Qu'est-ce que le droit au logement et pourquoi est-il important ? Leçons tirées du monde entier

Mary W. Rowe, animatrice de CUI, se joint à nous pour notre série sur ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et ce qui va suivre, alors que nous (ré)imaginons le droit au logement - Qu'est-ce que le droit au logement et pourquoi est-ce important ? Leçons du monde entier - sont Shivani Chaudhry, directrice exécutive, Housing and Land Rights Network (Inde) ; Leilani Farha, directrice mondiale, The Shift (Canada) ; Paula C. Marques, conseillère, développement local et logement, ville de Lisbonne (Portugal) ; Brennan Rigby, chef de projet The Shift Aoetearoa, Community Housing Aotearoa (Nouvelle-Zélande) ; et Michel Tremblay, premier vice-président, politique et innovation, Société canadienne d'hypothèques et de logement.

5 Les clés
à retenir

Un tour d'horizon des idées, thèmes et citations les plus convaincants de cette conversation franche.

Une prescription pour le COVID, de nombreuses inégalités et une voie à suivre

Nos panélistes internationaux ont confirmé que la prescription principale pour la pandémie mondiale était la même : "rester en sécurité, rester chez soi". La conférence COVID-19 a clairement mis en évidence le caractère indissociable d'un logement adéquat et de la vie, de la santé et de la sécurité - c'est la base du droit au logement. Le COVID a mis en lumière les vulnérabilités existantes et les inégalités systémiques auxquelles sont confrontées les nombreuses personnes qui ne peuvent suivre cette simple ligne de conduite en raison de l'absence d'un logement sûr et adéquat. Le sans-abrisme, la violence domestique et la précarité des travailleurs migrants existaient déjà avant la pandémie, mais une approche du logement fondée sur les droits pourrait-elle enfin apporter des solutions durables ?

Les premières réponses du COVID - un changement de volonté politique ou une réponse à la nécessité ?

Les gouvernements du monde entier ont réagi à la pandémie de manières très différentes, mais chacun de nos panélistes a parlé de certaines mesures d'urgence initiales similaires mises en œuvre par les gouvernements pour répondre aux besoins immédiats des sans-abri. À New Delhi, certaines personnes sans domicile fixe ont reçu un abri temporaire et des repas, mais de nombreux travailleurs migrants sont restés bloqués sans emploi, sans logement et sans moyen de transport. À Lisbonne, la perception des loyers a été suspendue pour les logements publics et les activités de location à court terme (par exemple, Airbnb) ont été interrompues. Dans le sillage du COVID-19, des interventions précoces comme celles-ci sont interprétées par certains comme une démonstration de l'absence de volonté politique qui a permis au sans-abrisme et aux crises du logement de s'aggraver dans le monde entier. Leilani Farha attribue ces actions à une nouvelle prise de conscience du fait qu'un logement adéquat est une question de vie ou de mort et qu'il s'agit d'une nécessité pour tous.

De l'intervention d'urgence à un avenir sûr en matière de logement : que faut-il changer ?

En plus de déclencher une réponse d'urgence immédiate pour les personnes sans logement, la pandémie a suscité un examen critique des politiques de logement et de ceux qui détiennent le pouvoir de décision. Shivani Chaudhry, militante des droits fonciers, et Paula Marques, conseillère municipale de Lisbonne, ont toutes deux révélé que l'offre de logements sociaux locatifs était clairement insuffisante. Mais tous les panélistes mettent en garde contre le risque de retomber dans l'approche fondée sur les besoins, qui se concentre uniquement sur le logement des plus vulnérables, plutôt que sur une approche fondée sur l'équité. Une mentalité de droit au logement est nécessaire pour protéger les populations non logées d'aujourd'hui et les générations futures.

La nécessité d'une récupération correcte de la COVID

Les panélistes ont tous exprimé leur inquiétude quant aux approches de la reprise économique post-COVID et à leur impact sur le logement et le sans-abrisme. Pour Shivani Chaudhry, l'accent mis sur les projets d'infrastructure et de développement pourrait contribuer au déplacement et au sans-abrisme. Michel Tremblay a convenu que les décisions relatives à la reprise économique devront prendre en compte le droit au logement. Un consensus s'est dégagé sur le fait que les approches strictement basées sur le marché ne fonctionneront pas. Outre la création de logements publics plus abordables, il sera nécessaire de réguler le marché du logement par le respect des droits.

Une approche du logement fondée sur les droits de l'homme peut-elle responsabiliser les gouvernements ?

La stratégie nationale pour le logement (SNL) du gouvernement fédéral canadien reconnaît le logement comme un droit de l'homme - un droit inscrit dans la loi sur la stratégie nationale pour le logement. Lors de ses consultations, le gouvernement fédéral a entendu que les gens à travers le Canada s'accordent à dire que tous ont droit à la dignité d'un logement adéquat - un tel droit, inscrit dans la loi, fournit un mandat clair. Shivani Chaudhry a reconnu le rôle du gouvernement central indien dans la réalisation de ce droit, mais maintient qu'il doit céder le contrôle aux gouvernements locaux pour qu'ils prennent les mesures nécessaires. Il est tout aussi nécessaire d'adopter une approche plus participative de l'élaboration des politiques, en veillant à ce que les personnes qui ont vécu l'absence de chez-soi aient leur place à la table des décisions.

Panel complet
Transcription

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Mary R owe [00:00:18] Bonjour à tous, c'est Mary Rowe de l'Institut urbain du Canada. Nous avons une diffusion internationale, que nous sommes vraiment, vraiment ravis de pouvoir rendre possible grâce à de très, très, très nombreux partenaires. Vous avez vu la diapositive d'ouverture. Vous verrez une longue liste de partenaires en bas de page, ce qui est fantastique. Et c'est exactement ce que nous espérions que CityTalk devienne, une plateforme pour toutes les organisations et personnes différentes afin de créer un espace de collaboration pour que nous essayions ensemble de donner un sens à tout cela.

 

Mary Rowe [00:00:48] Nous avons suivi l'impact du COVID parce que CUI est dans le domaine du tissu conjonctif et nous voulons vraiment que les gens apprennent les uns des autres à travers le pays et qu'ils apprennent des gens qui pratiquent la construction de villes à travers le monde afin que nous puissions, c'est un défi mondial et un moment extraordinaire, un moment vraiment extraordinaire pour nous d'en venir à des choses qui ne fonctionnaient probablement pas si bien avant le COVID. Mais pendant le COVID, elles ont été complètement accélérées et aggravées. Nous tenons donc à remercier tous ces partenaires. Des centaines de personnes se sont jointes à nous sur CityTalk cette semaine. Comme vous le savez, il y en a quatre à midi, heure de l'Est. Les horaires sont différents dans le monde entier. Mais à cette heure-ci, quelle que soit l'heure dans votre fuseau horaire, il y en aura une autre demain, puis le jour suivant et le jour suivant quatre. Nous espérons donc que vous serez à l'écoute du plus grand nombre possible d'entre elles. De même, ce qui est extraordinaire dans ce partenariat, c'est que nous avons également accès à deux films fabuleux qui parlent de l'expérience vécue du sans-abrisme et du manque de logements abordables et d'accès au logement. Et puis toute la financiarisation de l'industrie et du marché du logement et la mesure dans laquelle cela a un impact sur la politique du logement dans les villes du monde entier. Alors, si vous ne l'avez pas encore fait, rendez-vous sur le site canurb.org ou sur Google. Allez sur canurb.org ou sur Google Right to Home. Institut urbain du Canada et vous verrez des liens vers toutes ces sessions, y compris celle d'aujourd'hui, mais aussi vers ces films.

 

Mary Rowe [00:02:12] Et j'ai regardé Us and Them pendant le week-end.

 

[00:02:16] C'est un film extraordinaire. Et nous avons beaucoup de chance. Demain, le réalisateur sera avec nous et quelques personnes qui jouent dans le film parleront de leur expérience du sans-abrisme. De même, Push, si vous ne l'avez pas vu, je vais le revoir. Je l'ai vu au cinéma lors de sa sortie et je le reverrai ce soir. Il s'agit là de deux utilisations très efficaces du cinéma pour nous donner l'occasion de réfléchir à un défi fondamental que nous devons relever collectivement dans le monde entier, et c'est la raison pour laquelle des participants sont venus nous parler de leur expérience. Ces émissions de l'Institut urbain du Canada sont diffusées à partir de Toronto, et nous reconnaissons toujours qu'il s'agit du territoire traditionnel des Mississaugas du Crédit, des Anishnabeg, des Chippewa, des Haudenasaunee et des Wendat. Elle abrite aujourd'hui de nombreuses Premières nations, des Inuits et des Métis venus de toute l'île de la Tortue. Toronto est également couverte par le traité 13, signé avec les Mississaugas du Crédit, et par le traité Williams, signé avec plusieurs nations Anishnabeg. Le sans-abrisme touche les populations autochtones de manière disproportionnée. C'est un phénomène que l'on retrouve dans certains centres urbains plus que dans d'autres. Mais il est très visible dans les centres urbains du Canada et nous sommes conscients des façons systémiques dont nous avons renforcé ces types de modèles d'exclusion qui ont affecté les peuples autochtones. Mais ils touchent également les personnes de couleur et les personnes à faible revenu. Et comme beaucoup le savent, sur CityTalk, nous avons essayé, essayé, essayé d'accepter le racisme systémique, le racisme anti-noir. Et comment ce racisme s'infiltre dans la construction des villes. Nous avons donc cette opportunité perverse, les amis, alors que nous faisons face à une pandémie mondiale, de voir si nous pouvons réinitialiser la façon dont nous abordons les aspects fondamentaux de la vie urbaine. Je vais lire une fois tous les sponsors de cette semaine du droit au logement. Je vais les lire et je vous les lirai. Je tiens donc à remercier la SCHL, qui est présente lors de cette émission, et Michel qui reviendra une autre fois. Et, bien sûr, nos grands partenaires, The Shift, qui ont élu domicile, leur domicile canadien, chez nous, à l'Institut urbain du Canada. Nous sommes ravis de les accueillir - il s'agit de Leilani, qui est ici, et de ses collègues. Leilani sera d'ailleurs de retour quelques jours plus tard, pour une autre de ces sessions. Elle mène la charge pour voir si l'approche du droit au logement peut fondamentalement changer les résultats ici au Canada en matière d'absence de chez-soi. S'attaquer au sans-abrisme et au logement abordable. En plus de ces deux commanditaires, l'Aboriginal Housing and Mortgage Association, l'Architecture Design Film Festival, où j'ai vu Push pour la première fois à New York, la B.C. Nonprofit Housing Association, la Big Wheel Community Foundation dans le Big Wheel Burger, la SCHL. Je viens de mentionner l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance, et je sais que Tim Richter se joindra à nous demain. Je pense à l'Association canadienne d'habitation et de rénovation urbaine, à la Commission canadienne des droits de la personne, à l'Observatoire canadien sur le sans-abrisme, au Center for Equality, Rights and Accommodation, à la ville de Vancouver. Je sais que le maire se joindra à nous, la Fédération de l'habitat coopératif du Canada, Maytree et UDI Victoria. Et je suis sûr que si nous avions eu plus de temps, nous aurions eu des dizaines d'autres partenaires.

 

Mary Rowe [00:05:13] La question clé pour nous tous est la suivante : nous savons tous qu'il s'agit d'un défi et un certain nombre d'organisations se sont engagées à le relever. Comment le résoudre ? C'est pourquoi nous avons avec nous des invités très importants, dont certains se sont levés au milieu de la nuit.

 

Mary Rowe [00:05:29] Et nous tenons à être en contact, si possible, avec la personne la plus éloignée. Brennan Rigby, qui me dit qu'il est quatre heures du matin en Nouvelle-Zélande. Brennan, parlez-nous de votre point de vue sur la question. Que faites-vous ? Quel est votre rôle dans la lutte contre le sans-abrisme ? Et rappelez-vous que nous avons des téléspectateurs et des auditeurs du monde entier. Si vous pouviez nous dire ce que vous avez vu dans votre ville, nous demandons toujours aux gens de nous dire ce qui s'est passé dans leur quartier. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Et bonjour à vous. Merci de nous avoir rejoints.

 

Brennan Rigby [00:06:00] Merci beaucoup. Kia ora tout le monde. Lui. (Reconnaissance de la terre en maori) Je reconnais brièvement que je suis assis ici en Nouvelle-Zélande et que la belle forêt de Titiwa est la terre ancestrale de (inaudible pour le transcripteur) et je reconnais tous les peuples indigènes d'Aotearoa, ainsi que ceux de vos terres là-bas et de tous les endroits où vous vous trouvez. Kia ora, et merci beaucoup de m'avoir invité à participer à cette conversation.

 

Brennan Rigby [00:06:37] Nous avons évidemment une expérience COVID assez unique ici à Aotearoa.

 

Brennan Rigby [00:06:43] Et, vous savez, c'est juste, vous savez, honnêtement, avec un profond, profond respect et de l'empathie que je parle avec vous tous parce que nous sommes dans une situation très chanceuse avec maintenant un retour à la vie normale, vraiment. Vous savez, la maladie est contenue aux frontières, c'est-à-dire dans les sites de quarantaine. Les gens demandent aux gens de revenir dans le pays. Je crois qu'il y a quelques centaines de personnes qui arrivent chaque jour, principalement des Néo-Zélandais qui sont rapatriés et qui vont directement dans un centre de quarantaine. Dans la mesure où des personnes doivent travailler dans ces installations de quarantaine, des infirmières, des médecins, du personnel hôtelier, il y a un risque que la transmission communautaire s'intensifie. Mais pour l'instant, nous parvenons à éviter cette issue.

 

Brennan Rigby [00:07:34] Donc, oui, c'est une grande chance. Et je voulais juste ajouter quelque chose.

 

Brennan Rigby [00:07:43] Vous savez, l'un de vos commentaires, Mary, était, vous savez, la façon dont, je suppose, en commençant par un niveau systémique, la façon dont COVID a vraiment mis en évidence, vous savez, de nombreuses failles et défauts dans les systèmes de logement au niveau mondial et certainement au niveau national en Nouvelle-Zélande, mais aussi le racisme systémique qui se trouve vraiment au cœur de beaucoup de ces choses.

 

Brennan Rigby [00:08:07] J'étais à une conférence samedi où les participants se sont présentés. Je suis ce qu'on appelle un Pakeha en Nouvelle-Zélande. Je ne suis pas Maori, je ne suis pas indigène, je suis un Néo-Zélandais européen et, vous savez, très conscient que c'est mon héritage, l'héritage dont j'ai hérité. Et la Nouvelle-Zélande est un héritage de la colonisation, de la colonisation, de l'hégémonie de l'État et du racisme inhérent à l'État. Et ce sont toutes des choses qui, bien sûr, se manifestent déjà dans le sans-abrisme, comme vous l'avez mentionné, dans la surreprésentation des peuples indigènes. Et, vous savez, le COVID a vraiment mis en évidence toutes ces choses. Mais j'y reviendrai dans un instant. La dernière chose que je dirai est que, vous savez, COVID a prouvé que, vous savez, nous aurions pu résoudre le problème des sans-abri de nombreuses fois avant que COVID n'arrive, il y avait le budget disponible.

 

Brennan Rigby [00:09:25] Le gouvernement disposait des ressources nécessaires. Mais il n'y avait pas de volonté. Dans des circonstances opérationnelles normales ou BAU (business as usual) sous COVID, la seule, la seule chose qui a été ajoutée, c'est la volonté. Et voilà, nous avons beaucoup de ressources et beaucoup d'agilité dans le gouvernement et la fourniture de services. Ce ne sont donc que quelques réflexions préliminaires, je suppose, et Kia ora à nouveau. Je vous remercie de m'avoir invité à me joindre à vous.

 

Mary Rowe [00:09:54] Merci de vous lever si tôt le matin. C'est une bonne chose. Et juste deux petites choses. Tout d'abord, nous entendons des bruits de frottement. Je ne sais pas si c'est quelqu'un qui froisse du papier ou quoi que ce soit d'autre, mais je vais devoir demander aux gens de couper leur micro s'ils ne parlent pas. Ou alors c'est le chiot de Brennan. Qui est ce Brennan ?

 

Brennan Rigby [00:10:11] C'est Willow.

 

Mary Rowe [00:10:13] Et le fait qu'il soit 4 heures du matin, nous devons vous laisser un peu de répit avec Willow qu'elle dit, pourquoi sommes-nous Papa ? Qu'est-ce qui se passe ? D'ACCORD.

 

Mary Rowe [00:10:22] Eh bien, si c'est Willow, nous sommes heureux de l'avoir. Deuxièmement, j'ai commis ce qui pourrait être le plus grand faux pas canadien de l'histoire.

 

Mary Rowe [00:10:31] Il se peut que cela ait été répété à de nombreuses reprises, à savoir que je me suis mal exprimée et que j'ai reconnu comme sponsor la ville de Vancouver, alors qu'il s'agit en fait de la ville de Victoria

 

Mary Rowe [00:10:41] Et bien sûr, Victoria en a assez d'être présentée comme Vancouver depuis des décennies.

 

Mary Rowe [00:10:48] Le maire de Victoria est également sur le chat et me fait poliment remarquer que je me suis mal exprimée. C'est donc la ville de Victoria qui sponsorise cet événement et c'est le maire Helps qui se joint à nous. Elle est sur le chat et participe également aux sessions suivantes. Je dirai simplement que Victoria est particulièrement confrontée au problème des sans-abri et qu'elle ne partage pas cette situation avec d'autres villes de l'Ouest, Seattle, San Francisco et Los Angeles, mais aussi avec toutes sortes d'autres conditions qui se prêtent à un type de défi particulier.

 

Mary Rowe [00:11:22] Et le maire Helps a été en première ligne pour essayer de s'attaquer à ce problème. Et pas seulement les impacts du COVID, mais aussi les impacts de toutes les overdoses d'opioïdes qui accompagnent les fermetures des pandémies. Monsieur le Maire Helps, nous sommes heureux de vous avoir parmi nous, et nous sommes très conscients que c'est la ville de Victoria qui mène la charge pour nous et nous aide à parrainer ce projet. Brennan, merci. Nous reviendrons sur les détails concernant la Nouvelle-Zélande. Passons maintenant à Shivani, qui se trouve à Delhi, et qui me dit qu'elle est en train de prendre son café ou son thé du matin. C'est le matin là-bas.

 

Mary Rowe [00:11:51] Shivani, merci de nous rejoindre, car je sais que ce n'est pas bien. C'est le soir. La nuit. Je suis désolée. C'est la nuit. C'est bien cela. Elle prend le thé du soir. Alors, Shivani, vous êtes à la fin de votre journée.

 

Shivani Chaudhry [00:12:03] Oui. Je vous salue donc depuis New Delhi. Merci beaucoup, Mary, et à tous les sponsors d'avoir organisé cet événement et de m'avoir invitée. C'est vraiment un privilège de participer à ce panel. Comme beaucoup d'entre vous le savent, l'Inde a connu une forte augmentation du nombre de cas au cours du mois dernier. Et nous avons été l'un des premiers à procéder à un confinement complet. L'Inde a donc été le pays où le confinement a été le plus sévère. Mais avant d'en parler, je vais me présenter. Je suis le directeur exécutif du Réseau pour le logement et les droits fonciers. Nous travaillons depuis plus de 15 ans maintenant, et l'organisation se concentre vraiment sur la promotion et la mise en œuvre d'une approche du logement fondée sur les droits de l'homme et tente de faire en sorte que les gens puissent, partout, vivre dans la paix, la dignité, la sûreté et la sécurité. Avant d'occuper ce poste, j'ai également travaillé au Centre pour le droit international de l'environnement à Washington, D.C., où je me suis penchée sur les questions de droit international des droits de l'homme et sur leur intersection avec l'environnement. Notre organisation s'est donc efforcée de faire face à la crise, comme partout ailleurs dans le monde. Je pense que COVID a vraiment mis en évidence le fait qu'un logement adéquat est plus que jamais essentiel à la santé et à la vie des gens. Nous le savions tous, militants et défenseurs du droit au logement, mais je pense que c'est devenu très concret pour tout le monde. Et cela nous a également montré les lacunes de la politique sociale et les échecs. Et je pense que dans tous les pays, comme vous l'avez expliqué, pourquoi n'avons-nous pas abordé la question du sans-abrisme ? Pourquoi a-t-on laissé cette réalité inacceptable perdurer pendant tant d'années ? Mais malheureusement, je pense que ce que nous avons vu, c'est que la réponse n'a pas été basée sur les droits. Et je vois dans certains pays peut-être. Oui, plus que dans d'autres. Mais nous devons aussi comprendre qu'en Inde, nous avons une population d'environ quatre millions de sans-abri rien que dans les zones urbaines. Nous avons environ 70 millions de personnes qui vivent dans des quartiers informels.

 

Shivani Chaudhry [00:14:02] Les questions politiques essentielles qui se sont posées étaient donc les suivantes : comment rester à la maison quand on n'a pas de maison ? Je pense qu'il s'agit d'une question très importante dans le contexte canadien, et dans de nombreux pays. Mais ce qui est également important, et qui ne l'est pas suffisamment dans la sphère politique et médiatique, c'est de savoir comment rester en bonne santé et en sécurité à la maison quand on n'a pas un logement adéquat. Et je pense que l'élément d'adéquation dans le cadre du droit de l'homme au logement est très important parce que nous voyons des personnes enfermées, forcées de vivre dans des conditions très encombrées. Plusieurs personnes dans une seule pièce sans ventilation, sans assainissement, sans accès à l'eau. Et nous avons constaté une augmentation des problèmes respiratoires et de santé dus à la pollution de l'air à l'intérieur des habitations. Il s'agit d'un problème très grave dont on ne parle pas. Les problèmes liés à la violence domestique - nous avons constaté une augmentation effroyable de la violence domestique. Je pense donc que l'importance d'un foyer sûr n'a jamais été aussi forte, vous savez, pour le monde. Mais comment les États réagissent-ils ? Le reconnaissons-nous ? Je pense malheureusement que la réponse est négative. En Inde, par exemple, dès que nous avons eu ce lockdown de deux mois, qui a été annoncé dans les quatre heures, les sans-abri ont été mis à l'abri dans des écoles et dans des logements temporaires. Ce n'était pas suffisant. La seule bonne chose que le gouvernement a faite, c'est de leur donner de la nourriture gratuite, ce qui a permis d'éviter de nombreux décès liés à la faim, car si vous êtes enfermé, vous n'avez pas d'économies, vous n'avez pas accès à la nourriture. Je pense donc que c'est une bonne chose que nous ayons faite. Nous avons veillé à ce que les gens aient un accès gratuit à la nourriture. Mais après le confinement, nous avons fermé ces abris temporaires dans la plupart des régions du pays. Et les gens sont retournés dans la rue. Y a-t-il eu un réel soulagement ? La politique a-t-elle été comprise ? De nombreuses personnes préféraient en fait se retrouver à la rue parce qu'elles avaient l'impression d'être dans une prison. C'est un peu comme si la poêle à frire était sur le feu. Où est la solution durable en matière de logement ? Et maintenant, l'État se penche sur la crise des migrants. Je suis sûr que tout le monde ici a vu une image de l'Inde qui est devenue synonyme de migrants rentrant chez eux à pied. C'était une expérience tellement traumatisante pour les gens, mais c'était aussi une visibilisation de la crise du logement dans les villes. C'est vrai. Cela a montré que l'urbain et le rural ne sont pas des catégories distinctes, mais qu'ils sont liés et que nous devons considérer l'indivisibilité des droits. Et je pense que sous l'angle de cette pandémie, l'avantage est que, oui, nous avons compris ces questions. Les personnes invisibilisées sont là, mais la réponse n'est pas fondée sur les droits. Je pense donc que nous avons fait un pas en avant et que nous avons compris qu'il s'agit d'un problème. Mais comment le résoudre ? C'est quelque chose que nous devons voir et nous devons nous assurer que l'approche basée sur les droits est au cœur de notre réponse. Je reviendrai plus tard sur la façon dont la reprise économique, les investissements et les efforts déployés pour se remettre du COVID conduisent en fait à davantage d'expulsions en Inde, rien que pendant la pandémie.

 

Shivani Chaudhry [00:17:13] Vous savez, nous avons déjà vu plus de 16 000 personnes expulsées de force de leur logement. Ce n'est pas une approche basée sur les droits. Ce n'est pas comprendre que les gens ont besoin d'un logement sûr et sécurisé. Je pense donc qu'il y a des contradictions, même dans les politiques et dans les déclarations faites par les responsables gouvernementaux à différents niveaux. Et maintenant, avec, vous savez, toute cette pression sur l'économie qui subit un choc si violent, les gens ont perdu leur emploi. Il faut donc développer les infrastructures. Acquérons des terres. Il y a de grands projets de développement et nous voyons le risque d'expulsion se profiler. Beaucoup de gens vont perdre leur logement à un moment où nous devrions investir dans le logement. Et ce qu'ils constatent, c'est que le gouvernement nous dit que nous n'avons pas d'argent. Je pense donc que des choses comme les fermetures, le manque de financement, des excuses comme la reprise économique ne peuvent pas être acceptées comme excuses pour ne pas investir dans un logement adéquat.

 

Mary Rowe [00:18:14] Vous savez, nous avons commencé ces sessions en avril, fin avril. Et l'une des premières concernait ce que quelqu'un a décrit comme le capital vautour, que Leilani expose dans The Shift. Mais cela va-t-il être exacerbé maintenant, comme vous le suggérez ? Et peut-être qu'en Inde, où il y a une forte pression de développement, il y aura aussi beaucoup de soutien public pour les dépenses, parce que cela crée des emplois. La question est de savoir ce que nous construisons lorsque nous créons ces emplois. Je suppose que c'est une question dont nous allons devoir parler fondamentalement. Et je dois dire que j'aime beaucoup le fait que l'urbanisme et le rural ne soient pas deux notions distinctes. Nous tirons des extraits sonores de ces événements et les publions plus tard. J'espère que mes collègues choisiront cette phrase, car c'est aussi ce que nous essayons de dire à l'Institut urbain du Canada. Ce qui se passe dans les villes profite en fait à toutes sortes d'autres communautés, car qu'il s'agisse de l'accès au logement ou de l'accès aux services numériques ou de toutes ces choses que nous avons, les villes doivent être à l'avant-garde dans beaucoup de ces domaines. Mais cela ne signifie pas que l'une exclut l'autre. Est-ce que cela se fait au détriment de l'autre ? Je sais que l'Inde est également confrontée à ce problème, parce que vous êtes un pays très urbanisé, comme nous le sommes au Canada.

 

Mary Rowe [00:19:18] D'accord, Paula, nous en arrivons à vous devez le répéter. Je suis désolée. Répétez-le.

 

Shivani Chaudhry [00:19:25] Nous avons encore plus de zones rurales. Environ 70 % de la population est encore rurale.

 

Mary Rowe [00:19:30] Oh, je vois. Vous êtes donc presque le miroir opposé de nous. Nous le sommes. Le Canada est urbain à 83 %. Et vous dites que vous êtes à 70 % ruraux.

 

Shivani Chaudhry [00:19:39] Oui. Et beaucoup de gens sont revenus. Vous savez, il s'agit d'une migration inverse en raison de la perte d'emplois dans les zones urbaines. L'investissement dans les zones rurales est donc crucial et le besoin de logements ruraux et de droits fonciers ruraux est très important à l'heure actuelle.

 

Mary Rowe [00:19:53] Je vois. Bon, eh bien, c'est... Merci de m'avoir corrigé. Merci de m'avoir corrigé. Je pense qu'il est important que nous le sachions. Je pense qu'il est important que nous le sachions. Paula, nous vous écoutons à Lisbonne, où il est, j'espère, l'heure exacte. Je pense que c'est la fin de la journée de travail, même si c'est un jour maintenant. Nous travaillons tous en permanence. Alors qui sait si c'est la fin de la journée de travail. Mais nous avons suivi avec beaucoup d'intérêt la décision de Lisbonne de ne pas autoriser Airbnb ou de mettre en place différents types de réglementations sur la location à court terme, ce qui est, je pense, regardé par beaucoup avec beaucoup d'admiration. C'est une chose audacieuse que vous avez faite. Vous êtes conseiller municipal. Je pense à moi. Racontez-nous donc ce que vous avez vécu, ce que vous avez vu.

 

Paula C. Marques [00:20:29] Bonjour à tous. Je vous remercie de votre invitation. Je suis adjointe au maire chargée du logement et du développement local, pour ceux qui connaissent bien Lisbonne. Nous sommes la capitale du pays et nous avons plus ou moins un demi-million d'habitants à Lisbonne. Mais la zone métropolitaine de Lisbonne compte plus ou moins 3,1 millions de personnes vivant dans les autres villes de la zone métropolitaine. Le gouvernement de la ville est donc en fait, je dirais, bien que les limites officielles soient de près de 100 000 mètres carrés. Mais en fait, il ne s'agit que de limites administratives, car les gens travaillent à l'extérieur. Ils vivent à Lisbonne et travaillent dans d'autres villes, et le mouvement inverse se produit également. C'est ainsi. Je n'aime pas utiliser le mot "opportunité" lorsque nous parlons de la situation pandémique générale et de la crise sanitaire, économique et sociale. Nous vivons et expérimentons.

 

Paula C. Marques [00:22:03] Mais en fait, c'est ce que Mary disait avec ce que nous apprenons sur la situation de pandémie que nous vivons toujours.

 

Paula C. Marques [00:22:14] Je pense que nous allons vivre pendant une période assez longue de notre vie, surtout en ce qui concerne la transformation sociale et le choc social que nous allons connaître. Parce qu'au Portugal, ce qui a été si spécifique dans l'espace européen, c'est Lisbonne. Ce que nous avons constaté, c'est qu'il est vraiment difficile d'être confiné, d'être considéré dans sa maison.

 

[00:22:51] Si nous n'avons pas de logement convenable, mais aussi si nous n'avons pas de logement. Et aussi si nous ne pouvons pas arrêter de travailler. C'est quelque chose qu'il nous a été très difficile de gérer. La plupart d'entre nous, la majorité de la population pourrait rester à la maison avec tous les appareils dont nous disposons aujourd'hui. Toute la technologie. Mais il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas rester chez eux. S'ils ne vont pas travailler, ils ne pourront pas subvenir aux besoins de leur famille et payer leur loyer. Et aussi parce que la ville a besoin d'eux pour rester en forme et travailler.

 

Paula C. Marques [00:23:37] Donc, ce qui se passe, c'est que ce n'est pas quelque chose qu'on ne découvre pas. Le fait est que cette situation COVID n'est pas démocratique. Elle n'affecte pas tout le monde de la même manière. Je pense que nous sommes tous dans la même tempête, mais ce n'est pas le même type de navire. Et, vous savez, les gens qui ont des situations de travail précaires, les gens qui ne sont pas en situation légale dans le pays, et ils peuvent toujours être là pour travailler s'ils n'ont pas un logement convenable. Toutes ces choses sont liées. Ce n'est donc pas une situation qui vous affecte plus qu'une autre. C'est une situation complexe. Donc, à propos de la situation du COVID et de la façon dont nous y faisons face dans les premiers jours de l'urgence.

 

Paula C. Marques [00:24:42] Il y a différentes étapes. Dans la phase d'urgence, nous avions l'obligation de rester à la maison et la municipalité l'a fait avec les organisations locales. Nous avions plusieurs paroisses. Et avec les mouvements sociaux, nous avons organisé l'aide sur le front de l'urgence, si vous voulez, en soutenant les soins de santé.

 

Paula C. Marques [00:25:13] Avec le système de soins de santé, pour, pour faire le lien entre les personnes qui étaient dans leurs maisons et le système social et de soins de santé, mais aussi pour fournir de la nourriture.

 

Paula C. Marques [00:25:26] C'était la première chose que les gens ne pouvaient pas sortir. Nous ne voulions pas que les gens sortent. C'est pourquoi. Et aussi parce que nous voulions que les gens soient civilisés, que ceux qui pouvaient rester à la maison restent à la maison parce qu'il y avait d'autres personnes qui ne pouvaient pas rester à la maison.

 

Paula C. Marques [00:25:43] Nous avons donc dû prévoir 50 espaces publics, des transports publics pour les personnes qui ne pouvaient pas s'arrêter, afin qu'elles puissent bénéficier de plus de filets de sécurité et d'une plus grande tranquillité dans leurs déplacements dans la ville. Mais aussi parce que nous avons beaucoup de licenciements. Nous avons déjà beaucoup de chômeurs. Alors, quand on pense à l'équilibre familial et qu'on a besoin de savoir combien on dépense au supermarché, combien on dépense à la pharmacie, combien on dépense pour le loyer, on se dit qu'on a besoin de plus de tranquillité. Nous voulions apporter un peu de tranquillité aux familles pendant les deux ou trois premières semaines, c'est pourquoi nous avons organisé cette aide publique. Dans la municipalité, nous avons suspendu les loyers de tous les logements sociaux.

 

Paula C. Marques [00:26:54] Nous avons donc suspendu tous les paiements des loyers des petites entreprises commerciales dans les quartiers.

 

Paula C. Marques [00:27:09] En fait, si nous ne le faisons pas, ce serait une préoccupation supplémentaire pour les familles, pour les petites entreprises, et c'est différent si vous avez une grande entreprise ou si vous avez une petite entreprise dans le quartier, qui est, en fait, le soutien de votre propre famille.

 

Paula C. Marques [00:27:31] Il y a donc eu des mesures d'urgence au niveau social et économique que nous avons décidé de prendre.

 

Paula C. Marques [00:27:43] Mais en fait, nous avons déjà une crise du logement à Lisbonne. Avec la touristification, avec la spéculation sur l'immobilier, avec le boom des locations à court terme que nous avons eu. Nous avons donc commencé à mettre un terme à Airbn avant la pandémie. Oui, nous avons commencé à réglementer le secteur et à créer des lignes et des zones rouges où nous ne pouvions pas l'autoriser.

 

Paula C. Marques [00:28:19] Et nous n'allons pas autoriser plus d'Airbnb. Nous avons déjà commencé à le faire. Et je pense que nous avons maintenant vraiment besoin de continuer. Je veux dire, concevoir ces pistes si vous voulez, parce que.

 

Paula C. Marques [00:28:37] Si nous n'apprenons pas à arrêter, je pense que vous avez parlé du capital vautour. Je pense que ce sera vraiment difficile à partir de maintenant. C'était difficile et ce sera encore plus difficile à partir de maintenant parce que si nous étions assis sur des interventions très, très offensives avec des capitaux élevés, avec des capitaux élevés, les développeurs de la ville. Je ne suis pas, je ne suis pas convaincu qu'il s'agira d'un changement très, très structurel dans les villes.

 

Paula C. Marques [00:29:27] Et je crains vraiment que si nous ne créons pas un front, vous savez, pour défendre la ville et pour défendre les personnes les plus vulnérables, nous aurons une attaque très, très offensive pour essayer de retenir, de capturer toute la valeur que nous pouvons investir dans les interventions publiques. Je pense qu'il y aura un lobby très fort pour ne pas agir de la sorte et pour revenir à ce qui était la chose normale que nous avions, la réalité normale que nous avions et qui n'était pas déjà normale. Et nous aurons un fossé social sur notre question sociale, si vous voulez, dans la ville. C'est ce qui se passe maintenant. Lisbonne est sur la bonne voie pour réglementer Airbnb. C'est ce que nous faisons. Nous sommes également sur la bonne voie pour fournir davantage de logements publics afin de réguler le marché. Mais de mon point de vue, nous avons besoin de plus.

 

Paula C. Marques [00:30:42] Et je pense que nous devrions mener la discussion que nous avons, une discussion politique que nous avons dans la ville sur la régulation, comment pouvons-nous réguler les marchés davantage sur la régulation du marché du logement. En effet, je pense que l'intervention publique et l'arrêt d'Airbnb ne suffisent pas. Nous devons donc aller plus loin dans cette approche générale avec cette première intervention.

 

Mary Rowe [00:31:15] Oui. Oui, c'est vrai. Je vous remercie. Il est intéressant pour nous d'écouter ce que vous avez fait et je voudrais revenir à la question de savoir si l'adoption d'une approche du logement fondée sur les droits de l'homme a renforcé votre capacité à prendre ces mesures et à faire ces choses. Cela a-t-il renforcé votre capacité à prendre ces mesures et à faire ces choses ? Permettez-moi de commencer par Michel. Michel, si j'ai bien compris, le Canada a déclaré que le logement était un droit de l'homme. Dites-moi comment, pourquoi, pourquoi, pourquoi le Canada a-t-il fait cela ? Et pensez-vous que cela soit efficace ? Est-ce que cela nous permet de faire avancer les choses sur ces questions ?

 

Michel Tremblay [00:31:42] Merci Mary. Je vais d'abord me présenter, Michel Tremblay. Je suis premier vice-président, Politiques et innovation, à la SCHL. C'est une société d'État, mais c'est l'agence nationale du logement du Canada. Je vous rejoins d'Ottawa, sur le territoire traditionnel non cédé du peuple Algonquin Anishnabeg. C'est toujours un plaisir de vous rejoindre. C'est formidable de voir des gens comme Brennan si déterminés à se réveiller le plus tôt possible. Je sais que nous laisserons certainement passer le chien qui fait du bruit. Je pense que nous vivons tous des réalités différentes lorsque nous travaillons sur notre COVID. Parlons un peu de l'expérience canadienne. Il est évident que le Canada est un vaste territoire, de sorte que la réouverture des économies et ainsi de suite s'est produite à des moments différents. En fait, j'hésite à dire que nous avons terminé. Évidemment, certaines provinces ont rouvert plus que d'autres, et même au sein de certaines provinces, plus que d'autres. Mais nous avons déjà constaté une certaine réapparition de la pandémie. Nous devons donc être prudents et ne pas crier victoire n'importe où. Je pense que c'est vrai dans tout le pays, et comme tous les intervenants l'ont mentionné jusqu'à présent, nous avons certainement vu les personnes les plus vulnérables du Canada plus touchées que d'autres. L'accès au logement, il y avait déjà des barrières pour les gens, les personnes les plus vulnérables que nous avons mentionnées, les indigènes, Mary, dans votre remarque liminaire, les femmes et les enfants indigènes, mais aussi les personnes du COVID qui fuient la violence familiale, a été un problème, évidemment. Et personne n'est plus vulnérable que les sans-abri qui n'ont pas de refuge où se réfugier pour se protéger. La pandémie, comme je l'ai mentionné, existait déjà auparavant. La pandémie n'a fait qu'accentuer ou approfondir ces inégalités. Je dois dire que j'en ai parlé à Leilani un peu plus tôt, avant le panel, lorsque nous avons mené notre consultation publique. Je crois que c'était en 2018, sur une approche du logement fondée sur les droits de l'homme. L'une des choses qui a uni les Canadiens à travers le pays - et pour ceux qui connaissent le Canada, il n'est pas toujours facile d'unir tout le pays, ils ont des points de vue différents, évidemment, à travers le pays - c'est la croyance des Canadiens que chaque personne a droit à un logement décent. C'est la conviction des Canadiens que chaque Canadien mérite la dignité d'un foyer. Le gouvernement a donc réagi il y a un peu plus d'un an en adoptant la Loi sur la stratégie nationale du logement qui, comme vous l'avez mentionné, Mary, reconnaît le droit à un logement adéquat comme un droit humain fondamental, tel qu'il est reconnu et décrit dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. La stratégie nationale pour le logement indique d'abord que le logement est inhérent à la dignité d'une personne, mais aussi à la construction de communautés inclusives et durables. Elle fait deux choses qui, je pense, nous aideront à sortir de cette crise. Tout d'abord, il maintient l'engagement du gouvernement, du gouvernement fédéral, en faveur du logement à long terme. Pour ceux d'entre vous qui ont suivi l'évolution du Canada, le gouvernement fédéral s'est impliqué dans le logement et s'en est désintéressé en fonction de la situation. Mais depuis les années 90, il s'est considérablement désengagé. En 2017, la stratégie nationale pour le logement a indiqué qu'elle revenait et en 2019, lorsque la loi sur la stratégie nationale pour le logement a été adoptée, elle a en quelque sorte confirmé par une loi que le gouvernement fédéral s'engageait à rester dans ce domaine, reconnaissant évidemment, encore une fois, que le logement est si important pour tout le reste de la société. Et il y a deux ou trois choses qu'elle fait. Elle garantit également la responsabilité et un mécanisme pour une plus grande participation des personnes ayant une expérience vécue dans les décisions relatives au logement, en essayant d'amplifier la voix des personnes les plus marginalisées au Canada, en essayant de mettre en lumière certains des problèmes systémiques mentionnés par Brennan, comment, vous savez, lorsque le gouvernement s'est uni pendant la pandémie, il a été en mesure d'investir beaucoup d'argent au Canada. Je dois dire que nous avons investi beaucoup d'argent, tout comme les provinces et les municipalités, pour tenter de répondre à la crise. Évidemment, la question est de savoir ce qui se passera lorsque ces mesures temporaires prendront fin. Et donc quelle est la prochaine étape après cela, c'est ce que nous cherchons à faire et nous espérons que l'approche du droit au logement permettra, je pense que c'était Shivani, elle a parlé de la reprise économique. Et où mettre son argent quand on essaie de se remettre sur pied en tant que pays, en tant que municipalités et en tant que provinces. Et j'espère que cela sera pris en compte lorsque nous essaierons de nous redresser en tant que pays. Je vais donc m'arrêter là, Mary. Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question, mais je m'arrête là.

 

Mary Rowe [00:36:54] Michel, je pense que c'est la question que je vais poser à Leilani, mais pensez-vous qu'en fait, c'est renforcé ? Parce qu'ici, nous reconnaissons tous le groupe que nous formons. Nous connaissons tous ce problème depuis des décennies et nous n'avons pas été capables, pour une raison ou une autre, de nous y attaquer fondamentalement, même si je pense que chacun d'entre vous me dira, vous savez, ce qu'il faut faire. Je suppose donc que la question stratégique que je vous pose, Leilani, est que vous êtes la militante du droit au logement dans le monde entier. Vous faites valoir que si les gouvernements municipaux, les gouvernements provinciaux, les gouvernements d'État ou les gouvernements fédéraux adoptent et soutiennent le droit au logement, cela nous permettra de sortir de l'impasse.

 

Mary Rowe [00:37:31] Est-ce le cas ? Qu'en pensez-vous ?

 

Leilani Farha [00:37:32] Oui, je veux dire qu'il ne s'agit pas seulement de nous donner une voie de sortie. Il s'agit de jeter les bases d'un redressement à long terme, d'une capacité à faire face à la prochaine pandémie, à la prochaine crise, d'une capacité à s'opposer aux fonds vautours, etc. J'y reviendrai donc un peu plus tard. Je voudrais juste me présenter. Je m'appelle Leilani Farha. Je suis la directrice mondiale de The Shift, un nouveau mouvement mondial qui se concentre sur le droit au logement et qui tente de s'opposer à Uber et à la marchandisation excessive du logement. J'ai été rapporteur spécial des Nations unies pendant six ans, entre 2014 et 2020. Je fais également partie du territoire algonquin. J'habite tout près de ce qu'on appelle la rivière des Outaouais, qui s'appelait autrefois la Kitchissippi. La rivière Kitchissippi rassemblait les peuples Anishnabeg. C'était un lieu de rencontre, un lieu spirituel, un lieu de pêche. C'était, comme je l'ai dit, un lieu de rencontre. Aujourd'hui, la rivière des Outaouais et l'endroit où j'habite se séparent à cause des forces coloniales, des Anglo-Canadiens et des Canadiens français. En fait, la rivière sépare maintenant le Québec et l'Ontario, deux provinces. Nous sommes séparés par la langue. Nous sommes séparés par la religion. Ainsi, à ma porte, je vis en quelque sorte en promenant mon chien tous les matins le long de la rivière. Je vis cette réalité. Cette réalité coloniale. Quoi qu'il en soit, vous savez, l'avantage d'être le dernier orateur au sens formel du terme. Et ce qui est ennuyeux, c'est qu'il y a beaucoup de choses à ramasser. Je vais donc me contenter de dire quelques mots. Je suis d'accord pour dire que le virus et le COVID-19 ne sont pas une opportunité pour quoi que ce soit. Et ce n'est pas le bon mot. Ce que j'ai pensé lorsque le virus a frappé pour la première fois, lorsque j'en ai entendu parler, c'est qu'il s'agissait d'une pandémie mondiale. Puis l'Organisation mondiale de la santé et les gouvernements du monde entier, la plupart des gouvernements du monde entier, ont imposé une prescription. Restez chez vous. Lavez-vous les mains et éloignez-vous physiquement. Telle était la réponse. Pour moi, c'était clair. Ce n'est pas une opportunité. Il y avait une nécessité. Il y avait une exigence. Et cette exigence était de veiller à ce que chaque personne, chaque personne dans le monde, qu'elle soit riche ou pauvre, ait accès à un logement convenable. Un point c'est tout.

 

Leilani Farha [00:40:19] C'est une nécessité. C'est la politique de santé que tous les gouvernements ont adoptée, à l'exception de la Suède. C'est donc la politique. Pour moi, ce n'était pas une opportunité. C'est une obligation. Et pourtant, il y a eu, à mon avis, un véritable échec. C'est pourquoi la question se pose. Je pense qu'il est intéressant de noter que Brennan a suggéré, d'une certaine manière, que l'échec était dû à un manque de volonté politique, alors que nous avons connu quelques succès. C'est la volonté politique qui est en cause. Je m'interroge à ce sujet. En fait, je pense que si nous pouvions, je pense que c'est juste à un certain niveau. Je pense que c'est tout à fait juste. Je pense que si nous creusons un peu plus, nous verrons. Il y a un manque de compréhension du fait que le logement est un droit de l'homme et il y a une pandémie qui fait exploser l'idée que sans un logement adéquat, vous êtes dans une situation de vie ou de mort. C'est un fait. C'est ce qui fait du logement un droit de l'homme. C'est l'idée que sans un logement, on peut mourir. Sans un logement adéquat, vous pouvez mourir.

 

Leilani Farha [00:41:36] C'est l'aspect essentiel du comment.

 

Mary Rowe [00:41:39] Le droit à la vie, c'est le droit à une vie sûre. Et en n'ayant pas de maison.

 

Leilani Farha [00:41:43] C'est exact. C'est ça. Et c'est ainsi, c'est ainsi, c'est ainsi. Et lorsque les gouvernements ont vu cela et ont été surpris par cela. Oh, la pandémie a surpris les gouvernements. Oh, merde.

 

Leilani Farha [00:41:57] Un sans-abri qui attrape le coronavirus pourrait décimer toute la population de ma ville.

 

Leilani Farha [00:42:07] C'est vrai. Il suffit d'un seul, en raison de la croissance exponentielle. C'est ce qui a alarmé les gouvernements, je pense. Et ils ont réagi. Mais que font-ils ? Ils agissent, comme l'a dit Shivani, et dans une certaine mesure Paula de l'autre côté. Ils agissent d'une manière qui ne correspond pas au droit de l'homme qu'est le logement. Ils mettent donc en place ces mesures d'urgence. Et j'aime bien regarder les choses en face. Les mesures d'urgence étaient nécessaires parce que nous essayons de sauver des vies. Ils se sont donc précipités et ont pris ces mesures d'urgence. Et maintenant, nous en sommes là. Et voilà ce qu'était Michel. J'essaie d'attirer tout le monde. C'est là que Michel nous a emmenés. Maintenant, où penser, OK ? Qu'allons-nous faire à long terme ? Et l'approche des droits de l'homme, c'est là que j'ai commencé et c'est là que Mary m'a emmenée. L'approche des droits de l'homme nous permet de jeter les bases d'une réflexion sur le long terme et non sur des solutions rapides. Comment allons-nous garantir à l'ensemble de nos populations l'accès à un logement adéquat et faire en sorte que certaines vies n'aient pas plus d'importance que d'autres ? Parce qu'un système qui permet aux sans-abri de continuer, qui permet aux logements inadéquats de continuer la pandémie, nous montre qu'un système qui permet cela valorise certaines vies au détriment d'autres vies. Et nous ne pouvons pas accepter cela. Je vais m'arrêter là.

 

Mary Rowe [00:43:35] Vous êtes tous si éloquents sur ces sujets. Et je peux voir sur le chat que les gens apprécient vraiment ce que vous dites. Vous savez, nous avons des centaines de participants à ces émissions et vous n'allez pas tous sur le chat. Et je veux juste que vous sachiez que vous ratez quelque chose parce qu'il y a tout un univers parallèle sur ce chat. Les gens posent des questions, répondent aux questions des autres et développent toute une communauté. Donc, si vous êtes timide et que vous voulez écouter passivement, c'est très bien. Préparez votre sandwich, appréciez-le, mais encouragez aussi les gens à participer à la discussion. Vous apprendrez beaucoup de choses grâce au chat. Shivani, on vous pose des questions sur l'autonomie locale et on vous demande si les gouvernements municipaux, si le gouvernement national de l'Inde est prêt à laisser aux gouvernements locaux l'autorité nécessaire pour s'attaquer à ce problème. Vous comprendrez qu'ici, à CUI, nous nous intéressons à cette question et que Paula a décrit les mesures prises par la ville de Lisbonne. J'aimerais donc que Shivani et Brennan nous fassent part de leurs commentaires sur la question de savoir si les gouvernements municipaux peuvent prendre les mesures nécessaires pour s'attaquer à ce problème. Shivani, pouvez-vous commencer ?

 

Shivani Chaudhry [00:44:33] Oui, absolument. Je pense que c'est la seule façon d'aller de l'avant à l'heure actuelle. Et je pense qu'une fois encore, la pandémie nous a montré que les échecs étaient dus à l'absence d'État central. Comme vous le savez, il n'y a pas de taille unique pour tous les pays, et même au sein d'un même pays, chaque ville, chaque municipalité, chaque village a ses propres besoins. Je pense donc qu'il est très important d'avoir un gouvernement local, un contrôle de l'État, non seulement pour la prise de décision, mais aussi pour les budgets. Et je pense que c'est la raison pour laquelle nous avons besoin d'un besoin de financement local. Nous avons des moyens d'utiliser les finances publiques pour ces projets. Il y a beaucoup d'argent public qui est mal utilisé parce que les gens ne contrôlent pas les décisions concernant cet argent. Je pense que rendre le budget plus participatif, permettre aux gouvernements locaux de prendre des décisions, c'est la voie à suivre. Et c'est pourquoi vous pouvez avoir, vous savez, ce que nous préconisons vraiment, c'est le continuum du logement. Il faut donc des abris d'urgence, comme l'a dit à juste titre Leilani, pour empêcher les gens de mourir. Mais ce n'est pas la solution à long terme. La solution, c'est un logement permanent et adéquat. Tout au long du continuum, il y a donc des gens qui ont des besoins différents. Mais je pense que le logement social, le logement locatif social, sont des domaines dans lesquels l'argent public doit être investi. Et je pense que ce mouvement grandissant pour le droit au logement, contre les expulsions, est en train de se développer. Vous savez, nous voyons des gens se rassembler. Nous voyons des gens dans la rue. Je pense qu'il est très encourageant de voir que les gens comprennent. Et je pense que nous devons faire en sorte que ces voix se traduisent dans la réalité.

 

Mary Rowe [00:46:05] Et Shivani, est-ce que vous voyez qui. Qui, selon vous, doit piloter cet agenda ?

 

Mary Rowe [00:46:11] Les militants ? Est-ce le gouvernement national ? Les gouvernements locaux ? Est-ce que c'est qui, selon vous, est à l'origine de ce projet ?

 

Shivani Chaudhry [00:46:18] Je pense qu'il faut coordonner les efforts. Un seul groupe ne peut pas le faire, mais je pense que le gouvernement central doit comprendre et lâcher un peu de lest en matière de contrôle. Il doit aussi allouer des budgets, car beaucoup d'argent est collecté au niveau central. Mais je pense que les municipalités et les gouvernements locaux doivent s'impliquer davantage. Et je pense qu'avec le soutien de la population, cela peut arriver. Cela doit se faire à tous les niveaux. Il n'y a pas beaucoup de stratégie coordonnée. C'est pourquoi la stratégie des droits de l'homme et le rapport de Leilani sur cette question sont très importants pour les gouvernements locaux, les gouvernements des États et les gouvernements nationaux, qui doivent se demander comment développer une stratégie basée sur les droits, car l'expérience nous montre que cela peut fonctionner.

 

Mary Rowe [00:47:01] Et nous avons besoin de modèles pour cela, n'est-ce pas ? Je sais que Paula, tu meurs d'envie d'intervenir parce que tu es conseillère municipale, tu veux parler des villes. Mais je veux d'abord m'adresser à Brennan, uniquement parce que je l'ai suggéré et que j'essaie de l'empêcher de dormir. Brennan, pouvez-vous nous donner votre point de vue sur la question et nous dire à quel niveau vous pensez que le leadership doit se faire ?

 

[00:47:20] Kia oro. Encore une fois, merci pour cette conversation intéressante. J'ai blâmé le chien pour le bruissement, mais en fait j'ai découvert qu'il s'agit d'un micro sur ma sangle, donc je vais le tenir éloigné de mes vêtements et ça devrait aller. Pour ce qui est des collectivités locales, c'est très intéressant en Nouvelle-Zélande, et je ne sais pas ce qu'il en est ailleurs dans le monde. Nous n'avons pas de régime législatif particulièrement habilitant pour le logement, pour le gouvernement local au niveau du gouvernement local. En fait, ce n'est pas le bon mot, car dans nos deux principales villes, à Wellington, il y a eu une décision politique expresse de rester impliqué dans le logement. Le maire de Wellington, qui vient juste d'être élu, a clairement indiqué qu'il s'agissait d'une de ses priorités. Il a amené le conseil municipal de Wellington à réaménager des bâtiments existants dans le centre-ville pour les transformer en logements, pas seulement en refuges ou autres, mais en logements, en logements sociaux. Alors qu'à Auckland. Il s'agit simplement de l'abandon des changements néo-libéraux du début des années 90, de la fin des années 90 et du début des années 2000, et, fait intéressant, trop tard. Et, fait intéressant, trop tard. Désolé, je terminerai par Auckland. Le gouvernement local s'est retiré de plus en plus du logement. Au point qu'il ne reste que très peu de logements sociaux.

 

Mary Rowe [00:48:52] Que suggérez-vous ? Vous voulez qu'ils reviennent ?

 

Brennan Rigby [00:48:56] Absolument. Je veux dire, vous savez, il ne fait aucun doute que, vous savez, je pense que du simple point de vue des revenus, nous en avons. L'idée que les recettes locales soient utilisées pour obtenir les meilleurs résultats possibles au niveau local, et c'est ce à quoi les recettes devraient servir, a été un peu oubliée. Je pense qu'il y a eu une sorte d'angle mort pour le logement au cours des 20 dernières années. Et je pense qu'il y a également eu, et cela rejoint The Shift et le point de la financiarisation, une pression de plus en plus forte sur les élus locaux pour qu'ils soient fiscalement responsables, ce que, vous savez, nous avons été très heureux de lire pendant 25 ou 30 ans comme signifiant qu'il ne faut pas s'impliquer dans les actifs, ne pas détenir d'actifs, ne pas être coincé à faire de la maintenance sur les choses parce que cela va coûter de l'argent.

 

Brennan Rigby [00:49:45] Et donc la solution fiscalement responsable s'avère être de ne pas s'occuper du logement. Et ironiquement, parce que, bien sûr, notre marché du logement, comme la plupart des autres marchés du logement dans le monde, double de valeur tous les huit à vingt-deux ans. Il est donc étrange de dire que le fait de ne pas s'occuper du logement est responsable sur le plan fiscal. Mais je voudrais juste faire une autre remarque, si vous êtes d'accord, Mary. Et je m'excuse de vous avoir appelé Caroline tout à l'heure, parce que je... le temps est compté. Donc, écoutez, la chose que je voulais dire, c'est qu'il a parlé des droits de l'homme. Et on nous a déjà demandé, dans la toute première question du chat, quel est l'intérêt de parler des droits de l'homme ? Et je voudrais juste contextualiser mon expérience très rapidement, vous savez, je suis aux prises avec le fait d'être européenne et néo-zélandaise. Je suis aux prises avec ma relation à la colonisation, à l'idée des pionniers, à l'idée de l'aliénation des terres indigènes. Mais je pense que je suis culturellement lié à toutes ces choses, en fait comme le capitalisme et le néo-libéralisme. C'est donc une partie de mon patrimoine génétique. Et dans une certaine mesure, j'ai l'impression que les droits de l'homme le sont aussi. Et à bien des égards, les droits de l'homme font partie de notre paradigme juridique historique mondial qui vient de l'Occident. Je pense qu'il y a une intégrité culturelle à utiliser les droits de l'homme comme outil de lutte contre la financiarisation. C'est une manière significative d'essayer d'aborder ces questions. Je terminerai en disant que l'un de nos séminaires a eu lieu l'autre semaine et que je vais devoir m'absenter. Je me souviens. Oui, je me souviens du moment où elle a dit oui, même s'il est quatre heures du matin, parce que nous sommes en train d'élaborer des lignes directrices sur le droit au logement en Nouvelle-Zélande, ce qui est fantastique. La Commission des droits de l'homme est intervenue. Elle effectue ce travail. Je m'engage donc un peu. L'une des personnes que j'ai interrogées m'a dit : "Vous savez, le risque est de retomber dans la lentille des besoins. Nous essayons simplement de faire ce que nous faisons depuis 30 ans, c'est-à-dire penser qu'il suffit de fournir des services aux personnes qui en ont le plus besoin. Laissons cela être une sorte de lentille européenne Pakeha efficace au lieu d'utiliser la lentille des droits, et ce sont des choses très différentes.

 

Brennan Rigby [00:52:15] Et j'ai trouvé que c'était un très bon point, sur lequel je voulais me concentrer.

 

Mary Rowe [00:52:22] Merci, Brennan. Paola, mettez vous en sourdine. Écoutons un conseiller municipal. Comment voyez-vous les choses ?

 

Paula C. Marques [00:52:30] Je faisais attention aux choses que les gens écrivaient dans le chat et je soulevais aussi certaines choses que Michel, Brennan, Shivani et Leilanani, quel est le mot ?

 

Paula C. Marques [00:52:44] Ce que nous constatons, c'est que, bien sûr, nous avions besoin de mesures d'urgence rapides, bien sûr que nous en avions besoin. Nous parlions de sauver des vies. Il s'agit d'arrêter le système de contagion. Donc, oui, nous devions le faire. Et je suis heureux que nous l'ayons fait. Et je suis très fier, parce que nous sommes un discours international. Je suis très fier et très heureux de ce que nous avons fait, que ce soit au niveau du gouvernement fédéral ou au niveau municipal. Oui, je pense que nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait dans le cadre de l'aide d'urgence, si vous voulez. Mais comme l'a dit Leilani, le fait est qu'au Portugal, je parle du Portugal. Le Portugal compte deux pour cent de logements sociaux. Et Lisbonne, sept pour cent. C'est loin d'être suffisant, c'est loin d'être suffisant, c'est loin d'être suffisant si vous voulez. Mais le fait est que ce sont les choses que notre révolution, depuis 1974, tous les principaux droits constitutionnels au Portugal ont un cadre juridique de base, sauf le logement, sauf le logement, parce qu'en fait, l'approche politique, qu'il s'agisse du gouvernement central ou des gouvernements locaux, consistait à considérer le logement non pas comme un droit, mais en fait comme une marchandise. Alors, si nous nous sommes réveillés trop tard. Oui, je pense que nous nous sommes réveillés trop tard. Nous avons approuvé beaucoup moins de choses ici.

 

Paula C. Marques [00:54:32] Nous avons finalement approuvé notre loi-cadre sur le droit au logement.

 

Paula C. Marques [00:54:43] La dernière fois. Juste un aperçu de notre système public a été de voir que la maison, le logement et le logement social. Nous nous sommes beaucoup concentrés sur le logement social. Les concepts, je dirais, sud-européens du logement social, le logement social fourni par l'État pour les personnes très, très vulnérables. Je ne dirais pas que nous n'avons pas envisagé le logement public comme un moyen d'avoir une société beaucoup plus égalitaire ou un tissu social égalitaire dans les villes. Nous avions donc le marché libre. Nous avons les systèmes coopératifs pour une classe moyenne. En fait, la propriété des logements est réservée aux travailleurs de la classe moyenne. L'État, quant à lui, s'est concentré sur le logement social, sur les citoyens les plus vulnérables.

 

[Je pense que nous devons vraiment changer de cap. Nous devons vraiment changer cette mentalité.

 

[La dernière fois que nous avons eu un programme national sur le logement au Portugal, c'était dans les dernières années 90. Et là encore, il s'agissait des personnes les plus vulnérables, selon le concept classique du logement social.

 

[Nous devons vraiment changer les choses. Je suis vraiment optimiste. Si ce n'était pas le cas, je ne serais pas aujourd'hui maire adjoint au logement à Lisbonne. Bien sûr, il y a des conflits entre nous. Nous n'avons pas la même approche sur la manière de fournir des logements, sur la manière de créer des logements publics à Lisbonne. Nous avons des mouvements plus radicaux à Lisbonne. Je fais partie d'un mouvement social de gauche. Mais le fait est que nous vivons dans un système capitaliste, je préférerais que ce ne soit pas le cas, mais la question est de savoir ce que nous faisons pour y faire face.

 

Paula C. Marques [00:57:27] Évaluer ce qui ne se reproduit pas dans la situation, parce que si ce n'est pas le cas, c'est une situation de cycle. D'accord, donc à tour de rôle, tous les 10 ans, nous avons une crise. Tous les dix ans, nous avons un problème parce que nous n'avons pas assez de débits de boissons. Il n'y a pas assez d'établissements publics pour la classe moyenne dans le système coopératif. Donc, si nous voulons changer les choses, même si nous avons des approches différentes, plus radicales, moins radicales. Je pense que Shivani aurait pu dire que nous devons avoir un front combiné sur la défense, sur les droits, le droit humain au logement.

 

Paula C. Marques [00:58:04] Je pense que la seule chose positive que nous pouvons probablement faire.

 

Paula C. Marques [00:58:11] Découvrir cette situation de pandémie sur le virus COVID, c'est... OK. Nous ne parlons pas du droit au logement. Nous parlons du droit de l'homme à avoir.

 

Paula C. Marques [00:58:33] Les droits de l'homme comme le droit à l'eau en tant que droit de l'homme en tant qu'unité de base.

 

Paula C. Marques [00:58:44] Il ne s'agit pas de penser à la maison mais à quelque chose qui est ma vie. Comme l'a dit Leilani, si je n'ai pas une maison convenable ? Je ne survivrai pas. JE NE SURVIVRAI PAS. C'est ce que j'ai pensé.

 

Paula C. Marques [00:58:54] Si je n'ai pas un travail correct et solide, je ne survivrai pas. Aussi, je pense que la seule chose positive est que c'est bien. J'espère que cela pourra changer les mentalités sur l'approche politique du logement. Et je pense que la seule façon d'y parvenir, c'est de changer les mentalités sur ce qui peut être utilisé, sur la fonction des Etats.

 

Paula C. Marques [00:59:25] Quel est le rôle de l'État dans ce domaine ?

 

Mary Rowe [00:59:28] D'accord, je vais manquer de temps. Michel et Leilani nous rejoindront pour les sessions suivantes cette semaine, dans deux jours. Je tiens à rappeler à tout le monde que nous avons des programmes toute la semaine. J'aimerais vraiment que vous alliez voir ces films, si vous le pouvez, parce qu'ils vous permettront d'approfondir l'expérience vécue des personnes sans domicile. Mais ils nous informent également sur la manière dont les dirigeants politiques locaux, comme Paula, se sont confrontés à ce problème. Ainsi, plutôt que de demander à Leilani et à Michel de prononcer leur dernier mot, parce que vous avez une autre chance dans deux jours, je vais demander à Shivan de nous parler de son expérience de l'exclusion liée au logement. Je vais demander à Shivani et Brennan de nous donner 30 secondes de ce sur quoi vous pensez que nous devrions nous concentrer. Brennan, vous avez été très poétique en disant que nous devons passer du besoin à la bonne lentille. Shivani, quel serait, selon vous, le point central que vous apporteriez à cette discussion en ce qui concerne la manière dont les gens devraient aborder le problème pour le résoudre ?

 

Shivani Chaudhry [01:00:21] Oui, je pense que nous pouvons nous pencher sur les causes structurelles du sans-abrisme et du mal-logement, car nous avons trop longtemps cherché des solutions de fortune, des refuges pour sans-abri, des logements temporaires. Vous savez, nous avons un programme de logement pour tous. Et puis, vous savez, il y a beaucoup d'architecture sur le papier, mais pas dans la pratique. Je pense donc que nous devons vraiment nous pencher sur les questions structurelles des inégalités sociales, de toutes les discriminations raciales et de caste. Pourquoi les gens sont-ils sans abri ? Pourquoi les gens vivent-ils dans certains quartiers des villes, pourquoi y a-t-il plus de gens qui vivent dans certaines régions du pays ? Quand je regarde l'inégalité spatiale, vous savez, le revenu, plus l'inégalité raciale, l'inégalité économique. Je pense que nous devons contrôler le marché, car la question de la financiarisation est très importante. Et la solution ne peut pas être basée sur le marché. Elle doit être fondée sur les droits. Et je pense que c'est un point sur lequel les Nations Unies insistent vraiment, que la reprise doit être basée sur les droits de l'homme, si elle est basée sur le marché, ils vont vraiment tomber très bas, et nous pourrions ne jamais nous en remettre. Voilà ce que je voulais dire.

 

Mary Rowe [01:01:25] Merci.

 

Mary Rowe [01:01:27] Brennan, que diriez-vous ? Les derniers mots.

 

Brennan Rigby [01:01:32] Encore une fois, je reviens à mon interview, parce que j'essaie de m'appuyer sur les derniers mots des autres plutôt que sur les miens.

 

Brennan Rigby [01:01:37] Ce qu'a dit un merveilleux participant, vous savez, je pense que ce à quoi nous devons penser, c'est que nous devons examiner ce problème sous l'angle des jeunes Maoris. Des jeunes indigènes d'Aotearoa. La question qu'elle a posée était la suivante : si j'étais un jeune Maori, est-ce que je penserais avoir un avenir sûr en matière de logement en Nouvelle-Zélande ? La réponse à cette question est simple : c'est non. Et, bien sûr, nous avons cette dynamique culturelle en Nouvelle-Zélande où beaucoup, beaucoup, beaucoup de jeunes Maoris en particulier s'envolent vers l'Australie, où on leur promet plus d'argent, plus de soleil, plus de plages et plus de travail.

 

Brennan Rigby [01:02:26] C'était aussi un très bon cadre pour examiner cette question, à savoir comment changer notre système de logement pour qu'un jeune Maori ait un avenir sûr en matière de logement ? Dans son propre pays. On se dit alors qu'il s'agit d'un défi encore plus grand que celui auquel on pensait auparavant. Mais en fait, c'est le bon défi.

 

Mary Rowe [01:02:52] Merci. Nous apprécions vraiment que les gens prennent le temps de venir avec nous. Beaucoup n'ont qu'une heure à nous consacrer, c'est pourquoi nous avons besoin de déposer. Nous remercions tout le monde et rappelons que nous enregistrons ces séances sur vidéo. Cet enregistrement sera donc publié. Mais aussi, encore une fois, le chat d'aujourd'hui a été riche, riche, riche, avec toutes sortes d'idées, de questions et de ressources. Nous publierons donc également le chat. Et n'oubliez pas que demain, nous reviendrons avec une session avec des personnes ayant une expérience vécue du sans-abrisme. Le lendemain, nous aborderons plus particulièrement la question de savoir à quoi pourrait ressembler l'avenir. Michel et Leilani seront de retour avec nous pour parler de ce à quoi cela pourrait ressembler si nous mettions en pratique l'approche des droits de l'homme que vous avez magnifiquement éclairée. Jeudi, nous rencontrerons des responsables municipaux, dont le maire de Victoria, pour parler de ce que les responsables municipaux peuvent faire et de la manière dont nous pouvons réellement changer les choses. Je vous remercie donc pour vos commentaires si réfléchis. Tout le monde aurait voulu que cela dure plus longtemps. C'est probablement un bon signe. Et nous disons toujours qu'il s'agit du début des conversations, pas de la fin. Nous vous remercions donc de nous avoir préparés à une semaine très importante sur le droit au logement. Nous vous souhaitons de passer le reste de la journée au lit, avec Brennan et Willow, et de passer une bonne soirée, avec Shivani, Michel et Leilani au Canada aujourd'hui.

 

[01:04:12] Et Paula, de Lisbonne. Merci beaucoup.

 

Audience complète
Transcription de la salle de discussion

Note au lecteur : Les commentaires sur le chat ont été édités pour faciliter la lecture. Le texte n'a pas été modifié pour des raisons d'orthographe ou de grammaire. Pour toute question ou préoccupation, veuillez contacter events@canurb.org en mentionnant "Chat Comments" dans l'objet du message.

De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de la conférence d'aujourd'hui et de tous nos webinaires à l'adresse suivante : https://canurb.org/citytalk.

12:00:59 De Abby S à Tous les panélistes : Ici de Arkell Ontario (Guelph)
12:01:15 De l'Institut urbain du Canada : Bienvenue ! Chers amis, veuillez changer vos paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir vos commentaires.
12:01:29 De Abby S : Ici depuis Arkell Ontario (Guelph)
12:01:50 De tim rourke à Tous les panélistes : Ok, voici ma grande question pour l'après-midi ; quel est l'intérêt de parler d'un droit lorsqu'il n'y a aucun moyen de faire respecter ce droit ? Tr
12:01:56 De Adriana Hurtado Tarazona : Bonjour de Bogotá, Colombie !
12:01:57 De André Darmanin : Bonjour de Vaughan
12:02:01 De l'Institut urbain du Canada : Dites-nous d'où vous nous écoutez !
12:02:01 De Pierrette J Cazeau à tous les panélistes : Bonjour de la Floride (USA)
12:02:02 De Renuka Satchithananhtan : Bonjour à tous ! Renuka Satchithananthan, assistante sociale et coordinatrice administrative au CERA.
12:02:06 De Pam Hadder à tous les panélistes : Bonjour de Willow Place, Winnipeg ~ Pam
12:02:07 De André Darmanin : Bonjour encore @Abby
12:02:10 De Angie Desmarais à tous les panélistes : Bonjour de Port Colborne
12:02:16 De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de notre webinaire d'aujourd'hui et de tous nos webinaires à https://www.canurb.org/citytalk.
12:02:17 De Alynne Neault à tous les panélistes : Bonjour de l'île de Vancouver Nord
12:02:22 De Brendon McKay à tous les panélistes : Bonjour de l'ACSM Ottawa en Ontario, Canada
12:02:26 De Alex Adams : Bonjour de Brampton !
12:02:28 De Negin Minaei : Bonjour, Toronto
12:02:35 De Head Clacio à tous les panélistes : Bonjour de Winnipeg
12:02:40 De Vincent Merola à tous les panélistes : Bonjour de Moncton
12:02:40 De Margaret O'Dwyer à tous les panélistes : Salutations de Bayside, New York !
12:02:43 De Kimberley Sproul : Ici de Kitchener, Ontario, Canada
12:02:46 De Danielle Jones à tous les panélistes : Ottawa !
12:02:46 De Mackenzie Venator : Bonjour de Fredericton, Nouveau-Brunswick ! (Étudiante en sciences politiques à l'UWaterloo/étudiante coopérative à la Division de l'innovation de la SCHL)
12:02:48 De l'Institut urbain du Canada : Continuez la conversation # right2housing #citytalk @canurb
12:02:56 De Abby S : @Andre hey !!!
12:03:02 De Ahmed Mohammed Moola à tous les panélistes : Bonsoir de Johannesburg Afrique du Sud
12:03:04 De Yvonne Kelly à Tous les panélistes : Bonjour à tous ! De la Coalition pour le logement abordable de la région de York @R2HYorkRegion
12:03:08 De Sarah Hunn à tous les panélistes : Bonjour de Victoria, C.-B. 🙂 12:03:27 De l'Association canadienne du logement urbain à tous les panélistes : Bonjour à tous !
12:03:27 De l'Institut urbain du Canada : #right2housing #citytalk @canurb
12:03:31 De Durstyne Farnan à Tous les panélistes : Merci pour cette opportunité.
12:03:45 De Casuncad Niko : Bonjour ! Je viens de Tkaronto. J'ai hâte d'écouter la conversation.
12:03:56 De l'Institut urbain du Canada : Chers amis, veuillez changer vos paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir vos commentaires.
12:04:03 De Julieta Perucca : Pour ceux d'entre vous qui ont vu PUSH et qui veulent en savoir plus, le réalisateur Fredrik Gertten et Leilani Farha, la directrice mondiale de The Shift, ont lancé un podcast ! Vous pouvez l'écouter ici : https://open.spotify.com/show/0Swm2H6r94CBGgfXYa2WKz?si=UFVw802FSIWuSZHo4geTsw
12:04:43 De Abby S : Pouvez-vous m'envoyer le lien vers l'autre film que Mary vient de mentionner ? Je ne le trouve pas sur canurb.
12:05:40 De Lisa Helps à tous les panélistes : Les deux films sont listés ici : https://canurb.org/right-to-home/
12:05:49 De Caroline Poole, CUI Staff : Les panélistes d'aujourd'hui, venus du monde entier, sont les suivants :

Shivani Chaudhry de l'Inde : https://twitter.com/shivani_chdhry

Leilani Farha du Canada : https://twitter.com/leilanifarha

Michel Tremblay du Canada : https://twitter.com/CMHC_ca

Brennan Rigby de Nouvelle-Zélande : https://twitter.com/shiftaotearoa

Paula C. Marques du Portugal : https://www.facebook.com/Cidad%C3%A3os-por-Lisboa-77670111355
12:05:59 De Lisa Helps à Tous les panélistes : Mary veut dire la ville de Victoria (plutôt que la ville de Vancouver ! 🙂 comme partenaire.
12:06:26 De l'Institut urbain du Canada : Vous pouvez trouver les liens vers les films ici : https://canurb.org/right-to-home/
12:06:28 De Jennifer Bisley à tous les panélistes : Bonjour de Victoria, BC.
12:06:31 De Lisa Helps à tous les panélistes : La mairesse Helps de Victoria nous rejoint depuis le territoire Lekwungen, ville de Victoria.
12:07:08 De Canadian Urban Institute à Lisa Helps et tous les panélistes : Bonjour, M. le Maire Helps ! Veuillez changer vos paramètres pour tous les panélistes et les participants si vous voulez joindre les participants également.
12:07:15 De Abby S : Merci @canurb
12:07:20 De Alynne Neault : Aboriginal Outreach Housing worker - Campbell River BC - heureuse d'être ici
12:07:21 De Lisa Helps à tous les panélistes : D'accord !
12:08:17 De Caroline Poole, personnel de CUI : Bienvenue à tous ! Veuillez régler votre chat sur "Tous les panélistes et participants" pour que tout le monde puisse voir vos commentaires.
12:08:26 De Lisa Helps : Bonjour à tous. Lisa Helps, maire du territoire de Lekwungen, ville de Victoria, est ici. Mary veut dire la ville de Victoria en tant que partenaire (par opposition à la ville de Victoria). Nous sommes heureux de soutenir cette importante conversation nationale.
12:08:40 De Laurel Davies Snyder : Bonjour de Stratford, ON.
12:08:45 De Lisa Helps : NB par opposition à City of Vancouver 🙂 12:09:41 De Chris Bell : Nous sommes heureux d'appuyer cette importante conversation nationale.
12:09:41 De Chris Bell : Salutations de Calgary, Alberta ! =)
12:10:48 De Alison James à tous les panélistes : Nous venons également de Victoria, bonjour à tous.
12:10:51 De Carolyn Whitzman : Merci à CUI de maintenir l'élan sur le droit au logement ! J'écoute depuis le territoire non cédé de la Nation Algonquine Anishinabe, c.-à-d. Ottawa.
12:11:21 De Lisa Helps : Merci Mary 🙂 .
12:11:24 De Abby S : Nous connaissons tous Lisa Helps !!!! et ses origines !
12:11:57 De Kai Okazaki à tous les panélistes : Bonjour à tous, Kai Okazaki de la ville de Powell River, du district régional de qathet et de la nation Tla'amin.
12:12:08 De Daniel LeBlanc à tous les panélistes : Daniel du Groupe de travail des ONG sur le sans-abrisme à New York et à l'ONU.
12:12:26 De Kaitlin Schwan à tous les panélistes : Maire Helps, vous êtes un leader extraordinaire du droit au logement !!!
12:12:42 De André Darmanin : Quelle distribution mondiale !
12:12:48 De l'Institut urbain du Canada à Brennan Rigby (en privé) : Bonjour Brennan ! Je crois qu'il y a un peu de bruissement dans votre micro lorsque vous parlez. Est-ce que ce serait difficile pour vous de commencer à utiliser le micro de votre appareil et de ne pas utiliser votre casque ?
12:13:03 De Mary W Rowe à Lisa Helps et à tous les panélistes : Désolé.
12:13:29 De l'Institut urbain du Canada à Brennan Rigby (en privé) : Si ce n'est pas facile, pas de problème. Nous pouvons toujours vous entendre, c'est juste un peu de bruit qui vient avec.
12:13:35 De Callum Maguire : Bonjour de Comox BC
12:14:08 De George Tchanturia à tous les panélistes : Bonjour, de Tbilissi, Géorgie.
12:14:08 De Brennan Rigby à l'Institut urbain du Canada (en privé) : Je pense que je peux limiter cela. Je dois garder les écouteurs sur la tête ou tout le monde dans la maison ici va se réveiller 🙂 .
12:14:28 De Canadian Urban Institute à Brennan Rigby(Privé) : Ah ! Bien sûr ! Pas de problème. 🙂 12:16:24 De Lisa Helen à Brennan Rigby(Privé) : Ah !
12:16:24 De Lisa Helps à Tous les panélistes : Pas de soucis ! Comme vous le dites, cela arrive 😉
12:16:42 De Negin Minaei : La mauvaise qualité de l'air intérieur est un problème mondial, vous pouvez le voir dans les locations et les sous-sols à Toronto aussi.
12:19:17 De Negin Minaei : Les locataires de Toronto vivent avec des températures intérieures de 30 degrés et un taux d'humidité de 60 et plus, plus chaudes qu'à l'extérieur car ils n'ont souvent pas d'air conditionné. Pourtant, l'approche générale de l'industrie de la construction est de concevoir pour les saisons froides plutôt que d'envisager les impacts à long terme du changement climatique et du réchauffement de la planète et des villes.
12:19:29 De Ashley Michell à tous les panélistes : Indigenous Housing Support Worker - Smithers B.C. - Merci de m'accueillir et je suis très reconnaissante d'être ici.
12:21:34 De George Tchanturia à Tous les panélistes : Malheureusement, dans ma ville, à Tbilissi, la qualité de l'air est également médiocre à l'extérieur.
12:21:50 De l'Institut urbain du Canada : Bienvenue aux nouveaux membres ! Nous vous rappelons que vous devez changer vos paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir vos commentaires.
12:24:28 De Tracy Tang : Indro Bhattacharyya

indro.bhattacharyya@peelregion.ca

Working on our advocacy strategy for improving affordability of housing here at the Region of Peel here in Ontario, Canada.
12:25:36 From André Darmanin : @tracy just noticed that a couple of weeks ago through a couple of my Peel colleagues. Kudos!
12:26:04 From Ashley Michell : Indigenous Housing Support Worker- Smithers B.C. – Thank you for having me, and I am very grateful to be here.
12:26:08 From Pat Petrala to All panelists : Greetings from White Rock/S. Surrey, BC modest homeless in Peninsula, yet need to have more than mere extreme weather shelter. Hope to secure longer term warp around site in light/industrial commercial space as businesses fold from covid. Anticipate more homeless in coming years. Business case understood yet NIMBY public fears not so good.
12:26:30 From André Darmanin : COVID has exacerbated housing, social and racial inequities.
12:29:12 From Margaret O’Dwyer to All panelists : What happens when global moratoriums on evictions expire? Even with stiumulus monies, people are getting further behind. This could be major!
12:29:48 From Canadian Urban Institute : Reminding attendees to please change your chat settings to “all panelists and attendees” so everyone can see your comments.
12:30:38 From Alynne Neault : Airbnb has contributed to the shortage of housing stock in my city(currently at a 0.4% vacancy rate). It’s also contributed to the escalating prices of rental stock.
12:31:01 From Amarpreet Guliani : This question is for Shivani. India has a complete lack of urban planning and governance at the municipal level. As a result, the cities are unable to create affordable housing and provide the citizens with basic necessities of life. Is the central government taking initiatives to make municipal governments more autonomous?
12:32:55 From Tracy Tang : Amarpreet, for what its worth I think it may depend on the state and compliance level. in Kolkata they have plenty of urban planning through the corporation, even public housing remnants like Bow Barracks. The question is how effective it is, and whether the actors in the market are held to account.
12:34:02 From André Darmanin : @alynne Which city?
12:37:16 From Pam Hadder : The lack of safe, affordable social housing was a huge issue in our city (Winnipeg, Canada) prior to COVID – agree with panelists how pandemic has cast light on existing issues – appreciate remarks about the homeless not having a place to “stay home, stay safe” – also much of our province’s supports are in an online format, appealing to and accessible to working, wealthier, educated populations – how do the most vulnerable, the poor, the homeless know about what is happening, how to get support etc. – also elderly that do not necessarily use or have access to technology (?) (Pam – Willow Place, family violence centre)
12:38:19 From André Darmanin : Yes, @Michel, we need more people involved in policy and ops with lived experiences in housing. (ahem). Although I’m 20+ years removed from (TCHC) social housing, it is a situation I’m experienced in.
12:38:20 From Alynne Neault : @andre – Campbell River BC
12:38:37 From Haseena Manek : To learn more about Leilani Farha’s work and The Shift, head to maketheshift.org
12:38:40 From Haseena Manek : Also, check out her new podcast with the Director of Push: https://open.spotify.com/show/0Swm2H6r94CBGgfXYa2WKz?si=UFVw802FSIWuSZHo4geTsw
12:39:33 From Neelu Mehta : The Union Cabinet Chaired by the Prime Minister, Mr. Narendra Modi has given its approval for developing affordable Rental Housing Complexes (AHRCs) for urban migrants/poor as a sub-scheme under Pradhan MantriAwasYojana-Urban(PPMAY-U)
12:40:29 From André Darmanin : @alynne. Thanks! 0.4% vacancy rate is really bad. Airbnb has taken a toll on many cities, but COVID has forced these hosts to put their properties/rooms on the rental market.
12:41:30 From Alynne Neault : @andre – thankfully yes, but unfortunately, they are being listed at market pricing which is unaffordable in my community. I have seen rents increase (on average) 40% in the past 12 months
12:42:35 From André Darmanin : @alynne You would think that more housing, the market would reflect the downward pressure on prices. Sadly, not so.
12:42:54 From OAA ConEd to All panelists : Great presentation
12:43:29 From Amarpreet Guliani : Cities in Canada, Edmonton being the first major municipality, have started to eliminate parking minimums as on-site parking is expensive and the renters or owners have to pay for the cost.
12:44:24 From OAA ConEd to All panelists : Just a quick comment if that’s okay. In the future, I think it would be of immense benefit for the audience if the key points could be on a PowerPoint presentation. Thank you!
12:44:24 From Cory Weagant to All panelists : that was the most authentic she’s not missing anything
12:44:30 From Cory Weagant to All panelists : Amen
12:46:13 From Rahul Mehta : Hello from Mississauga, ON! Thank you so much to the panel, particularly Leilani for your movement and clarity in the doc, “Push”. Our housing prices continue to rise out of control, with young people leaving in droves, even as job opportunities increase. Every form of health – human, natural systems, climate, economic, etc, depends on housing as a right, delivered, affordable, for all.
12:47:02 From Tracy Tang : @amarpreet, is that just tinkering at the edges of affordability? residents can’t necessarily rely on transit to get to work, learn, live, and play. how much does maintaining parking add to operating costs over the long-term after that initial investment upfront for construction and land acquisition?
12:47:14 From Marg Rose : As we ponder solutions, might it be helpful to propose different solutions, for the various LEVELS of homelessness in the housing policies, as one step? Dr Bernie Pauly articulated four levels here (see page 6) in a (sadly) 2013 report to the Greater Victoria Coalition to End Homelessness: https://victoriahomelessness.ca/wp-content/uploads/2013/09/GVCEH_ReportHousingSupports_FINAL.pdf
12:47:15 From David Crenna : It appears we need a rapid acquisition program within the existing under-occupied stock, of which there are about 1 million units sitting there today. New social housing has a role, but takes far too long to develop and occupy!
12:47:26 From Devyn Hanna : @andre and @alynne Not to mention these former Airbnb’s that are going up for rent currently are being put on the market for 6 month rentals. What happens after 6 months and Covid is no longer a threat to tourism and airbnb.
12:47:33 From Brian MacLean to All panelists : Another imperative right now is to reduce the carbon footprint of buildings including all forms of housing by retrofitting existing buildings to reduce their use of energy from fossil fuels. That imperative seems in tension with the need to finance & build more low-cost housing to guarantee everyone a home.
12:48:14 From Yvonne Kelly to All panelists : In Canada we have a National housing strategy but it is not a program of direct investment in building affordable and social housing as we had in the 90’s. Many people think we have a strategy now so we’re good but the funding is a drop in the bucket compared to the role our federal govt once had in building housing. How do we move the federal govt to accept this bigger responsibility and commitment?
12:48:15 From André Darmanin : Agreed @devyn. That is the million dollar question.
12:49:25 From Marko Curuvija : My organization is doing public engagement work all across the community here in Victoria advocating for permanent housing solutions (for the homeless). There is a huge sentiment of NIMBYism that creates an added barrier implementing permanent housing solutions. We also see a lot of lower level govts (ie municipal) refer upwardly to the provincial and federal govt for funding solutions instead of taking more direct action.
12:49:46 From André Darmanin : VC money continuing to seep into the startups with no understanding of the social atmosphere is a problem. Governments have to continue to regulate and lead.
12:49:59 From Neelu Mehta : For India : Affordable Rental Housing Complexes…schemed was announced by the Hon’ble Finance Minister on 14 May, 202. This scheme seeks to full fill the vison of ‘AtmaNirbhar Bharat.
12:50:04 From Alynne Neault : @devyn – exactly! My clients are all Indigenous which brings another dimension to the housing problems. Our city has done nothing to accommodate our unsheltered folks during the pandemic.
12:50:25 From Canadian Urban Institute : Keep the conversation going #right2housing #citytalk @canurb
12:51:00 From Marko Curuvija : My Question – Are there any examples globally of municipal govts. that have addressed homelessness both in housing and in getting public buy in (stigma)?
12:51:05 From David Crenna : It’s quite true that the regulatory barriers are the main ones that exist… They can be changed with the stroke of a pen, but lots of resistance to making that stroke…
12:51:32 From Marko Curuvija : Or even grassroots, community initiatives that are coordinated across multiple sectors
12:51:43 From Lisa Moffatt : I’d appreciate if panelists have thoughts on housing authorities who value housing based on consumer price index rather than the market.
12:52:00 From Chris Bell : In relation to Mary’s questions — what advice do folks have from community advocates, when it comes to navigating the opportunities and pitfalls of multi-level advocacy? Opportunities to advance the right to housing don’t seem come up in any straightforward way (j.e. a local council might be interested in the right to housing, while a provincial/subnational government might not be). Policy windows can open and close quickly, and the relationships between levels of government are often complex and opaque, making it hard to strategize.
12:52:44 From Cory Weagant to All panelists : I’m a person with lived experience with homelessness and know stigma first hand I know work with Marko and his organization The Existence Project to tell my story and experience with homelessness, housing and stigma around that. I feel involving people with lived experience is going to really have a different effect on how things operate and from that things can improve but it’s hard to fix something by guessing. instead of involving the voices of people with loved experience. I want to use my experience to empower others
12:53:04 From Cory Weagant to All panelists : now work*
12:53:11 From Canadian Urban Institute : You can find transcripts and recordings of today’s and all our webinars at https://www.canurb.org/citytalk
12:53:36 From Cory Weagant to All panelists : lived **
12:55:09 From Tracy Tang : @chris an alternative approach could be to advocate to embed the principles through changing ongoing operational housing programs and initiatives non which they are focused?
12:55:18 From Canadian Urban Institute : What did you think of today’s conversation? Help us improve our programming with a short post-webinar survey – https://bit.ly/3g5sJiO
12:55:26 From Tracy Tang : on, not non*
12:56:15 From Nicole Aylward to All panelists : I love the point Brennan just made! When we focus on those that are in the MOST need we effectively push people toward more desperate situations. Everyone has a right support when in need. Thanks for that
12:56:26 From André Darmanin : @chris. Like Michel stated, there needs to be more people working with lived experiences in the housing area. They, along with the appropriate experience, would have a much better understanding of housing policy and operations.
12:57:57 From Amarpreet Guliani : The City of Regina recently removed separation distance and maximum number of residents per unit requirements for all forms of residential care and group homes from its Zoning Bylaw to ensure that such restrictions do not violate the Charter and human rights.
12:58:32 From Brennan Rigby : Thanks Nicole. Leilani surfaced while she was here that under the ‘needs’ model, state housing tenants are under constant pressure to PROVE how hard their lives are! How little money they have… how many rentals they have looked at and been refused…
12:58:42 From Pam Hadder : Re: Brennan, appreciate the rights-based/human rights-based focus – in the family violence prevention sector where I work, there has been inadequate support to truly address the roots of violence and abuse. We know that family violence is a significant factor in homelessness. These “issues” of safety, housing, essentials for healthy life are all connected and are captured within human rights-based approaches. Prior to COVID our sector was already stretched to its limits, and with additional social pressures on people and the likelihood that we will be navigating health safety re: COVID for some time still, a human rights-based housing strategy is essential.
12:59:07 From Kris Leaman to All panelists : @Marko. On your comment on NIMBYism, is this reinforced by processes focussed on planning and design rather than community outcomes including social outcomes (opportunity costs and benefits)?
12:59:08 From Julieta Perucca : Hi Amarpeet, that is really interesting! The Shift and CUI are working with local governments to secure the right to housing in Canadian cities everywhere. We would love to hear more of what Regina is doing!
12:59:09 From André Darmanin : @amarpreet I don’t know about now, but while I worked with Brampton, I pushed for the removal of separation distances for group homes because it was a human rights issue.
12:59:17 From André Darmanin : It didn’t happen
12:59:51 From Pat Petrala to All panelists : A table of KEY concepts to consistently help frame the grassroots work/messages for advocacy and arguments taken
Select and pressure to each layer of decision makers;
So are affected by stories / values; others financial pro/con; business case;
Frugal health case; environmental case; parallels with human right to water etc.
13:00:01 From Julieta Perucca : I’d love to reach out, or if it is easier feel free to reach me at julieta@maketheshift.org!
13:00:46 From Negin Minaei : True, if one doesn’t have a proper work, they can’t have a proper house to live. If one doesn’t have a salaried job, s/he can’t rent a flat in Ontario! They don’t care how much money people have in their accounts, they only asks for payslips.
13:00:50 From Mirella Palermo : @andre Brampton is currently reviewing these policies from a Human Rights perspective
13:01:16 From André Darmanin : @mirella about time
13:01:29 From David Crenna : Have to be more careful about that now! Whole model needs review from health-protection perspective… Where through tecnology, structureal requirements, ventilation, etc.
13:01:48 From Marko Curuvija : dang this was rushed. I appreciated you all getting into focussing a rights based movement, would love to see this lengthened next time with this many guests..
13:02:18 From Leilani Farha to All panelists : I agree with shivani. and human rights based approach doesn’t mean no market based solutions. it means market based solutions must be rights compliant.
13:02:31 From Mirella Palermo : @Marko – agreed
13:02:35 From Leilani Farha : I agree with shivani. and human rights based approach doesn’t mean no market based solutions. it means market based solutions must be rights compliant.
13:03:42 From Paula C Marques : »I agree with shivani. and human rights based approach doesn’t mean no market based solutions. it means market based solutions must be rights compliant.» that´s it Leilani ! Thanks

13:03:44 De Brennan Rigby : Brennan Rigby : Brennan.rigby@communityhousing.org ... https://theshiftaotearoa.wordpress.com
13:03:53 De Tracy Tang : donc si nous voulions un document de référence pour les droits, vers quoi devrions-nous nous tourner ?
13:03:59 De Paula C Marques : c'est un plaisir de participer !
13:04:11 De Paula C Marques : content de vous revoir
13:04:13 De Kimberley Sproul : Merci à tous. J'ai été très reconnaissante aux personnes qui m'ont fait part de leurs questions et de leurs expériences. Merci aux panélistes, merci à vous.
13:04:19 De Ashley Michell : Mesi Chyo (merci)
13:04:19 De Brennan Rigby : Merci à tous !
13:04:27 De George Tchanturia : Merci beaucoup pour ce panel intéressant.
13:04:29 De Julieta Perucca : https://www.make-the-shift.org/wp-content/uploads/2020/04/A_HRC_43_43_E-2.pdf
13:04:29 De Chris Bell : @ Tracy - https://undocs.org/en/A/HRC/43/43
13:04:29 De Rahul Mehta : Merci à tous ! 🙏🏽
13:04:29 De Joelle Lewis à tous les panélistes : merci !
13:04:30 De Erika Morton : Merci à tous les intervenants et organisateurs !
13:04:30 De Robert Lastman à Tous les panélistes : Merci, discussion très intéressante 🙂 .
13:04:32 De Neelu Mehta : Merci beaucoup. Restez en sécurité et en bonne santé 🙂
13:04:32 De Leilani Farha : Merci à tous, super discussion !
13:04:32 De Pam Hadder : Merci à tous ~ Pam H.
13:04:33 De Callum Maguire : merci
13:04:34 De Lise Bendrodt à tous les panélistes : merci
13:04:36 De Bhavik Thakkar : Merci pour cette merveilleuse session !
13:04:37 De Faryal Diwan : Merci !
13:04:38 De Amarpreet Guliani : Merci pour cette merveilleuse discussion !
13:04:39 De Yvonne Kelly à tous les panélistes : Merci à tous pour votre temps et votre brio !
13:04:42 De Margaret O'Dwyer à tous les panélistes : Merci !
13:04:43 De André Darmanin : Merci !
13:04:43 De Shona van Zijll de Jong : merci !