COVID Signpost : 300 jours
L'Institut urbain du Canada (IUC) continue de suivre l'impact du COVID-19 sur les villes canadiennes, avec un troisième rapport Signpost qui signale un décalage croissant entre la recherche sur le virus et les mesures de redressement.
Sur les 573 000 cas et 15 500 décès annoncés le 3 janvier 2021, les 20 plus grandes villes du Canada (représentant 42 % de la population du pays) ont enregistré plus de 65 % des cas (373 319) et 69 % des décès (10 725).
Toutefois, les expériences diffèrent grandement d'un pays à l'autre. Par exemple, des villes comme Halifax, London et Vancouver ont connu des augmentations modestes du nombre de cas pour 100 000 habitants. En revanche, Edmonton, qui comptait 4 000 cas au jour 200, en compte plus de 43 000 100 jours plus tard.
Cette situation a eu un impact dévastateur sur les rues principales et les centres-villes de tout le pays. Les petites entreprises ont été invitées à respecter une série de protocoles de sécurité afin de limiter la propagation du virus, et les habitants sont moins nombreux à se rassembler dans les rues principales, ce qui a entraîné une baisse considérable du trafic piétonnier et des habitudes de consommation, ainsi qu'une augmentation du vandalisme et de la criminalité. Il est essentiel d'examiner les risques et les vulnérabilités de chaque ville et de chaque quartier pour comprendre non seulement la relation entre les lieux et les cas, mais aussi la manière dont les efforts de redressement peuvent soutenir au mieux les populations locales les plus gravement touchées.
Aujourd'hui, nous disposons de beaucoup plus de connaissances et de données sur le COVID-19, mais le nombre de cas et de décès est plus élevé que jamais. Le décalage entre ce que nous savons du virus et les réponses qui y sont apportées met en danger les communautés les plus vulnérables. Par exemple, nous continuons à observer des impacts disproportionnés du COVID-19 dans les quartiers où vivent les personnes les plus marginalisées, mais nous manquons encore de données suffisamment granulaires au niveau des quartiers pour élaborer des stratégies appropriées afin d'atténuer ces impacts.
"Nous continuons à voir le COVID-19 aggraver les inégalités existantes dans les espaces urbains", déclare Mary W. Rowe, présidente-directrice générale de CUI. "Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est de solutions hyperlocales qui endiguent son impact et renforcent la résilience des communautés urbaines les plus menacées".
Les données citées dans les recherches précédentes de CUI et renforcées ici confirment ce que nous savons déjà : Le COVID-19 est une crise urbaine qui nécessite des solutions urbaines. Les dirigeants locaux ont besoin de plus de pouvoir et de ressources pour mettre en œuvre les solutions dont leurs communautés ont besoin, à la fois dans l'immédiat et à la suite de la crise.
Détails
Type :
Rapport de recherche