Comment façonnons-nous l'avenir des villes albertaines ?

Mary Rowe, animatrice de l'IUC, se joindra à nous pour notre prochaine session "CityTalk In Residence : Bill Given, maire de Grande Prairie, Don Iveson, maire d'Edmonton, Chris Spearman, maire de Lethbridge, et Tara Veer, maire de Red Deer, se joindront à l'animatrice de CUI, Mary Rowe, pour la prochaine session "CityTalk In Residence : How are we shaping the future of Alberta cities" (Parlons-en en résidence : comment façonner l'avenir des villes albertaines).

5 Les clés
à retenir

Un tour d'horizon des idées, thèmes et citations les plus convaincants de cette conversation franche.

1. L'Alberta est la deuxième province la plus urbanisée du pays.

En tant que deuxième province la plus urbanisée du Canada, le maire d'Edmonton, Don Iveson, suggère que l'on peut et que l'on doit faire confiance aux municipalités d'envergure pour en faire plus. Il donne l'exemple des manifestations "Black Lives Matter" de cette année, au cours desquelles les membres de la communauté ont demandé aux gouvernements d'intervenir et d'investir plus d'argent dans les systèmes ayant un impact sur les déterminants sociaux de la santé. Or, bon nombre de ces systèmes - logement, santé mentale, garde d'enfants et système judiciaire - relèvent de la compétence des provinces. Selon M. Iveson, pour faire bouger les choses de manière significative, il faut "amener les villes à effectuer une plus grande partie de ce travail en partenariat avec les agences sur le terrain, au niveau de la communauté, d'une manière plus transparente et responsable".

2. Réimaginer la structure du gouvernement local

Selon le maire de Grand Prairie, Bill Given, la pandémie nous donne l'occasion de repenser les structures des collectivités locales. Les municipalités sont déjà intervenues dans des domaines où elles n'avaient pas d'autorité, afin de continuer à répondre aux besoins des Albertains. Mais les villes ne peuvent pas avoir de pouvoirs supplémentaires sans les ressources et les capacités correspondantes. "Nous devons sortir les gouvernements provinciaux de la voie.... Je me demande souvent ce que fait exactement la province que des collectivités locales bien structurées ne pourraient pas faire par elles-mêmes. La question n'est pas de savoir si les collectivités locales ont suffisamment de pouvoirs, mais si les gouvernements provinciaux en ont trop.

3. L'harmonisation régionale est essentielle

Le maire de Red Deer, Tara Veer, souligne que nous ne vivons pas, ne travaillons pas et ne nous récréons pas à l'intérieur des frontières municipales. Les déplacements des Albertains sont fluides. Et comme le niveau de gouvernement se rapproche de la population, les villes en savent beaucoup plus sur la façon dont les gens vivent dans un contexte multi-municipal. Le manque d'harmonisation et de coordination entre les différents niveaux de gouvernement et les réponses politiques disparates entre les municipalités d'une même région sont autant d'obstacles à l'aplanissement de la courbe de la pandémie.

4. Renforcer la réconciliation au sein des collectivités locales

Le maire de Lethbridge, Chris Spearman, parle de l'importance d'intégrer la réconciliation dans les structures, les politiques et les pratiques de l'administration municipale. Nous avons par exemple adopté le mot Oki, qui signifie "bienvenue" en pied-noir, comme formule de salutation officielle pour la ville de Lethbridge. Nous organisons des réunions mensuelles de réconciliation avec chaque communauté indigène. Nous essayons de trouver des moyens de travailler ensemble sur les opportunités économiques et les questions sociales.

5. Favoriser la coopération et non la concurrence

Tous les maires ont parlé de l'importance de la coopération intercommunale. Mais le maire Veer souligne que c'est plus facile à dire qu'à faire. "La façon dont fonctionnent les cadres fiscaux et les financements publics actuels, la façon dont les municipalités sont définies et la façon dont les fonds destinés aux infrastructures sont attribués, nous positionnent en fait comme des concurrents et non comme des voisins. Par exemple, nous avons eu un viaduc de 90 millions de dollars qui a été financé par la province parce que notre voisin est une municipalité rurale.... S'il avait été situé à l'intérieur de nos frontières, [il aurait dû être financé] par l'impôt foncier. Ainsi, même s'il existe un esprit de coopération et de volonté, il existe un protectionnisme et une territorialité, car si l'on suit l'argent, cela récompense cette malheureuse division et nous divise en tant que concurrents".

Panel complet
Transcription

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Mary Rowe [00:00:00] Nous sommes une organisation nationale qui s'intéresse au tissu conjonctif et à la façon dont nous pouvons favoriser une conversation sur les villes canadiennes d'un océan à l'autre, et nous avons été à Edmonton toute la semaine. Nous avons entendu le meilleur et le pire, les défis et les opportunités, et tout ce avec quoi les habitants d'Edmonton se débattent, s'accommodent, expérimentent. C'est vraiment très, très excitant pour nous. Nous avions espéré, bien sûr, être littéralement présents. Mais avec la réalité de COVID, nous n'avons pas pu y être. Mais l'un des petits points positifs, difficile à imaginer, il y en a beaucoup, mais l'un des points positifs de la situation de COVID est que nous pouvons virtuellement nous réunir comme nous le faisons maintenant. Personne ne se plaint de la durée du voyage. Personne ne rate d'avion. Nous avons tous cette conversation nationale collective et il a été très, très instructif pour nous d'observer comment COVID a accéléré notre sens de la collectivité autour du Canada urbain et combien il est important pour nous d'étendre notre conversation d'aujourd'hui au-delà d'Edmonton, mais à ces autres villes sœurs de la région. Je participe évidemment depuis Toronto. Je pourrais vous montrer mon extérieur. Vous verrez qu'il n'y a pas de neige et qu'il fait un peu froid ici. Comme nous le savons, Toronto est le territoire traditionnel de nombreuses Premières nations. Les Mississaugas du Crédit, les Anishinabek, les Chippewa, les Haudenosaunee et les Wendat sont aujourd'hui le foyer de nombreuses Premières nations, de Métis et d'Inuits dans ce qui était et est encore appelé l'île de la Tortue. Toronto est couverte par le traité treize, ce qui va de pair avec les traités Mississaugas of the Credit et Williams qui ont été signés avec de nombreuses nations Anishinabek. De plus, parce que nous participons à Edmonton toute la semaine, c'est le territoire du traité six, le Merimee, corrigez-moi, mais c'est une terre qui a été occupée, parcourue et entretenue par un certain nombre de peuples indigènes, des lieux de rencontre traditionnels, des lieux de rassemblement au sol et des routes de voyage pour les Cris, les Anishinabek et je ne vais pas être capable de prononcer ces choses. Alors, Monsieur le Maire Iveson, je compte sur vous pour nous donner une reconnaissance des terres d'Edmonton, afin que je ne sois pas complètement dans l'erreur. Et je tiens à dire que notre travail d'urbanistes, dans tous les environnements où nous nous trouvons, nous permet d'accepter l'héritage de l'exclusion et les défis que nous devons tous relever pour construire nos villes différemment et essayer de sortir de ce moment extraordinaire, de cette pandémie mondiale, pour voir à quoi nos villes devront ressembler à l'avenir. Nous sommes donc très heureux d'accueillir quatre des principaux dirigeants civiques de l'Alberta, qui défendent leurs propres villes, mais qui réfléchissent aussi à l'avenir à l'échelle régionale. Je vais donc m'adresser d'abord à vous, Monsieur le Maire Iveson, pour que vous corrigiez mon erreur sur la reconnaissance des terres. Ensuite, si vous pouviez commencer à nous parler un peu de ce que vous considérez comme le défi pressant qu'Edmonton doit relever grâce à COVID, de la façon dont vous imaginez émerger et de l'ampleur de vos besoins. Ensuite, je passerai à vos collègues et nous aurons une conversation plus large. Je vous laisse donc la parole, Monsieur le Maire Iveson.

 

Maire Don Iveson [00:02:57] Eh bien, je dirai que c'est Tensei aush qui l'a fait. Lanita bonjour et hello. Certaines des langues que vous entendez dans ce territoire, qui est le territoire du traité six, la zone de la région métisse pour et heureux d'être rejoint par des collègues du territoire du traité huit et du traité sept ici en Alberta, ainsi que nous tous ici vous rejoignons en tant que partie de la région métropolitaine élargie de Red Dear, qui, comme Tara le fera remarquer, est vraiment le centre de l'Alberta centrale. Ainsi, toutes les routes de l'Alberta mènent à l'une des villes qui participent à cet appel, de Lethbridge à Red Deer en passant par Grand Prairie, et la route de l'Alaska va d'ici jusqu'à Grand Prairie et jusqu'au nord. Le corridor commercial Canamex part d'Edmonton et passe par Red Deer, Calgary et Lethbridge jusqu'à la frontière du Montana. Il n'y a pas de feux de circulation jusqu'au Mexique. Nous sommes donc tous des éléments essentiels de l'infrastructure logistique et commerciale de ce pays, du nord au sud, et bien sûr, tout l'est de l'ouest passe aussi par ici. Ce que je dirai peut-être à propos de la pandémie, c'est qu'elle a mis en lumière la fragilité de toutes les municipalités, en particulier des villes. Et il ne s'agit pas seulement d'exposer la fragilité des entreprises municipales, dont nous pouvons parler spécifiquement, mais aussi de nos communautés où se concentrent les personnes les plus vulnérables. Je dirai d'abord, en fait, et je parlerai des êtres humains vulnérables, mais je dirai aussi des entreprises vulnérables. Les petites entreprises de notre communauté sont en proie à d'énormes difficultés. Dès les premiers stades de cette crise, en mars et en avril, j'ai présidé les maires des grandes villes du pays et, tant dans nos conversations à cette table qu'avec nos voisins de la région, ici à Edmonton Metro, nous avons beaucoup parlé des petites entreprises et de ce que cela allait signifier pour nos entrepreneurs et notre communauté, ainsi que pour les personnes vulnérables. Et je tiens à dire qu'au cours de cette crise, les dirigeants municipaux ont constamment fait passer les intérêts des secteurs vulnérables de notre communauté d'affaires et des secteurs vulnérables de notre tissu social avant leurs propres besoins, parfois à notre détriment, tout en veillant à ce qu'ils obtiennent le soutien dont ils avaient besoin de la part des échelons supérieurs du gouvernement ainsi que de notre part, qu'il s'agisse de logements, de subventions au loyer pour les entreprises ou d'aides à l'expulsion pour les personnes vulnérables afin d'éviter qu'elles ne soient expulsées. Je pense donc que toutes les faiblesses de nos systèmes ont été mises en évidence, en particulier là où se concentrent les personnes et les organisations vulnérables, c'est-à-dire dans nos villes. Je ne voudrais pas non plus minimiser les défis qui se posent dans les régions rurales du pays, ni les problèmes liés à la connectivité à large bande, qui est un service essentiel, ni les autres problèmes qui ont été mis en évidence. Mais pour les villes, je pense qu'en tant qu'organisations gouvernementales les plus proches du terrain, nous avons vu de nos propres yeux l'impact sur Main Street, sur les entreprises qui ont déjà échoué ou qui craignent que l'échec ne soit proche. Et nous avons vu sur le terrain les défis à relever après plus d'une décennie de lutte contre le sans-abrisme grâce à la priorité au logement et à la démonstration que l'on peut non seulement réduire de moitié le nombre de sans-abri, mais aussi se fixer un objectif crédible pour y mettre fin, au moins de manière fonctionnelle d'un jour à l'autre, que le sans-abrisme a commencé à augmenter à la lumière de COVID et que les villes sont des centres où les gens se rendent lorsqu'ils sont en difficulté. Et je pense que cela va nous mettre encore plus de pression dans les mois et les années à venir. Sur le plan fiscal, l'inflexibilité de l'impôt foncier, à la fois pour le contribuable et pour la ville, est apparue au grand jour. Les limites de notre dépendance à l'égard des échelons supérieurs du gouvernement pour faire ce qui doit être fait ont vraiment été mises en évidence et lorsque tous les échelons du gouvernement tirent dans la bonne direction, on peut faire des choses extraordinaires dans ce pays. Si ce n'est pas le cas, et nous pourrons en dire un peu plus à ce sujet, de graves problèmes de vie et de mort se posent, et nous pourrons en parler longuement. Je m'en tiendrai là car je pense que mes collègues auront des choses importantes à ajouter et j'attends avec impatience la discussion. Merci, Mary, d'avoir amené l'Institut urbain du Canada dans notre ville et notre région.

 

Mary Rowe [00:07:19] Nous apprenons beaucoup et nous apprécions beaucoup toutes les choses que vous essayez, les leçons que vous tirez et tout le reste. Nous avions l'habitude de parler de pilote dans la vie urbaine. Nous voulons essayer quelque chose. Essayons un projet pilote. Aujourd'hui, nous faisons tous partie d'un grand projet pilote. Vous savez, la vie urbaine est un grand projet pilote partout. Si je peux encourager les gens à participer au chat, c'est très bien que vous nous disiez d'où vous venez. C'est toujours intéressant pour nous. Ajustez vos paramètres, cependant, pour qu'il soit indiqué aux panélistes et à tout le monde, c'est la première chose à faire. Nos panélistes et les participants, pour que nous puissions tous voir ce que chacun dit dans les deux sens. N'oubliez pas que nous enregistrons ces sessions sur vidéo et que nous enregistrons les discussions. Donc, tout ce que vous mettez là reste là, c'est tout. D'accord, j'aimerais maintenant passer à vous, Monsieur le Maire, car nous avons eu une petite discussion avant de commencer sur Grand Prairie ou soixante-dix mille personnes dans votre ville principale, et vingt-cinq autres dans la région. J'apprécie que nous voulions entendre la perspective régionale. Et j'apprécie la géographie que vous nous avez donnée, Don, parce qu'elle nous aide à nous orienter et à comprendre les points d'accès et la manière dont ces conditions économiques sont ressenties au niveau régional. Nous le savons. Et aussi, vous avez souligné ce qui se passe dans les entreprises indépendantes et les petites entreprises. À CUI, nous avons lancé l'initiative "Bring Back Main Street" avec votre participation et votre soutien. Nous pensons vraiment qu'il s'agit d'un défi universel dans toutes les communautés, quelle que soit leur taille, et, ce qui est intéressant, dans tout le pays. Le centre-ville de Toronto, le centre-ville de Montréal, Grand Prairie et Red Deer, et je suis sûr qu'on me dira la même chose à propos de Lethbridge. Alors, allons-y. Bill, le maire, parle-nous.

 

Maire Bill Given [00:08:48] Oui, vous savez, c'est intéressant. Vous avez vraiment un groupe d'Albertains ici, ce qui est très agréable à voir. Et nous existons tous dans un contexte régional. Vous savez, le contexte régional de Don est un peu différent de celui des trois autres. Mais je pense que l'impact de la pandémie sur les villes est une chose. Mais les villes sont, je pense qu'elles sont un anachronisme, en fait. Je pense que les zones métropolitaines sont ce à quoi nous devons penser dans le cas de Don, et je ne vais pas lui dire ce à quoi il doit penser. Mais je pense qu'à l'échelle de la province, nous en savons beaucoup plus sur la façon dont les économies fonctionnent au-delà des frontières. Nous en savons beaucoup plus sur la façon dont nous sommes tous touchés par des choses comme le changement climatique, la qualité de l'eau et la qualité de l'air. Nous comprenons que les gens vivent leur vie dans un contexte multi-municipal. Mais ici, en Alberta, et certainement dans tout l'Ouest, nos structures de gouvernement local sont établies sur la base de la distance que l'on peut parcourir en une journée avec un cheval et une charrette. Et je pense que ce n'est pas la façon la plus pertinente de structurer les gouvernements locaux dans le monde moderne où nous devons faire face à des choses comme les pandémies, la crise financière mondiale, le changement climatique. Je pense donc que pour notre province, cette pandémie et la crise financière que nous connaissons ici en Alberta devraient nous donner l'occasion de réimaginer les structures des gouvernements locaux d'une manière moderne qui pourrait être plus efficace dans toutes ces différentes dimensions. Malheureusement, je pense que nous avons vu dans cette province que le gouvernement provincial n'a pas eu le courage de prendre des mesures actives pour aider à structurer des gouvernements locaux modernes qui auraient la capacité appropriée pour faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés au 21ème siècle. Dans d'autres provinces, je sais que lorsque les gouvernements provinciaux décident de jouer un rôle actif, les résultats sont mitigés. Mais ici, en Alberta, je pense que c'est tout le contraire. Les gouvernements provinciaux successifs n'ont pas agi, ce qui signifie que les municipalités de l'Alberta ne sont pas équipées pour être compétitives dans le contexte de mondialisation dans lequel nous nous trouvons.

 

Mary Rowe [00:10:59] Monsieur le Maire Given, vous venez d'introduire une toute nouvelle notion : la ville est-elle une forme archaïque ? Avons-nous besoin d'une autre forme ? Nous avons eu un City Talk en début de semaine sur les villes à charte et sur l'accroissement du pouvoir des villes, et le chef de cabinet du maire Iverson a participé à cet appel pour parler de la navigation dans les chartes, et si c'est un outil utile ou non ? Nous avons eu une conversation à travers le pays, et nous avons eu un universitaire canadien transplanté au Texas qui a dit que ce dont nous avons vraiment besoin, c'est que les gouvernements provinciaux se dotent de constitutions et commencent à parler d'établir des relations différentes avec leurs municipalités, ce qui a mis le feu aux poudres.

 

Maire Bill Given [00:11:37] L'autre chose que l'on pourrait dire, c'est qu'il faut que les gouvernements provinciaux se retirent du chemin. Il y a des choses à l'échelle nationale qui doivent être gérées à l'échelle nationale, et j'en suis absolument convaincu. Je me demande souvent ce que fait exactement la province que des gouvernements locaux bien structurés ne pourraient pas faire seuls. La question n'est donc pas de savoir si les gouvernements locaux ont suffisamment de pouvoirs, mais si les gouvernements provinciaux en ont trop.

 

Mary Rowe [00:11:58] C'est un petit sujet qui fait jaser. Qui est le plus à même de concevoir des politiques, de déterminer quels sont les problèmes, quelles sont les solutions, et comment tout cela sera-t-il financé ? Et comment, en tant que résidents qui paient des impôts, pourrons-nous tenir quelqu'un clairement responsable de ce qui ne se passe pas ? L'une des choses dont je voudrais parler avec vous est le sans-abrisme et le logement, parce que j'ai l'impression que vous avez collectivement décidé de suivre votre propre voie et de résoudre le problème sans attendre que quelqu'un vous donne la permission de le faire. Il y a donc une certaine marge de manœuvre que j'observe, car j'ai l'impression que vous prenez les choses en main, comme le veut l'attitude albertaine. Mais comme vous l'avez dit, il faut peut-être un certain temps pour que les structures rattrapent ce que vous faites déjà. Alors, Tara, pourriez-vous nous donner votre avis, s'il vous plaît ? Votre point de vue sur la question. Pensez-vous qu'il est temps pour les gouvernements municipaux d'être présents ? Sont-elles archaïques ? Cette forme ?

 

Maire Tara Veer [00:12:57] C'est une excellente question. Merci beaucoup. J'aimerais commencer par remercier l'Institut urbain du Canada et souhaiter la bienvenue à tous ceux qui se sont joints à nous. C'est un honneur pour moi de faire partie du panel aujourd'hui avec mes collègues et mes amis. J'ai eu l'occasion de travailler avec les trois maires pour défendre leur cause auprès du gouvernement provincial. C'est une perte pour leurs communautés et pour les Albertains que les maires Given et Iveson aient choisi de ne pas se représenter. Mais nous leur souhaitons bonne chance dans leurs projets futurs. Je tiens donc à dire que ce sont des leaders incroyables qui ont vraiment transformé le paysage municipal de notre province et qui ont préparé le terrain pour ce qui est à venir, comme vous le savez. Je vais donc répondre à votre question de manière générale, avant de me concentrer sur la question spécifique que vous avez soulevée au sujet de la pandémie. Il est temps de prendre de nouvelles dispositions. Pendant de nombreuses années, les municipalités ont tiré la sonnette d'alarme, essayant de mettre fin à la relation traditionnelle non reconnue par la Constitution. Ce type de parent est une frustration systémique dont nous faisons l'expérience. Nous avons essayé différentes méthodes pour y remédier. Mais je suis d'accord avec le maire Iveson lorsqu'il dit que la pandémie a complètement mis en lumière les points que nous soulevons depuis de nombreuses années et que nous constatons que le temps de planifier une situation d'urgence précède la situation d'urgence. Et heureusement, notre ville est en assez bonne position, parce que nous avons suivi tous les scénarios. En fait, il arrive que nous fassions une excellente planification d'urgence. Nous sommes trois sur trois et le plan d'urgence finit par se réaliser.

 

Mary Rowe [00:14:43] Que prévoyez-vous pour la suite ?

 

Maire Tara Veer [00:14:46] Oui, je sais, j'ai déjà dit qu'il fallait arrêter de planifier. Mais nous avons vu les faiblesses publiques et les faiblesses privées. En public, il a été révélé que les cadres fiscaux, les outils de prise de décision et les structures systémiques pour lesquels les municipalités travaillent ne répondent plus aux attentes de notre public en termes de qui et de quoi il veut que les municipalités s'occupent, car nous sommes le gouvernement le plus proche des gens. Mais sur un deuxième point, publiquement, cela démontre également le manque d'harmonisation entre cette navigation bureaucratique complexe, entre un ordre de gouvernement fédéral qui dit ceci et un ordre de gouvernement provincial qui fait une chose et ensuite, dans certaines de ces lacunes de la politique publique, les municipalités doivent intervenir. Le secteur privé est également exposé, comme on l'a dit, à ce que les ménages et les entreprises sont capables de supporter dans une économie non diversifiée, ainsi que les personnes vulnérables. Ces vulnérabilités sont exacerbées par la pandémie. Le dernier point que je voudrais aborder est celui de l'harmonisation dans les régions. Comme l'a dit le maire Given, nous ne vivons pas, nous ne travaillons pas et nous ne vivons pas de frontières. Et en tant qu'Albertains, en fait, ce n'est même pas sur une base régionale. Les Albertains sont très, très fluides dans leurs déplacements à travers la province. Mais, vous savez, la pandémie illustre vraiment cela. Nous manquons d'harmonisation au niveau provincial ou régional, même en ce qui concerne notre réponse à la pandémie. Pourtant, nous partageons tous le même hôpital. Et, vous savez, lorsque nous avons une réponse disparate, en réalité, nous partageons tous le même hôpital. Et si notre objectif est d'aplanir la courbe et de réduire le nombre d'hospitalisations, cette harmonisation régionale est encore plus cruciale.

 

Mary Rowe [00:16:44] Vous avez raison de dire que cette crise se répercute sur tout le reste. Pour reprendre les propos de Bill, les bassins versants ne correspondent pas aux frontières municipales, pas plus que les déplacements en cas de pandémie. Nous avons une situation intéressante en Ontario où le gouvernement provincial a choisi, il y a quelques semaines, de verrouiller certaines zones bordées de municipalités, n'est-ce pas ? Il a donc verrouillé une région de Toronto. Le dilemme, bien sûr, c'est que les gens sortent de la région et qu'il est difficile d'obtenir une réponse cohérente à l'échelle régionale. Les gens apprécient ce qu'il essayait de faire. Mais en fin de compte, je pense que c'est l'absence de tout mécanisme formel qui aurait participé aux délibérations sur cette décision qui fait si souvent défaut. Vous devez tous faire face à des décisions qui sont prises sans que vous ayez été consultés, sans que l'on ait compris que vous êtes tous différents. C'est très délicat. Allez-y, Monsieur le Maire Spearman. Écoutons votre point de vue sur la question et, plus généralement, parlez-nous un peu, si vous le pouvez, de Lethbridge et de ce à quoi vous avez dû faire face.

 

Maire Chris Spearman [00:17:45] Nous sommes la ville la plus méridionale. Nous sommes à environ une heure au nord de la frontière américaine. Les autoroutes 2, 3, 4 et 5 traversent Lethbridge. Il y a donc beaucoup de trafic commercial dans notre ville. Nous sommes une plaque tournante du sud-ouest de l'Alberta et, en fait, à 13 heures, c'est-à-dire dans environ 11 minutes, j'accueillerai une réunion régionale des municipalités du sud-ouest de l'Alberta. Nous sommes donc sur le territoire traditionnel des Pieds-Noirs et nous ne parlons pas du traité parce que pour les Pieds-Noirs, le traité est une insulte. C'est ainsi que leurs droits ont été limités. Dans notre cas, il s'agit donc de la terre du peuple pied-noir, et non de la terre visée par le traité. L'une de nos principales initiatives au cours de ce mandat a donc été de favoriser la réconciliation. Nous avons ainsi adopté le mot Oki, qui est le mot "bienvenue" en pied-noir, comme formule de salutation officielle pour la ville de Lethbridge. Nous organisons des réunions mensuelles de réconciliation avec chaque communauté indigène. Nous essayons de trouver des moyens de travailler ensemble sur les opportunités économiques et les questions sociales. Ce sont des choses qui, encore une fois, ne connaissent pas de frontières, mais nous faisons la même chose avec les villes environnantes. En matière de développement économique, nous voulons nous concentrer sur un développement économique stratégique et catalytique. Nous devons donc travailler avec la province et le gouvernement fédéral sur des questions telles que le développement des aéroports. C'est la clé de notre avenir. Nous sommes en train de construire un centre agroalimentaire à Lethbridge, qui est un centre d'apprentissage et d'agriculture amélioré par la technologie, en partenariat avec notre université et notre collège. Nous avons donc la chance d'avoir à la fois une université et un collège, qui sont très appréciés par nos entreprises locales et qui entretiennent d'excellents partenariats. Mais Lethbridge connaît des problèmes sociaux importants et des niveaux élevés de pauvreté, et le racisme a été un facteur qui a permis de les surmonter. C'est pourquoi la réconciliation est si importante pour nous, et nous devons nous assurer que tout le monde a les mêmes chances. La devise de notre ville est "Gateway to Opportunity" (porte vers l'opportunité), et cela devrait être une porte vers l'opportunité pour tous ceux qui vivent ici, indépendamment de leur race, de leurs antécédents, de leur lieu d'origine. Nous devons nous assurer que tout le monde souhaite le même résultat. Ils veulent que leurs jeunes soient heureux et en sécurité. Nous avons certainement des défis à relever pour y parvenir et nous devons travailler avec la province pour nous assurer que nous disposons de logements abordables. Le nombre de sans-abri a doublé à cause de la pandémie et c'est une pression énorme. Je suis sûr que les autres villes diront que lorsqu'il y a une épidémie dans un foyer pour sans-abri, les options sont très limitées. Nous n'avons pas de plans de secours et nous avons du mal à faire face à de tels défis. Ce sont donc les personnes marginalisées et défavorisées qui souffrent le plus. Mais il est certain qu'en tant que plaque tournante, nous avons des responsabilités supplémentaires. On m'a signalé, et je suis sûr que nous en discuterons cet après-midi, que nous disposons d'un hôpital régional. Mais nous approchons du moment où l'hôpital régional ne pourra plus accepter de nouveaux patients. Tous les patients des hôpitaux locaux, dans les régions qui nous entourent, ne peuvent plus être envoyés dans notre hôpital où nous disposons de l'équipement nécessaire, et cette pandémie va avoir un impact négatif sur les habitants des zones rurales. Jusqu'à présent, ils pensaient souvent que la pandémie ne les toucherait pas. Mais comme les chiffres augmentent dans les zones rurales de toute la province, il incombera aux villes comme Lethbridge, Red Deer, Grand Prairie, Calgary et Edmonton d'accepter et d'absorber une partie de ces problèmes dans les zones environnantes. C'est ce que je constate.

 

Mary Rowe [00:22:06] Quand vous dites Hub City, maire de Spearmon, s'agit-il d'un terme officiellement adopté en ce sens qu'il existe un certain nombre de villes que l'on qualifie de villes pivots en Alberta, ou l'adoptez-vous simplement parce que vous présentez des caractéristiques similaires en termes de connectivité.

 

Maire Chris Spearman [00:22:22] Oui, en Alberta, nous avons plus de 20 villes de taille moyenne qui ont une population de plus de 20 000 habitants. Certaines seraient des banlieues, je ne veux pas dire cela dans le sens péjoratif de la drogue, mais certaines sont très proches de Calgary et d'Edmonton.

 

Mary Rowe [00:22:42] Oui.

 

Maire Chris Spearman [00:22:43] Et puis il y a d'autres villes comme Calgary, Red Deer, Grand Prairie qui sont des centres régionaux. Les régions qui nous entourent dépendent de nous pour leurs services. Nous avons des hôpitaux régionaux, nous sommes les principaux centres commerciaux, etc. Il y a beaucoup de flux qui entrent et sortent de nos villes et des régions qui nous entourent.

 

Maire Bill Given [00:23:06] Je pense que c'est un terme artistique que Chris a inventé. Mais je pense qu'il est basé sur les faits sur le terrain concernant la façon dont nos communautés fonctionnent. Mais il n'est pas reconnu dans la législation, et c'est peut-être là où je veux en venir, qu'il devrait l'être.

 

Mary Rowe [00:23:20] Il ne s'agit donc pas d'une législation reconnue. Allez-y, Karen. Qu'alliez-vous dire ?

 

Maire Tara Veer [00:23:22] J'allais juste dire qu'historiquement, le gouvernement de l'Alberta a utilisé une expression que les maires du caucus des villes moyennes n'approuvaient généralement pas. Le gouvernement parle d'Edmonton, de Calgary et de ROA, c'est-à-dire du reste de l'Alberta. L'Alberta compte plus de trois cent soixante-cinq municipalités et chacune d'entre elles a des besoins et des intérêts qui lui sont propres. Par conséquent, les membres de notre caucus de taille moyenne, qui compte environ 22 centres urbains, n'ont certainement pas la même taille métropolitaine qu'Edmonton ou Calgary. Mais le point de vue de cette communauté régionale est une réponse à la nouvelle réalité que beaucoup d'entre nous ont acquise au cours des dernières années, à savoir que nous ne vivons pas, ne travaillons pas et ne nous divertissons pas avec la frontière. Et les villes-pivots régionales, dont le maire Spearmen a parlé, jouent un rôle différent. Nous espérons donc que le gouvernement adoptera un nouveau point de vue et qu'il parlera d'Edmonton, de Calgary, de villes-centres régionales et peut-être d'un autre terme pour les trois cent soixante municipalités restantes.

 

Maire Bill Given [00:24:40] Ou moins.

 

Maire Tara Veer [00:24:41] Ou moins si le maire Given réalise son rêve.

 

Maire Bill Given [00:24:45] Je pense que nous pouvons le faire avec moins de cent.

 

Mary Rowe [00:24:48] Vous avez tous souligné la fragilité de la situation. Je reconnais que le maire Spearman devra peut-être se retirer. Mais Don, vous avez parlé de toute la fragilité et le maire Spearman vient de parler d'un exemple où il y a une interdépendance totale dans ces centres régionaux pour le soutien des soins de santé et cette fragilité existait auparavant et maintenant COVID va montrer très clairement que ce genre d'arrangements n'est tout simplement pas assez résilient, n'est-ce pas ? Quels sont les changements potentiels que vous imaginez, en tant que l'une des deux villes nommées dans le régime albertain d'Edmonton, Don ? Que voyez-vous ?

 

Maire Don Iveson [00:25:26] Tout d'abord, je pense que vous comprendrez pourquoi j'aime tant travailler avec ces autres maires. Il y a d'autres grands maires en Alberta. Si l'on regroupe les villes moyennes d'Edmonton et de Calgary, il y a trois millions de personnes qui veulent vivre dans de grandes villes de tailles diverses et dans de grandes villes de la province. Il y a une chose qui n'est pas très connue au sujet de l'Alberta, et je vais encadrer ce que je vais dire ensuite pour répondre à votre question, c'est qu'il s'agit, je pense, de la deuxième province la plus urbanisée du pays. Les cartes postales et l'esthétique des voyages en Alberta n'ont rien à voir avec cela. Nous avons un passé et un présent ruraux et agricoles brillants et fiers. Mais c'est l'une des régions les plus urbanisées du pays. Nous avons essayé de faire en sorte que la législation reflète cette réalité. La loi sur l'administration municipale a donc fait de bons progrès. Beaucoup de choses qu'Edmonton et Calgary essayaient d'obtenir dans la Charte de la ville se sont retrouvées pour nous tous dans la loi sur le gouvernement municipal parce qu'elles étaient logiques pour toutes les municipalités. Mais je pense vraiment que les municipalités d'envergure, et cela inclut tous les participants à cet appel, pas seulement Edmonton et Calgary, peuvent faire plus et qu'en fait, nous laissons de meilleurs résultats sur la table et de l'argent sur la table en ne travaillant pas ensemble de manière plus efficace. Je vais vous donner un exemple concret : lorsque les manifestations " Black Lives Matter " et " Defund the Police " ont eu lieu dans le monde entier, dans notre pays et dans chacune de nos communautés, des gens se sont manifestés pour dire que nous ne soutenions pas suffisamment les personnes victimes de discrimination en raison de leur race, qu'il s'agisse d'autochtones ou de personnes de couleur dans nos communautés, et qu'il fallait leur donner plus de moyens en leur fournissant des aides et des infrastructures clés, des logements, des services de santé mentale, des services de garde d'enfants et des services de développement communautaire. Il est intéressant de noter que l'appel nous est parvenu sous la forme d'un appel à défaire la police pour que nous puissions financer ces choses. Ma première réponse a été une leçon d'instruction civique mal accueillie : la plupart des choses que vous voulez, c'est moi qui les veux, et j'ai plaidé pour que le gouvernement provincial agisse dans son domaine de compétence pour faire davantage de bonnes choses préventives dans chacun de ces domaines, par le biais de notre stratégie de lutte contre la pauvreté et de notre travail de lutte contre le sans-abrisme. Je suis donc d'accord pour dire qu'il y a un déficit dans ces domaines, mais je souligne également qu'il faut financer ces actions pour obtenir de meilleurs résultats. Je suis persuadé qu'avec l'argent dont dispose le système aujourd'hui pour tenter d'agir sur les déterminants sociaux de la santé, si les villes s'en chargeaient avec les investissements fédéraux et provinciaux et rendaient compte de leurs résultats, il serait possible d'obtenir de meilleurs résultats. J'aimerais beaucoup rivaliser avec tous les autres participants à cet appel pour obtenir les meilleurs résultats possibles afin d'améliorer la vie des gens et de réduire leur interaction avec la police, avec le système judiciaire et avec le système de soins de santé. D'ailleurs, les premiers ministres viennent de demander au gouvernement fédéral une augmentation permanente de 50 % des transferts sociaux et de santé à cause de COVID. Leur situation budgétaire est presque aussi catastrophique que la nôtre, mais ils peuvent enregistrer des déficits, ce qui n'est pas le cas pour nous. Nous sommes donc confrontés à une limitation plus immédiate. Néanmoins, j'éprouve une certaine sympathie pour leur appel, pour leur besoin. Mais tant que nous n'adopterons pas une véritable stratégie sur la manière dont nous allons améliorer la santé et la sécurité des communautés, en partant de la base et non du sommet, nous continuerons à injecter de l'argent pour des résultats mitigés dans le meilleur des cas. Je pense donc que si nous donnons aux communautés, à l'échelle régionale, les moyens de travailler de manière systémique et stratégique, nous pourrons obtenir, avec l'argent du système, de bien meilleurs résultats en matière de santé, de bien meilleurs résultats en matière de justice. En retour, la police pourrait poursuivre les vrais méchants qui victimisent les gens, qui vivent dans la pauvreté et qui victimisent les gens qui sont traumatisés à nouveau tous les jours. Les survivants des pensionnats et les personnes qui sont venues s'installer ici en tant que réfugiés, les anciens enfants soldats, les vétérans souffrant du syndrome de stress post-traumatique, voilà notre population de sans-abri, des histoires de traumatismes. Il existe un meilleur moyen de soutenir ces personnes que la manière dont les milliards et les milliards de dollars sont dépensés aujourd'hui. Et je pense que si l'on confiait une partie de ces fonds à des villes dotées d'un véritable pouvoir de coordination et de rassemblement, je suis certain que nous pourrions faire un meilleur travail pour les Canadiens.

 

Mary Rowe [00:29:59] Parlons un peu de cette approche régionale que vous avez adoptée. Et je voudrais juste répondre à quelque chose qui a été animé sur le chat parce que je le fais parfois. Pour la gouverne de Christopher Wilson, nous sommes à Calgary toute la semaine prochaine. Nous faisons une résidence cette semaine. J'aurais été désolé qu'il y ait un peu de choses à faire à Calgary et à Edmonton. Nous sommes donc à Edmonton toute cette semaine. Et nous sommes à Calgary toute la semaine prochaine, où nous aurons également City Talk avec Calgary. Le maire Nenshi a participé non pas à un mais à deux City Talks, dont un il y a environ trois semaines. Nous apprécions donc beaucoup la diversité des points de vue et nous voulons obtenir autant de commentaires que possible de la part des dirigeants municipaux. Parlons donc un peu de l'aspect régional, si vous le voulez bien. Vous le dites déjà de manière informelle, vous le faites déjà en quelque sorte. D'après nos consultations, il semble que votre région pourrait bien être la première au Canada à éliminer l'itinérance, même si j'ai appris de votre expérience que c'est particulièrement difficile. Pouvez-vous me dire s'il y a d'autres domaines dans lesquels vous pensez, en tant que dirigeants municipaux, être particulièrement novateurs ? D'autres choses que vous faites vraiment, vraiment bien et intelligemment et que nous devons observer et auxquelles nous devons prêter attention.

 

Maire Bill Given [00:31:05] Oui, vous savez, je pense que l'un des domaines dans lesquels les municipalités pourraient faire plus, si les structures étaient correctement mises en place, serait les initiatives environnementales. Vous savez, en Alberta, la province et le gouvernement provincial actuel cherchent à réduire la portée et la taille de l'empreinte du gouvernement provincial. Je pense que c'est assez clair. Et c'est un choix qu'ils font. Je pense que si les gouvernements municipaux étaient structurés de manière appropriée, nous aurions la capacité de traiter les initiatives environnementales d'une manière beaucoup plus intuitive et mieux adaptée aux priorités et aux besoins locaux. Je comprends que nous ayons besoin de réglementations environnementales fortes à des échelles beaucoup plus larges que ce que les gouvernements municipaux régionaux pourraient faire. Je le reconnais pleinement et j'en suis conscient. Mais je pense qu'en ce qui concerne le travail de terrain avec les ONG, avec les citoyens, je pense que l'idée de subsidiarité et d'essayer de faire en sorte que les services et les fonctions du gouvernement soient fournis par le niveau de gouvernement le plus proche de la population. Je pense qu'il y a beaucoup de domaines différents où les gouvernements locaux font un excellent travail et sont mieux placés que les gouvernements provinciaux pour le faire.

 

Mary Rowe [00:32:18] Il s'agit d'un concept européen qui revient souvent dans les débats sur les villes. Nous sommes tous en train de devenir des experts de la subsidiarité, qui est en fait, comme vous venez de le suggérer Bill, l'idée que le service qui est cité, le service est fourni par l'ordre de gouvernement le plus proche du bénéficiaire du service. Et cela doit être financé, conçu et mis en œuvre. L'une des choses que nous avons dû repousser, c'est que l'on pourrait penser qu'un gouvernement conservateur, quel qu'il soit, pourrait être favorable à cette idée parce qu'il s'agit de décentraliser davantage le pouvoir au profit des citoyens. Quelqu'un souhaite-t-il commenter les efforts déployés pour avoir cette conversation avec l'Europe, en particulier avec les conservateurs, et pas seulement au sein de votre gouvernement provincial ? Je sais que vous avez aussi des conseillers municipaux conservateurs, c'est certain. Tara, comment gérez-vous cela ?

 

Maire Tara Veer [00:33:05] Je dirai donc que, par principe, nous entendons souvent parler de partenariat, de collaboration et d'optimisation des ressources. Et je dirai que ces deux dernières années, voire cette dernière décennie, nos subventions d'infrastructure sont généralement considérées plus favorablement en tant que ville-pivot régionale lorsque nous pouvons montrer qu'elles servent également la région. Certaines de nos principales initiatives de plaidoyer en matière d'infrastructures provinciales de base dont notre communauté a besoin sont souvent considérées plus favorablement si elles servent la région plutôt que la ville de Regio proprement dite. Mais je pense que le défi est le suivant : le maire Spearman et moi-même, ainsi que le maire Scott de Buffalo et une immanence de Calgary, nous avons un exemple classique en ce moment où, vous savez, le principe conservateur de la régionalisation ou de la décentralisation en période de pénurie économique, nous assistons à un changement vers la consolidation. Je pense notamment à la répartition des ambulances, pour laquelle il est historiquement beaucoup plus logique d'assurer cette répartition à l'échelle régionale, ce qui permet de réaliser des économies d'échelle, mais aussi d'être plus proche de la population. Mais dans toute nouvelle normalité économique, nous assistons à une centralisation complète d'un service qui devrait être fourni sur une base régionale. Et nous avons dit que nous étions prêts à payer la facture si cela s'avérait nécessaire, parce que c'est ce qui est bon pour les citoyens. J'aimerais réagir et ajouter quelque chose à ce qu'a dit le maire Given en ce qui concerne les domaines dans lesquels nos municipalités peuvent pivoter et faire mieux ou plus vite. Le maire Iveson parle souvent du fait que les municipalités ne sont pas reconnues par la Constitution, ce qui a des conséquences. Pourtant, les attentes de nos citoyens, nous sommes le gouvernement le plus proche de la population. Je pense que le public comprendra que, sur le papier, nous pouvons dire que ceci relève de la compétence fédérale, que ceci relève de la compétence provinciale et que ceci relève de la compétence municipale. Mais en fin de compte, les gens s'en moquent. Ils veulent simplement des services de qualité. Ils veulent une qualité de vie et ils veulent que nous nous attaquions aux problèmes. Dans une certaine mesure, c'est une tension inhérente à la fonction de dirigeant municipal, car il faut dire la vérité et ne pas rejeter la faute sur autrui, mais il faut dire la vérité et mettre en évidence les défis systémiques auxquels nous sommes confrontés, que ce soit au niveau fédéral ou au niveau provincial, et ne pas inciter les dirigeants à pointer du doigt les problèmes. Il s'agit donc d'une tension inhérente qui consiste à toujours pointer du doigt la bonne juridiction. Mais on ne peut le faire que dans la mesure où l'on fait valoir le principe, et en tant que dirigeant, on a alors un impératif éthique de dire : "D'accord, nous n'obtenons pas les abris ou l'infrastructure de logement dont nous avons besoin, alors nous allons pivoter localement et répondre".

 

Mary Rowe [00:36:17] Et faites-le.

 

Maire Tara Veer [00:36:17] Et c'est un excellent exemple. J'ai donc assisté à une transition où les frontières entre les juridictions n'ont pas été redessinées, mais elles l'ont été de facto et les municipalités parlent de téléchargements. Mais à un moment donné, nous nous disons que nous avons un problème. Il n'est pas résolu. Il s'agit du déficit décennal en matière d'infrastructures sociales, alors nous allons le combler. Il en va de même pour les initiatives environnementales ou la diversification économique. Il s'agit donc d'une tension inhérente à laquelle nous sommes confrontés : d'une part, nous essayons de résoudre cette iniquité systémique ou ces problèmes structurels, mais, d'autre part, nous devons être un leader réactif et éthique pour répondre aux défis de notre époque.

 

Mary Rowe [00:37:01] Ainsi, pendant le COIVD, vous n'avez pas passé 10 secondes à dire " désolé, nous ne pouvons pas faire ça ". Ce n'est pas de notre ressort. Vous n'avez qu'à le faire.

 

Maire Tara Veer [00:37:07] C'est un excellent exemple. Il y a des fois où nous avons dit, écoutez, nous regardons les conférences de presse tous les jours, puis nous faisons un débriefing et nous disons que nous avons besoin d'un jour ou deux pour comprendre ce que cela signifie pour nous. Ensuite, nous pouvons ajouter nos propres améliorations locales. Il s'agit donc d'essayer de répondre à ce que disent les autorités sanitaires, mais aussi de dire que nous devons examiner nos propres circonstances locales et faire ce que nous pensons être juste pour garder les gens en sécurité et en bonne santé.

 

Maire Bill Given [00:37:33] Eh bien, je pense qu'il est également important de reconnaître qu'en Alberta, aucune responsabilité n'est déléguée aux municipalités en matière de santé publique. Je sais qu'en Ontario, les municipalités ont des agents de santé publique. Les municipalités de l'Alberta n'ont aucune compétence en la matière. Ainsi, nous sommes souvent pris, certainement à l'échelle des villes de taille moyenne, à essayer d'interpréter les directives provinciales et les conseils médicaux et à comprendre ce que cela signifie pour des choses comme les mandats de masques et d'autres choses et à apprécier le travail que les gouvernements locaux font en l'absence d'une information de bonne qualité. Je ne suis donc pas sûr de vouloir demander des pouvoirs supplémentaires sans avoir les ressources nécessaires pour le faire, pour être clair. Mais je pense que de nombreuses municipalités de l'Ontario sont en mesure de réagir plus efficacement parce qu'elles ont des professionnels de la santé qui travaillent pour elles, car c'est une responsabilité qui incombe aux municipalités dans ces régions. En Alberta, cette responsabilité est étroitement liée au gouvernement provincial et il peut s'avérer difficile d'obtenir des informations en temps voulu, ce qui constitue un véritable défi.

 

Mary Rowe [00:38:34] Vous savez Bill, c'est une question difficile à aborder maintenant étant donné que vous devez attendre quelques mois avant de pouvoir avoir cette conversation parce que vous êtes en train de vous débrouiller avec le système que vous avez. Mais à l'avenir, serez-vous en mesure de revenir en arrière et de dire, si nous avions eu des ressources différentes, nous aurions contenu différemment.

 

Le maire Bill Given [00:38:50] C'est ce que disent les maires de toute la province.

 

Mary Rowe [00:38:51] C'est ce qu'ils disent.

 

Maire Don Iveson [00:38:52] Et je pense que les Albertains disent que c'est ce qu'ils veulent que nous fassions. Le problème, c'est que nous n'avons pas tout à fait les outils nécessaires, et même certains des outils dont nous disposons en vertu de la législation sur la gestion des urgences, nous pouvons mettre en place des états d'urgence locaux, nous pouvons adopter des ordres en vertu de notre autorité de gestion des urgences, mais ces ordres peuvent être annulés par la province. Nous nous trouvons donc dans une situation assez précaire et paternaliste. Nous dépendons donc vraiment de la province et, encore une fois, dans une région comme la mienne, et nous avons fait des allers-retours à ce sujet à propos des masques, il aurait été beaucoup plus logique d'avoir une règle sur les masques pour Edmonton Metro parce que les gens vivent dans le comté, travaillent dans la ville, rendent visite à des parents dans la ville juste à l'extérieur de nos frontières. C'est la raison pour laquelle il faut adopter une approche cohérente dans ce domaine. En fin de compte, il était clair que la province n'allait pas s'approcher des masques. Cinq mois plus tard, elle l'a finalement fait, mais seulement en réponse aux chiffres que nous voyons aujourd'hui. Et franchement, nous avons gagné du temps en allant de l'avant dans les grands centres d'Edmonton et de Calgary. Mais le virus s'est propagé sans frontières dans le reste de la province. C'est une illustration du fait que le bon niveau d'autorité pour certaines de ces choses se situe à l'échelle métropolitaine, en raison de l'intégration des transports et des mouvements de main-d'œuvre, des systèmes d'infrastructure, des économies, des entreprises que l'on voudrait traiter équitablement en termes de restrictions d'une communauté à l'autre, du point de vue de l'égalité des conditions de concurrence. Je pense donc que c'est là que se situe l'intérêt de l'échelle métropolitaine, qu'il s'agisse de la région de Grand Prairie ou de celle d'Edmonton ou de Calgary, et que le virus ne cesse d'apporter la preuve de ce point. Et donc, si cela devait être délégué, je voudrais que cela soit délégué à une autorité régionale qui pourrait agir rapidement et de manière décisive, ou je voudrais que ma province, eh bien, je vais m'abstenir de tout commentaire sur la manière dont je voudrais que la province le fasse, bien que je fournisse des commentaires même aujourd'hui sur ce que j'aimerais voir se produire, au moins à l'échelle métropolitaine ici. Mais encore une fois, on se retrouve dans la situation décrite par Tara. Si l'action ne vient pas, mon public réclame à cor et à cri des mesures plus strictes. J'ai des entreprises qui demandent à être fermées pour pouvoir maximiser leur accès à l'aide fédérale. Nous nous retrouvons toujours dans cette position peu enviable de première ligne et pourtant, je m'émerveille du travail que des personnes comme celles-ci, nos conseillers municipaux et nos administrateurs civiques accomplissent dans cette situation quasi impossible avec des ressources bien moindres que celles des autres ordres de gouvernement.

 

Mary Rowe [00:41:23] Comme je le disais tout à l'heure, nous sommes tous dans un grand projet pilote où nous apprenons ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. C'est une mise en garde : il faut une crise comme celle-ci, avec des vies perdues, pour que nous puissions réaligner qui fait quoi et comment faire payer les choses. J'apprécie beaucoup le point de vue que vous avez offert sur le niveau métropolitain. Et comme vous l'avez dit, Don, vous êtes en fait la deuxième région la plus urbanisée du pays, ce qu'il est important de reconnaître. Encore une fois, je pense que les gens se tourneront vers les leçons et vous avez, Tara vous l'avez mentionné, nous sommes conscients que vous êtes allés de l'avant et que vous avez commencé à résoudre des problèmes, qu'ils soient dans votre juridiction ou non. C'est ce genre d'ingéniosité que le reste d'entre nous doit écouter et nous espérons que le niveau provincial, pas seulement votre province, mais d'autres provinces et, bien sûr, le gouvernement fédéral, reconnaîtront qu'il y a toutes sortes d'exemples de ce genre de choses. Il ne nous reste plus que deux minutes. Voulez-vous ajouter quelque chose avant que je ne vous laisse retourner à vos négociations budgétaires ou autres, ou aux défis de santé publique auxquels vous êtes confrontés ? Si quelqu'un veut ajouter quelque chose. Tara, vous avez quelque chose à ajouter.

 

Maire Tara Veer [00:42:27] Lino, j'ai remarqué que vous aviez posé une question sur la coopération intercommunale. Je pense que c'est une excellente question parce que c'est une question que nous avons tous les trois abordée. Je pense qu'il existe un esprit général de coopération. Mais je dirai que la façon dont les cadres fiscaux actuels fonctionnent, le financement du gouvernement, les définitions actuelles des municipalités et la façon dont les fonds destinés aux infrastructures sont attribués, nous positionnent en fait comme des concurrents et non comme des voisins. De manière systémique, nous sommes donc des concurrents et non des voisins. Nous avons un excellent exemple d'un viaduc de 90 millions de dollars financé par la province parce que notre voisin est une municipalité rurale et que le gouvernement paie pour cela. S'il avait été construit à l'intérieur de nos frontières, il aurait été financé par l'impôt foncier. Ainsi, même s'il existe un esprit de coopération et de volonté, il existe un protectionnisme et une territorialité, car si vous suivez le lapin, il récompense cette malheureuse division et nous divise en tant que concurrents, malheureusement.

 

Mary Rowe [00:43:44] C'est très intéressant. Comment passer à une coopération collaborative comme vous le dites, et est-ce qu'une compréhension régionale nous aiderait ? Don, que vouliez-vous ajouter ?

 

Maire Don Iveson [00:43:51] J'allais dire quelque chose de différent, mais je vais revenir sur ce point. Notre chef de police a une excellente façon de parler de ce sujet. Il dit que la collaboration sans responsabilité n'est qu'un discours, mais que le partenariat exige une véritable responsabilité. C'est la différence entre sortir ensemble et se marier. Ce dont nous avons vraiment besoin, c'est de consolider les relations et les responsabilités pour obtenir de meilleurs résultats. Sinon, nous ne faisons que parler de ces choses. C'est donc le changement systémique que j'espère voir émerger en ce qui concerne les dispositions fiscales pour tous les niveaux de gouvernement et la manière dont nous mesurons et fournissons de meilleurs services intégrés pour les personnes à une échelle qui a du sens. J'espère donc que ce sera l'un des éléments qui sera ajusté dans le cadre de la pénurie à laquelle les provinces seront bientôt confrontées. Je me souviens avoir parlé à Bill Morneau au début de la crise, et il m'a dit à ce moment-là que plusieurs provinces, dont la nôtre, étaient incapables de trouver quelqu'un pour acheter leur dette. À l'époque, elles étaient pratiquement à la charge du gouvernement fédéral, tout comme nous, car je lui téléphonais pour lui demander de l'argent afin de sauver les systèmes de transport en commun et les centres de loisirs. Il va donc y avoir une réorganisation majeure, mais c'est l'occasion de réorienter les choses afin d'obtenir de meilleurs résultats pour les personnes sur le plan mental, social et économique.

 

Mary Rowe [00:45:01] Dernier mot pour vous, Monsieur le Maire.

 

Maire Bill Given [00:45:02] Oui, juste une chose. Je crois qu'il y a beaucoup d'experts en politique urbaine dans cette salle. Je sais que vous en avez au moins trois à l'écran. Je vais vous mettre là, Mary, cela fait quatre. J'invite tout le monde à y jeter un coup d'œil. L'Alberta Urban Municipalities Association a lancé un projet pluriannuel visant à examiner l'avenir de l'administration locale en Alberta et de la gouvernance locale. Nous travaillons avec la Calgary School of Public Policy, à la recherche d'idées provenant de tout le pays pour réimaginer ce à quoi pourrait ressembler l'administration locale dans le contexte albertain. Un grand nombre des questions dont nous discutons pourraient être soulevées à cette occasion. Je vous encourage donc, vous les experts en politique comme moi, comme Tara, comme Don, à voir si vous pouvez participer à cette initiative, car je pense que l'Alberta vit un moment propice, peut-être en raison de la double crise à laquelle nous sommes confrontés, pour réimaginer ce à quoi la gouvernance locale pourrait ressembler et comment elle pourrait profiter aux Albertains. Je suis sûr qu'il existe des modèles et des informations provenant de tout le pays qui pourraient être utiles à cette initiative.

 

Mary Rowe [00:46:01] J'espère que nos citadins n'apprennent pas seulement ce qu'est la subsidiarité, mais aussi ce qu'est la gouvernance. Nous vous remercions tous les trois de vous être joints à nous, ainsi que le maire Spearman qui a dû s'absenter. Nous apprécions particulièrement le fait que vous ayez pris le temps de nous rencontrer à un moment particulièrement difficile en ce qui concerne votre propre situation fiscale, votre budget, mais aussi ce à quoi l'Alberta doit faire face en ce qui concerne la deuxième vague. Nous pensons donc à vous. Je vous remercie d'avoir pris le temps, Don. Merci de nous avoir reçus à Edmonton. Il me reste encore quelques séances à écouter. Et comme je l'ai dit, j'espère que Christopher Wilson nous écoutera la semaine prochaine. Nous sommes à Calgary toute la semaine et nous avons un City Talk vendredi, dans une semaine, sur la façon dont les leaders communautaires inspirent le changement à Calgary. Nous avons hâte que vous vous joigniez à nous à ce moment-là. Merci à tous.

 

Maire Tara Veer [00:46:45] Merci beaucoup.

 

 

Audience complète
Transcription de la salle de discussion

Note au lecteur : Les commentaires sur le chat ont été édités pour faciliter la lecture. Le texte n'a pas été modifié pour des raisons d'orthographe ou de grammaire. Pour toute question ou préoccupation, veuillez contacter events@canurb.org en mentionnant "Chat Comments" dans l'objet du message.

De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de la conférence d'aujourd'hui et de tous nos webinaires à l'adresse suivante : https://canurb.org/citytalk.

14:31:08 De l'Institut urbain du Canada : Bienvenue ! Veuillez changer vos paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir vos commentaires.

14:31:21 De l'Institut urbain du Canada : Participants : d'où vous branchez-vous aujourd'hui ?

14:31:27 De Nolan Crouse à tous les panélistes : L'Alberta a toujours un ciel bleu

14:31:40 Du maire Bill Given : Hey Nolan !

14:31:42 De Laurel Davies Snyder : Bonjour de Stratford, ON !

14:31:51 De Leah Goodwin : Regina

14:31:54 De Abby S : Bonjour de Toronto !

14:31:56 De Toby Greenbaum : dans un Ottawa très gris !

14:31:57 Du maire Bill Given : Bonjour ON !

14:31:57 De Zev Klymochko à Tous les panélistes : bonjour de Calgary

14:32:00 De Christopher Wilson : Grand Cayman

14:32:01 Du maire Bill Given : Sask

14:32:08 De Russ Golightly à tous les panélistes : Bonjour à tous ceux qui se trouvent à Calgary, en Alberta.

14:32:08 De Krista Allan à Tous les panélistes : Edmonton AB !

14:32:15 De Nolan Crouse à tous les panélistes : Bill Tara Don et Chris - vous avez choisi 4 des meilleurs maires de l'Alberta.

14:32:24 De Nolan Crouse à Tous les panélistes : St. Albert

14:32:44 De Puneeta McBryan : En direct d'Edmonton, originaire de Grande Prairie !

14:32:52 De Cindie LeBlanc à Tous les panélistes : Edmonton

14:33:04 De P Reddy à tous les panélistes : Bonjour, Durban, Afrique du Sud

14:33:15 De Kate Gunn : Bonjour Mary et les panélistes d'Edmonton, ville ensoleillée et enneigée !

14:33:29 De Nolan Crouse : Ici St. Albert

14:33:50 Du maire Bill Given à Puneeta McBryan et à tous les panélistes : Hey Puneeta

14:33:56 De Pam Colling à tous les panélistes : Bonjour du soleil de Lethbridge

14:34:01 De Judith Maxwell à tous les panélistes : Judy Maxwell à Ottawa

14:34:24 De l'Institut urbain du Canada :

Maire Don Iveson, Edmonton

@doniveson

@CityofEdmonton

Maire Bill Given, Grande Prairie

@BillGiven

@CityofGP

Maire Tara Veer, Red Deer

@TaraVeer

@CityofRedDeer

Maire Chris Spearman, Lethbridge

@Spearmac
@LethbridgeCity

14:35:22 De Kirsten Goa : J'arrive aussi d'Edmonton !

14:40:32 De Marie-Josée Houle : Bonjour d'Ottawa ! Je travaille dans le domaine de la prévention des pertes de logement. J'ai grandi en Alberta et ma famille y habite. Merci à tous les panélistes !

14:42:27 De Nolan Crouse à tous les panélistes : Bill - excellent commentaire - régions - comment épeler la Nouvelle-Zélande en période de difficultés financières - ils se sont tournés vers les régions pour la gouvernance. Mais bien sûr, il y a un manque de soutien pour la gouvernance régionale.

14:43:30 De Kirsten Goa : 👍

14:45:11 De P Reddy à tous les panélistes : Le Canada est un grand pays géographiquement et par conséquent trois sphères de gouvernement sont nécessaires - cela rapproche le gouvernement de la population.

14:46:47 De Nolan Crouse : Il est temps de mettre en place un système régional au Canada et non un système municipal ou provincial. Les municipalités mendient de l'argent et supplient qu'on leur donne des choses (l'ordre de gouvernement le plus proche de la population) et lorsqu'elles sont téléchargées, elles le sont dans le bon ordre, sans avoir les moyens de le faire.

14:47:04 From Mayor Bill Given : P Reddy assez juste, mais la question devrait être de savoir où se trouve la majorité du pouvoir. Je dirais que les gouvernements locaux sont actuellement sous-pondérés dans le système.

14:48:03 De Mary W Rowe à P Reddy et tous les panélistes : réintroduire votre commentaire aux participants ?

14:51:29 De Erik Backstrom : L'agroalimentaire est une opportunité économique importante pour les villes de l'Alberta.

14:52:07 De P Reddy à tous les panélistes : Maire Given - vous avez raison - les collectivités locales sont considérées comme égales à tous égards, mais ne disposent pas des ressources financières nécessaires pour être indépendantes et autonomes.

14:52:24 De Nolan Crouse : et Erik - la seule façon de mettre en œuvre des initiatives agroalimentaires est de le faire au niveau régional - SEUL le niveau régional permettra d'obtenir des résultats.

14:53:30 Du maire Bill Given : P Reddy, en Alberta, ce sont également les structures fragmentées qui rendent difficiles les actions coordonnées sur des questions importantes.

14:56:44 De P Reddy à tous les panélistes : Question au maire Given : l'industrie pétrolière en Alberta a-t-elle été bénéfique aux municipalités et à la province ?

14:57:10 De Christopher Wilson : Le panel serait plus "pan-albertain", maire Given, si la plus grande ville de la province était représentée. Vous avez essayé de faire en sorte que la province approuve les villes à charte, car vous n'en avez aucune à part Lloydminster. Cela ne s'est pas fait parce que les villes cherchent à obtenir des pouvoirs de taxation que la province possède. Trois d'entre vous ont maintenant déclaré qu'ils devaient travailler avec la province pour résoudre les problèmes de leurs villes. Mais Calgary considère que vous êtes dans l'erreur en ce qui concerne les soins de santé.

14:58:08 Du maire Bill Given : P Reddy... Le développement d'OG a largement bénéficié aux municipalités rurales en particulier. De nombreuses réserves par habitant sont supérieures à celles de la province de l'Alberta.

14:58:36 Du maire Bill Given : Cela ne concerne que les zones rurales (comtés et districts municipaux).

14:58:43 De Shiv Ruparell à Tous les panélistes : Bonjour ! Toutes mes excuses, je viens de m'inscrire. Doit-on soumettre les questions aux panélistes ici ou par un autre moyen ? Je vous remercie.

14:58:58 De Gloria Venczel : Si les écosystèmes naturels et leur santé sont fondamentalement importants, cette structure biologique ne peut supplanter ou remplacer les relations en couches très complexes et en constante évolution des villes prospères, dynamiques et innovantes. Nous devons commencer à étudier comment fonctionnent les villes prospères, vertes et socialement résilientes, où une grande partie de l'activité économique est réintégrée dans la communauté, conformément à l'équilibre du tabouret à trois pieds de la durabilité. Faisons nos devoirs....

14:59:46 De Scott Carnall : un transport en commun (train) interprovincial permettrait-il de renforcer la cohésion de la communauté ?

15:00:09 Du maire Bill Given : Christoper Wilson, nous travaillons en étroite collaboration avec le maire Nenshi et le conseil de YYC sur de nombreuses questions et je pense que vous constaterez que les quatre d'entre nous à l'écran sont largement en phase avec les opinions de YYC.

15:00:42 De Christopher Wilson : Vous êtes donc délégué pour parler en son nom dans ce panel ?

15:01:24 Du maire Bill Given : Christoper - J'ai été invité en mon nom propre, mais vous pouvez vérifier auprès de lui si mes commentaires sont exacts.

15:01:32 De Abby S : la nécessité de permettre aux fonds d'être déboursés et alloués par ceux qui sont les plus proches des problèmes est un thème qui est apparu à maintes reprises.

15:02:02 Du maire Chris Spearman à Abby S et à tous les panélistes : Merci de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer.

15:02:25 Du maire Tara Veer à tous les panélistes : Bonjour Christopher, je ne suis pas officiellement délégué, mais je parle avec le maire Nenshi une fois par semaine et je connais bien sa position sur de nombreux sujets sur lesquels nous travaillons avec lui.

15:02:36 Du maire Chris Spearman à Abby S et à tous les panélistes : Je dois me rendre à une autre réunion.

15:07:53 De Abby S : Mais il incombe aux citoyens de comprendre qui prend les décisions et de voter en conséquence.

15:08:12 Du maire Bill Given : Scott - re train.... Je pense qu'un système de train (et le transport régional en général) sont des infrastructures/services nécessaires qui méritent un investissement...., mais ils ne résolvent pas à eux seuls les problèmes de compétence intercommunale.

15:08:39 De Shiv Ruparell : trois questions :

15:09:13 De Gloria Venczel : @Mayor Bill + @ Mayor Tara, il est tout à fait exact que les municipalités sont les plus proches des gens et qu'elles sont les mieux placées pour mettre au point des décisions, des programmes, etc. et pour susciter l'adhésion des résidents et l'obtention d'une " licence sociale " pour tout ce qui concerne les mesures de protection, les initiatives en matière de changement climatique et la densité axée sur la circulation des piétons. Il n'en va pas autrement....L'ancienne Commission municipale de l'Ontario en est un bon exemple.

15:10:17 De Abby S : Il est en fait choquant qu'il n'y ait pas d'autorités sanitaires municipales.

15:10:51 De Lino Renomeron : Une option que je vois est de créer une coopération inter locale entre les municipalités et de se regrouper pour traiter les problèmes à l'intérieur de leurs frontières respectives.

15:11:50 Du maire Bill Given : Lino - des efforts sont faits pour "encourager" ce type de collaboration, mais il y a trop de protectionnisme pour que cela aille vraiment assez loin.

15:12:46 Du maire Bill Given : Lino - voir : Cadres de collaboration intermunicipale de l'Alberta

15:13:07 Du maire Bill Given : Abby - une grande différence en effet.

15:13:50 De Shiv Ruparell : oui, j'ai une question !

15:13:54 De Shiv Ruparell : Désolé, je viens de le taper.

15:14:47 De Shiv Ruparell à tous les panélistes : 1) Quelle voie voyez-vous pour des investissements futurs et significatifs dans les infrastructures de transport actif dans les municipalités de l'Alberta ? (Voies de circulation fermées, rues partagées, discussions renouvelées sur les villes de 15 minutes, boom du cyclisme... COVID-19 a fait passer la conversation sur le transport actif des arrière-salles des urbanistes à l'avant-scène du discours urbain. Mais il s'agit également d'un sujet politisé et de guerre culturelle. Comment pouvons-nous aller de l'avant dans ce domaine ?)

15:14:52 De Shiv Ruparell : 1) Quelle voie voyez-vous pour des investissements futurs et significatifs dans les infrastructures de transport actif dans les municipalités de l'Alberta ? (Voies de circulation fermées, rues partagées, discussions renouvelées sur les villes de 15 minutes, boom du cyclisme... COVID-19 a fait passer le débat sur le transport actif des arrière-salles des urbanistes à l'avant-scène du discours urbain. Mais il s'agit également d'un sujet politisé et de guerre culturelle. Comment pouvons-nous aller de l'avant dans ce domaine ?)

15:16:21 De Lino Renomeron : Merci Monsieur le Maire, Given va se pencher sur la question. Je pense qu'il s'agit d'une bonne politique-cadre si elle est mise en œuvre.

15:17:15 Du maire Tara Veer à tous les panélistes : Un clin d'œil à notre ancien collègue maire de l'Alberta, Nolan Crause.

15:17:22 De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de la séance d'aujourd'hui et de toutes nos séances à l'adresse https://www.canurb.org/citytalk.

 

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15:17:53 De Gloria Venczel : Quelqu'un a-t-il une idée des freins et des contrepoids qui permettraient de maintenir les démocraties à petite échelle au niveau municipal en cas de changements futurs ?

15:18:12 De Christopher Wilson : Je le ferai.