Colonne d'invité
L'Institut urbain du Canada a réuni quatre experts en résilience climatique à travers l'Amérique du Nord pour discuter d'une question à laquelle de nombreuses municipalités sont aux prises en ce moment: Comment réagissons-nous aux deux crises simultanées du COVID-19 et du changement climatique? Elliott Cappell, l'un des panélistes et directeur du changement climatique et de la résilience à WSP, partage quelques points saillants et réflexions de la discussion.
Depuis 2019, plus de 490 municipalités canadiennes ont déclaré une urgence climatique. Ces déclarations sont un cri de ralliement pour faire avancer l'action locale et, dans de nombreux cas, incluent un ensemble spécifique d'actions que les municipalités veulent prendre pour s'adapter et atténuer les impacts du changement climatique. Maintenant, les municipalités de tout le pays se sont retrouvées dans un Etat d'urgence en raison du COVID-19, et ont du mal à faire progresser l'action climatique dans le contexte de deux crises simultanées.
En tant que niveau de gouvernement le plus proche des gens et du lieu, les municipalités sont les mieux placées pour diriger la réponse sur le terrain à la fois au COVID-19 et au changement climatique. Mais répondre à l'une ou l'autre de ces crises exige un rôle démesuré de la part des villes qui disposent de ressources limitées pour faire face aux urgences systémiques et de longue durée. Les municipalités font face à une perte de revenus stupéfiante en raison du COVID-19, et beaucoup ont du mal à financer les opérations de base. Les ressources étant naturellement concentrées sur les fonctionnalités de base et la réponse à la pandémie, les experts du climat craignent que le capital humain et financier pour les projets sur le changement climatique ne soit tiré.