Reprise économique : Quelle est la voie à suivre pour les régions urbaines du Canada ?

Rejoignez Mary W. Rowe, de CUI, ainsi que Jennifer Angel, présidente et directrice générale de Develop Nova Scotia, Malcolm Bruce, directeur général d'Edmonton Global, Marcy Burchfield, vice-présidente de l'Economic Blueprint Institute au Toronto Region Board of Trade, Frances Delsol, directrice générale de la Black Business and Professional Association, et Stéphane Paquet, président et directeur général de Montréal International, pour une conversation sur ce à quoi ressemble la reprise économique pour les régions urbaines du Canada.

5 Les clés
à retenir

Un tour d'horizon des idées, thèmes et citations les plus convaincants de cette conversation franche.

1. L'infrastructure sociale et les solutions de base sont essentielles à la reprise économique

Le rétablissement de COVID-19 donne aux villes l'occasion d'améliorer l'infrastructure sociale existante et de s'attaquer à la profonde inégalité de notre mentalité de croissance par défaut à tout prix. La proposition de valeur de la Nouvelle-Écosse en tant qu'économie en croissance est directement liée au bien-être et à la qualité de vie de la ville, déclare Jennifer Angel, présidente-directrice générale de Develop Nova Scotia. "Nous voyons une grande opportunité dans le fait de continuer à donner la priorité à l'infrastructure sociale afin que l'économie que nous reconstruisons soit une économie à laquelle tout le monde peut participer. [Nous devons également changer la façon dont nous mesurons la croissance et le progrès pour nous concentrer davantage sur le bien-être [...] que sur la croissance au détriment des personnes et de la planète".

2. L'inégalité systémique expose les entreprises et les travailleurs appartenant à des minorités à des risques accrus.

COVID-19 a exacerbé les inégalités systémiques existantes au sein de la communauté noire. Frances Delsol, directrice générale de la Black Business and Professional Association, cite un rapport récemment publié par l'African Canadian Senate Group et le sénateur Colin Deacon sur les obstacles rencontrés par les entrepreneurs noirs : 80 % des entreprises appartenant à des Noirs ont déclaré que les subventions d'urgence ne les aideraient pas, contre seulement 37 % des entreprises n'appartenant pas à des Noirs ; 85 % des entreprises appartenant à des Noirs craignent une fermeture définitive ; et 98 % des entreprises appartenant à des Noirs n'ont plus la capacité de s'endetter. En effet, 20 % des entreprises n'appartenant pas à des Noirs ont pu rester ouvertes pendant la pandémie, contre seulement 7 à 8 % des entreprises appartenant à des Noirs. Selon Frances, "l'infrastructure doit être démantelée et reconstruite pour inclure ceux qui ont été exclus".

3. Exploiter le potentiel de transformation de la propriété intellectuelle en PIB

L'économie régionale d'Edmonton était confrontée à des défis bien avant la pandémie. La stratégie de croissance actuelle de la région, axée en grande partie sur la diversification de l'économie et la réduction de sa dépendance à l'égard du secteur pétrolier et gazier, vise à aider la région à devenir plus compétitive à l'échelle mondiale. Malcolm Bruce, PDG d'Edmonton Global, explique que la région se concentre sur les technologies et les industries émergentes : technologie alimentaire et agricole, hydrogène, intelligence artificielle (IA), etc. Edmonton est l'une des trois principales villes canadiennes à explorer l'IA, et l'Université de l'Alberta est classée troisième au niveau mondial pour ses recherches sur l'IA. Selon Malcolm, c'est en transformant cette propriété intellectuelle en PIB qu'Edmonton parviendra à sortir de la crise économique.

4. Les investissements directs étrangers sont étroitement liés à une ville vivante et dynamique

Malgré les défis du COVID-19, Stéphane Paquet de Montréal International rapporte que Montréal vient de connaître son meilleur premier trimestre en ce qui concerne l'attraction d'investissements directs étrangers (IDE) dans la région du Grand Montréal. Il explique que l'IDE est essentiel pour attirer de nouveaux acteurs et de nouvelles idées, offrir des possibilités d'emploi aux talents locaux et stimuler l'économie locale. Stéphane souligne que pour attirer les IDE, il faut construire une communauté vivante, dynamique et attrayante où les talents peuvent vivre, travailler et se divertir. Les villes doivent investir dans le bien-être urbain et dans des quartiers complets pour stimuler la croissance économique.

5. L'infrastructure de transport contribuera à répartir la croissance économique et le succès

Selon Marcy Burchfield, vice-présidente du Toronto Region Board of Trade, pour tracer la meilleure voie à suivre, nous devons comprendre la dynamique unique de nos économies à l'échelle régionale et sous-régionale. La connectivité régionale est également essentielle. Marcy donne l'exemple d'une meilleure infrastructure de transport dans la région de Toronto, telle qu'un service de navette GO à deux voies toute la journée. Le mois dernier, la province de l'Ontario a annoncé la prochaine étape de ce service sur la ligne de Kitchener, ce qui contribuera à stimuler le développement économique de la région.

Panel complet
Transcription

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Mary Rowe [00:00:58] Hi, everybody, it’s Mary Rowe from the Canadian Urban Institute, really pleased that you’re joining us here for CityTalk. It’s a gorgeous day here in Toronto, and behind me, I can hear the construction sounds and backup beepers, which is in some ways a reassuring sound, but it’s also a bit bothersome. I appreciate that so I’m sorry if you’re getting lots of background noise. Toronto is the traditional territory of the Mississaugas of the Credit, the Annishnabec, the Chippewa, the Annishnabec, the Haudenasaunee and the Wendat peoples. Home to many First Nations, Metis and Inuit, and diverse communities across Turtle Island. And we have two treaties here, Treaty 13, the Williams Treaties. We are a national organization and we have colleagues and partners, many of whom are on this call today actually, across the country and each of us coming from different ancestral lands, and coming to terms with the legacies of exclusion and the extent to which are the way we built communities and the way that we resourced communities had reinforced all sorts of kinds of discrimination. And how are we going to come out of this in a way that confronts that head-on, and build cities differently, builds communities differently, taking into account all voices and trying to dismantle some of the patterns that have actually excluded folks. And Covid made that so clear to everyone, I think, and we can now visibly see it, and it’s had tragic, tragic consequences. So I was just saying before the broadcast came on that we have an enormous opportunity. We all, I think, feel the weight of that to come out of Covid with cities in a stronger place, in an economically fairer place, in a more equitable place. And here we’ve got fabulous leaders to talk to us about how do we address that from a regional perspective and what are the realities that we’re seeing in terms of the economic challenges emerging. We have some things that were pre-existing that got worse, and then we’ve had some extraordinary shocks placed, particularly in our metro areas and downtown cores. And at CUI, we’ve been focused on two components of that, main streets and neighbourhoods and in downtowns and in downtown cores. And we’re about to set into five or six weeks of a heavy focus on what the future of the core, what we call “restore the core”, needs to look like. And we’re really, really pleased to have this group of folks come on and participate with us and for us to learn from each other and create those kinds of channels of connective tissue, learning so that we can learn faster and adapt faster and hopefully recover as equitably and fast as we can. So joining us today from one coast to the middle of the country, we didn’t quite get to the West Coast, is Jen Angel from Develop Nova Scotia, who’s in Halifax. Malcolm Bruce, who’s the CEO of Edmonton Global in Edmonton. Stéphane Paquet, who is the president and CEO of Montréal International. And Frances Delsol, who, bless her heart, has stepped in at the last minute because a colleague was unable to make it. And she’s the executive director of the Black Business and Professional Association (BBPA). And I just want to say that the opening pictures, you know, when we had the holding slide up, honestly, you’re just a handsome group of people. And Frances, it looked like you had your hand on a swing or something. Were you sitting on a swing when they took that picture? Hilarious, that’s what I want to do. You’re muted Frances, but I can see you nodding. So it just made me want to get out on a playground since we’re now, apparently we’re allowed to go back on the playgrounds and swing. So thanks for that little moment of just reminding us that there are different worlds other than our Zoom rooms. So if everyone on the chat could check in with us, let us know where you’re coming in from. It’s always good for all of us to see. There’s lots of veteran CityTalkers and we have listeners across the country and in the United States and in Europe too. So and actually, we have a regular person who comes in from South Africa. So I hope to see you’re all checking in on the chatbox so we know who we’ve got. And everybody remembers that we broadcast these live. We then post a video with some takeaways and we also post the chat. So we encourage you to put questions and comments up in the chat. There’s always a very powerful alternate universe going on over there. But just remember, like Vegas, what goes in the chat actually stays in the chat and is seen by everybody. So terrific to have all of you here. And we’re going to start, if we can, with Marcy, who is going to, Marcy Burchfield, who I actually didn’t introduce because she’s the one to start us off, from the Greater Toronto Board of Trade, Regional Board of Trade, to talk to us about their initiative and just to give us a bit of a grounding of what they’ve been tackling. And then I’m going to go to the other folks who have similar kinds of challenges in their regions. And Frances, you’re the kind of Pan-Canada view here in terms of how you see your constituency fitting into the recovery and each of these plans. OK, so, Marcy, I’m going to go over to you and again, thanks for joining us, everybody, and welcome to CityTalk.

 

Marcy Burchfield [00:05:48] Thanks, Mary. And thanks to the Canadian Urban Institute for this partnership with the Toronto Region Board of Trade, you know, an opportunity to speak to our work. And I really appreciate it. And, you know, the title of the talk is really around turning the path forward for recovery. And I would argue that to chart the best path forward, we need to really address two things. One is a framework for measuring and understanding the dynamics of regional economies, both at the metropolitan scale and the sub-metropolitan scale. And I’ll talk a little bit about what I mean by that. You know, we’re really good in Canada collecting data at the national level, at the provincial level, but in our city region level, particularly economic data, there are lots of gaps. And then secondly, I think to chart the best path forward, we need to really take a good look at the challenges and opportunities in our respective regions pre-pandemic. So in the Toronto region, just before the entire world locked down, we were one of the fastest-growing metropolitan regions in North America, a destination choice for immigrants, for tourists, for international students, a huge amount of tech investment. And while all this growth really fuelled our booming economy, it also resulted in many challenges that we all know about: unparalleled congestion, lack of transit access for many residents, and a housing affordability crisis, all of which led to increasing inequality of economic opportunities for all residents. So not all residents had equal access to the best jobs in the region, even though we were booming and growing. And last year around this time, my unit, the Economic Blueprint Institute, was set out to release the sort of five-year forward report, a data-driven blueprint, if you will, that would paint the picture of the region’s strengths and pain points, and really identify the economic enablers that would support the region’s continued growth and our global competitiveness, which also has to address all those issues that I raised. But when the pandemic hit, we were quickly forced to pivot from a blueprint that focussed on growth, to a playbook that focussed on the regional economy. And in that playbook, we introduced a framework for identifying five different types of business districts in our region, and a framework that could also be used to measure and to track economic recovery. And so over the last five months, and with the generous support of the Government of Canada, we pour over gigabytes of data. You know, everything from consumer spending data to travel pattern data to see what was the changing travel patterns in our region, occupational analysis that identified essential workers and workers who could not work from home, for example. And what that deep dive told us and revealed is that there was a real uneven impact across the five business districts that we identified. And I’ll give you just a little bit of an example and kind of flavour of that. You know, with the departure of thousands of workers and our daytime workers in our downtown core, 67 percent of that workforce was able to pivot to work from home. And also with the collapse of the business economy, both the business and leisure tourism that happened, that was, you know, that really focused on activities that were happening in our downtown core. In-person consumer spending downtown dropped by 60 percent from the previous year and just has never really come back. In contrast, if you look at another business district that, you know, where activities such as logistics and manufacturing and warehousing, where 62  percent of the jobs require workers to be on site. And where all those activities were deemed essential in Ontario, in-person consumer spending dropped 50 percent in April 2020, but rebound sharply within the next three months and actually surpassed spending from the previous year. And our e-commerce spending in that same district jacked up 30 percent from the previous year. And at the same time, where all the spending was happening in this district. We also had one of the highest exposures of workers to Covid in that district next to the health care workers in our region. So what our work really showed is that the economic impacts of the pandemic are uneven across the region. Very “hyperlocal” is a great word that Mary used to call. And really also spatially differentiated based on the kind of activities that are happening in an area, based on the workforce that’s there, and based on the physical form that’s there. And I think the other point to really speak to and this really gets to recovery is, you know, each of the districts will require a unique set of strategies for recovery to address pre-pandemic pain points, to just accelerated trends because of the pandemic, and then also to address trends that were triggered by the pandemic. So I’ll leave it at that in terms of what we are working on. And I’d love to hear from my colleagues across Canada.

 

Mary Rowe [00:10:37] Merci, Marcy, et nous apprécions le leadership de la Chambre de commerce et son partenariat pour tenter de soulever ces questions. Mais nous apprécions également le fait qu'il n'y ait pas que la région du Grand Toronto et de Hamilton (GTHA) qui soit confrontée à cette situation, comme vous venez de le suggérer. J'aimerais donc m'adresser à Jen, car la municipalité régionale de Halifax (MRH) est une région géographique particulière. Marcy vient d'en parler, de la nature spatiale du problème. Et j'ai été intéressée, vous l'avez en quelque sorte signalé, Marcy, par le fait que les conditions dépendent de la nature du type d'activité économique qui a lieu, mais aussi des types de composantes spatiales de cette activité. Et nous l'avons constaté à maintes reprises en termes de localisation de l'incidence de Covid et de l'impact des fermetures d'entreprises, et de la manière dont cela varie. Et Jen, si vous vous rendez dans la MRH, l'une des choses que vos collègues, votre maire et vous-même me rappelez sans cesse, c'est que la MRH englobe de nombreuses communautés rurales, et pas seulement des zones urbaines denses. Je me demandais donc si vous pouviez nous donner une idée de la situation, sachant que nous avons des auditeurs dans tout le pays. En fait, je remarque juste que si vous êtes dans la session et que vous nous envoyez un commentaire, pouvez-vous changer vos paramètres pour les panélistes et tous les participants, parce que sinon, seuls les six d'entre nous le verront et ce serait génial. Par exemple, Sana vient d'Iran aujourd'hui. Andrew Muir, Andrew, vous avez un nom à consonance écossaise et vous arrivez d'Édimbourg. Je vous rappelle donc de changer vos paramètres pour que tout le monde puisse voir que vous arrivez. Et nous sommes très intéressés par les perspectives, si vous pouvez les offrir, si vous êtes d'une autre juridiction et que vous voulez apporter quelque chose pour enrichir la conversation, nous sommes vraiment heureux de l'entendre. Jen, c'est à vous de nous dire quelle est votre perception, quels sont les défis que vous rencontrez dans votre région.

 

Jennifer Angel [00:12:17] Oui, merci Mary, et je suis très heureuse de me joindre au panel aujourd'hui, de Mi'kma'ki, c'est-à-dire le territoire ancestral et non consacré du peuple Mi'kmaq. Je travaille pour Develop Nova Scotia, une société d'État provinciale, et je parle donc de villes aujourd'hui, mais notre champ d'action est un peu plus large. Et comme vous l'avez souligné, Halifax, la ville ou la MRH, est un mélange d'urbain et de rural. Vous savez, tout comme le résumé de Marcy, le covid a certainement révélé beaucoup de choses qui se produisaient déjà. Ainsi, vous savez, des choses comme une profonde inégalité, et je pense une focalisation difficile sur la croissance à tout prix, c'est, je pense, quelque chose dont Covid nous a aidés à nous remettre. Ou, grâce au rétablissement de Covid, j'espère que nous nous en remettrons. Et je pense que c'est là que nos esprits se sont tournés. Notre travail porte donc sur la création de lieux et d'infrastructures sociales, et sur la capacité de ces infrastructures à catalyser le bien-être des gens. Cela va de la résilience climatique à la régénération, en passant par la participation économique et la construction de communautés équitables. Au fil des ans, ce travail sur l'infrastructure sociale a parfois été difficile à faire entendre parmi les priorités concurrentes et les infrastructures dures, ou les priorités importantes telles que la santé et l'éducation. Je pense que Covid a contribué à démontrer que l'infrastructure sociale est une plate-forme vraiment essentielle pour le rassemblement des communautés, pour le rassemblement de communautés diverses, pour construire la communauté et aussi pour construire la résilience. La Nouvelle-Écosse a obtenu des résultats relativement bons par rapport à d'autres centres, et Halifax a obtenu des résultats relativement bons par rapport à d'autres centres grâce à Covid. Ainsi, à de nombreuses reprises au cours de l'année écoulée, les choses n'ont pas semblé très différentes de ce qu'elles sont habituellement. Nous en sommes maintenant à la troisième vague et à une sorte de confinement, ce qui ne manque pas de poser des problèmes. Mais dans la perspective de la reprise, nous voyons une grande opportunité dans le fait de continuer à donner la priorité à l'infrastructure sociale afin que l'économie que nous reconstruisons soit une économie à laquelle tout le monde peut participer, et aussi de changer la façon dont nous mesurons la croissance et le progrès pour nous concentrer davantage sur le bien-être et le bien-être subjectif que sur la croissance au détriment des personnes et de la planète.

 

Mary Rowe [00:15:12] Il est intéressant d'entendre un développeur économique parler de bien-être. Et comment allons-nous l'obtenir, avons-nous les mesures pour cela, je suppose que c'est la question. Frances, j'aimerais m'adresser à vous ensuite, parce que vous êtes la personne qui a la vision la plus large ici. Vous savez, l'histoire du Canada en matière d'investissement dans les infrastructures n'est pas particulièrement louable ou glorieuse. Nous avons construit des chemins de fer en recourant à une main d'œuvre à contrat. Nous avons une longue, très longue histoire de ce type d'investissements importants sans que l'équité soit centrée sur ce qui est construit ou sur les personnes qui le construisent. J'aimerais donc connaître votre point de vue et savoir ce que vous constatez dans la communauté noire des affaires en ce qui concerne les priorités identifiées par vos membres. Je vous souhaite donc la bienvenue à CityTalk et j'aimerais connaître votre point de vue. Ensuite, je donnerai la parole aux hommes du panel. Ne vous endormez pas, Malcolm et Stéphane, nous vous rejoignons. Allez-y, Frances.

 

Frances Delsol [00:16:06] Merci, Mary. J'apprécie l'occasion qui m'est donnée de m'adresser à vous et à cet estimé groupe d'experts aujourd'hui. Je dirais que Covid-19 a exacerbé un problème qui existait déjà depuis longtemps dans la communauté noire. Alors que nous parlons de reprise économique, il est essentiel que les populations comme la nôtre et la communauté autochtone qui ont historiquement lutté pour trouver des prêts, pour trouver des investissements, soient aidées parce que ces entreprises sont exposées à un risque élevé de fermeture, un risque important de fermeture, plus que les autres. Même si je sais que, du point de vue de l'économie canadienne, c'est le cas de bon nombre de nos entreprises. Mais je pense que les entreprises minoritaires courent en fait un plus grand risque. Nous avons réalisé une enquête au BBPA et les résultats ont été stupéfiants. Hier, le Sénat a publié une étude portant sur un certain nombre d'entreprises noires à qui l'on a demandé de donner leur avis et qui ont interrogé des entrepreneurs noirs. Et 37 % des entreprises ordinaires ont dit qu'elles étaient, vous savez, 37 % des entreprises canadiennes ont dit que la subvention d'urgence ne les aiderait pas. 80 % des entreprises noires ont déclaré qu'elle ne les aiderait pas. 85 % des entreprises noires craignent une fermeture définitive. 98 % des entreprises noires pensent que le gouvernement devrait améliorer les programmes. Quatre-vingt-dix-huit pour cent d'entre elles ont déclaré qu'elles n'avaient plus la capacité de s'endetter. Enfin, 20 % des entreprises non noires ont pu rester ouvertes. Sept à huit pour cent des entreprises noires ont estimé qu'elles pouvaient rester ouvertes. Les résultats de l'enquête sont donc stupéfiants en ce qui concerne la situation des entreprises noires au Canada. Et l'enquête publiée hier ne fait que légitimer ce que nous disons depuis des années, c'est-à-dire ce que nous disent les entreprises et les entrepreneurs noirs. Mais il ne s'agit pas seulement de la pandémie, il s'agit de la structure qui a été construite autour de l'absence d'accès, d'accès au capital et au financement. C'est la façon dont les institutions financières perçoivent les entreprises noires lorsqu'elles franchissent la porte. C'est l'accès aux RH, aux ressources humaines, lorsque nous travaillons dans le monde de l'entreprise, comment nous voient-ils avant même que nous n'ouvrions la bouche. C'est l'accès à la diversité et à l'inclusion au sein du conseil d'administration. Lorsque vous êtes assis à la table du conseil d'administration et que personne ne vous ressemble, comment vos problèmes peuvent-ils être mis en avant ? C'est donc à cela que nous sommes confrontés en tant que communauté noire. Mais nous espérons qu'avec l'accent mis par le gouvernement sur les subventions, la subvention de 221 millions de dollars destinée à la communauté noire fera une différence significative, si ce n'est pour ma génération, au moins pour la suivante. C'est un bon début, mais nous avons encore beaucoup de travail à faire.

 

Mary Rowe [00:19:25] L'étude dont vous parlez a été publiée hier. De qui s'agit-il, Frances ?

 

Frances Delsol [00:19:30] Il s'agit d'une étude réalisée par les sénateurs noirs du gouvernement canadien.

 

Mary Rowe [00:19:36] Du Sénat. OK, un de mes collègues va le trouver, obtenir le lien et l'afficher dans le chat pour que les gens puissent le voir. Je pense que c'est le sénateur Omidvar [0.9s] qui a lancé ce projet. Je ne sais pas si c'est Ratna ou d'autres, mais je pense qu'il y en a eu. Et une partie du problème que nous avons, comme tout le monde le sait je pense, est que nous n'avons pas les données dont nous avons besoin. Vous savez, s'il y a une chose dont nous allons nous réveiller et sortir, c'est que nous devons collecter de meilleures données au niveau local, à un niveau granulaire. Nous publiions des rapports tous les cent jours sur Covid et nous avons eu beaucoup de mal à obtenir des données raciales pour montrer la racialisation de l'incidence de Covid. Nous avons fini par y parvenir. Mais il était très, très difficile de les trouver. Je vous comprends donc en ce qui concerne les données. L'autre point dont je pensais que vous alliez parler, Frances, c'est l'approvisionnement, parce que je sais que vous avez une formation dans ce domaine. Je suppose que nous y reviendrons, parce que je veux revenir à Marcy et parler des outils que vous allez proposer sur la base de votre étude régionale, puis demander à tout le monde de les commenter pour que nous puissions commencer à dresser la liste des actions à entreprendre. Vous venez de suggérer que l'accès au crédit, l'accès au capital est essentiel. Et puis il y a les questions de représentation. Comment faire en sorte que les décideurs et les pouvoirs qui prennent les décisions soient mieux informés pour que des personnes de couleur siègent dans ces conseils d'administration et y participent ? Si vous me le permettez, je vais maintenant m'adresser à vous, Malcolm, d'Edmonton. Je suis arrivé jusqu'ici dans l'émission sans faire de blague sur le hockey. Il est vraiment difficile de conserver le sens de l'humour canadien lorsque tant de régions du pays sont en difficulté. C'est pourquoi je ne veux jamais prendre cela à la légère, et nous voulons toujours reconnaître qu'il y a des gens qui sont encore en première ligne pour sauver des vies. Mais je ne fais que dire, et Stéphane, je suppose que je te réserve le commentaire sur le hockey puisque tu es à Montréal et que nous aurons alors nos coups de gueule. Alors, Malcolm, à vous de parler d'Edmonton et d'exprimer votre point de vue. J'aimerais aussi que le groupe dans son ensemble nous dise quel rôle l'investissement international va jouer selon vous, car je sais que c'est un aspect sur lequel Malcolm et Stéphane se concentrent particulièrement. Malcolm, c'est à vous de nous donner une image d'Edmonton et de la façon dont vous priorisez la reprise et les investissements qui, selon vous, sont nécessaires.

 

Malcolm Bruce [00:21:42] Merci, Mary. Merci de m'avoir donné l'occasion de participer à cette table ronde.

 

Mary Rowe [00:21:45] Ravi de vous recevoir.

 

Malcolm Bruce [00:21:48] C'est tout simplement formidable. La région métropolitaine d'Edmonton est un peu différente. Et c'est en partie dû au fait que nous avons souffert du même type de défis que ceux qui ont déjà été soulignés à propos de Covid. Mais la différence, c'est que nous avons abordé Covid avec déjà un ensemble de défis auxquels nous sommes confrontés. Et je dirais que cela nous a placés dans une position un peu plus favorable lorsque nous parlons de reprise, simplement parce que nous avons dû faire face à de véritables défis en 2014, le crash pétrolier, où nous donnons en fait notre énergie pour moins que ce que nous payons pour elle, ainsi que l'infrastructure. Comme vous le savez, Energy East et Northern Gateway ont été remis en question. Les défis liés à l'acheminement des produits de l'ouest du Canada vers les côtes en vue de leur exportation vers les marchés ont été énormes et n'ont pas disparu. Ces deux défis, l'effondrement de l'énergie et le manque d'infrastructures pour acheminer les produits, existaient donc bien avant l'arrivée de Covid. L'arrivée de Covid n'a fait qu'exacerber tous ces problèmes. Pour ceux qui ne le sauraient pas, la région métropolitaine d'Edmonton affiche un taux de chômage de 10,2 %, soit le deuxième taux de chômage le plus élevé du pays à l'heure actuelle, derrière Terre-Neuve. Nous avons la deuxième région métropolitaine la plus jeune du pays, avec 36 ans, et les jeunes sont donc un sujet de préoccupation pour nous. Ce qui a forcé la région à agir avant Covid, c'est de déterminer comment nous allions devenir plus compétitifs au niveau mondial en tant que région et cesser de rivaliser au niveau local parce que nous ne sommes plus en mesure de rivaliser au niveau local pour créer les résultats que nous voulons. Edmonton Global a donc été créé d'un point de vue régional pour étudier les investissements et la compétitivité à l'échelle mondiale. Lorsque Covid a frappé, nous nous sommes demandé si nous avions toujours raison. Sommes-nous toujours capables de suivre la direction que nous voulions dans les secteurs où nous pensons avoir une véritable force et une proposition de valeur que nous pouvons apporter sur le marché mondial ? Et la réponse a été oui. Nous n'avons donc pas eu besoin de changer grand-chose lorsque Covid est arrivé, car nous commencions déjà à diversifier notre économie et à sortir de la dépendance à l'égard du secteur pétrolier et gazier. Ainsi, par exemple, je vous citerai un secteur que nous examinons, celui de l'alimentation et de l'agriculture. En Ontario, le rapport entre les ventes agricoles et la valeur ajoutée est de trois pour un. Donc, trois dollars de valeur ajoutée pour chaque dollar de vente à la ferme, en Colombie-Britannique, c'est trois pour un. En Alberta, c'est un pour un. Les provinces des Prairies sont le grenier du Canada en termes de production et de superficie de terres arables pour l'agriculture, et pourtant, dans l'ensemble, nous sommes à un pour un ou moins d'un pour un en termes de ventes de produits agricoles et de valeur ajoutée. Nous ne tirons donc pas pleinement parti de la diversification de l'économie et de certains des atouts dont nous disposons. L'autre question est de savoir où se trouvent les technologies émergentes. Si vous pensez à l'intelligence artificielle, vous ne pensez pas nécessairement à Edmonton, mais c'est l'un des trois principaux centres d'intelligence artificielle au Canada. L'Université de l'Alberta est classée au troisième rang mondial pour l'intelligence artificielle. Ensuite, il faut se demander comment transformer cette propriété intellectuelle en PIB. C'est une phrase qui ne m'a été citée qu'une seule fois et que j'ai trouvée fantastique. En ce qui concerne la région métropolitaine d'Edmonton, nous sommes entrés dans Covid avec un plan, Covid a évidemment eu un impact sur de nombreux secteurs, mais nous sortons de Covid avec le même plan, avec la même approche, parce que nous devions le faire avant même que Covid n'arrive. Je suis donc très optimiste quant aux opportunités et à la diversification qui découleront de Covid. Et je crois vraiment que certaines des tendances émergentes, qu'il s'agisse de l'hydrogène, de l'intelligence artificielle, de la numérisation, ou de l'alimentation et de l'agriculture, de l'agrotechnologie et de l'agro-technologie, seront à l'ordre du jour. Et l'intérêt des investisseurs internationaux est là. Nous venons de réaliser une étude de marché approfondie avec le Japon, par exemple, et lorsqu'on nous a demandé quels étaient les trois principaux éléments à prendre en compte pour que le Japon devienne un marché d'approvisionnement pour notre hydrogène, le deuxième point a été que la Colombie-Britannique et l'Alberta devaient mieux travailler ensemble pour commercialiser le produit. Les Japonais nous disent donc que nous aimons votre produit, mais que nous ne pouvons pas nous le procurer parce que vous n'arrivez pas à le commercialiser. Je pense donc que les réalités, notre infrastructure, restent un défi pour nous, de même que la perception des investisseurs et, en particulier, les projets énergétiques ou les projets de matières premières du Canada.

 

Mary Rowe [00:26:19] Oui, je veux dire, c'est un peu comme une gifle, quand une autre juridiction dit que si vous pouviez vous débrouiller là-bas, vous pourriez le faire. Malcolm, merci pour cela. Nous avons un programme à CUI appelé CUIxLocal, comme TEDx, mais CUI x Local. Nous passons une semaine dans une ville, et si nous ne sommes pas encore venus dans votre ville, vous devriez nous envoyer un e-mail parce que nous serions ravis de venir. Nous passons une semaine, nous apprenons comme des fous et nous avons des milliards de réunions. Notre mandat consiste notamment à essayer de découvrir ce qui fonctionne vraiment et ce qui est propre aux villes et aux villes-régions, afin de pouvoir le partager avec l'ensemble du pays. À la fin de l'année dernière, nous nous sommes rendus à Edmonton et à Calgary, où nous voulions commencer parce que nous voulions souligner le point dont Malcolm vient de parler, à savoir que des choses se manifestent dans ces deux villes et qu'elles se trouvent dans une province qui n'est pas souvent considérée comme progressiste, si l'on peut dire, ou à la pointe des nouvelles technologies ou de tous les types de choses que vous venez de décrire. Nous avons été très enthousiasmés par le dynamisme et l'effervescence que nous avons constatés à Edmonton, autour de l'IA, de l'hydrogène, de toutes les activités et de la communauté culturelle. Le mois prochain, nous publierons notre rapport CUI x Edmonton et notre rapport CUI x Calgary au début du mois de juin. Et en septembre, nous serons à Halifax, dans la ville de Jen, pour y présenter le rapport CUI x Local. Je vous remercie donc de nous l'avoir signalé, car je pense qu'il est important que les gens de tout le pays se rendent compte qu'il existe ces poches d'innovation et que nous devons les partager et en parler plus largement. Stéphane, c'est à vous que je m'adresse maintenant. Je plaisante toujours sur toutes les réunions que nous organisons à travers le pays avec des personnes de tout le pays sur différents sujets. Hier, nous avons organisé ce que l'on appelle le groupe de travail municipal sur le logement et le sans-abrisme. Et selon la semaine, les gens envient l'une des villes, vous savez, oh, j'aimerais que nous soyons Edmonton ou j'aimerais que nous soyons. Et souvent, ils disent qu'ils aimeraient être Montréal. Ainsi, même si nous sommes à nouveau confrontés à un défi générationnel entre les Maple Leaves de Toronto et les Canadiens de Montréal.

 

Stéphane Paquet [00:28:20] Ne m'en parlez pas !

 

Mary Rowe [00:28:21] Oh, oui. Pouvez-vous nous parler du leadership de Montréal ? Votre maire s'est vraiment fait le champion de ce que devait être la reprise économique, de ce qu'il fallait faire pour que le centre-ville, en particulier, revienne à la normale. Et vous avez travaillé en tandem avec votre province d'une manière qui, je pense, est enviable pour beaucoup d'entre nous. Je suis donc curieux de connaître votre point de vue sur la manière dont vous allez établir les priorités et sur les obstacles que vous rencontrez. Ensuite, je reviendrai vers le groupe et nous aborderons certaines des questions spécifiques que chacun d'entre vous a soulevées. Alors, Stéphane, donnez-nous une petite image de Montréal, pourriez-vous ?

 

Stéphane Paquet [00:28:55] Tout d'abord, merci pour l'invitation. La première chose que j'aimerais dire, c'est que quand le Covid a commencé, Montréal avait vraiment le vent dans les voiles. Nous avons eu la plus grande croissance économique de toutes les grandes villes du Canada en 2018, en 2019. Donc on était là. Tout allait bien. Malcolm parlait de l'IA un peu plus tôt, mais depuis trois ou quatre ans, à Montréal, nous avons attiré 40 projets étrangers, seulement des projets étrangers, en IA d'une valeur de plus d'un milliard de dollars. Il s'agit donc d'argent frais qui n'existait pas avant que l'IA ne devienne un domaine où l'on pouvait faire de l'argent, mais seulement un domaine académique. Montréal avait donc le vent en poupe. Évidemment, la première vague de Covid, tout le monde l'a vue, Montréal a été durement touchée, mais nous nous en sommes beaucoup mieux sortis lors de la deuxième et de la troisième vague. Honnêtement, je vous écoute aujourd'hui et ce n'est pas la première chose que je ressens, la première fois que j'ai ce sentiment. Mais je pense que l'humeur à Montréal en ce moment est un peu différente de ce qu'elle peut être dans d'autres endroits au Canada. Nous pensons déjà, enfin, nous pensons à l'été. Nous savons que les terrasses vont ouvrir cette semaine, que les restaurants reviennent. Et quand je regarde les résultats de Montréal International pour le premier trimestre, nous avons eu le meilleur premier trimestre de 2021 que nous ayons jamais eu en ce qui concerne l'attraction de l'investissement direct étranger (IDE), la valeur que nous avons eue et aussi le nombre de projets, nous n'avons jamais fait aussi bien. Et l'année dernière, nous avons eu dix mois de Covid sur dix, bien sûr, nous étions plus bas que l'année précédente - 2019, nous étions à moins 15 pour cent en valeur. Mais nous avons tout de même attiré un nombre record de projets (90). De plus, si l'on compare avec le reste du monde, le reste du monde était plus ou moins à moins 35 % d'IDE, nous étions à moins 15 %. Nous avons donc fait beaucoup mieux que le reste du monde. Et je constate que l'économie est en pleine croissance. En fait, en termes de PIB, nous sommes presque au même niveau qu'avant la pandémie. Il n'y a pas beaucoup d'économies dans le monde qui peuvent en dire autant. Je pense donc que l'état d'esprit a changé. Comme je l'ai dit, la première vague était très, très, très déprimante, très triste. Mais aujourd'hui, je pense que nous avons fait, que le gouvernement a fait du bon travail pour la deuxième et la troisième vague et que nous sommes prêts. Et à quoi pourrait ressembler cette relance de l'économie pour nous ? Il est évident que l'accent sera mis davantage sur les technologies vertes, car nous pensons qu'avec l'hydroélectricité dont nous disposons et les quelques projets que nous avons déjà réalisés, nous nous concentrerons davantage sur une reprise verte que nous n'aurions pu l'imaginer en temps normal. Ce sera donc l'une des priorités de Montréal International dans les années à venir, car nous pensons qu'il y a quelque chose à faire, et nous pensons aussi que les entreprises qui investissent avant cela se concentrent davantage sur cet aspect maintenant. Nous pensons donc que notre argumentaire de vente sera plus réceptif, qu'il sera reçu plus positivement, disons-le ainsi.

 

Mary Rowe [00:32:34] Marcy, je suis intéressée - merci Stéphane - je suis intéressée de savoir comment vous avez concilié les efforts que vous venez d'entendre de la part de Stéphan et de Malcolm, car je peux entendre une certaine tension ici sur la question de savoir dans quelle mesure nous récupérons notre économie pour attirer les investissements étrangers et dans quelle mesure nous trouvons des moyens de réinvestir localement et de créer des emplois locaux. Et j'éprouve une certaine appréhension à l'idée de dire que si nous nous lançons à corps perdu, je veux dire, lorsque vous dites, Stéphane, qu'au premier trimestre 2021 vous avez fait mieux, une partie de moi - je veux dire, je me réjouis parce que cela apporte de l'argent dans le système et que nous avons besoin de nous redresser - mais une partie de moi s'inquiète que nous revenions, vous savez, par réflexe, à quelque chose qui ne servait pas les communautés aussi efficacement que possible et qui ne renforçait pas les communautés locales. Marcy, je sais qu'au sein de votre coalition, vous avez réuni tous ces intérêts différents. Comment les conciliez-vous ? Comment l'avez-vous envisagé ? Comment allons-nous établir des priorités ?

 

Marcy Burchfield [00:33:40] Je pense que Toronto a une histoire similaire en termes de - vous voyez dans le Toronto Star, vous savez, tous les jours - comme nous attirons également toutes ces nouvelles entreprises technologiques, Reddit, DoorDash, comme toutes ces entreprises sont encore, le boom technologique se poursuit ici. Et si vous regardez les économistes qui disent que pour chaque type d'emploi dans l'économie de la connaissance, il y a sept emplois dans l'économie des services. C'est pourquoi les investissements technologiques, dont une grande partie est constituée d'investissements directs étrangers, créent des emplois locaux, des entrepreneurs locaux et des entreprises locales. J'ai parlé tout à l'heure de l'importance de l'économie des visiteurs pour notre centre-ville et pour Toronto, en raison de la venue de la technologie, de la plus grande conférence technologique d'Amérique du Nord, juste avant la pandémie, ce qui, une fois encore, crée de nombreuses opportunités d'emplois, d'entreprises et d'emplois ici. Mais je pense que Mary, ce dont vous parlez en partie, c'est de la nécessité d'intégrer le développement économique, les opportunités de développement économique avec la construction de la ville et la construction de la communauté. Et je pense que c'est là que nous avons l'occasion, après la pandémie, d'y réfléchir plus attentivement, parce que pour ces sept emplois, sept emplois de service, ces personnes doivent vivre quelque part. Vous savez, ces personnes ne peuvent pas simplement vivre dans la périphérie ou conduire jusqu'à ce qu'elles puissent prétendre à un prêt hypothécaire. Nous devons réfléchir à la manière dont les logements et les transports en commun sont accessibles aux emplois dans nos grandes régions métropolitaines, et pas seulement dans nos centres-villes. Je pense donc qu'il s'agit de saisir cette opportunité et d'examiner réellement quels étaient nos points douloureux avant la pandémie que nous devons traiter, vous savez, dans le cadre de cette reprise. Et il est certain que dans beaucoup de nos villes, y compris Montréal, et dans les villes de tout le Canada, l'abordabilité du logement est l'un d'entre eux. Et cela n'a pas changé avec la pandémie. Pendant la pandémie, les prix de l'immobilier sont toujours en plein essor. C'est vrai ? Alors, que devons-nous faire pour loger les personnes qui occupent certains de ces emplois, comme c'était le cas auparavant ?

 

Mary Rowe [00:35:58] Oui. J'aimerais approfondir cette question avec vous parce que je pense que c'est en partie à cause de mon parti pris, vous chantez ma chanson. Je pense que nous devons créer des quartiers plus complets et des districts plus complets dans les villes afin d'avoir une plus grande variété. Par exemple, si nous avions plus de logements et plus de mixité dans les centres-villes et si nous avions vu le travail à domicile devenir - comme vous l'avez dit, je pense que 70 pour cent de la population a pu adopter le travail à domicile - alors si j'avais travaillé à domicile, qui était en fait, vous savez, à quatre blocs de l'endroit où se trouvait mon bureau, alors j'ose dire que les industries de services qui m'entouraient dans ce centre-ville seraient restées ouvertes parce que j'aurais continué à marcher comme je le fais dans mon quartier. Aujourd'hui, je me déplace et je prends un plat à emporter, peu importe. Je me demande donc si nous pouvons nous mettre au défi, comme vous le suggérez, de créer des communautés plus complètes et de modifier le mélange, de sorte que plus la communauté d'utilisateurs et l'organisation spatiale sont diversifiées, plus les transports en commun sont bons et plus il est possible - je comprends qu'il s'agit d'une juridiction assez vaste en ce qui concerne le centre-ville de Toronto - qu'un grand nombre de ces travailleurs puissent se rendre au travail à pied. Mais je suis curieux de savoir si vous avez poussé cette idée un peu plus loin ou si vous imaginez que les gens vont maintenant vivre à Burlington ou dans la RGTH et qu'ils n'auront plus qu'à s'y rendre grâce à la technologie ?

 

Marcy Burchfield [00:37:22] Ce que j'ai entendu et ce que nous entendons, c'est que nous allons avoir un modèle hybride. C'est vrai, et il ne s'agira pas uniquement de travailler à domicile comme c'est le cas aujourd'hui. Je veux dire que cela ne peut pas être le cas pour de nombreuses raisons, en termes de collaboration, qui a été une grande partie des emplois de l'économie de la connaissance et des emplois technologiques. Et vous savez que les entreprises qui viennent à Toronto et qui veulent faire partie d'un écosystème technologique, il est difficile de faire partie de cet écosystème technologique si tout le monde est dispersé dans la région. Mais je pense qu'il s'agit d'une opportunité, et nous construisons des transports en commun dans la région de Toronto qui seront plus connectés à deux plus d'emplois et à plus de communautés. Mais il y a beaucoup plus que ces grands couloirs. Il s'agit de cette connexion locale. Et encore une fois, il s'agit de savoir comment partager ce succès économique que certaines de nos villes connaissent parmi les entreprises locales de nos communautés. Car ce ne sont pas seulement les personnes qui travaillent et vivent au centre-ville qui fréquentent ces entreprises. Ce sont les voyageurs internationaux que nous avons amenés dans nos villes, les voyageurs d'affaires internationaux, les voyageurs d'agrément internationaux, vous savez, ce sont d'autres régions du Canada qui viennent nous rendre visite. C'est donc en partie pour cela que nous avons connu ce boom dans nos centres-villes, pour nos emplois de service, nos restaurants et tout le reste, non seulement pour les personnes qui y travaillent, mais aussi pour les personnes qui visitent notre économie. L'économie des visiteurs est très importante pour nos villes au Canada.

 

Mary Rowe [00:39:02] J'aimerais savoir si, au fur et à mesure que vous évoluez dans vos rôles, vous voulez revenir à ce que nous avions, à savoir que nous avions besoin de ceci et de cela, ou si vous allez établir des priorités un peu différentes ? Malcolm, vous secouez la tête. Allez-vous, qu'en pensez-vous ?

 

Malcolm Bruce [00:39:15] La réalité, c'est que nous ne reviendrons pas en arrière. Et si vous pensez que c'est le cas, je pense que vous vous trompez. Les tendances sont, vous savez, la numérisation est la voie de l'avenir. Par conséquent, si vous faites partie d'une chaîne d'approvisionnement et que vous ne numérisez pas, vous ne ferez pas partie de la chaîne d'approvisionnement. En réalité, les chaînes d'approvisionnement seront beaucoup plus résistantes, ce qui signifie qu'il n'y aura pas de livraison juste à temps, mais des redondances et des chaînes d'approvisionnement pour que tout fonctionne. Il ne s'agit pas des mêmes produits, et ce genre de choses ne seront pas construites, mais ces tendances se poursuivent. Et si je peux me permettre de souligner une autre chose importante, c'est que Stéphane et moi sommes tous les deux membres de l'Union européenne. Stéphane et moi sommes tous deux membres de la Consider Canada City Alliance, qui représente les 12 plus grandes régions métropolitaines du pays. 85 % de tous les investissements étrangers directs qui entrent au Canada sont réalisés dans ces 12 communautés. Ainsi, dans les autres communautés du Canada, la croissance est largement inhérente ou innée, de la petite start-up à l'entreprise, en passant par l'expansion. Mais la grande majorité des investissements étrangers directs sont réalisés dans 12 économies de ce pays. Ainsi, lorsque l'on parle des différences de régionalisme, par exemple, Edmonton est la cinquième économie du Canada, elle reçoit une grande partie de l'investissement direct étranger, beaucoup plus que d'autres économies. Je pense donc qu'il est important de reconnaître qu'un investisseur étranger qui cherche à s'implanter au Canada ne va pas partout au Canada, il va vers des destinations très choisies qui offrent une gamme complète de services, qu'il s'agisse de la logistique, des exigences en matière d'éducation pour les talents, de l'écosystème d'innovation, de la qualité de vie qu'il recherche, et de tous ces facteurs qui entrent en ligne de compte lorsqu'il arrive au Canada.

 

Mary Rowe [00:40:56] Mais peut-on élargir l'écosystème ? Je veux dire, je vous entends, Marcy, vous suggérez que la proximité est importante. Je comprends cela. Mais pour ce qui est de la question que vous venez de soulever, Malcolm, à propos des chaînes d'approvisionnement, Frances dit que sa circonscription a été systématiquement exclue des chaînes d'approvisionnement. Y aura-t-il donc des moyens - par exemple, pour le gouvernement fédéral, il a mis quelque chose dans le budget fédéral sur l'investissement dans les entreprises noires - est-ce que les marchés publics font partie de la réponse pour guider cet investissement d'une certaine manière ? C'est la première question que je poserais. Ensuite, la deuxième question qui revient dans la discussion concerne le rôle de l'évaluation de l'infrastructure que le gouvernement fédéral est en train d'effectuer : s'agit-il d'outils permettant d'intervenir pour améliorer la répartition, la distribution ? Frances d'abord, puis Jen, pour des commentaires sur cette perturbation de la chaîne d'approvisionnement pour la rendre plus inclusive et la notion d'infrastructure en tant qu'outil pour démarrer dans une certaine direction. Frances d'abord, puis Jen.

 

Frances Delsol [00:41:54] Merci, je réponds à la deuxième question. Oui, les infrastructures doivent être démantelées et reconstruites pour inclure ceux qui ont été exclus. C'est la première chose à faire. Du point de vue de la passation des marchés - en tant que personne ayant une formation, toute ma vie professionnelle a été consacrée à la passation des marchés - je sais qu'ils sont construits pour les petits. Et je suis désolé d'être une mouche dans l'engrenage, mais je dois parler ici avec une lentille noire. Il n'a pas été conçu pour encourager ou inclure les petites entreprises noires. Et les entreprises noires sont petites ou moyennes, nous ne sommes pas de grandes entreprises, nous ne sommes pas des sociétés multimillionnaires. Nous luttons encore pour survivre. Je sais donc que cela n'a pas été fait et nous travaillons actuellement avec des organisations comme le Government Procurement Group pour essayer de le faire et d'inclure les populations minoritaires, les Noirs et les Indigènes plus spécifiquement, afin qu'ils puissent accéder à cet ensemble de limitations qui ont été mises en place de sorte que, vous savez, cela n'a tout simplement pas été possible, il suffit d'ouvrir la porte, il y a un coût à ouvrir la porte et à entrer. Et lorsque vous n'avez pas d'argent pour payer le loyer, ce n'est pas une option pour vous, chercher des marchés publics n'est pas une option pour vous. C'est pourquoi nous essayons, nous travaillons avec les organisations gouvernementales pour essayer de reconstruire cela. Mais, oui, l'infrastructure doit être démantelée, repensée pour inclure tout le monde, et reconstruite pour que nous puissions savoir qu'elle est vraiment inclusive de la mosaïque canadienne.

 

Mary Rowe [00:43:30] Je veux dire par là que l'un des moyens couramment utilisés pour ces investissements dans les infrastructures est d'intégrer dans le contrat une exigence d'accords de bénéfices pour la communauté. Et ces accords doivent créer des emplois et des opportunités d'achat pour les entreprises appartenant à des minorités, à des Noirs et à des entreprises locales. C'est donc une méthode. Mais je pense, j'espère que Malcolm et Stéphane entendent ma question, à savoir que je pense que l'arrivée d'investissements étrangers directs suscite de l'appréhension, ou même Marcy, la suggestion qu'il y aura de la concurrence pour ces grandes entreprises qui veulent venir, et la question que nous posons est la suivante : ces ressources affectent-elles réellement les parties de la main-d'œuvre canadienne qui n'ont pas reçu une part de ces ressources ? Et comment introduire différents types de règles, d'incitations ou autres ? Et je ne suis pas sûr que l'accord sur les avantages pour la communauté soit la seule réponse, vous savez. Jen, voulez-vous faire un commentaire ? Ensuite, j'aimerais poser une question sur un sujet qui a été abordé dans le chat, à propos des capitaux étrangers, quelqu'un ayant demandé si les taux de la Banque du Canada devaient être modifiés et quel serait l'impact de cette modification. Jen, je m'adresse d'abord à vous, puis à une question plus générale sur la finance. Allez-y.

 

Jennifer Angel [00:44:35] Merci, Mary. Et je pense que cela renvoie à votre commentaire. Vous savez, il est étrange d'entendre un développeur économique parler de bien-être. En fait, notre proposition de valeur en tant qu'économie en croissance en Nouvelle-Écosse est directement liée au bien-être, à la qualité de vie et à la qualité du lieu. Nous pensons donc que l'investissement dans la qualité du lieu et dans l'aménagement du lieu, qui n'est pas bien fait s'il n'est pas fait avec tout le monde, engage une participation plus large, y compris des communautés racialisées et marginalisées, ce qui entraîne une meilleure réflexion, plus d'innovation, une meilleure prise de décision, mais contribue également à l'attractivité de la Nouvelle-Écosse en tant qu'endroit où les talents veulent vivre. Ainsi, bien que j'entende souvent parler d'écosystèmes enracinés dans un lieu, je pense que les écosystèmes de l'avenir sont très largement distribués. Nous investissons actuellement dans l'Internet pour la Nouvelle-Écosse afin de nous assurer que, où que vous soyez en Nouvelle-Écosse, quel que soit votre emploi, vous pouvez le faire à partir de la Nouvelle-Écosse. Vous pouvez le faire depuis la plage ou depuis un endroit où vous pouvez surfer le matin et être au centre-ville l'après-midi. Nous mettons donc l'accent sur la qualité de vie et le bien-être que l'on peut atteindre en Nouvelle-Écosse afin d'attirer des talents de l'extérieur et de favoriser la participation des personnes qui vivent déjà ici, ce qui, à notre avis, sera bénéfique non seulement pour le tissu social, mais aussi pour notre économie future.

 

Mary Rowe [00:46:07] Vous savez, nos administrations municipales, nos gouvernements provinciaux ou les organismes de développement économique pour lesquels vous travaillez tous, sont-ils en mesure d'adopter cette vision holistique de l'investissement, de l'aménagement du territoire et de la création d'emplois, ou devez-vous être des exceptions et dire que c'est l'approche que nous allons adopter ? Dans le groupe Consider Canada, le grand douze, Stéphane, est-ce que tout le monde va dans le même sens que Jen ? Qu'il faut une sorte d'investissement coordonné dans certains endroits, ou est-ce que certains continuent à dire qu'il suffit d'attirer ces usines et de les faire s'installer ici, et que c'est tout ce qu'il y a à faire ?

 

Stéphane Paquet [00:46:49] Mais je ne peux pas parler pour onze de mes collègues.

 

Mary Rowe [00:46:52] C'est vrai. Mais vous les écoutez, vous leur parlez.

 

Stéphane Paquet [00:46:55] Ce qui est vrai pour elle, c'est que oui, je suis très fier d'attirer des IDE et oui, mon mandat est d'en attirer le plus possible dans les meilleurs secteurs possibles. Mais je serais stupide de penser que les amener dans une ville pauvre avec des quartiers pauvres où c'est ennuyeux, où il n'y a pas de plaisir, où il n'y a pas de restaurant, que ce sera facile à vendre. Ce n'est pas le cas. Par conséquent, si je veux réussir à attirer des IDE, je dois avoir une ville intéressante. Et une ville intéressante est une ville où les gens peuvent vivre, travailler, se divertir et s'amuser. Et je dis souvent avant Covid que, vous savez, vous pouvez aller aux États-Unis dans certaines villes et vous avez ce genre de villes en forme de beignet où il ne se passe rien au centre-ville. Il n'est pas très intéressant pour les investissements étrangers directs de s'y installer. Et pourquoi ? Parce qu'ils ont besoin de leurs talents ? Pourquoi choisissent-ils Montréal ? Pourquoi choisissent-ils Toronto ? Pourquoi choisissent-ils Edmonton ? Eh bien, ce sont parfois les marchés, parfois le coût, mais la plupart du temps, le principal facteur est le talent. Donc, si vous allez à Edmonton ou à Montréal et que vous dites, eh bien, je veux aller là-bas et j'ai besoin de 500 personnes, vous avez intérêt à avoir une belle ville, vous avez intérêt à avoir une ville où le voisinage est intéressant pour que vos employeurs soient heureux, qu'ils restent là et qu'ils aient un coût de la vie qui soit juste, et que tout le monde soit gagnant dans ce cas-là. Et lorsque j'attire des IDE à Montréal, l'un des facteurs clés, l'une des matrices que j'examine, c'est le niveau des salaires. Quel est le salaire moyen ? Le salaire moyen au Québec est encore un peu plus bas que dans le reste du Canada. Mais l'an dernier, il s'élevait à 84 000 $ par employé. Alors 84, qu'est-ce que ça veut dire ? Cela signifie que ces employés sont mieux payés que le reste du salaire moyen dans la région métropolitaine de Montréal. Qu'est-ce que cela veut dire ? S'ils gagnent plus d'argent, ce n'est pas une mauvaise chose. La bonne chose, c'est qu'ils vont aller au magasin local, à l'étudiant local, ils auront de l'argent pour aller à ces endroits et s'assurer que la rue principale reste vivante, que ce soit au centre-ville de Montréal ou dans d'autres rues principales que nous pouvons avoir, alors nous pouvons avoir autour parce que j'ai 82 municipalités que je couvre. Mais c'est la réalité. Nous devons le faire. Ce que nous faisons lorsque nous attirons des investissements directs, c'est que nous prenons de l'argent à l'étranger et que nous le ramenons dans notre centre-ville ou dans nos banlieues, et que nous nous assurons que cet argent y est dépensé. Et j'ai posté sur le chat que non seulement pour les travailleurs, mais aussi pour les entités étrangères au Québec en 2018, c'est la dernière fois que nous avons le chiffre, ils ont acheté pour 17 milliards de différents matériaux aux fournisseurs locaux. J'ai vu les chiffres, qu'est-ce que ça veut dire, 17 milliards ? Eh bien, c'est plus que toutes les ventes qu'Hydro-Québec, l'électricité qu'ils vendent aux États-Unis, au marché du Québec, au marché de l'Ontario, c'est plus, parce que c'est 14 milliards. Cela vous donne une idée. Et je ne dis pas que tout doit être étranger, ce n'est pas ce que je dis. Mais dans un écosystème qui est vivant, où l'innovation est valorisée, vous devez aussi avoir des entités étrangères qui apportent une manière différente de faire les choses, qui apportent des idées différentes, et qui vous donnent, à vous qui êtes présents sur vos territoires, l'accès à des marchés étrangers parce que vous pouvez vendre au gros monsieur qui est devant votre magasin, et ce produit, sans que vous le sachiez, il va être vendu à Tokyo, à Los Angeles ou ailleurs en Europe. C'est donc l'une des principales caractéristiques de l'IDE. Je ne serais pas en faveur d'une économie uniquement ouverte aux entités étrangères, ce n'est pas ce que nous disons ici. Mais il est utile d'avoir une économie ouverte où ces acteurs peuvent venir et apporter leur propre contribution.

 

Mary Rowe [00:51:38] Je veux dire que c'est le dilemme qui se pose à nous. Il ne s'agit pas d'une alternative, et c'est un peu un trope dans la vie économique canadienne, ce qui est bien au-dessus de mes compétences. Tracey Snook, de la région de Waterloo, soulève la question de savoir ce que feraient les villes moyennes plus petites - elle est à Kitchener - et si l'expérience pourrait être différente. Je suis assez âgée pour me souvenir qu'à l'époque, nous ne considérions pas les choses comme une région, et aujourd'hui, nous le reconnaissons. Voyez-vous, Marcy, dans votre travail, une opportunité particulière pour les communautés de taille moyenne ? Je vais couper mon micro parce qu'ils sont en train de couper cet arbre qu'ils sont en train d'abattre à côté de moi. Y a-t-il des opportunités pour ces petites communautés ? Certaines des avancées que Frances demande et que d'autres préconisent peuvent-elles être réalisées plus rapidement dans les petites communautés qui peuvent saisir les leviers politiques auxquels elles ont accès et apporter des changements, puis les grandes communautés apprendront d'elles ? Qu'observez-vous dans la RGTH ?

 

Marcy Burchfield [00:52:44] Donc, certains des travaux que nous avons réalisés avant ce travail actuel étaient un rapport intitulé Shaping Our Future (Façonner notre avenir). Et quand je parle de notre région, Kitchener-Waterloo, le quartier de l'innovation en fait partie, n'est-ce pas ? Les milieux d'affaires de la région plaident depuis des années en faveur d'un service GO bidirectionnel toute la journée, d'un service GO bidirectionnel pour les déplacements domicile-travail toute la journée. Nous savons en effet qu'il est très important d'améliorer la connectivité entre Kitchener-Waterloo, l'écosystème d'innovation qui s'y développe, tous les diplômés de l'université de Waterloo, toutes les entreprises créées dans cette région, pour qu'ils aient accès aux capitaux du centre-ville de Toronto et au capital-risque qui s'y trouve, et vice-versa. C'est vrai ? C'est pourquoi une meilleure connectivité dans nos grandes régions urbaines, y compris la connectivité avec ces régions, fera absolument la différence du point de vue de l'accès aux opportunités économiques pour tous les habitants de la région.

 

Mary Rowe [00:53:49] Peut-on le faire sans gouvernance ? J'aimerais m'adresser à Malcolm, qui dit qu'il ne peut pas réconcilier l'Alberta et la Colombie-Britannique. Que fait-on quand on n'a pas de gouvernement régional ? Nous en avons quelques-uns. Mais pouvez-vous, avez-vous trouvé un autre moyen parce que sinon, nous nous retrouvons avec une conversation sur un gros monstre. Mais y a-t-il un moyen de le faire sans changer le...

 

Marcy Burchfield [00:54:08] Voulez-vous vraiment parler du mot en G, Mary ?

 

Mary Rowe [00:54:11] Oui, oui, oui, c'est vrai. Ou le mot Constitution, l'autre mot en C.

 

Marcy Burchfield [00:54:13] Oui.

 

Mary Rowe [00:54:13] Mais y a-t-il un moyen d'assembler tout cela d'une nouvelle manière ?

 

Marcy Burchfield [00:54:18] Je pense donc qu'il existe des modèles de collaboration pour rassembler les gens. Certainement, vous savez, CUI a contribué à réunir les gestionnaires de la ville. Il y a aussi des représentants politiques dans notre région qui se réunissent, les maires et les présidents de notre région se réunissent. Je pense que pour une région comme la nôtre, il est assez difficile de renforcer le gouvernement régional descendant. Nous devons donc faire quelque chose de différent, qui soit à la fois ascendant et descendant. Il doit y avoir une sorte d'entre-deux. Et je pense que nous pouvons y parvenir en établissant des relations volontaires. Vous savez, l'une des choses qui est ressortie du groupe que nous avons réuni le long du corridor pour ce manuel de relance, c'est la possibilité pour les entrepreneurs locaux de participer au processus de passation des marchés des municipalités locales. Et ce que nous avons entendu de la part de beaucoup de ces municipalités, c'est que la raison pour laquelle elles mettent en place un contrat d'approvisionnement favorisant certains acteurs locaux est qu'elles ont peur de certains accords de libre-échange, comme d'enfreindre les règles des accords de libre-échange. Il s'agit en grande partie d'une simple perception. Je pense que d'autres niveaux de gouvernement peuvent s'attaquer à ce problème pour faciliter la participation d'un plus grand nombre d'entrepreneurs locaux, vous savez, les entrepreneurs noirs, la communauté BIPOC, et leur permettre d'être avantagés dans certains de ces contrats de marchés publics locaux pour les municipalités. Mais encore une fois, les ressources ne sont pas nécessairement présentes au niveau municipal local pour dire : "OK, pouvons-nous faire cela légalement ? La solution par défaut est donc de l'éviter. Je pense donc qu'il existe d'autres moyens de faire participer les entrepreneurs locaux à ces contrats de marchés publics locaux, en faisant en sorte que d'autres niveaux de gouvernement renforcent les règles, ce que l'on peut faire et ce que l'on ne peut pas faire.

 

Mary Rowe [00:56:15] Je veux dire par là qu'il est souvent question de solutions de contournement et de marge de manœuvre, et que nous avons trouvé un moyen et tout le reste. Et nous sommes dans la dernière ligne droite, les amis. Je vais donc vous demander s'il y a un mot d'ordre particulier sur lequel vous allez vous concentrer alors que nous commençons à mettre en œuvre ces plans de redressement, qui sont sur le point d'être mis en place, espère-t-elle, en reconnaissant que certaines parties du pays n'en sont pas tout à fait là, mais nous y arrivons tous à des stades différents. Je vous laisse la parole, Frances, pour commencer. Un mot particulier, un mot d'ordre, sur quoi pensez-vous que nous devrions mettre l'accent et nous concentrer ?

 

Frances Delsol [00:56:47] L'inclusion dans le processus. Le processus est grand, tout, l'inclusion.

 

Mary Rowe [00:56:52] Et l'engagement dans le processus. Par exemple, le processus d'évaluation des infrastructures doit être inclusif. Les suggestions que Marcy vient de faire, y a-t-il des types locaux de, vous les appelez, "volontaires", trouvons un mot plus sexy que volontaire parce que "volontaire" sonne un peu comme optionnel. Mais j'aime cette idée que nous allons bricoler ensemble, vous savez, des façons innovantes de travailler ensemble pour obtenir des résultats ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas. Et que ces méthodes doivent être inclusives. Est-ce que je vous entends bien ? OK, Malcolm, toi.

 

Malcolm Bruce [00:57:26] Le leadership. Et je parle de leadership parce qu'il faut des leaders pour créer les résultats que nous recherchons. Et s'il y a une volonté de faire avancer les choses, alors nous faisons avancer les choses.

 

Mary Rowe [00:57:35] Selon vous, d'où doit venir le leadership ?

 

Malcolm Bruce [00:57:39] À tous les niveaux. Je commencerai par un exemple simple. Les barrières commerciales interprovinciales. Bien sûr, nous avons un accord de libre-échange entre les provinces depuis 2017, mais il y a 137 barrières en place. Il est donc plus facile de s'installer dans le Montana que dans l'Ontario pour une société canadienne. C'est pourquoi le leadership à tous les niveaux, une fois qu'il a déterminé quels sont les problèmes, qu'il s'agisse d'inclusivité ou d'autres choses, doit s'atteler à la tâche. Et je pense qu'il y a eu un manque important à ce niveau. Et cela a été remarqué par les investisseurs internationaux.

 

Mary Rowe [00:58:15] Vous savez, je suis intéressée par votre appel au leadership, car l'une des choses dont nous avons été témoins au cours des 16 derniers mois, c'est que les leaders sont présents à toutes les échelles et à tous les niveaux. C'est vrai ? Et ce n'est pas toujours la personne à laquelle on s'attend. Nous avons tous des anecdotes à ce sujet, à propos d'une personne ou d'une organisation qui a su relever le défi. Et je pense qu'il s'agit en partie de savoir comment faire de la place. Au tout début, Marcy a parlé de ce que nous faisons pour favoriser la reprise économique. C'est aussi ce que Frances m'a dit : éliminons les obstacles afin de permettre aux gens d'assumer le leadership dont ils sont capables. Et honnêtement, les amis, en nous regardant tous d'un certain âge, à moins de 25 ans les uns des autres, nous nous disons simplement que c'est l'occasion de notre génération. Vous savez, si une pandémie mondiale ne peut pas nous pousser là où nous devons être, bon sang, qu'est-ce qu'il va falloir faire ? OK, Stéphane, un thème clé de votre part.

 

Stéphane Paquet [00:59:06] Durabilité.

 

Mary Rowe [00:59:09] Durable. Oui, il y a eu beaucoup de commentaires dans le chat sur le fait que cela ne valait pas la peine de le faire si, en fait, nous ne pouvions pas réduire les émissions et faire de cette relance une relance verte. C'est ce que vous entendez par durabilité ou par économie ?

 

Stéphane Paquet [00:59:23] C'est exactement ce que je veux dire. Il faut donc relancer l'économie, tout le monde a dit qu'elle ne devait pas être exactement la même, et je suis tout à fait d'accord. Et là où je vois une grande différence, c'est que nous devons faire plus. Je pense que les différentes entreprises auxquelles nous parlons ont vraiment, eh bien, le Covid les a aidées à penser de cette manière. Je ne dis pas qu'elles étaient à 0 et qu'elles sont maintenant à 100 %, mais disons qu'elles étaient à 20 et qu'elles sont maintenant à 75. Nous en sommes donc là. Je pense que les choses changent et qu'elles doivent changer plus rapidement.

 

Mary Rowe [00:59:58] Dernier mot, Jen.

 

Jennifer Angel [01:00:01] Oui, j'aime tous ces mots, mais je pense qu'il s'agit de la communauté. Ce n'est pas, c'est, ou il y a un impératif de réinvention et ce n'est pas une solution descendante, et nous avons besoin de toutes les voix à la table, y compris et surtout les voix qui n'ont jamais été là auparavant. Je suis convaincu que les grandes idées se trouvent là et à l'intersection de ces voix et des suspects habituels. Il faut donc partir de la base et mettre toutes les mains sur le pont.

 

Mary Rowe [01:00:31] Marcy, merci de vous être jointe à nous. Que diriez-vous pour conclure ?

 

Marcy Burchfield [01:00:34] Je dirais réimaginer la façon dont nous faisons les choses. Réimaginer absolument la manière, vous savez, quel est l'art du possible pour faire les choses différemment de l'autre côté de Covid ?

 

Marcy Burchfield [01:00:44] D'accord, sur cet ensemble de paramètres très stimulants que chacun d'entre vous vient de fournir, merci beaucoup de nous avoir rejoints sur CityTalk. Marcy, merci d'avoir partagé le rapport avec nous et d'avoir eu ces conversations. Nous allons multiplier ces échanges, car l'économie ne va pas se redresser du jour au lendemain. Et nous voulons voir et continuer à observer et à prêter attention à ce qui se passe réellement dans nos centres-villes et nos rues principales et dans les économies qui nous entourent. La semaine prochaine, le 3 juin, nous organisons une session sur les questions autochtones et l'indigénisation des villes avec Douglas Cardinal. Nous espérons que vous vous joindrez à nous. C'est un architecte estimé, il a eu une longue carrière et apporte une perspective particulière, dont il est important que nous soyons tous conscients. Je tiens donc à vous en remercier. Nous savons que, comme Jen l'a mentionné, CUI continue de travailler avec les Fondations communautaires du Canada sur l'Initiative des communautés en santé, qui consiste à créer des lieux et à les relier au développement économique et à la santé des communautés, et nous espérons que vous assisterez à ces séances de mobilisation que nous coordonnons avec un certain nombre de partenaires dans tout le pays. Merci beaucoup de vous être joint à nous, Malcolm, ravi de vous voir à Edmonton. Frances, ravie de vous rencontrer, je suis heureuse que nous l'ayons fait. Stéphane, Jen et Marcy. Et nous attendons avec impatience la prochaine conversation, car ce n'est que le début, ce n'est pas la fin. Nous nous reverrons bientôt. Je vous souhaite bonne chance. Je vous remercie. Au revoir.

 

Audience complète
Transcription de la salle de discussion

Note au lecteur : Les commentaires sur le chat ont été édités pour faciliter la lecture. Le texte n'a pas été modifié pour des raisons d'orthographe ou de grammaire. Pour toute question ou préoccupation, veuillez contacter events@canurb.org en mentionnant "Chat Comments" dans l'objet du message.

De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de la conférence d'aujourd'hui et de tous nos webinaires à l'adresse suivante : https://canurb.org/citytalk.

00:29:30 Institut urbain du Canada : Bienvenue ! Chers amis, veuillez changer vos paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir vos commentaires.

00:29:46 Institut urbain du Canada : Participants : d'où vous branchez-vous aujourd'hui ?

00:31:52 Tracey Snook : Je viens de la région de Waterloo, située sur le Haldimand Tract, une terre qui a été concédée aux Haudenosaunee des Six Nations de la rivière Grand et qui se trouve sur le territoire des peuples Neutre, Anishinaabe et Haudenosaunee.

00:32:32 Christopher Vaccarella : En direct de Montréal !

00:32:45 Institut urbain du Canada :
Communiquez avec notre groupe d'experts :
Jennifer Angel, présidente-directrice générale, Develop Nova Scotia @developns https://www.linkedin.com/in/jennifer-angel/

Malcolm Bruce, PDG, Edmonton Global @EdmontonGlobal https://www.linkedin.com/in/malcolm-bruce-msm-icd-d-96690349/

Marcy Burchfield, Vice-présidente, Economic Blueprint Institute, Toronto Region Board of Trade @Burchfie @TorontoRBOT https://www.linkedin.com/in/marcy-burchfield-72a57710/

Stéphane Paquet, président-directeur général, Montréal International @stefpaquet @MTLINTL https://www.linkedin.com/in/st%C3%A9phane-paquet-621b022b/

Frances Delsol, directrice exécutive, Black Business and Professional Association @TheBBPA https://www.linkedin.com/in/frances-delsol-4822012a/

00:33:19 Deborah Page : En direct de Halifax - Bonjour à tous !

00:33:37 Angela Kiu : Bonjour à tous, Angela Kiu (Ville de Calgary) est ici. Je suis heureuse d'être ici avec vous tous.

00:33:39 Luc Ouellet : En direct de Halifax

00:33:50 Institut urbain du Canada : L'IUC remercie chaleureusement son partenaire pour la séance d'aujourd'hui, l'Economic Blueprint Institute de la Chambre de commerce de la région de Toronto !

00:33:56 John Jung : Excellente table ronde. Bonjour de la part de l'Intelligent Community Forum à New York et à Toronto.

00:34:45 Institut urbain du Canada : Nous rappelons aux participants qu'ils sont priés de changer leurs paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir leurs commentaires. Merci.

00:35:39 Tejas Bhatt : Je vous rejoins depuis North York, en Ontario.

00:36:41 Andrew Muir : Bonjour à tous, j'arrive d'Édimbourg, en Écosse. Je suis curieux d'entendre les parallèles et les thèmes communs que nous examinons au Royaume-Uni.

00:37:23 Hasneet Punia : J'arrive de Brampton, Ontario !

00:40:35 AImee Gasparetto : J'arrive de Halifax (Nouvelle-Écosse) !

00:40:52 Sean Columbus : Nous sommes à Mount Albert, dans la région de York.

00:41:13 Scott Alain : Je suis à l'écoute depuis la capitale nationale. Merci aux membres du panel.

00:41:43 Louis Conway : Quel est le potentiel des infrastructures pour favoriser la reprise, comme dans les évaluations nationales actuelles des infrastructures au Canada, au Royaume-Uni et en Australie ?

00:46:43 Ian O'Donnell : Les mesures de relance, les dépenses liées à la reprise et les pressions inflationnistes amèneront-elles la Banque du Canada à relever ses taux au cours des 12 prochains mois ou pensez-vous qu'elle les maintiendra inchangés à court terme afin de s'assurer d'une meilleure reprise générale ?

00:47:25 Olusola Olufemi : Où pouvons-nous accéder à l'enquête ou aux données mentionnées par Frances ? Merci.

00:47:45 John Jung : La pandémie a accéléré de nombreuses choses, tant positives que négatives. L'une d'entre elles est la perception de la nécessité du haut débit, en particulier dans les zones non urbaines. Les zones rurales et isolées sont confrontées à ce problème depuis de nombreuses années, mais il en va de même pour les quartiers de nombreuses zones urbaines et suburbaines. Cette infrastructure est désormais considérée comme un service public essentiel. En faisons-nous assez à tous les niveaux pour assurer le financement, le déploiement, la formation et l'utilisation de cette infrastructure afin de garantir que nous sommes mieux connectés, en particulier pour aider à la reprise et à la prospérité à l'avenir ?

00:48:54 Rupa Mukherjee-Yazik : Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il faut que le public ait davantage accès aux données.

00:48:58 Arjun Basu : Au Canada, les données à tous les niveaux sont... mauvaises.

00:50:20 Canadian Urban Institute : Selon une enquête, les entrepreneurs noirs estiment que l'accès au capital est l'un des obstacles à leur réussite : https://www.thestar.com/business/2021/05/26/black-entrepreneurs-say-access-to-capital-among-challenges-to-success-survey-finds.html

00:52:28 Ian O'Donnell : Les grandes municipalités urbaines vont-elles se débarrasser de leurs activités non essentielles afin d'être plus efficaces ou de se concentrer sur certaines prestations de services ? Cela serait-il bénéfique pour les centres urbains ou pensez-vous qu'il y a un risque à s'engager dans cette voie de la quasi-privatisation ?

00:53:37 Hasneet Punia : L'Alberta est à l'avant-garde de la micro-mobilité au Canada, même en cas de pandémie !

00:56:01 Tracey Snook : nous avons trop souvent rendu les données génériques et "blanchies", peut-être parce que le "Canada the Good and Kind" a ignoré la nécessité de disposer de données sur des lignes susceptibles de mettre en lumière l'iniquité.

00:58:07 Judith Perry : Halifax !

01:10:08 John Jung : Les IDE et le développement des entreprises locales doivent être envisagés dans le cadre d'une stratégie équilibrée au sein des communautés. Les deux présentent des avantages et des bénéfices pour les communautés. Et oui, une plus grande intégration des stratégies de planification et de développement économique et de leur mise en œuvre est nécessaire pour aider à créer des communautés complètes et des écosystèmes économiques robustes.

01:10:53 Tracey Snook : D'après mon expérience, ce modèle hybride a permis aux entreprises locales de mon quartier de s'ouvrir, de se développer et de prospérer. Nous sommes plus actifs dans nos transports et nous nous adonnons à des loisirs dans nos parcs et sentiers locaux. Je suis certain que les commerces de base des centres-villes souffrent et qu'ils connaîtront un certain rebond lorsque nous retournerons au bureau, même si ce n'est qu'à temps partiel (en particulier lorsque les voyages reprendront et que les gens pourront revenir en tant que touristes). Mais je pense aussi que les personnes qui ont choisi de vivre dans ces zones centrales soutiendront plus intentionnellement ces entreprises et qu'elles survivront également, et peut-être que ces zones seront désormais plus abordables pour les personnes qui choisissent de s'y installer.

01:10:58 Louis Conway : Comment la reprise économique et la stimulation des infrastructures contribueront-elles à la réduction des émissions plutôt qu'à leur augmentation ?

01:12:39 Lester Brown : Merci Marcy. Je fais actuellement partie d'un groupe de travail qui s'occupe du site du premier Parlement. Vos idées sur la diversification des utilisations dans les communautés et sur l'importance de l'industrie du tourisme.

01:15:00 Andrew Muir : @Louis Conway - bonne question. La construction d'infrastructures augmentera les émissions à court terme, mais si l'adoption de solutions numériques à partir de ces infrastructures est bien faite, les avantages l'emporteront sur les coûts. Nous pensons qu'il n'est pas possible de faire croître l'économie d'un pays développé, d'atteindre les objectifs de zéro émission nette et de veiller au bien-être social de la nation sans que cela ne soit étayé par des solutions numériques.

01:15:28 John Jung : La création, l'attraction et la rétention des talents sont essentielles pour attirer les IDE, mais aussi pour créer, nourrir et retenir les entreprises locales, en particulier les start-ups.

01:16:21 Louis Conway : Une nouvelle définition de l'infrastructure est-elle nécessaire si l'infrastructure actuelle doit être "démantelée" ?

01:17:23 Niloo Boroun : nous devons créer un écosystème attrayant, tant sur le plan économique que social, pour attirer les investissements, les talents et les entreprises. Votre entreprise prospérera là où se trouve le talent. Ces deux éléments ne s'excluent pas mutuellement.

01:19:45 Niloo Boroun : Rien qu'en 2020, les membres de l'ACCJE ont mené à bien 244 projets qui ont créé 24 511 emplois pour une valeur d'investissement de 6,2 milliards de dollars...... Il s'agit d'emplois locaux, qui contribuent à la croissance de l'écosystème local et à l'augmentation de la chaîne d'approvisionnement pour les entreprises nationales.

01:20:45 John Jung : Le CCCA comprend le KW

01:22:22 jeffery parker : La Conférence des Nations unies sur le développement urbain de 2016 a prédit que toutes les grandes et moyennes villes verraient leur population doubler d'ici 20 ans. Un important document de l'ONU, publié en 44 langues, donne des lignes directrices pour le développement durable en milieu urbain. Le Canada a envoyé un groupe de scientifiques à cette conférence sur le développement urbain qui a fait une présentation à Quito. Les lignes directrices sont brillantes ! J. Parker

01:22:52 John Jung : Mais je suis d'accord, l'ACCJE attire les IDE dans les 12 premières villes/régions du Canada, mais je pense qu'il y a beaucoup d'autres communautés qu'elle manque - qu'en est-il du NB, de l'IPE et de Terre-Neuve, par exemple ?

01:25:09 Tracey Snook : Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer l'écosystème et l'attrait qui existent dans les zones rurales, comme l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ou le mode de vie décontracté que l'on trouve à Glace Bay ou dans d'autres endroits de ce type. Comme de nombreuses entreprises se sont réorientées en raison des besoins liés à la pandémie, il y aura toujours des personnes qui pourront travailler à domicile et qui s'installeront là où elles se trouvent (et les avantages économiques qui en découleront pour ces communautés seront dynamiques). Pouvons-nous trouver un moyen de soutenir toutes ces communautés ? Félicitations à Jen et à d'autres pour avoir veillé à ce qu'il y ait la technologie nécessaire pour travailler à partir de n'importe quel endroit de la Nouvelle-Écosse. Nous ne pouvons pas perdre le bénéfice de tous les progrès et changements qui ont découlé de cette crise en revenant à la situation antérieure (ou même en voulant revenir à cette situation) lorsque les choses se sont ouvertes.

01:25:30 Louis Conway : Comment le Canada peut-il répondre à ses exigences en matière de réduction des émissions dans le cadre de l'accord de Paris et mettre en œuvre des plans de redressement ?

01:26:07 Institut urbain du Canada : L'IUC remercie chaleureusement son partenaire pour la séance d'aujourd'hui, l'Economic Blueprint Institute de la Chambre de commerce de la région de Toronto ! Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de la séance d'aujourd'hui et de toutes nos séances à l'adresse suivante : https://www.canurb.org/citytalk Continuez la conversation #CityTalk @canurb

01:27:06 Institut urbain du Canada : Joignez-vous à nous la semaine prochaine, le jeudi 3 juin, de midi à 13 h 15 (heure de l'Est), pour une conversation intime avec l'architecte de renommée mondiale Douglas Cardinal. Pour plus d'informations et pour s'inscrire : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_pSb0BxJeTn-gqwpRpbHHaA

01:27:45 John Jung : Merci au panel, à Mary et à l'IUC d'avoir permis cette importante conversation. Poursuivons cette conversation.

01:29:19 Andréa Callà : Merci au CUI et aux panélistes pour cette session très instructive.

01:29:24 Natalie Smith : Merci !

01:29:41 Tracey Snook : C'était TELLEMENT intéressant - merci à tous.

01:30:00 Tejas Bhatt : Merci à tous ! C'était génial !

01:30:02 Hasneet Punia : Je vous remercie !

01:30:09 Sana(Zohreh) Karami : C'était une très bonne session. Je vous remercie !