Live City Check-In - En tête-à-tête avec le maire d'Ottawa Jim Watson

Une conversation franche avec le maire d'Ottawa, Jim Watson, sur la manière dont sa ville fait face aux défis de COVID-19 et sur les conséquences à court, moyen et long terme pour la ville.

5 Les clés
à retenir

Un tour d'horizon des idées, thèmes et citations les plus convaincants de cette conversation franche.

1. Fier de la réponse de la ville d'Ottawa

Le maire Watson a souligné qu'il était fier des mesures prises par la ville en matière de santé publique et d'économie pour lutter contre le COVID-19, ajoutant que le nombre de cas dans la ville était en baisse. Le maire Watson a également évoqué la mise en place de deux groupes de travail en réponse à la pandémie de COVID-19 : un groupe de travail sur les besoins humains et un groupe de travail sur la relance économique. La première s'occupe des personnes les plus vulnérables au sein de la communauté, tandis que la seconde se concentre sur les effets à court et à long terme de la pandémie sur l'économie locale.

2. Rétablir le financement de la santé publique

Le maire Watson a évoqué le rétablissement du financement des services de santé publique, précédemment supprimés par la province. "Nous avons réussi à faire pression sur eux. J'ai travaillé avec John Tory et d'autres pour obtenir le rétablissement de certaines coupes", a déclaré le maire Watson. "Mais nous allons devoir avoir une discussion sérieuse avec la province. On ne peut pas couper dans la santé publique parce qu'elle a joué un rôle très important dans la lutte contre le COVID-19".

3. Délimiter les responsabilités des services de santé publique

Le maire Watson a appelé à une délimitation plus claire des responsabilités en ce qui concerne le système de santé publique. Il a souligné que le système de santé canadien est composé de plusieurs branches, dont la responsabilité incombe à différents niveaux de gouvernement, ce qui conduit à "un trop grand nombre de personnes impliquées, entraînant une duplication des efforts". "Vous avez la santé publique au niveau local, le gouvernement provincial s'occupe de la santé, le gouvernement fédéral s'occupe de la santé des autochtones", a déclaré le maire Watson. "C'est très mal coordonné.

4. Impacts sur l'économie locale

Le maire Watson a évoqué l'impact du travail et de l'apprentissage à distance sur l'économie locale et sur les finances de la ville. Il a déclaré que la réduction de l'activité économique due au travail à domicile a eu un impact significatif sur les entreprises du centre-ville. Il a également déclaré que l'investissement de la ville dans le métro léger avait pour but "d'amener les gens à entrer et à sortir de la ville aussi rapidement et efficacement que possible". Maintenant que moins de personnes entrent et sortent du centre-ville en raison de l'éloignement social, le maire a déclaré que la ville perdait de l'argent à un rythme insoutenable en raison de la perte de revenus provenant des transports en commun.

5. A l'aube du 100ème jour

À l'approche du centième jour de la désignation du COVID-19 comme pandémie par l'Organisation mondiale de la santé, le maire Watson a déclaré qu'il était essentiel de "garder le message frais" en ce qui concerne le respect des directives relatives au COVID-19. Il a ajouté : "Nous devons continuer à le faire parce que c'est malheureusement le seul moyen que nous connaissons pour arrêter la propagation [du COVID-19]". Il a ajouté que les trois ordres de gouvernement ont bien collaboré pour naviguer dans les eaux inconnues de COVID-19, mettant de côté l'esprit partisan pour le bien de la communauté.

Panel complet
Transcription

Note aux lecteurs : Cette session vidéo a été transcrite à l'aide d'un logiciel de transcription automatique. Une révision manuelle a été effectuée afin d'améliorer la lisibilité et la clarté. Les questions ou préoccupations concernant la transcription peuvent être adressées à events@canurb.org en indiquant "transcription" dans la ligne d'objet.

Mary R owe [00:00:35] Bonjour à tous, c'est Mary Rowe, actuelle directrice générale de l'Institut urbain du Canada. Merci de vous joindre à nous pour City Talk. Il est midi ici à Toronto et il est midi dans la capitale nationale où nous sommes très heureux que le maire Watson se joigne à nous. Comme tous les maires, il a un emploi du temps très chargé. Et le vendredi, c'est un peu la journée de rencontre avec le maire, avec des conversations individuelles pour nous à CUI. Alors, Monsieur le Maire Watson, merci de vous joindre à nous. Cette émission provient de Toronto, qui est le territoire traditionnel des Mississaugas du Crédit, des Annishnabec, des Chippewa, des Haudenasaunee et des Wendat. Elle abrite aujourd'hui de nombreux membres des Premières nations, des Inuits et des Métis de toute l'île de la Tortue qui y ont élu domicile. Nous reconnaissons également que Toronto est couverte par le traité 13, qui a été signé par les Mississaugas du Crédit et par les traités Williams signés avec de multiples nations Annishnabec. Nous nous trouvons à un moment particulièrement difficile pour faire le point. Je pense que dans les villes du Canada comme dans les environnements urbains du monde entier, il faut faire face à l'héritage du racisme systémique et à tous les défis qui sont en place depuis des décennies, voire des siècles. Au CUI, nous nous intéressons à la manière dont l'environnement bâti, la ville spatiale, contribue à remplir la promesse des villes d'être accessibles à tous. Nous prenons cela au sérieux et nous confrontons notre propre contribution à la manière dont les structures de nos villes ont été discriminatoires et continuent de l'être. En examinant l'impact de cette situation, nous constatons qu'elle affecte de manière disproportionnée les personnes de couleur et qu'un certain nombre de systèmes en place mettent les personnes de couleur en danger. Nous en voyons toutes les conséquences. Nous avons donc ces conversations en connaissance de cause, en sachant que c'est le contexte dans lequel nous nous trouvons. Comment allons-nous y faire face, comment allons-nous nous réconcilier avec cela et comment allons-nous aborder cette question à l'avenir ? Nous sommes donc heureux que le maire Watson se joigne à nous et nous fasse part de son point de vue et des difficultés rencontrées par la ville d'Ottawa pour faire face à cette crise extraordinaire, au COVID et à tous les autres défis auxquels nos villes ont déjà été confrontées, y compris ceux que je viens d'évoquer, ainsi qu'à un certain nombre d'autres. Et comment tout cela se manifeste-t-il ? Pour les personnes qui viennent, qui se joignent à notre discussion ? C'est toujours bien si vous nous dites d'où vous vous connectez. Mayor Watson vient de tout le pays. Il est donc toujours intéressant pour nous de savoir qui est présent. Lorsque vous déposez un commentaire dans la boîte de dialogue, veuillez l'adresser à tous les panélistes et à tout le monde. Vous le verrez sous la forme d'un interrupteur en bas de page. Nous aimerions savoir d'où vous regardez. Vous pouvez également poser des questions au maire. Et vous pouvez évidemment vous poser des questions les uns aux autres. Nous trouvons que la CHATBOX est un lieu de discussion très vivant et nous enregistrons ces conversations pour que les personnes qui manquent la session avec le maire aujourd'hui puissent la regarder à leur guise à un autre moment. Nous avons également publié cinq ou six points à retenir qui nous semblent les plus importants. Des points intéressants que le maire soulèvera. Nous avons également publié ce chat. Sachez donc que si vous avez dit quelque chose dans le chat, cela reste dans le chat pour être vu. Alors, Monsieur le Maire Watson, commençons par vous si vous le pouvez. Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre expérience à Ottawa au cours des 12 ou 13 dernières semaines ? Que voyez-vous et quels sont les problèmes que vous rencontrez ?

Mayor Jim Watson [00:03:43] Well, first of all, Mary, thank you very much and the institute for allowing me some time to talk to you and other Canadians about COVID-19, and the challenges that we face as a society. An obviously the anti-black racism element as well that has come at roughly the same time. From the COVID-19 point of view I’m very, very proud of our city’s response. The work that our public health unit, Dr. Vera Etches, has been unbelievable in terms of her performance, competency, compassion, passion about doing whatever we can to protect as many people as possible. In Ottawa, we’ve sadly 48 residents pass away as a result of COVID-19. And we have about ninety one thousand eighty five cases. Our numbers have started to go downwards we are starting to see  some positive aspects to the numbers, which is good. But we’re still obviously like every other major city in the country not out of the woods. We set up very early on after COVID reached our city two task forces. One is a human needs taskforce dealing with the most vulnerable people in our community. The other is the Economic Recovery Taskforce, because we recognize that virtually every business in the city was going to be shut down. Our largest employer, the federal public service, was going to be operating quite a marginal seat from home. That would have a tremendous impact both on the short term, immediate term, on our economy and jobs, as well as medium and long term. So on the Economic Recovery Taskforce, we gathered together leaders from the business community, the BIAs, Board of Trade, le Regroupement des gens d’affaires which is the Francophone equivalent of the Board of Trade, Ottawa festival network, Ottawa tourism, as well as a number of other organizations, our film commissioner and music industry leaders to put together and action plan. It would help our business as best as possible. As you know, at the municipal level, we don’t have the ability to financially subsidize businesses. We’re allowed to onus as it’s called, municipal act. But there are some things that we can do. So we we offered a deferral of property tax payments. Normally, that would be the final bill would go out this month. And this property tax deferral for those people will apply for it. We’ll see their taxes paid in October instead of June. So it gives them a few months of breathing space to try to get some cash flow issues. We haven’t had a large to take up on that, but I think it’s probably a couple of thousand people. And that will help those businesses. And we’re we’re telling the landlords you’ll only be eligible for it if you pass along the benefit to your retail tenants. And of course, the same with with people living in apartments and so on. Secondly, we also put together a toolkit, an economic recovery tool kit that gives businesses all of the rules and regulations on the three levels of government as to what has to be done in order to open your business. It’s been received very, very well. It’s been circulated province wide. And I know there was a national table on this recovery that saw it could and they said it was the best one they’ve seen in the country. So that is available to everyone if you go to the Ottawa website, Ottawa.ca. We’ve also instituted it by-local campaign because obviously there’s some businesses that are open and have curbside delivery or pick up or take out. So we’re encouraging people to go and buy gift certificates because it will help the business in the short term with cash flow, keep more people employed and then those people use those gift certificates maybe a few months down the road. We’ll give them out as Christmas gifts or whatever. So that’s helped a number of businesses. And finally, we’ve been working with businesses that have been pivoting to new products to help in the fight against COVID-19, we have a distillery, for instance, that’s converted their alcohol, making efforts to hand sanitizer. We have businesses that have started manufacturing screens and plexiglass dividers and so on and doing whatever we can to help those businesses who in turn then are able to hire back people and get them back to work. So that’s been the economic task forces, a number of other initiatives. But we meet every week via conference call, and I’m very much appreciative of the business community working hand-in-hand with us on the human needs task force. This is obviously dealing with the most vulnerable, those people who are, for instance, homeless or living in shelters. When you’re told to self isolated, you live in a shelter that’s very difficult. We’ve opened to self isolation centers in areas of the city that would have the largest percentage of people in shelters or living on the streets. And we’ve opened a third shelter outside of the downtown core for those people who want to get away from the crowdedness of the downtown core. We’ve also been working with our social service partners to identify those families, particularly women and children, to take them out of the shelter system and provide them with hotel rooms. So that’s something that we’ve been working on. And I think we have a couple hundred people in various hotel rooms in the city. They’re working on a number of other different initiatives, ensuring that we have the necessary funds available to provide food and shelter. And I’ve personally been involved with some fundraising initiatives that we’ve launched a fundraising initiative for the Ottawa Food Bank with the COO of one of our great success stories, Shopify, here on together with others. We raise about three or ten thousand dollars in 48 hours to provide funding for the food bank because we know that the food bank demand is gone through the roof as a result of so many people losing their job.

Mary Rowe [00:10:03] J'apprécie que nous ayons dit que les municipalités sont en première ligne, que la plupart des travailleurs de première ligne travaillent pour une municipalité ou pour une agence financée par la province. Mais nous avons le sentiment que les villes sont absolument en première ligne pour fournir tous les services. On vous demande tellement de choses. Vous avez dû improviser et tout inventer au fur et à mesure. Et je trouve intéressant de voir à quel point certaines des choses que vous avez dû faire pourraient s'avérer être des choses qui resteraient plus longtemps. Vous savez, il pourrait y avoir des changements que vous auriez pu faire dans la gestion de l'urgence et que vous pensez être la bonne chose à faire. Ainsi, par exemple, et nous entendons parler de certains de ces maires à travers le pays qui placent les sans-abri dans des motels et des hôtels, pensez-vous, au niveau de la ville, à la possibilité d'acquérir certaines de ces propriétés et de créer davantage de logements supervisés ? Qu'en pensez-vous ?

Maire Jim Watson [00:10:55] Lors de notre dernière réunion du conseil, il y a une semaine et demie, une motion a été présentée. Elle a été adoptée à l'unanimité et le conseil a demandé au personnel de se pencher sur la question de l'achat ou de la location d'un hôtel. Le moment est bien choisi, si l'on peut dire, car un certain nombre d'hôtels ont fermé leurs portes parce qu'il n'y avait plus personne pour voyager. Par conséquent, nous savons qu'il y a au moins deux hôtels qui sont potentiellement à vendre et qui feraient un bon investissement. L'un d'entre eux est un hôtel de suites qui dispose de kitchenettes. Nous ne pouvons pas permettre aux gens de vivre dans une chambre d'hôtel sans cuisine. Notre personnel est donc en train d'étudier la question. Nous reviendrons avec une analyse coût-bénéfice. Quelle est l'ampleur des travaux de rénovation ? Pourquoi le rendre plus habitable ? Nous pensons que c'est une très bonne idée car, très franchement, l'alternative est la promiscuité ou la surpopulation. Le système des abris, c'est vivre dans la rue. Le surf sur canapé. Ce ne sont pas des solutions durables ou bonnes pour la santé et le bien-être des citoyens pauvres ou vulnérables, tant sur le plan mental que physique. C'est pourquoi nous nous penchons sur cette question. Et c'est quelque chose que je sais que nous avons fait de manière agressive en Colombie-Britannique, en particulier à Vancouver, en utilisant de vieux hôtels. Nous devons nous assurer que nos partenaires au niveau provincial sont également présents à la table des négociations et qu'ils financent à la fois les dépenses d'investissement et les dépenses de fonctionnement, parce que beaucoup de ces personnes ne peuvent tout simplement pas se contenter d'être à l'abri. Voici une clé. Voici votre chambre. Il s'agit d'un soutien qui les entoure. Cela nécessite des fonds d'exploitation. Donc, où. Excusez-moi. Vous savez, nous parlons aussi d'un autre aspect de notre système, notre système de transport en commun. La fréquentation de nos transports en commun a chuté comme celle de tous les autres systèmes de transport en commun au Canada. Quatre-vingt quatre-vingt cinq pour cent. Et pourtant, nous savons que lorsque les entreprises et les administrations commenceront à ouvrir, les gens reviendront dans le système. Et nous devons tenir compte de la distance physique, ce qui est très difficile avec un système de transport en commun, parce que la nature même de la masse de travail signifie qu'il y a beaucoup de gens dans un espace confiné. Nous avons donc été la première commission de transport au Canada à exiger, à partir du 15 juin, le port obligatoire de masques dans nos trains et notre réseau de bus. Ce sera un défi, car certaines personnes auront oublié leur masque, n'auront pas les moyens de s'en procurer un ou ne voudront pas en porter un. Mais nous savons qu'il est dans l'intérêt de chacun de porter un masque, pour protéger les autres et certainement pour se protéger soi-même. Nous passerons donc par là. Nous avons également établi un partenariat avec United Way, qui va pouvoir embaucher des personnes pour vendre des masques et utiliser les fonds pour acheter des masques supplémentaires pour les personnes qui n'ont pas les moyens de s'en procurer un ou qui n'en ont pas. Il s'agit donc d'une action caritative, mais vous obtenez en retour un produit de grande valeur, à savoir un masque qui vous protège, vous et les autres passagers du bus et du train. Nous avons donc encore au moins 14 éléments différents dans le plan de rétablissement de notre système de transport, y compris le programme de masse et les centres sanitaires, ainsi que chacune des principales gares.

Mary Rowe [00:14:15] Oui. Encore une fois, vous savez, nous recevons des questions intéressantes sur le transport actif, le transport alternatif, ce qui nous ramène à la question suivante : y a-t-il des choses qui seront introduites pendant la crise et qui pourraient rester en place ? Vous venez de parler de l'acquisition d'hôtels et de lits de motel. Vous savez, je pense qu'il y a trente ans, vous et moi sommes assez âgés pour nous souvenir d'il y a trente ans, à New York, lorsque New York était en grande difficulté dans les années 90, il y avait de vieux, vieux, beaux hôtels sur Times Square et une entrepreneuse sociale travaillant pour Catholic Charities a reconnu qu'elle pouvait acheter ces hôtels à un coût très minime et les transformer en logements supervisés. Ils ont fini par devenir un modèle extraordinaire. C'est Rosanne Haggerty et son travail sur les terrains d'entente et maintenant les solutions communautaires. C'est ainsi que les choses se sont passées. C'est ce qui s'est passé. Une période de crise qui s'est soldée par un changement structurel significatif, positif pour les transports en commun. J'ai des questions à vous poser, je suppose, à propos, vous savez, de certains chats qui nous ont posé des questions. Je sais qu'un certain nombre de personnes nous l'ont demandé. Nous ne prenons pas les ferries pour les transports en commun, nous protégeons les conducteurs et nous essayons de faciliter la mobilité. Pouvez-vous imaginer un monde où les transports en commun seraient gratuits au Canada ?

Maire Jim Watson [00:15:25] Comme vous le savez, rien n'est gratuit dans ce monde. Il n'y a pas de coût. J'essaie toujours de corriger les gens qui disent que nous voulons des transports en commun gratuits. Eh bien, à moins que les bus et l'essence ne nous soient donnés gratuitement et que nos chauffeurs ne puissent pas partir.

Mary Rowe [00:15:39] Gratuit pour les passagers. C'est vrai.

Maire Jim Watson [00:15:42] Oui. Nous avons une politique d'environ 50/50 répartie entre Barebacked, Boxen et les contribuables. Et les contribuables financent également par l'intermédiaire d'autres gouvernements et de nous-mêmes. Cent pour cent des coûts d'investissement. Nous ne parlons donc que des coûts d'exploitation. Il se trouve que je ne suis pas favorable à cela. Je sais que je ne suis pas très populaire auprès de certains membres de la communauté qui veulent que tout soit gratuit ou que tout ne coûte rien. Mais il y a un coût pour les contribuables. Et ce que nous avons essayé de faire, c'est d'investir de manière significative dans un système ferroviaire de plusieurs milliards de dollars qui, sans aucun doute, a connu des difficultés de mise au monde au cours des deux premiers mois. Oui, c'est comme pour tout nouveau système de transport en commun. Je parle aux maires de Toronto et de Montréal, la TTC a une panne majeure au moins une fois par semaine, si ce n'est deux. À Montréal, c'est la même chose avec le métro. Nous sommes donc en bonne compagnie, mais nous travaillons avec une capacité réduite pour résoudre certains des problèmes fonctionnels que nous avons rencontrés. Ce que nous avons essayé de faire, c'est que nous avons l'un des pass communautaires les plus généreux. Il s'agit d'un EquiPass pour les personnes à faible revenu. Il coûte la moitié du prix d'un abonnement adulte normal. C'est une mesure qui a été introduite il y a environ un an, y compris un EquiFare pour que les personnes qui ne payaient qu'en espèces puissent payer un pass après avoir bénéficié d'une réduction de 50 % par rapport à un passager adulte. Nous avons également un système U-Pass, destiné aux étudiants des universités et des collèges, qui offre une réduction importante sur le tarif adulte normal pour nos institutions post-secondaires comme Carlton Ottawa-U, le Collège Algonquin et l'Université Saint-Paul ici à Ottawa. Ce que nous essayons de faire, c'est d'encourager de plus en plus de gens à emprunter les transports en commun, tant du point de vue de la politique publique que du point de vue environnemental. C'est l'outil le plus important dont nous disposons pour réduire notre empreinte carbone et nos émissions de gaz à effet de serre, car le système est électrique. Le TLR est-ouest est électrique. En bref, certains voudraient que nous éliminions les redevances et les laissez-passer, mais nous devrions trouver une somme d'argent importante qui serait la seule source. Nous avons le contribuable et cela équivaudrait à une augmentation de 12 à 50 % des impôts des résidents d'Ottawa.

Mary Rowe [00:18:22] À leur taxe foncière.

Comme vous le savez, le système de l'impôt foncier est probablement le système d'imposition le plus régressif qui ne reflète pas vraiment la capacité de payer d'une personne. Souvent, par le biais du système d'évaluation, on est taxé sur un gain en capital non réalisé. Je reçois l'évaluation de ma maison, qui est évaluée à quatre cent mille dollars. Or, je ne vends pas ma maison. Pourquoi devrais-je être évalué à ce niveau gonflé alors que cela pourrait prendre quelques années. La valeur diminuera ou augmentera encore plus. Ce n'est pas la meilleure façon de financer des organisations qui ont été créées à l'origine pour fournir des services de base. Nous avons assumé beaucoup plus au fil des ans parce que nous avons dû combler le vide créé par les coupes et le délestage effectués par d'autres niveaux de gouvernement. Mais au fil des ans. Au fil des décennies.

Mary Rowe [00:19:12] Parlons-en un instant, car vous êtes une espèce rare, j'en suis sûre, à bien des égards. Mais vous êtes une espèce rare en ce sens que vous avez également servi au niveau provincial. En fait, vous avez été ministre des affaires municipales. Je ne sais pas si le logement faisait partie de votre ministère. C'est pourquoi je pense qu'on peut penser que c'est sous votre direction qu'a eu lieu le téléchargement de certains coûts. J'ai l'impression que nous nous trouvons à présent à un autre moment charnière où il s'agit de réfléchir attentivement à qui fait quoi et qui paie quoi. Comme vous l'avez suggéré, il est apparu très clairement au cours de COVID qu'il y a toutes sortes de choses que les gouvernements municipaux sont obligés de faire ou sont responsables de faire, ou dans ce cas, ont été contraints de faire parce que quelqu'un devait le faire. Et vous n'avez pas de sources de revenus durables pour le faire. Sur la base de votre expérience au sein d'une assemblée législative provinciale et d'un cabinet ministériel, et maintenant ici en tant que maire, je pense qu'il est temps d'agir. Et maintenant ici, en tant que maire. Comment pensez-vous que les choses vont se passer sur le plan financier ? Nous en sommes très conscients. Les auditeurs de CityTalk sont très conscients du gouffre financier auquel sont confrontés les gouvernements municipaux. Que pensez-vous de la manière de s'en sortir ?

Mayor Jim Watson [00:20:18] Yeah, that’s a good point you raised. You know, I think I’ve I’ve been fortunate to have worn a couple of hats over my career, including at one point President of Crown Corporation, Minister of Municipal Affairs and housing. And as mayor, both of the smaller city of Ottawa and the larger city of Ottawa. And the upload agreement we called it was something that I was particularly proud of as Minister, because during the Harris government, there was significant downloading to the municipal sector. I was mayor at that time. So things like, you know, it’s called Highway 174. For all intents purposes, the highway but that was downloaded to the municipal sector, which has cost us millions of dollars to repave and rebuild and plow every year and so on. We were paying for the court security costs in the provincial courthouse, nothing to do with the city. It was Ontario’s provincial courthouse right next to us here at City Hall. And we were paying Ottawa police officers to guard that particular facility. And the same with all the social services, which, again, there’s no direct correlation between the traditional role of responsibility and the municipalities and social services. So we paid for portions of the Ontario drug plan, the Ontario Works Program, Ontario Disability Support Program. All of those costs were uploaded, including prisoner transportation and security. And it ended up saving municipalities. I think it was the total figures, but I one point to one point three billion dollars in savings because the province took back those responsibilities. And in Ottawa’s case, I think was about one hundred twenty one million dollars. So it was a bit of a lifeline, but from a philosophical point of view, it was the right thing to do. Not just because it saved property tax payers money, because a lot of that money, for instance, in my first term, I committed to 16 million dollars of new housing each year for the four years of that first term of office. Using that upload money. So it wasn’t used to give people tax breaks. It was used to invest in social infrastructure. And so now with COVID-19, we’re seeing the challenges that we’re facing. I was just on a Zoom call with the Provincial Minister of Health, Minister of Municipal Affairs and Minister of Long term care, all three meeting with us in our group called LUMCO, which is the Large Urban Mayor’s Caucus to talk about funding opportunities, because we’re a bit of a ping pong ball right now between the federal government, the provincial government. And no one really wants to take responsibility. Even though,  Constitutionally it is the Province and the Federal government have been very good partners. They announced last week the gas tax will be made in one lump sum and so spread over to it’s no new money, but at least it gets the money in our coffers and helps us with some cash flow and obviously will generate some interest on the millions of dollars that are sent our way. But we need obviously to continue to push all levels of government, all orders of government, as we say, to ensure that we have the necessary tools to provide the programs that the public have come to expect. And so we know that there are going to be a lot of people dealing with hardship issues. Rent is a big issue, obviously, for people of the small businesses not being able to pay the rent for their stores and individuals who are living in apartments or rooming houses. They’re facing. So, you know, even something as simple as our ambulance service, we have a real problem here. And it’s not unique to Ottawa or not unique to Ontario. It takes so long to get the offload of patients from paramedics ambulance to the hospital and then they sit around there. So you go by one of our hospitals. It is ten or twelve ambulances parked there waiting because they can’t offload and get the necessary sign off from the hospital to allow them to to go back out and do more work. And so we have several occasions where I think it’s called call code black, recall code orange, where there’s no ambulances in the entire city available at all. So we rate I raise that with the minister today. And she understood it’s a problem in our city, but it’s a problem province one. And those are the kinds of things where there are these joint partnerships where the ambulance services, 75 percent funded by the province and 25 percent by the city. We have public health, for instance, before this pandemic, the current provincial government cut public health. We managed to sort of lobby them. I worked with John Tory and others to sort of get some of the cuts reinstated. But we’re going to have to have a serious discussion with the province. You can’t go and cut public health because it’s played such an important role in the fight against COVID-19. I think most people realize the men and women, the doctors and nurses of public health have been doing a remarkable job under very challenging circumstances. But we can’t undermine their good work by underfunding that good work.

Mary Rowe [00:25:29] Vous savez, il s'agit d'une question fondamentale, Monsieur le Maire, parce que je veux vous appeler ministre en même temps. Et comme vous avez les deux côtés de votre cerveau engagés dans cette question, c'est l'un des défis. Mais aussi, que la santé publique, que la province ait le pouvoir de réduire la santé publique, parce que le dilemme est que si vous avez d'autres outils de revenus dans votre domaine municipal et que vous avez des normes, disons que la province vous a donné, que vous devez respecter, alors la façon dont vous ressourcez votre département de santé publique serait votre décision et vous auriez l'argent pour avoir un département de santé publique qui est capable de répondre aux besoins de votre communauté locale. N'est-ce pas tout simplement impossible à imaginer ?

Maire Jim Watson [00:26:08] Eh bien, je pense que l'une des choses que nous devrons examiner longuement une fois que tous les problèmes de santé se seront dissipés, c'est que nous ne savons pas quand le virus partira ou s'il partira un jour. Nous ne savons pas quand le virus partira ou s'il partira un jour. La grippe est une sorte d'année, mais des centaines de personnes en meurent. Je pense que nous devons mieux comprendre la répartition des responsabilités. Je parlais à un collègue aujourd'hui. Vous savez, la santé, c'est. Tout le monde met la main à la pâte. Il y a la santé publique au niveau local et le gouvernement provincial a la santé du gouvernement fédéral, la santé des Autochtones. La coordination est très insuffisante. Et il y a beaucoup de doublons ici à Ottawa. Santé Canada construit immeuble après immeuble dans un quartier appelé Tunney's Pasture, rempli de gens qui font partie de Santé Canada. Et ils ont fait la même chose à Toronto, à Queen's Park. C'est ce qu'ils ont fait à Toronto, à Queen's Park. Des milliers de personnes ont rempli un bâtiment là-bas. Et puis il y a les services de santé locaux qui ont peut-être des conseils d'administration. Donc, si vous deviez concevoir ce système à partir de zéro, il ne serait pas conçu de la manière dont nous l'avons. C'est vrai. Parce que trop de personnes sont impliquées et qu'il y a trop de doublons. Ce n'est donc pas le moment d'avoir cette discussion, car nous sommes en train de nous occuper de la transplantation. Mais je pense que nous devons discuter de la nécessité d'un financement adéquat. Il se trouve que j'ai été le premier ministre de la santé de la province de l'Ontario à promouvoir l'une des choses suivantes : s'occuper des déterminants de la santé dès le début au lieu d'envoyer constamment les gens dans ce que j'appelle le système de maladie, qui est le soin le plus coûteux dans tout le mouvement de triage des soins de santé. Veillons à prendre des mesures telles que l'adoption de la loi sur l'Ontario sans fumée pour réduire les taux de tabagisme. Nous allons mettre en place une stratégie d'alimentation saine et de prévention des blessures. Veillons à ce que les gens soient en meilleure forme physique. Ces enfants ont la possibilité de suivre un cours de gymnastique quotidien, etc. Nous pourrons ainsi nous attaquer à certains des problèmes fondamentaux de l'obésité. En Amérique du Nord, le taux d'obésité chez les enfants a augmenté de 3 % au cours des vingt-cinq dernières années. On le voit dans les rues. On le voit dans les fast-foods. Et cela finit par engorger le système de santé, le cœur, les problèmes de santé, le diabète, certaines formes de cancer. Alors, vous savez, parfois, c'est tout simplement l'État-nounou qui s'en charge. L'une des choses dont je suis le plus fier en tant que ministre, c'est d'avoir fait adopter la loi sur l'Ontario sans fumée. Nous savons en effet que cette loi sauve des vies en réduisant le nombre de fumeurs, en favorisant le sevrage tabagique et en protégeant les employés des bars et des restaurants qui sont exposés à un brouillard de fumée bleue. Vous vous souvenez du bon vieux temps ? Rappelez-vous, c'est la section fumeurs. Ce n'est pas la section fumeurs. Je me souviens avoir raconté un jour à ma nièce qu'autrefois, dans un avion, on pouvait fumer là où se trouvait la section fumeurs. Il y avait un petit rideau.

Mary Rowe [00:29:05] J'avais des parents fumeurs et je fumais dans les voitures. Alors, Monsieur le Maire, revenons à la situation actuelle. Revenons à la juridiction dans laquelle vous êtes actuellement en poste. Comme je l'ai suggéré ici, vous êtes un atout très important car vous comprenez comment fonctionne l'autre système. Tout comme votre collègue, le maire Savage, qui s'est assis à la table fédérale. Il est donc important que nous ayons cette expérience à plusieurs niveaux. Et si nous passons aux domaines dans lesquels vous êtes compétents et où vous devez apporter des changements, qu'en est-il de l'idée que nous sommes en train d'élaborer un plan d'action ? Qu'en est-il de cette idée que nous voyons dans d'autres villes concernant la transformation des rues pour une utilisation plus piétonne, la réaffectation des voies, l'ajout de pistes cyclables, tout ce genre de choses ? Comment envisagez-vous l'avenir dans ce domaine, en termes d'enseignements que nous pouvons en tirer et d'éléments qui, selon vous, pourraient être conservés ?

Maire Jim Watson [00:29:49] Encore une fois, je pense que certains membres de notre communauté estiment que je n'en ai pas fait assez dans ce domaine. Mais nous sommes dans une situation un peu différente. Il y a ce qu'on appelle la CCN, c'est-à-dire la Commission de la capitale nationale, dont je fais maintenant partie du conseil d'administration avec le maire de Gatineau. Elle dispose d'un certain nombre de promenades, qui sont les routes idéales à convertir en pistes cyclables. C'est ce qu'elle a fait. Par exemple, l'allée de la Reine Elizabeth, qui traverse le centre-ville, a été fermée au cours des deux dernières semaines. Les week-ends, la promenade Sir John A. McDonald et la promenade Sir George-Étienne Cartier sont fermées dans différentes parties de la ville. Certains conseillers ont utilisé le budget de modération de la circulation que nous avons créé pour chaque membre du conseil et certains l'ont utilisé pour bloquer certaines rues. Dans certains cas, je pense que cela a bien fonctionné. Dans d'autres cas, cela n'a pas été aussi bien accueilli. Mais, vous savez, au cours de la dernière législature, nous avons investi un montant record, environ 80 millions de dollars, dans des initiatives en faveur du vélo. Il y a quelques années, nous avons inauguré la passerelle Flora, qui porte le nom de Flora McDonald, première femme ministre des affaires étrangères. Elle avait l'habitude de patiner. C'est une adepte du patinage de vitesse et des canaux. Ce magnifique pont pour cyclistes et piétons relie deux grandes communautés à Easton. Je sais que d'autres villes vont de l'avant avec diverses structures temporaires et certaines structures permanentes. Nous avons un plan vélo. Nous avons mis en place un financement à cet effet. Nous continuerons à rendre les déplacements à vélo plus sûrs. Nous savons, par exemple, que nous avons été la première ville de l'Ontario à créer une voie cyclable séparée dans le centre urbain. Je peux presque la voir de la fenêtre de mon bureau, ici, sur l'avenue Maury et à un autre coin de rue, vers le sud et le matin, vers le sud-ouest. Beaucoup d'entreprises n'en voulaient pas, mais cela a très bien fonctionné. Et nous sommes fiers d'être les premiers dans la province à avoir ce type de voie séparée en milieu urbain.

Mary Rowe [00:32:02] Vous savez de quoi vous parlez, de toutes les formes, de ce tissu conjonctif. C'est le métier. Nous disons que les CUI sont à la mode, mais vous parlez des formes tangibles de tissu conjonctif qui nous permettent d'être mobiles dans une ville. Et avec de plus en plus de gens qui travaillent à domicile. Et nous entendons parler de grandes entreprises qui font savoir que leurs employés peuvent continuer à travailler à domicile indéfiniment. Avez-vous une idée de la manière dont cela va affecter l'allocation des ressources dans cette ville ? Dans la ville ? Vous avez un secteur commercial dynamique. Avez-vous une idée de la manière dont cela va affecter cette zone de la ville ? Y aura-t-il des façons d'ajuster les services, par exemple, dans différentes parties des différents quartiers ?

Maire Jim Watson [00:32:42] C'est un très bon point. Vous savez, Shopify, que je peux voir de l'autre côté de la rue, est une grande réussite canadienne. Je pense que c'est l'entreprise qui a le plus de valeur. Plus encore que la Banque Royale, j'ai entendu dire l'autre jour qu'elle avait annoncé la fermeture de ses bureaux jusqu'à l'année prochaine. La plupart des employés travaillent à domicile. Je sais que le gouvernement fédéral a annoncé qu'il y aurait probablement beaucoup plus de personnes travaillant à domicile que par le passé, parce que cela a bien fonctionné dans certains cas. Il n'y a probablement pas eu de problèmes de productivité, etc. Et, vous savez, nous sommes souvent passés par ces cycles parce que le gouvernement arrive et supprime 20000 fonctionnaires, en construisant le centre-ville, puis un autre gouvernement arrive et ajoute, vous savez, vingt ou vingt-deux mille fonctionnaires. Vous savez, nous sommes habitués aux hauts et aux bas. C'est pourquoi nous essayons de renforcer le secteur de la haute technologie et le secteur du tourisme et de l'hôtellerie pour contrebalancer les hauts et les bas des caprices du gouvernement. Vous savez, une minute nous allons embaucher, la suivante non, et puis, vous savez, les gouvernements décentralisent une partie du travail qui reste à Ottawa. Par exemple, la GRC se trouve dans le sud de la ville. Leur quartier général et la défense nationale sont installés, si vous voulez, sur le site de Nortel dans l'ouest de la ville. Mais il y aura toujours un centre-ville dynamique parce que la Colline du Parlement est ici et que vous avez besoin de cet appareil autour de la Colline du Parlement pour vous assurer que les membres dans les districts et ainsi de suite sont bien servis. Je n'en suis donc pas certain. En fin de compte, une entreprise décide de travailler à domicile si cela fonctionne. Je pense qu'en tant qu'animaux plus sociaux, en tant qu'êtres humains, nous voulons une interaction avec quelqu'un. Je le découvre moi-même et je travaille deux, peut-être deux jours par semaine à la maison et trois jours ici à l'hôtel de ville. Je deviens fou à la maison tout le temps parce que vous procrastinez aussi. C'est vrai. Peut-être que je vais aller dans la baignoire maintenant et que tu n'es pas concentré.

Mary Rowe [00:34:43] Oui, je vois que vous cuisinez trop.

Maire Jim Watson [00:34:47] ou manger trop.

Mary Rowe [00:34:49] J'allais vous taquiner en vous demandant si vous aviez ramené chez vous ces drapeaux qui étaient dans votre dos. Nous nous sommes aperçus, lors de l'installation, que vous étiez en fait dans votre bureau.

Maire Jim Watson [00:34:57] Mais je pense, vous savez, que l'impact est double : d'abord, évidemment, l'impact économique des gens qui vont acheter leur déjeuner et leur dîner. Donc, pour le centre-ville, cela va soutenir certains de ces commerces. Et cela aura un impact sur le nombre d'usagers des transports en commun, car si nous avons investi des milliards de dollars dans le métro léger, c'est pour que les gens quittent la ville le plus rapidement et le plus efficacement possible, afin qu'il y ait moins de monde. Cela signifie que nous perdons de l'argent. Cela vous donne une idée de la situation. Chaque maire a ses propres chiffres. Le nôtre est que nous perdons un million de dollars par jour. Et c'est principalement dû à la perte de revenus de la boîte de transport en commun ainsi qu'à nos programmes de loisirs. Ils ont tous arrêté les leçons de patinage et les cours de natation, etc.

Mary Rowe [00:35:44] D'accord. Et pour en revenir à cette notion de comment les choses peuvent évoluer ou changer, il me semble que vous avez fait un travail remarquable. Ottawa a évolué. Quand j'étais plus jeune, Ottawa n'était qu'une ville d'entreprises et elle n'avait pas le dynamisme qu'elle a aujourd'hui, n'est-ce pas ? Il n'y avait pas de secteur technologique en particulier. Et il n'y avait pas beaucoup de ce que vous aviez, beaucoup d'entreprises entrepreneuriales. Vous avez des restaurants intéressants. Nous les avons observés. Nous avons un projet que CUI a produit. La plupart des gens qui parlent de la ville connaissent ce site, CityShareCanada.ca. C'est un endroit où les gens peuvent s'exprimer et faire du crowdsourcing. Tous les jours, de nouvelles idées sont émises à propos de ce qui se fait. Nous avons vu certains des programmes de soutien qui existent pour vos restaurants et nous avons appris que vous avez mis en place des services de livraison locaux. C'est fantastique que les gens s'organisent eux-mêmes pour aborder ce problème différemment. En ce qui concerne votre économie et sa diversification, vous dépendez du tourisme et de l'agriculture. Vous dépendez du tourisme et j'aimerais savoir comment vous envisagez cette évolution. Allez-vous opérer ce changement au cours des prochains mois, alors que la frontière sera peut-être encore fermée aux Américains, ou que les voyageurs viendront d'autres pays ?

Maire Jim Watson [00:36:50] C'est un défi énorme. Vous savez, j'ai l'honneur d'être le président de la Commission du tourisme, qui est la société d'État fédérale chargée de promouvoir la destination touristique du Canada. Et c'est en vingt-sept ans que nous avons vraiment atteint notre vitesse de croisière. Nous avons consacré beaucoup d'efforts et de ressources financières au système, à la célébration du centenaire pour passer au niveau supérieur de la promotion du tourisme. Nous avons connu une année record et nous avons travaillé très dur au cours des deux années suivantes. Par la suite, nous avons fait encore mieux en termes d'occupation hôtelière, d'arrivées à l'aéroport, etc. Michael Crockett, le président de l'équipe de tourisme d'Ottawa, et toute son équipe ont fait un excellent travail. Nous avons été l'une des premières villes à introduire la taxe municipale sur l'hébergement, qui finance le tourisme à Ottawa, ce qui a été une aubaine pour eux. Mais il est évident que les gens ne séjournent pas dans les hôtels, car ils ont été frappés financièrement en termes de capacité de commercialisation. À court terme, nous allons donc commercialiser le corridor Montréal-Toronto, des voyages d'un ou deux jours pour essayer d'attirer les gens de ces deux grandes villes qui ne veulent pas voyager trop loin, et tirer parti du succès que nous avons eu. Comme vous le savez, toutes les institutions nationales, lorsqu'elles rouvriront leurs portes, qu'il s'agisse des bâtiments du Parlement civil ou de la Galerie nationale, du Centre national des arts, du chaleureux Musée de la nature et de certains de nos musées locaux également. Le tourisme est donc notre troisième secteur d'activité à Ottawa. Les gens pensent qu'Ottawa est une ville gouvernementale. Vous avez tout à fait raison. Mais, vous savez, le magazine Money Sense, la publication nationale, a dressé la liste des deux années consécutives où Ottawa est la meilleure ville où vivre. Connaître, élever une famille. La qualité de vie et la sécurité des gens ici. C'est vraiment une belle ville. Nous avons un excellent partenariat avec Gatineau, par exemple, de l'autre côté de la rivière, avec le maire Maxime Pedneaud-Jobin, avec qui nous entretenons de très bonnes relations de travail et avec qui nous avons fait beaucoup de progrès. Nous formons une seule région économique grâce à la rivière des Outaouais et aux festivals que nous organisons dans notre ville. Nous avons aujourd'hui plus de 100 festivals et heureusement, la plupart d'entre eux ont été annulés. Notre plus grand festival, le Blues Fest, a été annulé, tout comme le Festival des tulipes, qui devait marquer le soixante-quinzième anniversaire de la libération de toute la Hollande. La princesse Margaret devait venir ici la semaine dernière. Elle est née à Ottawa pendant la Seconde Guerre mondiale et sa famille s'est réfugiée ici. L'histoire entre les Néerlandais et nous est très riche. Mais nous avons décidé de maintenir le financement de ces festivals au même niveau, même s'ils n'ont pas organisé de festival parce qu'ils avaient des coûts fixes, si nous avions supprimé le financement, nous aurions dit, vous n'avez pas organisé de festival, vous n'aurez pas d'argent. Ils auraient fait faillite. Nous faisons donc pression sur la province et le gouvernement fédéral pour qu'ils fassent la même chose, car nous devons conserver l'infrastructure, le talent et les professionnels de ces organisations pour qu'ils puissent commencer à planifier le festival de l'année suivante sans se rendre compte qu'ils ne peuvent pas continuer à le faire parce qu'ils n'ont pas d'argent pour payer les salaires ou les bureaux.

Mary Rowe [00:39:46] Oui, de la même manière que la subvention salariale a été conçue pour que les employeurs n'aient pas à licencier leur personnel et à repartir de zéro lorsqu'ils reviennent, c'était très intelligent de votre part et l'un de nos CityTalks d'hier portait sur la culture et l'avenir du secteur culturel. Et l'idée que ces organisations sont en train de se redéfinir, elles aussi, et de réfléchir à la manière dont elles peuvent créer une présence numérique. Mais aussi, comme quelqu'un l'a soulevé lors de la session d'hier, que les musées peuvent commencer à axer leur contenu, leur programmation et leurs expositions sur le plan local, afin que les habitants de la région y viennent. Je connais bien la Galerie d'art d'Ottawa et le travail remarquable qu'elle accomplit. Je ne fais pas mes courses dans les communautés locales.

Maire Jim Watson [00:40:30] C'est un excellent exemple. Merci de l'avoir mentionné. Je regarde le livre de la Galerie d'art d'Ottawa, qui va devenir une histoire, et ce n'est pas par manque de respect, mais je le vois tous les jours avec chacun de ces appels. Je suis très fier de la Galerie d'art d'Ottawa. C'était l'un de mes projets favoris sur lequel nous travaillions depuis longtemps. Le conseil d'administration et le personnel d'Alex H-E ont mis sur pied une galerie d'art municipale de classe mondiale qui était gratuite, Seven Network Consulting. De toute évidence, ce n'est plus le cas aujourd'hui, à l'occasion de COVID. C'est un autre exemple de la renaissance de notre centre-ville. Nous avons un métro léger près du centre-ville, vous prenez le train, vous marchez deux minutes et vous êtes à la Galerie d'art d'Ottawa. Vous êtes à la Galerie d'art d'Ottawa. L'entrée est gratuite. Regardez l'une des plus grandes collections, sept peintures au Canada. Ce n'est pas le monde. En raison de sa générosité, la famille Firestone a fait don de toute sa collection d'œuvres d'art à la Galerie d'art d'Ottawa. Nous avons des institutions nationales avec le marché de la carrosserie, le plus ancien marché ininterrompu. Et vous avez mentionné les restaurants. Nous avons des chefs extraordinaires, des chefs de classe mondiale, qui sont attirés par la scène culinaire. Vous savez, lorsque je suis arrivé à Ottawa pour étudier à l'université, j'ai plaisanté avec des amis. J'ai dit que ce qui se rapprochait le plus de la cuisine européenne à Ottawa était le Chalet suisse. Et j'adore le Chalet suisse. J'en commandais au moins une fois, une fois par semaine. Mais nous devions nous surpasser. Et nous avons d'excellents restaurants et une scène culinaire de qualité. Qu'est-ce qu'un grand nombre de personnes ? Et nous avons aussi. La plupart des gens ne réalisent pas qu'Ottawa est. Pouvez-vous aller les chercher pour moi ? J'allais vous montrer une carte. J'ai demandé à notre personnel d'établir une carte. Nous sommes une très grande communauté rurale. Croyez-le ou non. Quatre-vingt-deux pour cent de la ville d'Ottawa est constituée de forêts rurales. Et des agrégats. 82 pour cent d'Ottawa parce que nous avons cette immense ceinture verte qui ressemble à une maison de onze cents fermes. Croyez-le ou non. Et nous avons l'une des plus grandes fermes solaires, par exemple. J'ai demandé à notre personnel de rassembler ces informations. Je ne sais pas si nous pourrions le voir. Nous avons superposé les villes ici. Nous avons superposé les villes de Calgary, Edmonton, Toronto, Montréal et Vancouver. Toutes ces villes s'inscrivent dans les limites d'Ottawa. Et nous sommes encore plus grands que ces cinq villes d'une centaine de kilomètres carrés.

Mary Rowe [00:42:50] Mon Dieu, quel grand merci à votre assistante compétente.

[00:42:57] Voici Calgary, qui s'étend sur vingt-six kilomètres carrés. Il s'agit d'un quartier municipal appelé West Carlton, où vivent vingt-six mille personnes. Calgary compte 1,2 million d'habitants. Il y a donc plus de vaches que d'habitants. Il y a plus de vaches que d'habitants à West Carlton. Cela vous donne une idée du défi que représente la planification d'une ville qui possède un noyau urbain et un noyau suburbain très distincts. Il y a de merveilleux villages ruraux où l'on peut se rendre dans une ferme de Cranbury ou à Vanier, qui est une merveilleuse communauté francophone. On y trouve une cabane à sucre en activité dans un supermarché. Vous pouvez y aller. Vous ne voyez pas, comme je l'ai dit, l'une des plus grandes fermes solaires. Onze cents fermes en activité dans la ville d'Ottawa. Cela en fait une ville unique où il fait bon vivre et visiter. C'est l'une des choses sur lesquelles nous travaillons avec l'industrie du tourisme. Comment travailler avec les groupes de cyclistes pour créer des opportunités de cyclisme rural afin d'amener les gens dans ces beaux petits villages qui ont leurs propres cafés, chambres d'hôtes et ainsi de suite, et créer le concept de séjour pour aider à remettre un peu d'argent en circulation. Et je pense que nous sommes probablement en meilleure forme que beaucoup d'autres villes parce que nous avons la stabilité de la fonction publique fédérale, où les gens continuent à travailler à domicile. Ils perçoivent leur salaire. Oui, avec Aris. Nous comptons sur eux une fois que l'économie aura redémarré. Sortez et dépensez de l'argent, allez au restaurant, dans les boutiques, n'achetez pas tout en ligne auprès d'une entreprise aux États-Unis. Soutenez les entreprises locales qui créent des emplois, qui parrainent les équipes de hockey pour enfants et qui font de la rue principale, de la rue Bank, de la rue Queen, de la rue ELGAN, du marché ou de la rue commerçante, des endroits dynamiques.

Mary Rowe [00:44:45] Oui. J'ai entendu dire que votre carte avait beaucoup de succès sur le chat. J'espère donc que notre équipe fera équipe avec votre assistante qui vient de les mettre en valeur. Envoyez-la sur Twitter, les amis. Tout le monde l'a. C'est vraiment une excellente carte. Nous avons reçu le maire Savage il y a quelques semaines, sur le même site. Il disait la même chose, à savoir que la région d'Halifax comprend également de nombreuses zones rurales. C'est donc évidemment un défi pour vous en termes d'aménagement du territoire et de planification, mais aussi de transport en commun, de collecte, de connectivité et de tous les autres défis. Mais comme vous l'avez dit, il y a un côté positif à cela. Nous entrons dans la dernière ligne droite, Monsieur le Maire Watson, car je sais que vous avez des choses importantes à faire. Nous vous remercions de nous avoir accordé votre temps. Il y a une chose que je suis en train de faire. Nous avons un projet à CUI sur lequel nous travaillons avec un milliard de partenaires et qui s'appelle Bring Back Main Street. Et. L'un des défis dont nous sommes conscients est que les entreprises de la rue principale, les entreprises locales, sont souvent ancrées dans des institutions universitaires. Et il y en a plusieurs à Ottawa. Et là, on ne sait pas très bien s'ils amènent des étudiants. Et quels seront les accords à long terme pour ces établissements, qui disposent souvent d'un grand nombre de salles de classe. Est-ce que vous pensez beaucoup à cela à Ottawa, à ce que sera l'automne si ces universités ne fonctionnent pas à nouveau comme elles l'ont fait traditionnellement ?

Maire Jim Watson [00:46:01] Je ne sais pas. Les décisions finales ont été prises. Je sais qu'un grand nombre d'universités, en particulier mon alma mater, Carlton Universities, ont indiqué qu'une bonne majorité, je crois, de leurs cours seront en ligne. Cela a évidemment un impact sur la qualité de l'enseignement. Mais aussi, vous savez, nous accueillons des dizaines de milliers d'étudiants dans la ville. Ils louent des appartements. Ils vivent en résidence. Ils font leurs courses localement. Ils font partie d'une communauté. Je me souviens d'avoir vu, il y a quelques années, des statistiques indiquant que 60 % des étudiants qui vont à l'université à Ottawa finissent par rester ici parce qu'ils tombent amoureux de quelqu'un, de leur ville ou de leur travail et veulent rester ici.

Mary Rowe [00:46:43] Et c'est un excellent moyen de recrutement. C'est une excellente méthode de recrutement urbain. C'est une excellente méthode de recrutement urbain. Qu'est-ce qui va se passer ? Oui.

Maire Jim Watson [00:46:49] Mais c'est aussi un facteur de dynamisme. Vous savez, j'ai vécu tout près de l'université Carlton et vous savez, de temps en temps, vous avez une petite fête agitée, vous savez, pour les jeux de panda et ainsi de suite, mais la plupart du temps, ils ont été de grands contributeurs. Cela va avoir un impact significatif sur l'économie, l'économie locale, mais pas tellement, je pense, pour les universités, car les étudiants continueront à payer des frais de scolarité, bien sûr, mais l'enseignement sera différent. Comment organiser une orientation en ligne ? Comment avoir ce genre d'interaction sociale amusante avec d'autres étudiants pour les rencontrer dans le monde entier ? Car nos universités et nos écoles supérieures attirent des étudiants du monde entier qui viennent apprendre dans ces grandes institutions. C'est donc un gros problème. J'ai discuté avec les présidents des universités, mais je pense qu'ils ont du mal à trouver une solution. Comment éduquer ces gens sans qu'ils soient nécessairement dans la ville d'Ottawa ? Vous savez, c'est la même chose avec les résidences. Il y a des milliers de chambres de résidents. Si tout doit se faire en ligne, il n'y a aucune raison de s'installer ici et probablement pas dans toutes les résidences si ce n'est pas nécessaire. Et cela a des conséquences sur les licenciements dans le secteur de la restauration.

Mary Rowe [00:48:01] Je suppose qu'il y a aussi des questions sur l'utilisation temporaire de ces installations universitaires. Je sais que dans la ville de Calgary, par exemple, lorsqu'ils ont construit la nouvelle bibliothèque et qu'ils ont rénové l'hôtel de ville, cela signifiait qu'il y en avait sur la rue principale. L'une des rues principales du centre-ville. Cela a laissé des bureaux vides. Puis le département de planification de l'université s'y est installé. En ces temps de transition, nous allons donc peut-être assister à différents types de réaffectation. Peut-être seulement sur une base temporaire. La base d'actions plus large.

Maire Jim Watson [00:48:32] Oui, c'est possible. Vous savez ce que nous avons mentionné tout à l'heure ? La Galerie d'art d'Ottawa. Nous avons établi un partenariat avec l'Université d'Ottawa. Elle dispose d'un amphithéâtre et de salles de classe dans l'enceinte de la Galerie d'art d'Ottawa. Je sais donc que les universités, parce qu'il y a tellement d'étudiants qui demandent à venir chez vous, que ce soit Algonquin, Lessiter, St Paul's, Carlton University, qu'elles sont débordées et qu'elles ont besoin d'espace. Mais en réalité, la situation est très incertaine car nous sommes toujours en état d'urgence, tant au niveau provincial que local. Il y a des limites à ce que nous pouvons faire et à ce que nous ne pouvons pas faire. Et nous devons respecter la distance physique. Les responsables de la santé publique nous disent que c'est la meilleure façon de lutter contre le COVID-19.

Mary Rowe [00:49:21] Oui. D'ACCORD, D'ACCORD. Eh bien, nous n'avons presque plus de temps, Monsieur le Maire Watson. Aujourd'hui, croyez-le ou non, c'est le quatre-vingtième jour, dans deux semaines, qu'aura lieu le centenaire de COVID. Cela fera cent jours que l'OMS a déclaré la pandémie d'urgence mondiale. Alors que vous vous dirigez vers le COVID cent et le COVID deux cent probablement. Y a-t-il une chose en particulier sur laquelle vous devez insister en tant que maire d'Ottawa et qui vous préoccupe le plus en ce moment ? Je suis sûr qu'il y en a beaucoup. Mais pouvez-vous en choisir une pour terminer ?

Le maire Jim Watson [00:49:50] Je pense qu'il faut faire tout ce qui est humainement possible pour garder le message frais, même si c'est souvent le même message et que les gens commencent à se lasser des deux mètres, du port du masque et du lavage des mains, nous devons continuer, parce que malheureusement, c'est le seul moyen que nous connaissons pour arrêter la propagation. Il n'y a donc pas de vaccin à ce stade ? Je pense que c'est frustrant pour les gens et les enfants, car les parcs ont été fermés et les équipements des terrains de jeux sont interdits. Je ne suis pas parent, je ne sais donc pas à quel point il est difficile de garder ses enfants à la maison 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Mais nous devons respecter les conseils avisés des médecins hygiénistes de toutes les régions du Canada. Ce qui est impressionnant, c'est qu'en général, les trois ordres et les trois gouvernements travaillent bien ensemble. Dans l'ensemble, nous avons mis de côté l'esprit de parti. Je pense que le public s'attend à ce que nous le fassions. Vous savez, j'ai une très bonne relation avec Doug Ford. Je lui ai envoyé un message il y a deux nuits et il m'a répondu au téléphone. Il en va de même pour le premier ministre. Ils ont donc mis de côté la partisanerie et je pense que c'est pour le bien de nos communautés et de notre société, alors que nous nous dirigeons vers des eaux encore très inconnues.

Mary Rowe [00:51:14] Oui, je veux dire qu'il y a toutes sortes de choses pratiques qui doivent être réglées et je suppose qu'il n'y a pas beaucoup de temps où personne n'a de bande passante pour trop de partisanerie, nous devons juste les résoudre de toute façon. C'est vrai. L'un des aspects positifs du leadership urbain, je pense, dans les gouvernements municipaux, c'est qu'en général, on n'est pas limité par les partis ou la politique partisane, du moins au Canada, et qu'on va simplement faire ce qu'il y a à faire. Nous vous remercions donc de nous consacrer un peu de votre temps. Comme je l'ai suggéré au début, nous sommes conscients que de très nombreuses personnes vivant dans des environnements urbains au Canada ressentent un sentiment émotionnel de précarité, de précarité économique, de précarité sociale. Et maintenant. Et maintenant, les questions de racisme systémique sont vraiment à la surface pour les gens. C'est pourquoi nous apprécions. Comment construire une empathie collective ? Comment pouvons-nous réellement évoluer vers une communauté plus juste, vers des villes plus justes et plus équitables ? C'est la voie sur laquelle nous sommes engagés. Nous apprécions le leadership de maires comme vous et nous apprécions à quel point les gouvernements municipaux ont dû s'engager et être sur la ligne de front, et faire ce qu'il faut. C'est un peu une ville de bricolage de nos jours, et nous l'apprécions. Merci de vous être joints à nous. La semaine prochaine sur City Talk, nous avons encore une semaine exceptionnelle pour CUI. Nous avons quatre sessions mercredi. Jay Piter, qui travaille avec CUI depuis plusieurs semaines, prend la présidence de l'émission. Elle organise une session avec des participants des États-Unis et du Canada sur la manière dont nous répondons au racisme anti-noir et aux pratiques et conversations urbanistiques, une conversation vraiment critique pour laquelle j'espère qu'ils se joindront à CUI. Jay et ses collègues organisent mercredi midi et jeudi une session intitulée "Comment garantir l'égalité d'accès aux parcs et aux espaces publics", en partenariat avec les responsables des parcs. Nous avons des participants qui viennent de Paris, où ils ont vraiment lutté pour un accès équitable aux espaces publics et où ils ont tiré de nombreux enseignements de cette expérience et d'autres. La séance de jeudi aura lieu à une heure, je vous le signale. Vous et tout le monde recevrez le courriel que nous recevons habituellement le lundi matin. Mais je vous le dis simplement pour que vous puissiez inscrire cette date à votre agenda. Jeudi à 13 heures, mercredi à 12 heures avec Jay. La semaine prochaine, nous aurons une semaine super Maire, Maire Watson. Deux de vos collègues nous rejoindront vendredi. Puis elle sera avec nous à midi pour nous parler de son point de vue depuis Calgary. Et mardi, nous recevrons le maire de Toronto, John Tory. La semaine prochaine sera donc une semaine importante pour CUI et une semaine importante pour nous afin de faire face à la réalité. Merci beaucoup à Wasem de nous avoir rejoints. Nous vous souhaitons une bonne semaine. Je vous souhaite à tous un bon week-end et un week-end de réflexion. Merci à tous. Au revoir.

Audience complète
Transcription de la salle de discussion

Note au lecteur : Les commentaires sur le chat ont été édités pour faciliter la lecture. Le texte n'a pas été modifié pour des raisons d'orthographe ou de grammaire. Pour toute question ou préoccupation, veuillez contacter events@canurb.org en indiquant "Commentaires sur le chat" dans l'objet du message.

12:01:56 De l'Institut urbain du Canada : Bienvenue ! Veuillez modifier les paramètres de votre chat pour qu'il s'adresse à tous les panélistes et participants, afin que tout le monde puisse voir vos commentaires.

12:02:24 D'Emily Wall, de l'équipe de l'IUC : La conversation d'aujourd'hui est avec Jim Watson, maire d'Ottawa.

https://jimwatsonottawa.ca/en/

@JimWatsonOttawa

12:03:27 De Laurel Davies Snyder : Bonjour de Stratford, ON

12:03:31 De tanya fink : Vancouver, BC

12:03:35 De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de notre webinaire d'aujourd'hui et de tous nos autres webinaires à l'adresse https://www.canurb.org/citytalk.

12:03:49 De Julie Bourgoin à tous les panélistes : Bonjour de Saint-Lambert QC

12:03:51 De Beate Bowron : Toronto

12:03:53 De Abby S : Midtown Toronto

12:03:55 De Brian Owen : Bonjour Monsieur le Maire, je suis à Hamilton ON aujourd'hui.

12:04:10 De l'Institut urbain du Canada : Continuez la conversation #citytalk @canurb

12:04:11 De Christina Sisson : Bonjour de la ville de Kawartha Lakes où il fait très chaud aujourd'hui ! Restez en sécurité tout le monde !

12:04:27 De J. Scott : De Tkaronto.

12:05:15 De Tamara Awada : Tamara Awada, Ottawa

12:05:29 De Nadine Tischhauser : Bonjour Monsieur le Maire, salutations de Riga, en Lettonie ! Notre maison d'Ottawa nous manque !

12:07:11 De Steve Winkelman : Partout au Canada et dans le monde, les villes procèdent à d'importants travaux d'agrandissement des infrastructures piétonnes et cyclistes afin de favoriser la distanciation sociale, la reprise économique et l'action en faveur du climat. La Chambre de commerce de Montréal a appelé à la fermeture de la rue Sainte-Catherine pour sauver les commerçants du centre-ville. Quels sont les projets d'Ottawa pour améliorer le transport actif ?

12:09:53 De Michelle Rowland : Pouvez-vous faire le point sur votre plan visant à améliorer les possibilités de transport actif à Ottawa ? La CCN a ouvert la promenade Sir John A MacDonald. Que peut faire la Ville d'Ottawa ? À l'écoute d'Ottawa aujourd'hui.

12:10:23 De J. Scott : Le COVID-19 se répand comme une traînée de poudre parmi les travailleurs agricoles migrants bénéficiant d'un statut d'immigration temporaire, logés par leurs employeurs dans des conditions insalubres et surpeuplées et travaillant sans avoir accès à des congés de maladie rémunérés ou à des équipements de protection. Depuis le 4 juin, plus de 280 travailleurs agricoles migrants ont été testés positifs, plusieurs sont hospitalisés et un travailleur mexicain - Bonifacio Eugenio Romero, 31 ans - est décédé.

S'il vous plaît, agissez pour éviter que d'autres travailleurs soient infectés. Appelez votre député provincial ! https://www.15andfairness.org/protectallworkers?utm_campaign=onwide_june4_2020&utm_medium=email&utm_source=decentworknow

 

12:13:00 De J. Scott : Protéger TOUS les résidents, pas seulement les citoyens.

12:13:54 De J. Scott : Les systèmes de transport en commun devraient être financés par l'impôt, ce qui permettrait de les rendre gratuits.

12:14:02 De Michelle Rowland : Allez-vous rendre le transport en commun gratuit à Ottawa ?

12:15:33 De Michael Roschlau : C'est une excellente mesure que d'exiger le port du masque à bord des véhicules d'OC Transpo. Félicitations à la ville d'Ottawa pour avoir été la première au Canada à prendre cette mesure essentielle. Il est à espérer que d'autres suivront - Brampton a déjà annoncé sa décision et Toronto envisage sérieusement de le faire.

12:16:15 De Robert Lane : Êtes-vous prêt à payer plus d'impôts pour obtenir la gratuité ?

12:18:27 De Michael Roschlau : La gratuité des transports en commun pose de nombreux problèmes, notamment celui de décourager le transport actif et de dégrader la "valeur" de quelque chose que l'on ne paie pas. Il est préférable d'offrir une réduction importante aux personnes à faible revenu, comme le dit le maire Watson.

12:18:32 De J. Scott : Tous les lieux où il n'est pas facile de s'éloigner physiquement devraient exiger le port de masques. Je pense que nous n'avons pas réussi à le faire jusqu'à présent à Toronto. Aujourd'hui, la TTC menace de réduire de 50 % son service pour qu'il devienne un incubateur de virus. Si le système avait été basé sur les taxes, nos transports publics auraient pu continuer à fournir le même niveau de service qu'avant le passage du virus.

12:18:33 De Abby S : Je ne pense pas qu'il faille parler de "gratuité", c'est l'utilisation que nous faisons de nos ressources. Nos soins médicaux ne sont pas "gratuits", mais ils sont universels et accessibles. Le problème des équipements est qu'ils sont stigmatisés (ou peuvent l'être) et qu'il faut en faire la demande. Adopter une approche universelle pour des transports en commun abordables est différent de la "gratuité"

12:18:59 De Nadine Tischhauser : Ici, à Riga, les masques sont obligatoires dans tous les transports publics (bus, tram, etc.) et cela fonctionne très bien. Le tarif n'a pas changé pour les usagers, mais il s'agit d'un système de robinetterie, de sorte qu'il n'y a pas d'utilisation ou d'échange d'argent.

12:19:05 De Robert Lane : Je continue de voir des gens avec un masque accroché à leur rétroviseur ou sorti de leur pantalon de travail et enfilé Ce n'est pas de la propreté Les masques ne sont pas la solution Une toute petite solution Lavez vos mains

12:19:07 De Julie Bourgoin à tous les panélistes : Le 19e siècle et l'isolement ont rendu évident le fait que le travail à domicile est possible, plus rentable et plus respectueux de l'environnement. Craignez-vous la mort des villes - avec les masses se déplaçant vers les banlieues ou les zones rurales, exigeant de continuer à travailler à la maison ?

12:19:45 De J. Scott : Si je devais payer 15 % de plus sur ma taxe foncière, j'économiserais sur mes frais de transport !

12:20:38 De Abby S : typo ci-dessus...equipasses.

12:23:00 De Robert Lane : Il est temps de réduire le nombre de niveaux de gouvernement - chacun doit avoir du personnel qui crée de la richesse

12:25:07 De J. Scott : Quelqu'un a-t-il réfléchi à la manière dont la suppression des voitures à passager unique et l'amélioration des transports en commun permettraient de préserver l'environnement et de réduire les coûts de santé ?

12:25:39 De Steve Winkelman : Pourriez-vous revenir en arrière et poser des questions sur les plans d'Ottawa concernant les améliorations pour les cyclistes et les piétons dans le cadre de la réponse à la pandémie et du rétablissement ? Études de Londres, Royaume-Uni : Les piétons dépensent 40% de plus que les automobilistes ; NYC : Les ventes au détail sont 24 % plus élevées dans les rues dotées de voies cyclables protégées. Montréal ajoute 300 km d'infrastructures pour les piétons et les cyclistes. Toronto a ajouté 40 km de pistes cyclables.

12:27:48 De J. Scott : Nous avons vu comment les résultats du plan de "soins" de santé du gouvernement actuel se sont répercutés sur les résidents de l'Ontario.

12:27:50 De Robert Lane : Motards, n'oubliez pas que nous sommes au Canada. Il y a de la neige, surtout à Ottawa.

12:27:51 De Steve Winkelman : [J. Scott : Une étude menée dans la région de la baie de San Francisco a révélé que la réduction de la conduite automobile grâce à des stratégies de croissance intelligente pourrait réduire les coûts des soins de santé de 140 millions de dollars américains d'ici à 2035. Il existe également de bonnes preuves des avantages pour la santé d'une augmentation de l'activité physique et d'une réduction du nombre de décès de piétons grâce à un développement compact et à des quartiers où l'on peut marcher : https://www.greenresilience.com/smart-growth]

12:31:04 De J. Scott : Robert Lane et al : des systèmes de transport en commun gratuits et améliorés permettraient de répondre aux besoins hivernaux dans tout le Canada.

12:32:10 De Michael Roschlau : L'un des dangers est que les retombées de COVID encouragent davantage de personnes à acquérir des voitures et à conduire, aggravant ainsi les embouteillages et les émissions dues au transport. L'opportunité potentielle (bien que politiquement difficile) est d'envisager de nouvelles mesures de tarification routière qui pourraient générer des revenus pour compenser les nouvelles réalités du financement des transports publics.

12:34:04 De J. Scott : Oui, des pistes cyclables partout ! Même sur le territoire d'Enbridge, c'est ce qui se passe : https://www.cbc.ca/news/canada/calgary/bikes-popularity-increase-covid-calgary-1.5592984

12:35:31 De l'Institut urbain du Canada : Continuez la conversation #citytalk @canurb

12:36:08 De J. Scott : Mes poignées d'amour deviennent des poignées de Covid !

12:36:57 De Emily Wall, personnel de CUI : Aidez CUI à améliorer sa programmation CityTalk grâce à un court sondage post-webinaire - https://bit.ly/36VfTQr

12:40:45 De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de notre webinaire d'aujourd'hui et de tous nos autres webinaires à l'adresse https://www.canurb.org/citytalk.

12:41:13 De Steve Winkelman : Le Plan officiel d'Ottawa contient des mesures intéressantes pour augmenter le nombre de logements dans les quartiers axés sur les transports en commun (intensification), y compris l'intéressant concept de logement "613" (6 pièces, 3 lits) pour combler le "milieu manquant" (entre les maisons unifamiliales et les tours) et les quartiers à 15 minutes de marche. Comment la ville va-t-elle promouvoir des logements abordables et accessibles aux voyageurs ?

12:41:16 De J. Scott : Pour en savoir plus sur la façon dont les communautés organisent les systèmes de production et de distribution alimentaires, voici un webinaire fantastique : RECETTE POUR L'ACTION : Construire la sécurité alimentaire en période d'insécurité https://www.youtube.com/watch?v=7nxBaIsSa7A

12:42:49 De J. Scott : La gratuité des transports en commun rapides ne peut être qu'un atout pour les entreprises et le tourisme !

12:43:01 De Brian Owen : Vous avez oublié la Old Spaghetti Factory.

12:43:56 De J. Scott : Maire Watson, partagez cette carte !

12:44:18 De Nadine Tischhauser à Tous les panélistes : Excellente carte ! Merci de nous l'avoir fait partager !

12:45:14 De Venczel Gloria : Quel est l'impact d'un tel étalement sur les coûts d'infrastructure lorsque l'étalement à faible densité n'est pas rentabilisé par les recettes fiscales ?

12:47:12 De Steve Winkelman : La carte d'Ottawa Scale in Perspective est disponible ici : https://apt613.ca/wp-content/uploads/2019/11/Capture-Ottawas-size-768×410.png

12:47:40 De J. Scott : Merci, Steve !

12:50:47 De Emily Wall, personnel de CUI : Aidez CUI à améliorer sa programmation CityTalk grâce à un court sondage post-webinaire - https://bit.ly/36VfTQr

12:52:21 De Abby S : Ne serait-ce pas bien si cela devenait la nouvelle norme... moins de partisanerie et un nouveau mode de discours politique dans notre système parlementaire d'opposition ?

12:52:26 De J. Scott : Aujourd'hui, c'est aussi la Journée mondiale de l'environnement.

WEBCAST : L'HEURE DE LA NATURE : LA BIODIVERSITÉ EN VILLE - 19H00 - 20H30 (HEURE FRANÇAISE)

Pour ceux qui ont des enfants, la première partie du webcast peut être intéressante. Nous avons l'impression de mettre en place un programme positif pour nous aider à nous rapprocher de la nature.... apprécier. http://climatefast.ca/united-nations-2020-world-environment-day-time-nature-biodiversity-city ou inscrivez-vous directement sur EB - vous recevrez un lien YouTube https://www.eventbrite.ca/e/time-for-nature-biodiversity-in-the-city-world-environment-day-tickets-105657644860

12:52:51 De Abby S : Merci au maire Watson et à Mary !

12:54:04 De Andrea Calla : Merci au maire Watson et à Mary pour cette discussion intéressante !