Pourquoi les collectivités locales sont-elles plus importantes que jamais ?

Mary Rowe, animatrice de l'IUC, se joindra à nous pour notre prochaine session intitulée "Les villes à l'heure du COVID-19 : Pourquoi les gouvernements locaux sont-ils plus importants que jamais ?", le maire de Calgary Naheed Nenshi, Nigel Jacob, cofondateur de New Urban Mechanics, et Andrea Reimer, professeur adjoint de pratique et responsable de la pratique, Global Policy Project, UBC School of Public Policy & Global Affairs.

5 Les clés
à retenir

Un tour d'horizon des idées, thèmes et citations les plus convaincants de cette conversation franche.

1. Les questions urbaines sont des questions humaines

La majorité des gens vivant dans les villes du monde entier, les problèmes urbains sont des problèmes humains. Nigel Jacob, cofondateur du Mayor's Office of New Urban Mechanics de la ville de Boston, souligne l'importance d'entamer les conversations sur l'innovation des services municipaux avec un état d'esprit axé sur les résidents. Les considérations bureaucratiques doivent venir après : "Lorsque l'on s'intéresse [d'abord] à l'impact sur la vie d'une personne, on est obligé de réorganiser la machinerie.

2. Les problèmes du 21e siècle requièrent des pouvoirs du 21e siècle

La pandémie a mis en lumière les défis auxquels sont confrontées les collectivités locales dans la fédération canadienne. En tant que "créatures de la province", elles ne sont pas reconnues constitutionnellement et tirent tous leurs pouvoirs de la volonté des provinces. Par conséquent, les municipalités canadiennes ne disposent pas des pouvoirs, des outils financiers et de l'autonomie nécessaires pour répondre aux besoins de leurs habitants. Andrea Reimer, responsable de la pratique au Global Policy Project, souligne que les villes sont confrontées à des problèmes du XXIe siècle et qu'elles ont besoin d'outils du XXIe siècle pour les résoudre. Le maire Naheed Nenshi est d'accord, mais il ajoute que les conversations constitutionnelles ne doivent pas détourner l'attention des priorités immédiates, sur le terrain, qui consistent à mettre de l'argent dans les mains des municipalités.

3. Créer un espace d'expérimentation

Tous les intervenants s'accordent à dire qu'il est essentiel de favoriser une culture de l'innovation au sein des collectivités locales. Une gouvernance agile et transformatrice requiert la flexibilité nécessaire pour essayer, réussir, échouer et itérer. Selon le maire Nenshi, "si nous voulons que le gouvernement innove, nous devons être prêts à célébrer les échecs [des fonctionnaires] en plus de leurs succès". Bien que les décisions du secteur public aient des conséquences réelles, ajoute un participant à la discussion, "nous ne pouvons pas traiter chaque décision comme l'acier défectueux d'un pont". Reimer identifie trois types d'acteurs qui doivent adhérer à un projet ou à une décision : le public, le personnel et les élus. Lorsque l'un de ces acteurs veut faire quelque chose, il s'agit d'une idée. Lorsque deux acteurs sont d'accord pour faire quelque chose, cela devient un projet pilote. Et lorsque les trois acteurs sont d'accord, c'est là que se produit le changement transformateur. Selon elle, les projets pilotes sont souvent conçus pour obtenir l'adhésion d'un troisième acteur réticent.

4. L'habitabilité et la lisibilité doivent être au premier plan

Souvent, les citoyens ne savent pas quel niveau de gouvernement est chargé de fournir un service particulier. Selon M. Jacob, le personnel et les processus de la ville doivent se rendre, ainsi que leurs décisions, radicalement accessibles et lisibles pour les gens ordinaires. En ce qui concerne l'engagement public, le fait de s'investir pleinement dans les conversations avec le public signifie qu'il faut mettre de côté les responsabilités départementales et écouter les préoccupations des habitants, même si elles relèvent d'une autre division ou d'un autre ordre de gouvernement.

5. Une occasion de redessiner la ville

Le COVID et la sensibilisation accrue du public au racisme anti-noir ont été des forces importantes et perturbatrices au cours des huit derniers mois - avec des possibilités de changement que nous ne devons pas gâcher. Par exemple, alors que les questions relatives au financement de la police sont perçues de manière binaire - soit on le fait, soit on ne le fait pas - Jacob nous avertit qu'il s'agit d'une fausse binaire. Il s'agit d'une question de conception : comment redéfinir la police de manière à disposer d'un nouvel ensemble de critères qui répondent mieux aux besoins du public ?

 

Panel complet
Transcription

Note aux lecteurs : Cette session vidéo a été transcrite à l'aide d'un logiciel de transcription automatique. Une révision manuelle a été effectuée afin d'améliorer la lisibilité et la clarté. Les questions ou préoccupations concernant la transcription peuvent être adressées à events@canurb.org en indiquant "transcription" dans la ligne d'objet.

Mary Rowe [00:00:19] Bonjour à tous, c'est Mary Rowe de l'Institut urbain du Canada. Je suis heureuse de vous accueillir en ce jour de réflexion, je dirais, ici au Canada, au nord de la frontière des États-Unis, alors que nous observons ce qui se passe sous nos yeux. La démocratie en action. Je vous parle aujourd'hui depuis le territoire traditionnel des Mississaugas du Crédit, des Annishnabec, des Chippewa, des Haudenosaunee et des Wendat. L'île de la Tortue abrite de nombreuses Premières nations, des Inuits et des Métis. Elle est couverte par le traité de Williams et par plusieurs autres traités signés avec différentes nations annishnabec. En 2013, je pense que nous avons commencé à entamer ces discussions sur les villes en reconnaissant sombrement que l'urbanisme a toujours été un facteur d'exclusion. Il a systématiquement renforcé toutes sortes de racisme systémique malheureux et différents types de modèles qui sont inégaux et renforcent l'inégalité, et nous sommes en train de l'accepter. Nous essayons de déterminer quel est notre rôle et d'en tenir compte, mais aussi de penser à l'avenir et à la manière dont nous construisons les villes à mesure que nous avançons. Cette session est particulièrement poignante, je pense, parce que nous avons parlé de l'importance des gouvernements locaux. Alors que nous assistons à une élection qui ne concerne pas les collectivités locales, mais plutôt les gouvernements nationaux et d'État, je pense que cela met encore plus en lumière l'importance fondamentale de cette conversation pour nous. Je me console parfois en me disant que j'ai fait le choix, il y a quelques années, de me concentrer sur le niveau local, parce que je pense que c'est là que l'on peut vraiment avoir un impact et que l'on peut faire la différence dans la vie des gens. Et je trouve un certain réconfort dans le fait que, lorsque j'ai l'impression que tant d'autres choses sont hors de notre contrôle, nous pouvons réellement faire la différence dans le parc près de chez nous, dans la rue près de chez nous. Lorsque je suis allée acheter mon café ce matin dans un petit commerce près de chez moi, je suis passée devant une école où les enfants faisaient la queue pour aller en classe avec leurs masques. J'ai croisé un certain nombre de parents et de soignants qui emmenaient leurs enfants à l'école et je me suis rappelé que c'est là que la vie se passe, dans nos rues, dans nos quartiers. Je suis très heureux que deux personnes nous rejoignent aujourd'hui, Nigel Jacob et Andrea Reimer, qui vont se joindre à nous avec le maire de Calgary pour parler de l'importance des collectivités locales. Le maire de Calgary vient d'arriver. Monsieur le Maire, je crains que votre caméra ne vous oriente horizontalement.

 

Naheed Nenshi [00:02:53] Comment se fait-il que vous soyez vertical et que je sois horizontal ?

 

Mary Rowe [00:02:55] Un de ces dilemmes, n'est-ce pas ? Merci de nous avoir rejoints. Je viens de faire l'introduction et je sais que vous avez dû répondre à un appel d'urgence. Nous vous sommes donc très reconnaissants de nous intégrer dans votre emploi du temps.

 

Naheed Nenshi [00:03:04] Je suis très, très heureux d'être ici. Je m'excuse. J'ai quelques minutes de retard. On pourrait dire qu'il s'agit d'un appel d'urgence. Je dirais plutôt qu'il s'agit de mon incapacité à suivre des instructions simples ou à lire l'heure. Mais nous y voilà.

 

Mary Rowe [00:03:18] Nous sommes heureux de vous accueillir. Je commençais sur une note un peu sombre, Monsieur le Maire, parce que je suggérais que pendant que nous regardons les événements au sud de la frontière, Nigel Jacob travaille et vit à Boston et j'ai passé 15 ans à travailler aux États-Unis, et j'ai aussi la double nationalité. C'est un moment de réflexion, je pense, pour ceux d'entre nous qui observent la démocratie en action et la façon dont elle met en lumière, je pense, la raison pour laquelle le gouvernement local est important et ce que vous allez aborder. Avant que vous ne commenciez, je vais juste reconnaître que Nigel et Andrea vont, ils ne vont pas disparaître. Ils vont juste s'effacer pendant que nous écouterons le maire pendant environ vingt-cinq minutes, puis nous reviendrons pour une conversation collaborative. Ceux d'entre vous qui nous écoutent depuis l'Amérique du Nord, et nous recevons souvent des Européens, sont très heureux de vous accueillir. C'est un endroit sûr où nous pouvons échanger sur ce que nous voyons se produire. Nous avons intitulé cette série "Cities in the Time of COVID-19" et nous avons évolué au fil du temps, avec des sujets différents, des conversations différentes. Nous vous encourageons à vous inscrire sur le chat, à nous dire d'où vous regardez et à participer au chat. Vous pouvez y poser des questions que je transmettrai au groupe. Parfois, les gens se répondent les uns aux autres dans le chat, ce qui est formidable.

 

Mary Rowe [00:04:27] Le maire donne en fait le coup d'envoi d'une initiative que CUI dirige et qui s'appelle le Forum du leadership municipal. Il s'agit d'une sorte de forum spécial pour les personnes travaillant dans les collectivités locales. Ils sont avec nous aujourd'hui. Ils sont environ 80 à venir de Vancouver, Edmonton, Calgary, Ottawa, Ottawa, Montréal. Ils se réuniront ensuite chaque semaine dans le cadre de sessions spéciales pour commencer à s'attaquer spécifiquement aux défis auxquels le personnel des administrations municipales est confronté et à la manière dont il doit changer sa façon de travailler. Quelles compétences doivent-ils acquérir ? Comme nous le savons, et je suis sûr que le maire le soulignera au cours du COVID, la charge qui pèse sur le gouvernement municipal a été extraordinaire et le personnel a dû accomplir des choses et des tâches herculéennes. Nigel, je le vois acquiescer. Et Andrea, ancienne conseillère municipale de Vancouver, sait exactement de quoi nous parlons. Ils ont dû réfléchir sur le terrain et faire preuve d'ingéniosité, et cela va se poursuivre à un rythme soutenu alors que nous continuons à faire face à COVID et à ce à quoi ressembleront les villes par la suite, de sorte que cet investissement spécial en temps commence ce week-end. Mais cette session est ouverte au public et nous sommes très heureux d'avoir aujourd'hui un groupe plus diversifié de personnes issues de différents secteurs et de différents aspects de l'urbanisme qui informeront cette cohorte, ces 80 personnes qui continueront à parler des véritables défis auxquels sont confrontés les gouvernements locaux et les personnes qui travaillent dans le service public à l'échelon local. Nous apprécions donc la présence de ce groupe à cet appel. Bienvenue à tous. Nous nous réjouissons de vous retrouver vendredi et les vendredis suivants. Pour commencer, nous avons demandé au maire de se joindre à nous et de nous donner son point de vue. Ayant été maire de Calgary pendant un certain nombre d'années, il a apporté une perspective très large, Calgary étant, bien sûr, à bien des égards, prophétique quant à certains des défis auxquels son centre-ville était confronté avant même COVID. Aujourd'hui, la ville est confrontée à une crise économique à laquelle elle doit faire face. Elle a également connu une crise environnementale pendant votre mandat de maire et maintenant vous avez COVID et tous les défis économiques et sociaux auxquels vous êtes confrontés. Nous vous laissons donc la parole à CityTalk et nous apprécions d'entendre vos idées et, comme je l'ai suggéré, je vais m'effacer et je reviendrai quand vous aurez terminé et nous aurons une conversation de groupe. C'est donc à vous, Monsieur le Maire, qu'il revient de parler de l'importance des gouvernements locaux.

 

Naheed Nenshi [00:06:38] Merveilleux. Merci beaucoup, Mary. [00:06:42]Merci tout le monde. C'est vraiment mon plaisir d'être parmi vous ces jours ci. Ces jours si importants dans l'histoire de notre communiqué. [Je suis vraiment heureux d'être ici avec vous tous ce matin. Et merci beaucoup, Mary, de m'avoir invité. Je sais que je ne suis que l'échauffement de Nigel et d'Andrea, qui sont les personnes que vous êtes vraiment venus voir, mais j'ai pensé que je pourrais peut-être formuler quelques idées pour encadrer la conversation que nous allons tous avoir à l'avenir sur de nombreuses questions importantes. Je vais essayer d'être un peu bref aujourd'hui, afin que nous ayons suffisamment de temps pour dialoguer. Et je suppose que, compte tenu de ce à quoi les gens pensent, de la démocratie, de ce qui arrive à notre voisin du sud, ils voudront peut-être discuter de ces sujets. Je serai donc heureux de vous donner mon point de vue sur ces sujets. Je dois préciser que ma configuration ici, qui est non seulement bizarrement verticale, vous voyez beaucoup plus de Naheed que vous ne le feriez normalement, mais elle ne me permet pas non plus de voir le chat très bien, de sorte que je peux voir des choses apparaître à l'écran. Mais si vous avez une question très importante, posez-la dans le chat en majuscules et je m'arrêterai, je la lirai et nous partirons de là. Mais avant tout, permettez-moi de vous remercier tous pour le travail que vous faites.

 

Naheed Nenshi [00:08:12] Aujourd'hui, plus que jamais, on nous rappelle à quel point il est important pour nous d'avoir un secteur public qui fonctionne, un secteur public qui fonctionne bien pour nos communautés et pour nos citoyens. Comme l'a souligné Mary, je suis maire depuis longtemps. En fait, je célèbre mon dixième anniversaire en tant que maire de Calgary. Au cours de cette période, nous avons connu des booms et des ralentissements économiques, la deuxième plus grande catastrophe naturelle de l'histoire du Canada, à l'époque c'était la plus grande catastrophe naturelle de l'histoire du Canada, la troisième plus grande catastrophe naturelle de l'histoire du Canada, une pandémie de santé publique, une pandémie de santé mentale, une remise en question des problèmes de racisme, une crise climatique. En gros, je vous fais une belle publicité pour vous montrer à quel point il est formidable d'être maire et de travailler dans la fonction publique. En réalité, ce sont des moments où l'on nous rappelle l'importance de la communauté, l'importance du service public et l'importance de ce que nous essayons d'accomplir ici ensemble. Il est donc évident que j'ai un gros penchant pour les collectivités locales et, vous savez, je veux être prudent parce que souvent, dans ces conversations, nous avons un groupe de personnes qui pensent toutes la même chose, qui parlent entre elles et qui se sentent bien dans leur peau. C'est ce que j'appelle de la masturbation intellectuelle. Cela fait du bien pendant quelques minutes, mais ce n'est pas très productif en fin de compte. J'espère donc vous présenter quelques réflexions sur la façon dont nous pouvons encore mieux servir nos concitoyens et accomplir le travail que nous connaissons. Au cours des dix dernières années, la ville de Calgary s'est engagée dans un processus que nous appelons Transforming Government (transformer le gouvernement). Cela signifie que nous plaçons le citoyen et ses besoins au centre de chacune de nos actions. Dans toutes les fontaines à eau et tous les ascenseurs de la ville de Calgary, vous verrez le simple mantra que nous essayons de suivre en tant que fonctionnaires, à savoir "améliorer la vie chaque jour". J'ai donc environ quinze mille collègues à la ville de Calgary. Ils conduisent des bus et nettoient les rues. Ils sont les premiers à arriver sur les lieux d'une catastrophe. Ils sont la voix à l'autre bout du fil lorsque vous passez l'appel le plus terrifiant de votre vie. Ils nous offrent un cadeau qu'un milliard de personnes dans le monde n'ont pas, à savoir de l'eau potable, propre et sûre, chaque jour. Ils s'occupent de nos déchets dans le cadre du recyclage. Ils s'occupent des espaces verts. Ils apprennent à nos enfants à nager. Le travail qu'ils accomplissent chaque jour, que ce soit en première ligne ou dans tous les services nécessaires pour garantir le bon fonctionnement des autres services, est un travail noble et important. Depuis dix ans, j'ai le privilège de les accompagner dans ce travail et je suis très fier de tous mes collègues, qu'ils conduisent un chasse-neige ou un camion à ordures ou qu'ils travaillent dans un bureau, car ils rendent la vie meilleure chaque jour. Mais c'est là la question cruciale. Je me tourne souvent vers mes collègues et je leur dis : vous devriez vous poser plusieurs fois par jour une question très simple : en quoi ce que je fais en ce moment améliore-t-il la vie de quelqu'un ici ? Et si ce que je fais en ce moment ne permet pas à quelqu'un de mieux vivre ici, pourquoi le fais-je et que devrais-je faire à la place ?

 

Naheed Nenshi [00:12:02] Et je pense qu'il s'agit là de questions simples et fondamentales que nous devons nous poser pour réfléchir à la manière dont les collectivités locales peuvent devenir encore plus efficaces. Je serai donc ravi de parler davantage de réflexions sur le gouvernement, mais je voudrais en fait parler un peu de certaines des choses qui me viennent à l'esprit en ce moment. Comme je l'ai déjà dit, nous sommes confrontés ici, à Calgary, à une situation intéressante à laquelle la plupart des pays sont confrontés, peut-être plus profondément. Tout d'abord, bien sûr, nous sommes confrontés à une crise de santé publique et notre tâche principale est de maintenir les gens en bonne santé, en sécurité et en vie. Je ne sais pas combien de responsables locaux, en particulier dans une ville comme Calgary où le service de santé publique ne fait pas partie de la structure municipale, mais de la structure provinciale, ont pensé que nous allions devoir faire face à une pandémie. Combien d'entre nous ont pensé qu'ils passeraient leur vie professionnelle à gérer une pandémie ? Mais la crise de la santé publique n'est pas la seule chose qui se passe en ce moment. Nous sommes également confrontés à une crise de la santé mentale et de la toxicomanie, qui existe depuis longtemps et qui n'est pas près de disparaître, mais qui a été exacerbée par la crise de la santé publique. Bien sûr, dans tout le pays, nous avons perdu beaucoup plus de personnes par overdose d'opioïdes que par COVID-19 au cours de la même période. Nous devons donc réfléchir sérieusement aux effets de cette crise de santé mentale et à la manière dont la gestion de la pandémie exacerbe le problème auquel nous sommes déjà confrontés. J'ai choisi d'axer mon troisième mandat de maire sur les questions de santé mentale, et ce qui s'est passé a vraiment montré à quel point c'est important. Troisièmement, nous sommes confrontés à une crise économique et il est facile pour les habitants d'autres régions du pays de dire que c'est parce que l'ancienne économie de l'Alberta est en transition, que c'est de leur faute et qu'ils doivent gérer la situation. Mais il y a beaucoup plus que cela. Je voudrais que vous réfléchissiez un instant au fait d'être Calgarien. Nous sommes passés du taux de chômage le plus bas du Canada pendant de très nombreuses années, et bien que nos politiciens s'en plaignent, nous étions secrètement très heureux de pouvoir nous occuper du reste de la Fédération avec les richesses que nous possédons, que ce soit en prenant des gens d'autres régions du pays et en leur donnant la possibilité de vivre leurs rêves ici, ou que ce soit singulièrement le fait que le secteur de l'énergie reste encore aujourd'hui l'un des principaux moteurs économiques du pays. Nous sommes passés du taux de chômage le plus bas du pays au taux le plus élevé en 18 mois. Nous sommes passés d'un taux d'inoccupation du centre-ville pratiquement nul à un tiers des bâtiments du centre-ville de Calgary qui sont vides. Il y a plus d'espaces de bureaux vacants à Calgary qu'il n'y en a à Winnipeg. Cela s'est produit en 18 mois. Vous pouvez donc imaginer à quel point c'est choquant et à quel point c'est perturbant pour beaucoup de gens, cela touche vraiment à leur sens de l'identité. Ensuite, nous nous penchons sur COVID et COVID a mis à nu tant de faiblesses de notre économie, je n'en citerai peut-être qu'une.

 

Naheed Nenshi [00:15:22] Dans chacune de nos villes, il y a des centaines et des milliers de personnes, dont beaucoup vivent dans le quartier où j'habite. Ils se lèvent très tôt le matin et prennent le bus pour aller travailler. La plupart d'entre eux sont des femmes. La plupart sont des néo-Canadiens. Elles vont travailler dans des centres de soins de longue durée où elles réveillent nos grands-parents, changent leurs couches et les préparent pour le petit-déjeuner. Elles n'ont droit qu'à 30 heures par semaine pour ne pas avoir à payer de prestations. Lorsqu'elles ont terminé leur service de midi, elles montent dans un autre bus et traversent la ville pour se rendre à leur deuxième emploi à temps plein dans un autre centre de soins de longue durée, où elles recommencent leur travail pour le service du soir. C'est ce qu'ils font pour mettre de la nourriture sur la table et ils ne reçoivent toujours pas d'allocations, soit dit en passant. Aujourd'hui, nous les félicitons et les qualifions de travailleurs essentiels. Mais en même temps, nous avons créé une catégorie de personnes qui sont chroniquement sous-payées, qui ne peuvent pas sortir du piège de la pauvreté, qui travaillent 60, 70, 80 heures par semaine. Et nous n'y pensons jamais, nous n'en parlons jamais, nous ne pensons jamais à construire une ville pour eux. C'est à ce genre de choses que j'ai beaucoup réfléchi pendant cette pandémie, à ce qu'est la crise économique, à ce que signifie une reprise, à ce que signifie une reprise équitable. Que signifie mieux reconstruire, pour reprendre un cliché ? Et bien sûr, tout cela se déroule dans le contexte d'une conversation critique, longtemps retardée, sur ce que signifie être véritablement antiraciste dans notre communauté. Comment concilier deux choses différentes ? Tout d'abord, nous avons construit ici l'une des sociétés les plus critiques, je ne devrais pas dire critiques, l'une des meilleures, des plus pluralistes de toute l'histoire de l'humanité. Et nous avons beaucoup à célébrer en termes d'inclusion, de pluralisme et de diversité. Pouvons-nous garder cette pensée à l'esprit au moment même où nous gardons à l'esprit l'idée que nous n'avons pas fini. Pour un trop grand nombre de nos voisins, en particulier les Noirs et les indigènes, ainsi que les personnes de couleur, nous n'en avons pas fait assez s'ils ne connaissent pas la même société que nous avons la chance de connaître. En bref, comment passer du multiculturalisme et du pluralisme à l'antiracisme actif et comment y parvenir au sein de nos organisations gouvernementales ? Cet été, le conseil municipal de Calgary a tenu quatre jours d'audiences publiques remarquables au cours desquelles les gens nous ont raconté leur histoire. Ils nous ont raconté leur histoire avec la police. Ils nous ont raconté leur histoire avec les employeurs. Ils nous ont raconté leur histoire avec la ville de Calgary en tant qu'employeur. J'ai été à la fois surpris et pas surpris. En tant que personne de couleur, ce sont certainement des histoires qui ont prouvé toute ma vie et des histoires que j'ai vécues. Mais en même temps, en tant que leader, en tant que personne qui occupe ce poste depuis 10 ans, le fait que cela se produise encore pour tant de nos voisins m'a ouvert les yeux. À ce moment-là, le conseil a reconnu à l'unanimité que le racisme systémique existe dans notre ville, dans nos institutions et dans nos services de police. Il a également convenu que non seulement nous avions besoin d'un plan de lutte contre le racisme pour notre communauté, mais aussi pour notre organisation. Vous savez, la ville de Calgary recrute une main-d'œuvre très diversifiée, mais parmi mes 50 principaux cadres, il n'y a pas une seule personne permanente qui soit visiblement non blanche. Nous recrutons donc une main-d'œuvre diversifiée, mais nous ne la promouvons pas. Alors comment concilier cela, comment s'assurer qu'en tant qu'employeur, en tant qu'organisation, nous sommes aussi activement antiracistes ?

 

Naheed Nenshi [00:19:18] Dans ce contexte, je voudrais lancer quelques idées sur des sujets auxquels nous devons réfléchir davantage. La première concerne le rôle des gouvernements fédéral et provinciaux. À propos, si vous voulez m'irriter - et je sais que mon ancien collègue Brian Pincott est dans l'auditoire aujourd'hui, et je sais qu'il sera d'accord avec moi - le moyen le plus rapide de m'irriter est d'utiliser l'expression "niveaux de gouvernement". En fait, si vous dites "niveaux supérieurs de gouvernement", je pourrais vous frapper à la gorge. Nous devons nous débarrasser de cette pensée hiérarchique. Nous devons comprendre que dans ce pays, il y a trois niveaux de gouvernement. Et ce n'est pas le rang que vous occupez dans les fonctions fiscales qui définit votre importance. En effet, la taille du budget de fonctionnement ne dicte pas le travail. Si c'était le cas, les villes auraient beaucoup plus d'argent. Mais en fin de compte, nous avons tous des choses à faire. Et je n'ai pas besoin de vous convaincre, lors d'un événement de l'Urban Institute, que le vrai travail se fait au niveau municipal. Le travail important, le travail significatif, se fait au niveau municipal. Je plaisante parfois en disant que si le gouvernement fédéral disparaissait pendant que nous sommes en réunion, il faudrait probablement une semaine ou deux avant que quelqu'un s'en aperçoive. Si votre gouvernement provincial disparaissait, vous le remarqueriez assez rapidement si vous étiez à l'hôpital ou à l'école. Mais si le gouvernement de votre ville disparaissait et qu'il n'y avait plus de routes, plus de transports en commun, plus de collecte de déchets et de recyclage, plus d'eau potable, plus de premiers intervenants, plus de 911, vous le remarqueriez très vite parce que vous seriez mort. Notre grand privilège est donc de faire ce travail chaque jour pour les gens. Compte tenu de cela, nous devons également comprendre, et ce n'est pas seulement pour que Mary se sente bien, mais pour que nous nous sentions tous bien, que nous vivons à un moment unique de l'histoire de l'humanité, et ce moment unique, c'est que pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, la majorité de l'humanité vit dans des villes. Nous sommes un monde urbain et il le sera de plus en plus. Par conséquent, les questions urbaines sont de plus en plus des questions humaines. Les problèmes urbains sont des problèmes réels pour des personnes réelles, tous les jours. C'est pourquoi nous devons continuer à nous battre dans ce domaine. Quatre-vingt-deux pour cent des Canadiens, soit dit en passant, vivent dans des villes, vous le savez tous déjà, mais notre capacité à fournir des services a vraiment stagné.

 

Naheed Nenshi [00:21:48] Je voudrais donc parler un instant - je vais passer rapidement sur le chemin à suivre pour que nous puissions entamer le dialogue - de certaines questions qui me semblent essentielles. La première est la réforme fiscale. L'impôt foncier est la pire façon de taxer les gens. Elle est injuste, régressive et non flexible. Et surtout dans une période comme celle-ci, elle ne se préoccupe pas de savoir si vous avez eu une bonne ou une mauvaise année. Elle ne se préoccupe que de ce qu'un agent immobilier peut gagner en vendant votre bien ou celui de votre propriétaire. Il est donc temps que nous nous posions des questions fondamentales et complexes sur la réforme fiscale, que nous réfléchissions à la manière dont nous pouvons nous débarrasser de notre dépendance à l'égard de l'impôt foncier. J'ai vu quelqu'un écrire en majuscules : cela tue les petites entreprises. Oui, c'est vrai. Nous devons trouver une meilleure façon de procéder. Et nous devons dépasser les conversations péjoratives qui disent que chaque fois que le maire parle de réforme fiscale, c'est qu'il veut de nouveaux impôts. C'est un pilleur d'impôts. Il faut en finir avec cela. Nous devons être capables de dire que nous pouvons faire mieux, que nous pouvons faire un meilleur travail, plus réactif, qui aide les entrepreneurs à créer de la richesse dans leurs propres petites entreprises et qui aide les communautés à réussir. Et nous devons trouver un moyen de nous entendre, en particulier avec nos gouvernements provinciaux, sur ce point. En fin de compte, nous avons le pouvoir de changer des vies au niveau de la ville, et c'est vraiment la chose la plus importante à laquelle nous devons penser.

 

Naheed Nenshi [00:23:14] Je voudrais donc vous parler un instant des raisons pour lesquelles nous faisons ce que nous faisons. Et je voudrais parler de l'aménagement urbain dans ce contexte pendant une minute. J'allais dire qu'il y a 15 ans, ce n'est pas bien, mais si, c'est bien. Il y a 15 ans, j'étais bénévole avec Brian Pincott, qui est ensuite devenu conseiller municipal, dans le cadre d'un projet appelé Imagine Calgary. Imagine Calgary consistait à créer une vision centenaire pour Calgary. Mon travail en tant que bénévole consistait à examiner ce que dix-huit mille Calgariens avaient dit sur leur avenir et à essayer de le synthétiser dans une vision d'une page. C'était en fait plus facile que vous ne le pensez, car il y avait une unanimité remarquable dans ce que les gens disaient lorsque nous leur demandions dans quel genre de communauté ils voulaient vivre. Tout le monde a répondu la même chose. Je veux vivre dans un quartier où je peux aller au magasin à pied. Je veux vivre dans un quartier où mes enfants peuvent aller à l'école à pied. Je veux vivre dans un quartier où mes parents et mes grands-parents peuvent vivre à proximité parce que la garde d'enfants est gratuite. Je veux vivre dans un quartier où ma famille n'a pas besoin de voiture pour aller partout. Je veux vivre dans un quartier où mes enfants sont exposés à des personnes différentes de nous. Cela nous amène à une question intéressante : si nous savons que c'est ce que les gens veulent, pourquoi ne le construisons-nous pas ? Quelle est la lacune qui nous empêche de donner aux gens ce qu'ils veulent et ce dont ils ont besoin ? Cette simple question a été à l'origine de la transformation urbaine de Calgary. En fait, Brian Pincott, je suis sûr que tout ce que vous faites toute la journée, c'est regarder les réunions du conseil municipal. Mais hier, nous avons adopté notre nouveau plan de développement municipal, qui est la deuxième version du plan de développement municipal basé sur ces principes, et la ville que nous construisons aujourd'hui est complètement différente de celle que nous construisions il y a 15 ans. Ce genre de choses est vraiment important.

 

Naheed Nenshi [00:25:11] J'ai beaucoup de choses à dire sur les interventions d'urgence, je pense que je vais les sauter parce que je veux vraiment passer au dialogue, mais je vais peut-être terminer en parlant de l'innovation et de la nécessité pour nous de penser différemment et de penser d'une manière fondamentalement transformationnelle sur la façon dont nous construisons les villes, sur la façon dont nous gérons les villes, sur la façon dont nous créons de la richesse dans les villes. Vous savez, chacune de vos villes, je suis sûr qu'à chaque fois que vous élaborez un plan stratégique, vous passez beaucoup de temps à définir nos priorités clés, nos principales stratégies, vous engagez des consultants, vous organisez des tables rondes et vous y réfléchissez. Vous engagez des consultants, vous organisez des tables rondes, vous réfléchissez... Et vous arrivez tous exactement à la même chose. Je vais vous dire comment nous le disons à la ville de Calgary. Cinq choses : une ville qui bouge, une ville saine et verte, une ville aux quartiers sûrs et inspirants, une ville prospère et une ville bien gérée. C'est toujours la même chose. Je viens donc de vous faire économiser beaucoup de temps, d'argent et d'honoraires de consultants, à moins, bien sûr, que vous ne souhaitiez m'engager en tant que consultant. J'ai besoin d'une activité secondaire parce que je ne suis pas assez occupé en tant que maire. Mais quand on pense à ces choses, à la mobilité, à la construction des villes, à l'environnement, à la santé publique, à la prospérité économique, à la transformation du gouvernement, ce sont toujours les mêmes choses. Le fil conducteur qui les réunit est la façon dont nous innovons, dont nous pensons de manière différente et nouvelle. Les gouvernements n'ont pas la réputation d'être innovants, mais en fin de compte, nous avons la capacité de le faire. Nous avons la capacité de penser de manière transformationnelle et d'apporter des changements extraordinaires. Et c'est vraiment ce que je veux vous inciter à faire. Profiter de ce temps où nous réagissons à une pandémie et où nous sommes épuisés pour penser à l'avenir, à ce qu'il nous est possible de rassembler et à ce qu'il nous est possible de construire ensemble en tant que communauté. Parce qu'en fin de compte, vous faites des miracles tous les jours. Vous déplacez les gens dans la ville, vous répondez à leurs urgences, vous les aidez à construire leur vie et à réaliser leurs rêves. Tout cela est important, et plus que jamais, et je sais que vous êtes épuisés. Je suis épuisé et je ne le suis jamais. Et je sais que vous et tant de gens dans vos familles et dans vos communautés sont en ce moment dans la peine. Non pas à cause des résultats des élections dans un autre pays, mais parce que nous avons l'impression d'avoir tellement abandonné et perdu au cours de cette année. C'est normal, c'est humain, nous sommes tous dans le même bateau. Mais j'espère aussi que cette période, cette période difficile pour nous tous, vous donne l'occasion de réfléchir à ce que nous faisons et à ce que nous construisons ensemble, il y a dix ans, lorsque j'ai eu le privilège et la chance de commencer ce travail et chaque jour, j'en suis encore très fier, chaque jour je suis très fier de pouvoir mettre mon pantalon et aller travailler pour essayer d'améliorer la communauté. C'est un véritable cadeau, que je ne considérerai jamais comme acquis. Il y a dix ans, lorsque j'ai pris mes fonctions, j'ai parlé de la promesse de notre communauté, et je me sens bien de répéter cette promesse avec vous tous aujourd'hui. Cette promesse, c'est que dans notre communauté, peu importe votre apparence ou votre origine, peu importe que votre famille soit ici depuis des millénaires ou que vous soyez arrivé la semaine dernière d'un camp de réfugiés, peu importe la manière dont vous célébrez votre culte ou qui vous aimez. Ce qui compte, c'est que vous êtes ici, que votre place est ici, que vous méritez d'être ici et que vous méritez d'être dans un lieu sûr, dans un lieu d'opportunités et dans un lieu de prospérité pour vous et pour vos enfants, pour leurs enfants et pour leurs enfants. En fin de compte, chaque personne qui a la chance de partager cette terre mérite ici et maintenant de vivre une belle vie canadienne. Telle est la promesse. C'est ce à quoi j'ai le privilège de travailler chaque jour. C'est ce à quoi chacun d'entre vous a le privilège de travailler. Je remercie donc chacun d'entre vous d'avoir tenu cette promesse. Et la promesse que j'ai rompue est celle que je romps chaque fois que je prends la parole depuis dix ans, à savoir la promesse de parler brièvement pour que nous ayons plus de temps pour dialoguer. Cela dit, je m'arrête là. Je vous remercie tous.

 

Mary Rowe [00:29:54] Merci, Monsieur le Maire. Merveilleux, merveilleux, merveilleux, merveilleux de nous réengager tous dans cette voie, de nous intéresser à nos lieux et aux gens qui vivent ici et autour de nous. Je vais donc inviter Andrea et Nigel à rallumer leurs caméras et nous allons avoir une conversation collective. Pendant ce temps, je tiens à souligner que le maire s'adresse directement aux quinze mille personnes qui travaillent pour la ville de Calgary et aux milliers d'autres qui sont employés par des administrations municipales dans tout le pays. Et Nigel, qui est à Boston, un employé municipal de l'Office for Mechanics, mais il s'adresse aussi à nous tous dans la société civile et à d'autres niveaux d'autres ordres de gouvernement. Monsieur le Maire. Et aux chefs d'entreprise qui s'engagent à faire la différence dans les vies et dans les lieux, à savoir que le lieu dans lequel nous vivons et travaillons est important et qu'il a une incidence sur nos vies. J'apprécie donc l'inspiration que vous venez de nous donner. Il y a des sponsors pour cette série qui se sont également manifestés et qui reconnaissent exactement ce que le maire a cité. Et je sais qu'Andrea et Nigel insisteront sur le fait que le personnel des administrations municipales est essentiel à la réalisation de notre expérience en tant que Canadiens. J'ai trouvé très éloquente la façon dont vous l'avez exprimé, Monsieur le Maire, et l'expérience des gens en tant que Canadiens est largement influencée par les services qui leur sont fournis par l'administration locale. Je tiens donc à souligner qu'Apolitical en Grande-Bretagne, qui est un énorme réseau de fonctionnaires travaillant à tous les niveaux du gouvernement, en est le sponsor, tout comme l'Institut d'administration publique au Canada, qui regroupe des personnes travaillant dans le gouvernement à travers le pays, et l'Institut Ian O. Ihnatowycz pour le leadership à la Ivey Business School, ainsi que le Baromètre municipal canadien. Ils sont avec nous pour la durée de cette série au cours des prochaines semaines. Encore une fois, nous nous réjouissons de continuer à travailler avec eux et avec d'autres, en essayant d'apporter les meilleures connaissances, la meilleure expertise et les meilleurs environnements d'apprentissage pour faire tout ce que vous venez de suggérer que les employés des gouvernements municipaux doivent faire en matière d'innovation et toutes ces choses. Je vais donc vous donner la parole en premier, Andrea, si vous le voulez bien. Ancienne conseillère municipale de Vancouver et comme les gens le savent, nous ne faisons pas de longues présentations sur ces sujets. Nous les mettons dans le chat. Vous pouvez chercher Andrea. Et si vous pouviez commencer par une réponse au maire, je vous demanderai de faire la même chose, puis nous entamerons une conversation collective et les gens, par tous les moyens, posteront des choses dans le chat pour nous tous, assurez-vous que les panélistes et les participants, si vous ne l'avez pas fait, n'utilisent pas de majuscules, cela aidera parce qu'il est difficile pour moi de les lire s'ils sont tous en majuscules. L'autre chose, c'est qu'il s'agit d'une discussion prolongée sur la ville. Nous apprécions que le maire nous accorde suffisamment de temps. Nous allons donc parler pendant 90 minutes, ce qui signifie que nous disposons d'une bonne partie du temps. Andrea, vous avez la parole, puis Nigel.

 

Andrea Reimer [00:32:22] Merci, Mary, et bonjour à tous ceux qui nous rejoignent. Je m'appelle Andrea Reimer. Comme vous pouvez le voir dans mon petit Hollywood Square, je viens de Vancouver-Est, qui se trouve sur les terres traditionnelles et non consacrées des Musqueam, des Squamish et des Tsleil-Waututh. J'ai été très reconnaissante de l'accueil qu'ils nous ont réservé ici à Vancouver-Est, mais aussi à Vancouver dans le Lower Mainland en général. Je suis donc heureux que nous ne soyons pas en personne. Pour situer le contexte, le maire Nenshi et moi sommes allés ensemble à l'école secondaire de premier cycle. Nous nous connaissons donc depuis longtemps.

 

Naheed Nenshi [00:32:54] C'est vrai. L'un d'entre nous a réussi dans la vie et l'autre est devenu maire.

 

Andrea Reimer [00:33:00] Oui. Oui, c'est vrai. Et c'est amusant, n'est-ce pas ? Nous avons tous les deux fini par travailler au sein d'une administration locale, puis à l'extérieur. Cette semaine, c'est en fait l'anniversaire de mon départ après 10 ans de mandat. J'ai choisi de ne pas me représenter en 2018, en partie parce que je voulais voir ce qu'il y avait d'autre dans le monde. Mais l'un des facteurs, probablement le plus important, a été l'élection de Trump en 2016. J'ai eu l'impression que la symétrie était parfaite pour être ici aujourd'hui avec le maire Nenshi qui célèbre son 10e anniversaire. Et je me demande encore comment un pays peut être près de réélire Donald Trump. En le voyant se faire élire, j'ai eu l'impression que quelque chose ne tournait pas rond dans la démocratie si elle pouvait produire un tel résultat. C'est vrai. C'est comme si une machine dans votre maison faisait quelque chose et était capable de créer ce genre de catastrophe, alors vous devez la démonter et essayer de comprendre ce qui ne va pas avec la machine. J'ai donc entrepris un voyage au cours des deux dernières années. J'ai passé un an à Harvard dans le cadre d'une bourse pour étudier la démocratie au pouvoir et je suis maintenant de retour à Vancouver où j'enseigne à l'université de Colombie-Britannique sur le pouvoir et l'engagement. J'enseigne également à la LSU et j'ai quelques clients en tant que consultant. Monsieur le Maire Nenshi, je serais heureux de vous consulter sur la façon d'obtenir des clients si vous avez besoin d'aide, bien que je pense que ce serait difficile tant que vous êtes encore maire. En réponse à ce que vous avez dit, je pense que je serais heureux que nous ne soyons pas en personne parce que vous pourriez avoir à me frapper à la gorge. Je pense que ce sont les mots que vous avez utilisés à propos des personnes qui utilisent des mots comme celui-ci, mais ce ne sont pas les mots qui comptent. C'est l'autorité constitutionnelle et la réalité est que les villes sont un partenaire junior en ce qui concerne nos autorités constitutionnelles. Par conséquent, il existe des niveaux supérieurs de gouvernement. Ils ne le sont peut-être pas en termes d'autorité morale ou de compréhension de ce qui se passe pour la grande majorité des habitants de ce pays qui vivent dans des villes et des environnements urbains. Mais ce sont eux qui détiennent les chéquiers et qui ont la capacité législative de relever les défis modernes auxquels les gens sont confrontés au Canada, où qu'ils se trouvent, et en particulier dans les villes. Je pense que cela n'a jamais été aussi clair de mon vivant que pendant la pandémie. Ce n'est pas votre nom ou Kennedy Stewart. En fait, c'est un peu un jeu à Vancouver de voir quel nom les gens donnent au maire de Vancouver. La plupart des gens ne seraient pas capables de le nommer sur une liste de noms parce qu'il est...

 

Naheed Nenshi [00:35:19] Vraiment ?

 

Andrea Reimer [00:35:20] Oh, absolument. J'ai entendu tous les noms de John Kennedy, Stuart Kennedy, Stuart et bien d'autres. C'est vrai. C'est donc parce qu'il est arrivé au pouvoir à un moment où il a été totalement évincé par Trudeau, Horgan, Kenny, Mo et toutes les personnes qui font les gros titres, c'est-à-dire les personnes qui dirigent les niveaux supérieurs du gouvernement. C'est en partie normal. Je dirais qu'en cas de pandémie, il est préférable que les villes des provinces se jettent à l'eau, comme je l'ai vu aux États-Unis, où les villes tentent de contenir la pandémie une par une. Ce n'est pas une réponse coordonnée et ce n'est pas une réponse efficace. C'est vrai. Je pense donc qu'il est logique que les hauts responsables gouvernementaux soient en mesure de réagir au fur et à mesure de l'éclatement de la crise. Mais au stade de la reprise, cela n'a eu aucun sens parce que ces hauts niveaux de gouvernement, composés en grande partie de représentants élus qui ne viennent pas des zones urbaines centrales, essaient de mettre au point des stratégies de reprise qui n'ont aucun sens pour les zones urbaines pauvres. C'est dans les centres urbains de villes comme Vancouver et Toronto que les pertes d'emplois ont été les plus importantes, et ils essaient de stimuler l'économie comme si nous étions au milieu des années 1980 et que la récession frappait. C'est vrai, il s'agissait d'une récession totalement différente. Il y a donc des choses comme la crise du logement, qui, à mon avis, est une crise de l'inégalité. Je sais que pour le maire Nenshi, ce n'est pas un gros problème en ce moment à Calgary parce que l'économie...

 

Naheed Nenshi [00:36:52] Oh, c'est un problème énorme. Ce n'est pas grave. C'est différent. C'est différent de Vancouver, mais c'est un énorme problème.

 

Andrea Reimer [00:36:56] C'est vrai. Vous avez probablement le même problème que nous : tant qu'il ne s'agit pas d'un problème majeur à Leduc, Innisfail ou ailleurs, le gouvernement provincial ne s'en préoccupe pas. Ici, à Vancouver. Nous avons connu la crise pendant dix ans avant de pouvoir attirer l'attention d'un gouvernement dont les représentants sont élus à Atlin et à Smithers et dans toutes ces petites communautés qui ne connaissaient pas, je veux dire qu'elles connaissent maintenant une crise du logement, mais si les gens, si Vancouver avait eu le pouvoir d'innover et de mettre en place ses propres réponses fiscales et législatives à la crise du logement, nous ne l'aurions pas vue s'étendre à toute la province et nous aurions eu des solutions, même si elle s'était répandue, qui avaient déjà été innovées. La crise des traumatismes. Je m'insurge contre le fait qu'on la qualifie de crise de la santé mentale et de la toxicomanie. Ce qui est arrivé aux populations autochtones urbaines de ce pays n'est pas dû à une mauvaise santé mentale. C'est parce qu'ils ont subi des traumatismes massifs à la suite de la colonisation et que cela les a conduits à consommer de la drogue pour tenter de contrôler la douleur qui résulte de ces traumatismes. Tout cela pour dire que nous sommes au 21e siècle, nous n'avons pas, nous avons des problèmes du 21e siècle, mais pas d'outils du 21e siècle pour les résoudre. Et tant que les villes n'auront pas d'argent, de pouvoir et de respect, cela ne changera pas, à mon avis. Et je pense que la pandémie serait l'occasion idéale de donner aux villes, à des villes comme Calgary, Vancouver et Toronto qui ont des chartes qui pourraient s'adapter, la possibilité pour la province de donner un peu plus de latitude aux villes pour qu'elles puissent innover dans certaines de ces solutions fiscales et législatives. Il s'agira ensuite de voir comment nous pourrons étendre ces solutions à travers le pays à toutes les villes qui ont désespérément besoin de pouvoir établir des règles, d'intégrer des structures fiscales qui répondent aux besoins de leurs habitants, ce qui, comme l'a souligné le maire Nenshi, n'est pas l'impôt sur la propriété. Tous les impôts de la planète remontent à 5 000 ans et n'ont pas répondu aux besoins modernes des villes pendant au moins une centaine d'années.

 

Mary Rowe [00:38:52] Merci, Andrea. Monsieur le Maire, si vous êtes d'accord, j'aimerais donner la parole à Nigel et j'espère que vous prenez quelques notes et que vous pourrez commencer à répondre. Mais Nigel, écoutons votre point de vue depuis le siège que vous occupez à Boston.

 

Nigel Jacob [00:39:05] Thanks a lot, Mary. And it’s great to see you, Mayor and Andrea. We covered a lot of territory in the past few minutes. It’s worth noting, so I am a Canadian living and working in the United States. In Boston, I run the city’s civic innovation group called the Mayor’s Office of New Urban Mechanics. So my day job is to try to innovate or provide try to push direction in more creative directions. You know, I see a lot of what the Mayor said resonates with me. Certainly in this moment, COVID-19 has crowded, has sort of reset the playing field in so many ways. So trying to figure out public education in this moment and and trying to figure out how to continue to deliver high quality services are sort of dominating or taking up all the air in the room. But in the midst of that, there was this moment of racial racial reckoning. So, you know, race and racial inequity are somehow the foundational aspects of American culture and different places want to acknowledge that in different ways. I live in a city that is often considered to be one of, even though we live right in the middle of a blue state that has always been blue or has been blue for a long time, been very democratic, we are often considered when we think about the most racist cities in America, we’re often near the top. And so that translates into inequalities of every kind of the racial gap, all of the income gaps we see very much here in Boston. And so this isn’t a surprise. It’s not as though we just uncovered some new piece of research and then we’re surprised by. This has been an issue for hundreds of years in our city. And I think that now, as we think about, I think like one of the things when I when I look at what people are asking for. So I think the whole dialog around defunding the police is a fascinating place to start because first of all, like defunding is a very binary notion, right, you either do it or you don’t do it. And I think it’s a false binary. I think that there is this question of that. That’s really a design question to me. Right. So how do we redesign the police while a whole new set of criteria so that serves the needs of the public that are serving the public that we have now and into the future. And so I think that we are both COVID-19 in the public health and public public safety and racial equity context, that it connects very well to to the racial inequity because they’re very related. When you look at the people that are getting sick the most, we see that is people of color, black and brown people. And so I think that in this moment when people are telling us to defund, I think that is a really a very public call to reimagine government. So I think that’s that’s really what the current moment is asking us to do. How do we reconceive what government does? Right. And, you know, I’m here for that. Right? I mean, I’ve been waiting for an opportunity like this and in a strange way. And so I think that it is important for us again, I don’t think we have to be opportunistic about it, but I think we need to seize this moment, right, when people where there’s a demand for change. Change in government often comes very slowly for lots of different reasons. Right. And I think that now people are telling us to we have to make two or three or ten jumps further than where we were. I think people are asking incrementalism. Yes, the people get that, but it’s right now, it won’t do that, we need to take big leaps forward. And I think that that local government has to see that through the lens of the services that we that we deploy, like how are we doing them? I think that the what and how we were doing them all require rethinking. And one of the one of the the issues that, you know, pops, that’s been sort of front of mind for us lately is the question of trust. Trust in America is a strange thing. So Americans, strangely enough, don’t don’t trust local government, don’t trust the federal government, government in general. And actually on the side of the Mayor here, where I also get angry, when people call all of it government. I fragment differently. But when people just say, oh, that’s all government. But from my way of thinking federal, state and local government do radically different things. I don’t negotiate trade treaties or anything. My my job is service delivery. Right. In a lot of ways, I’m more like Amazon. It’s about how we get things done. And so in that building, adequate trust between, you know, the institutions of local government and the residents that we serve and across all those those different variations is vital. And so I think that we when you begin to look at what we do in local government through the lens of trust, do people like it? Is it good? Is it, why can’t it be, I know there’s lots of reasons why, but really, why can’t it be beautiful when you think about it. Why can’t it be an engaging experience to connect with government? Right. Because again, as the Mayor was saying, you know, government educates kids. We we handle people’s reentry into the world from incarceration. All these different things that requires a very human response to to engaging with with people. And I think that there is there’s an opportunity to sort of make that the the center point of how we do this job and sort of reimagine government as a as an intensely human way of dealing with the world.

 

Mary Rowe [00:45:16] Eh bien, quand nous sommes arrivés pour faire les balances, quand Andrea s'est inscrite, nous avons dit "Bonjour Andrea". Et elle a juste dit "hm", un soupir collectif alors que nous étions en train d'accepter les événements actuels autour de nous. J'espère que le maire remettra sa caméra en marche. Je sais qu'il a écouté pour que nous puissions revenir le voir. Mais pendant que nous attendons qu'il le fasse.

 

Naheed Nenshi [00:45:38] Je suis toujours là. J'étais en train de lire le chat et je me suis rendu compte que tout ce que vous pouviez voir était le sommet de ma tête et que c'était probablement très distrayant, ma grosse calvitie brillante.

 

Mary Rowe [00:45:47] Voulez-vous Je veux dire, il y a deux niveaux de conversation que nous avons ici en termes d'Andrea et de structure que vous avez soulevée, Monsieur le Maire, autour de la réforme de l'impôt foncier. Vos impressions lors de la discussion, comme vous l'avez vu, sur ce à quoi ressemblerait une réforme fiscale ? Comment voyons-nous l'évolution de l'autorité ? Andrea préconise depuis plusieurs années de ne pas avoir peur de la question constitutionnelle et de ne pas avoir besoin d'un autre type d'arrangement. Je sais, Nigel, que vous pourriez probablement apporter votre contribution à ce sujet, car je l'ai fait aux Etats-Unis, même avec des maires forts, il n'y a aucune garantie que les gouvernements municipaux aux Etats-Unis fonctionnent mieux que dans les situations que nous connaissons. D'autres personnes dans le chat ont fait remarquer que même avec une charte, et nous avons des chartes au Canada, certaines villes qui ont des chartes au Canada, et ces maires n'ont pas choisi d'utiliser tous ces services. Il s'agit donc d'une conversation structurelle. Et puis il y a ce que Nigel vient d'évoquer, le genre de conversation d'initiés. Et nous recevons beaucoup de personnes qui, je pense, travaillent pour le personnel municipal. Le travail, les membres de notre personnel posent des questions sur la manière de résoudre les différends. Que se passe-t-il si les élus du personnel ne sont pas d'accord ? Que se passe-t-il si vous n'êtes pas d'accord avec vos collègues sur ce qui rend la vie meilleure et comment résoudre ce problème ? Je vous laisse donc le soin, Monsieur le Maire, d'aborder la macro et la microéconomie.

 

Naheed Nenshi [00:46:57] My goodness, I’m not sure where I want to go with this. Maybe I’ll spend a couple of moments on the macro and then it might not be bad to jump in to some of the specific issues that people are interested in whether and put some good some things down in the chat, whether you want to talk about policing reform or transit, or or or or or. I’ll start with the biggest macro, which is just to get a little spiciness in today. I’ve often said and, you know, I’ve been I’ve been studying urban issues for many years. I wrote a little book, gosh, 20 years ago now. And I was just looking at it again and realizing that all of the things I said are the things I still work on every day today about what makes cities work. But even in that book 20 years ago, I said, I don’t actually care about the Constitution. I think it’s an uninteresting question to me. What I care about is money. I just want to figure out how to get the money to do what I need to be able to do. And that money is power as well, of course. But ultimately, you know, we have a city charter in Calgary. I with my team negotiated it. So it’s brand new and it has made zero difference in the lives of Calgarians. In fact, yesterday I’m in the middle of a very long council meeting, and yesterday we had our first three public hearings that would use the city charter and the authorities in the city charter. One of them was establishing a new debt limit policy for the city and basically what we did was we took the province’s old debt limit policy and just copied it. So although it was important work and and we had to do it, it wasn’t exactly blow the doors off innovative and citizens will go, wow, that’s amazing. One of it was about reducing speed limits on residential roads. And ultimately, council chose not to make a decision about that. And one of them was about reducing parking minimums for businesses. We did actually go and do that unanimously, but or more or less unanimously. But these things are in many ways very technical in my mind. What really makes the difference, what makes the difference for citizens is figuring out the money side of the equation. And you know, for many years our city council, so we have, as in many provinces, there’s a city property tax and a provincial property tax, but we collect the most. And so everyone thinks that all goes to the city. And for many years, the city’s position, the council’s position has been the province should just vacate the property tax and give it to us. And I’ve never liked that idea because for me it just increases our reliance on this terrible tax and I understand why the province levies that it’s the only tax they have, which is totally stable. Right, they can rely on the same amount of money every year. So rather than take that away from them, I would like to participate in the unstable part. And so to me, that’s really the critical question here around that, because in my leader, in my leadership practice and what I learned, and I’m sure Andrea learned in her year at Harvard as well, was the concept of work avoidance. That’s when you talk about a problem an awful lot. But you actually don’t do anything about it. You just talk about it. And for me, I’d much rather be in the world of do things look for forgiveness rather than permission. And someone in the in the chat was asking about something, which is my current obsession, which is fast pilots, which is try things, fail quickly, succeed quickly, try something else. That has been a huge, huge, huge cultural shift for my colleagues at the City of Calgary. It’s been very hard, but we’re getting there slowly but surely, just trying, failing, succeeding when we can, scaling things that are succeeding. And so I think that that is really the point that I’d like to make. I can’t argue with my province forever and ever about powers and authorities, but ultimately, I just want to try stuff. And I know that sounds a bit naive, but the province is never going to give me anything. They’re not. They’re just not. We’re never going to get constitutional change. We’ve never had a constitutional amendment in this country since 1982. So my sense of any of this actually happening is poor so I want to live within the stuff I’ve got. But in order to do that I got to have the money. So with that I will say that, you know, I see that my colleague Asif is asking a question. I lost it now, but he was asking a very interesting question about what innovation really means. Such a vague term. But I really do think it is about giving city staff the permission to fail. And, you know, one of the things I often say to my colleagues at the city is, look, give us your best professional opinion. Don’t try to second guess the politics. That’s our job. And it may well be that city council will say no to what you’re saying. But that doesn’t mean you’re a failure. You’re a failure if you don’t give me your best professional opinion. So just yesterday, one of my colleagues at the city had a motion, had a report on something, and basically she’s being asked to do some work that she thinks is a bad idea. And she did an excellent report on it. But I actually asked her straight out, is this a bad idea or should we stop? I want your best professional opinion. And she said this is a bad idea and you should stop. And I said, OK, council, you’ve heard from your professional. So I am putting to you now, I’m making a motion. I left my chair to make a motion. This is a bad idea and we should stop. And of course, it failed because council wanted to do that thing, but it failed eight to six and I had a conversation with the staff member last year and said, do you feel good even though we lost the vote? And she said,” I feel like I honored what I believe in.” And I thought that was awesome. And I said, listen, it would have been 13 to one because I’m the only one who agreed with you at the beginning. But because you said that we got to eight to six. And so ultimately, I think that that is still what people need to work on. I’m talking to much I’ll stop here.

 

Mary Rowe [00:53:35] Non, et je pense que c'est une question culturelle intéressante. J'aimerais demander à Nigel, qui a travaillé dans plusieurs municipalités, comment vous faites, et Andrea peut vous donner son avis sur votre expérience à Vancouver et dans d'autres villes, cette notion de projets pilotes, d'encourager les gens à essayer certaines choses et ensuite à échouer, puis à échouer plus vite, nous en revenons à la citation. Nigel, comment vivez-vous cela à Boston et dans les autres villes avec lesquelles je sais que vous avez été en contact ? Y a-t-il une culture croissante qui permet aux gens d'essayer des choses différentes et plus élevées ?

 

Nigel Jacob [00:54:08] Oui. Je pense que c'est un grand sujet. Je veux dire que l'idée de l'une des premières choses qui vaut la peine, je ne vais pas y répondre, mais je vais mentionner la question de savoir ce qu'est l'innovation. C'est vrai. C'est la question centrale. J'ai tendance à penser que les innovations sont des choses qui affectent la vie des gens, une résonance. Je pense qu'il est largement inutile de se concentrer sur les choses qui se passent sous la ligne de flottaison à l'hôtel de ville, sur les ajustements et les changements bureaucratiques, parce que tout le monde s'en moque. Cela ne permet pas d'être réélu, cela ne change pas vraiment le monde. Mais je pense que lorsque vous faites l'effort d'essayer d'avoir un impact sur la vie de quelqu'un, vous découvrez que vous devez trouver un moyen de mettre en place ce système ou cette innovation de manière efficace. Il faut alors réorganiser la machinerie pour pouvoir le faire. Mais la première chose à faire est de commencer par l'impact sur la vie des gens, avec l'objectif et l'intention d'influencer la vie des gens. Et je pense que pour ce faire, il faut parler aux gens. C'est vrai. D'où viennent ces idées ? Il faut parler aux gens, par exemple en abattant les murs, à l'hôtel de ville, et se faire une idée de ce que les gens pensent et de ce qui les préoccupe. Je pense que c'est une façon de commencer. Se rendre radicalement accessible. Je pense que la question de l'expérimentation est une très bonne question. Dans mon langage et celui de mon équipe, nous faisons la distinction entre les projets pilotes et les expériences. Je pense donc qu'un pilote est différent d'une expérience. Je pense, encore une fois, que je n'essaie pas de vous mettre en cause, mais je pense qu'un pilote est quelque chose que vous faites lorsqu'il vous reste de l'argent à la fin du cycle de financement. Je pense que c'est quand IBM vous donne un cadeau et que vous le faites parce que vous pouvez le refaire. Je suis tout à fait disposé à en parler, mais d'après mon expérience à Boston, je pense qu'une expérience est différente si l'intention est différente, n'est-ce pas ? Elle est motivée par une sorte de, je ne veux pas l'appeler un agenda de recherche, mais c'est ainsi. C'est vrai. Vous posez une série de questions sur la manière de changer la vie dans un ensemble de communautés ou de quartiers. Il faut donc qu'il y ait une sorte de stratégie ou d'objectif qui motive l'expérimentation plutôt qu'un simple accès aux ressources. Pour ce faire, il est essentiel de se demander quelle est la culture de l'innovation et du changement au sein de votre institution. Est-ce que vous faites ou est-ce que les dirigeants font des choses pour encourager et soutenir les gens et la prise de risques ? C'est vrai. Prendre un risque, c'est prendre soi-même un risque en s'avançant et en disant : "J'ai une idée qui peut échouer". Vous devez donc trouver un moyen de gérer le risque que les gens fassent des choses qui pourraient ne pas fonctionner.

 

Mary Rowe [00:56:49] Nigel, je peux poser une question et voir si Andrea peut faire un commentaire à ce sujet parce que ce que j'entends - je veux dire, nous travaillons avec les gestionnaires des sixièmes plus grandes villes, y compris les maires à travers le pays, et ce que nous entendons de leur part, c'est que leurs conseils exercent une pression énorme sur eux pour qu'ils essaient tout un tas de nouvelles choses. Et ils ont du mal à suivre ce qu'ils font. Ils essaient de se rendre à l'évidence : "Attendez une seconde, nous faisons déjà de l'ABCD". D'après votre expérience en tant que membre d'un conseil, dans quelle mesure les conseils sont-ils favorables à ce que Nigel vient de décrire, à savoir qu'il devrait y avoir des ressources disponibles pour les expériences ? Je reviendrai ensuite au Niger pour conclure. N'oubliez pas où vous étiez.

 

Andrea Reimer [00:57:25] Je veux dire, je pense qu'il faut faire le travail, n'est-ce pas ? Je veux dire que je consacrais facilement cent heures par semaine lorsque je siégeais au conseil, et la plupart de ces heures étaient consacrées à obtenir le soutien des autres conseillers, du personnel, des circonscriptions vers lesquelles ils se tournent pour obtenir une validation, afin qu'ils ne soient pas d'accord avec moi et qu'ils n'aillent pas parler à quelqu'un pour obtenir, comme le disait le maire Nenshi, une mauvaise idée, n'est-ce pas ? Vous devez faire une vente à 360°, quelle que soit l'idée, et vous devez être prêt à entendre que c'est une mauvaise idée et à trouver un moyen de l'éviter. Je pense qu'en écoutant Nigel et le maire Nenshi, deux choses me sont venues à l'esprit. La première, c'est qu'au début de la pandémie, en fait pendant une bonne partie de la période, il y a eu ce grand moment de transformation, de gestion agile de la gouvernance dans ce pays. C'était magnifique. Personnellement, j'ai eu l'impression qu'à la minute où le scandale du WE a éclaté, on a senti que cette époque se refermait rapidement et que les gouvernements disaient qu'il ne fallait plus essayer parce qu'ils allaient être critiqués pour avoir essayé. Mais en tant qu'habitants et citoyens de nos communautés, je pense que nous devons apprendre que si nous voulons que les gouvernements innovent, nous devons aussi être prêts à célébrer leurs échecs, et pas seulement leurs réussites, parce que l'échec est synonyme d'apprentissage. C'est vrai. Et c'est ce que nous faisons tous et comment nous nous montrons dans les conversations - j'allais dire à table, mais il est évident qu'elles seraient sur Zoom à l'ère moderne avec la plupart des gens - ou comment nous nous montrons dans les médias sociaux et dans les dialogues en ligne. L'autre point concernait la question du pilotage. Dans ma tête, il y a en quelque sorte trois acteurs au sein du gouvernement. Ce sont de grandes catégories, n'est-ce pas ? L'une est la grande, très grande catégorie, avec de nombreuses sous-catégories. L'autre est le personnel, là encore une très grande catégorie. Et puis il y a une catégorie assez petite, qui a plus d'opinions que de membres, qui est celle des élus. Ainsi, un jour, ils peuvent être en faveur de quelque chose, un autre jour, ils ne le sont pas. Si vous regardez ces trois acteurs, si l'un d'entre eux veut faire quelque chose, c'est une idée. C'est vrai. Donc, si un élu ou même un groupe veut faire quelque chose, mais que le personnel et le public se demandent ce que font ces gens, il n'y a pas grand-chose à faire. Vous ne dépasserez pas le stade de l'idée. Si deux d'entre eux veulent faire quelque chose. Vous avez un projet pilote, n'est-ce pas ? Et si trois d'entre eux sont alignés, alors vous avez un changement transformateur. C'est là que l'on peut faire le genre de travail que nous avons fait à Vancouver lorsque nous avons lancé l'initiative de la ville verte et que nous avons radicalement transformé et réduit notre impact sur l'environnement. Dans le domaine du logement, nous avons obtenu, je veux dire, la ville du Canada qui a obtenu une nouvelle taxe de la part de notre gouvernement provincial. Nous avons doublé notre capacité fiscale en obtenant du gouvernement provincial une taxe sur les logements vides. C'est vrai. Il nous a fallu huit ans de lobbying pour l'obtenir, mais cela nous a permis, au lieu d'avoir à leur demander un chèque, d'augmenter notre capacité fiscale et de lever des fonds. Je veux dire que le défi ici est que l'objectif de cette taxe est de ne pas collecter d'argent parce que l'idée est qu'il n'y a pas de logements vides. Mais cela montre que c'est possible. Cela montre simplement qu'il s'agit d'un jeu de longue haleine. Et c'est à ce jeu que nous devons participer. Si nous voulons moderniser radicalement un système qui est incroyablement dépassé.

 

Mary Rowe [01:00:34] Il s'agit donc bien d'un jeu à long terme. Nigel, voulez-vous revenir en arrière et reprendre là où vous en étiez, puis je reviendrai au maire. Vous êtes en sourdine, Nigel.

 

Nigel Jacob [01:00:43] Sur ce, je pense que le point que je soulevais, en fait Andrea a soulevé quelques points qui sont très, très comme, je sais que cette idée de faire le travail est vitale. Dans mes commentaires précédents, j'ai parlé de parler aux gens. Je suis d'accord pour dire que faire le travail est vital et que nous devons faire des choses que les gens veulent que nous fassions et aider les gens à comprendre pourquoi nous faisons ces choses. Et je pense que dans les collectivités locales, nous devons trouver un moyen de faire de la place à l'expérimentation. Pour ce faire, nous créons une équipe spécifique, la mienne, dont la mission est d'essayer les bonnes choses. Nous le faisons en collaboration avec des groupes communautaires, des agences publiques, etc., où nous facilitons la traduction au-delà des frontières et aidons à définir le contexte dans lequel nous devons essayer ces choses. Je pense donc que vous ne demandez pas à l'équipe opérationnelle de base d'essayer de nouvelles choses. L'idée est que si vous faites des expériences qui pourraient entraîner une catastrophe, comme le fait que les ordures ne seront pas ramassées le lundi, mauvaise, mauvaise échelle, je pense que vous devez trouver vous devez créer un endroit sûr pour que les gens essaient les choses correctement. Et cela ne signifie pas qu'il faille y consacrer beaucoup d'argent. Dans notre exemple, nous sommes en mesure de puiser dans différentes ressources de notre communauté pour tester de nouvelles idées. Mais l'idée est que si nous faisons quelque chose, ce n'est pas comme si les écoles n'ouvraient pas le lundi. Je ne suis donc pas un responsable d'école, je ne suis pas un responsable des travaux publics, etc. L'idée est donc de créer un contexte pour cela. Le dernier point que je voudrais aborder est la question de l'apprentissage, qui est vitale, et je pense que c'est une idée sous-exploitée dans les collectivités locales. Je pense qu'il est important de recueillir des données, n'est-ce pas ? Il est important d'essayer de nouvelles choses. Je le répète, c'est le cas dans le pays où je travaille actuellement. Dans les villes américaines, il n'y a pas vraiment de culture de l'apprentissage au sein des collectivités locales. C'est pourquoi il faut faire une expérience. Vous faites un projet pilote. Que faites-vous des résultats ? S'agit-il de résultats qui répondent à une question de recherche ? Et si c'est le cas, comment intégrer cet apprentissage dans la culture afin qu'il alimente une politique ou une façon de faire, etc. J'ai donc constaté que l'on mettait beaucoup l'accent sur les données dans le monde entier, mais qu'il n'existait toujours pas de véritable culture de l'apprentissage dans la plupart de ces pays lorsqu'ils sont en mesure de faire quelque chose avec toutes les données qu'ils recueillent.

 

Mary Rowe [01:03:31] L'un des membres du conseil d'administration de l'IUC est un cadre supérieur de la société de transport ici à Toronto, mais elle a travaillé en fait, vous le savez probablement, Andrea, Kathleen Llewellyn-Thomas. Elle a travaillé à Vancouver. Elle a travaillé à Halifax. Elle fait partie de ces rares fonctionnaires qui ont travaillé dans de nombreuses villes différentes. Elle nous a dit qu'au moment de la fusion, c'était bien beau de régler tous les problèmes de formulaires. Mais tant que l'on n'a pas atteint la personne qui coule le béton et que l'on n'a pas compris quel était son défi et ce dont elle avait besoin pour s'équiper, il n'y a pas lieu de parler de ces autres grands changements macroéconomiques. Alors, Monsieur le Maire Nenshi, je me demande ce que vous diriez à ce sujet par rapport à ce que vous entendez de la part de vos collègues ici sur la notion de pilote par rapport à celle d'expérience. J'aimerais également savoir si nous pourrions fusionner ces concepts. Pensez-vous pouvoir trouver des collègues au niveau provincial et fédéral qui seraient prêts à faire une expérience avec le gouvernement local ?

 

Naheed Nenshi [01:04:22] There’s so much to respond to there, there’s so much to unpack, I should start by saying thank you all and I stand corrected. I did forget about all those little provincial constitutional amendments, but I don’t think there’s been any that actually impact the whole country. And so, you know, when we think about the issue of pilot versus experiment, I tend not to get hung up on language. I tend to get a bit sloppy with my terminology. But I like the concept of you’re saying, you know, a pilot is when IBM gives you something for free and you’re like, let’s try this new sensor technology, whereas an experiment is a little bit more thoughtful. Someone in the chat was using the word prototyping. I think what’s critical here, though, is understanding the consequences of failure. And we kind of been dancing around that. You know, as Andrea, as Nigel said, as Andrea agreed, if the garbage doesn’t get picked up, that’s the worst thing in the world, right? It really is. And that that’s why the unions are so strong. That’s why the outside union is and maybe I’ve said this to the outside union versus the inside union, which is you have the inside union goes on strike no one will notice. The outside union goes on strike bad things happen once and they know that. But, you know, I was in a, actually this happens to be often but one one point I was in this room with a bunch of venture capitalists and smart money people talking about government and saying, “well, your problem is that you’re too risk averse.” And I’ve just heard it so many times that I got irritated and I actually said, you know, do you understand why? Government workers are risk averse because when you screw up, you’re going to lose a whole bunch, somebody else’s money. You’re not going to lose your house, you’re not going to lose all your cars and you’re going to set up another fund and keep going. But if my procurement person screws up in procuring the steel for a bridge, people are going to die. And that’s why we’re risk averse, because the consequences of failure are extreme, and so getting that balance right in terms of understanding where that risk aversion comes from and understanding where you can be smart about bringing it forward is critical. But here’s the thing, politicians are the worst. Because we say we want you to do all these experiments, we put this enormous pressure on our bureaucracies and then when we screw up, we put our finger on you. And we say, well, you messed that up. And even though you’re not going to get fired, even though no one ever gets fired in this environment, what’s that like going to work every day? And so we as politicians have to take the big step, saying if we expect city workers to do this, then we got to back up our talk by actually protecting people when they make a mistake, by saying this is not unexpected, by not being upset when our own pet projects go wrong. And we’ve got to do that in a political environment that is terribly broken. And we’re not we haven’t been talking much about politics now. But, look, the political environment is terribly broken and Andrea has lived in a different system than me, where it is a party system. I even though my meetings are very long and some of my colleagues drive me crazy, I love that we don’t have a party system, that we all have to figure this stuff out. But increasingly, we are getting, increasingly we are getting more and more partisan, more and more fractured. And so we have to understand that we’ve got to get through this political environment. And sometimes municipal governments are able to do great things. You know my my council unanimously agreed with the existence and condemned the existence of systemic racism in our institutions. And it wasn’t until a month later that Councilor Pincott’s successor who voted for that was talk, was fighting with the police chief when the police chief said we have systemic racism in the police service. Some, like you, just voted for it. Now you’re fighting with the chief. You can’t love the police more than the police themselves, my friend. But this is one of the real issues that we’ve got to be able to sort ourselves out. I just want to highlight sorry, the reason I’m starting and stopping is because I’m trying to keep an eye on the chat on a different screen, which is foolish of me. But I think Alison is making the point that we can’t treat every decision like it’s faulty still on a bridge. And I think that’s exactly the point I’m trying to make, is we got to figure out where the risk makes sense and be really clear about that. There’s a great idea here from Gloria that says to help community by and help the community initiate the innovation. So in Calgary, you’ve got a little thing called the Council Innovation Fund. It’s not much, but it gives council members, city workers and community the opportunity to apply to this fund to try innovative, I was going to say pilot projects now I’m going to call them experiments, to try innovative experiments. You know, here’s one hundred thousand dollars to try traffic calming in your neighborhood, for example. And those sorts of things really help us build that that buy in. But honestly, I don’t think the issue is community buy in. I think the issue is politicians walking the walk as well as managers, especially mid-level managers in our organizations valuing the work.

 

Mary Rowe [01:10:09] Andrea, voulez-vous intervenir ?

 

Andrea Reimer [01:10:11] Oui, vous savez, j'ai donné l'exemple des trois acteurs et j'ai en quelque sorte manqué la chute, c'est-à-dire que si vous acceptez cette prémisse, d'accord, qu'il y a ces trois groupes et que le premier est une idée, le deuxième un pilote/expérience, quel que soit le mot que vous voulez utiliser, et le troisième est le moment du changement transformateur. Il faut ensuite que la chose la plus importante soit, disons que le personnel et le conseil se sont mis d'accord sur le fait que je ne sais pas, réglementer Airbnb est la seule façon possible d'avancer pour traiter un aspect de la crise du logement. Mais le public est comme nous ne sommes pas sûrs de cela. Eh bien, oui, ma préférée est la politique en matière d'alcool, où toutes les enquêtes menées par la ville ont abouti à ce que le public dise, je veux beaucoup plus de possibilités pour moi de boire en public et beaucoup moins de possibilités pour mes voisins de boire en public. Oui, des choses comme ça. C'est vrai. Dans ces cas-là, si deux des acteurs sont d'accord, le travail consiste à concevoir une expérience qui vise spécifiquement à obtenir l'adhésion du troisième acteur. C'est vrai. Cela signifie que le contexte est spécifique et qu'il faut vraiment l'analyser. Je ne peux donc pas simplement copier et coller quelque chose sur Twitter provenant du bureau de Nigel et me dire que cela va marcher parce que leur expérience a peut-être été conçue pour obtenir l'adhésion du conseil municipal. C'est vrai. Alors que le mien est conçu pour obtenir l'adhésion du public ou du personnel, peu importe. Il faut donc vraiment analyser la situation. Je ne dis pas que les gens ne le font pas. Désolé, j'hésite sur le mot, parce que je me dis que c'est comme enfiler l'aiguille, dans cet ensemble très étroit de pouvoirs législatifs et fiscaux dont disposent les villes face à ces énormes défis que le maire Nenshi a très bien su énumérer dès le départ. La marge de manœuvre est mince, mais nous disposons d'un personnel brillant. C'est la bonne nouvelle : ils comprennent vraiment les villes et les défis qu'elles doivent relever. L'autre point que je voudrais soulever est la question des partis, comme je l'apprécie au niveau provincial et fédéral et dans les démocraties parlementaires. Il peut y avoir une république différente, la république ou un autre système. Les villes avec des partis comme s'il s'agissait d'un sport d'équipe. Vous avez besoin de 50 % plus un pour voter avec vous. Vous ne pouvez pas marquer un but tout seul, quelle que soit la taille de votre titre ou le nombre de vos discours. Vous êtes là et vous devez rallier les autres à votre cause. Personnellement, je préfère à la fois la transparence sur l'identité de ces autres personnes et la responsabilité basée sur notre plate-forme, sur les objectifs que nous nous sommes fixés. Et si vous pensez que vous avez beaucoup de réunions, et de longues réunions, lorsque vous n'avez pas de parti, vous ne pouvez pas imaginer le nombre de réunions que vous devez avoir lorsque vous avez un document accessible au public sur ce que vous vous êtes collectivement engagés à faire dans un environnement en constante évolution et avec peu de ressources. C'est vrai. Cela nécessite une énorme quantité de négociations pour être en mesure de fournir ce que vous aviez imaginé, mais vous n'aviez pas anticipé la pandémie, la crise du logement, le traumatisme comme la chute des prix du pétrole, quel que soit l'élément qui crée la tension sur votre système. Je dirais que les partis sont en fait un mécanisme beaucoup plus responsable dans une démocratie pour créer un contrat social, un contrat de gouvernance avec le public.

 

Mary Rowe [01:13:25] Je me demande si nous pourrions parler un instant de quelque chose de très spécifique que vivent les gens ordinaires dans les villes, à savoir le logement. Vous avez dit tout à l'heure, Andrea, que les gens ne connaissent pas le nom du maire de Vancouver et je répondrai que les gens ont, et je crois que vous l'avez déjà dit, le nom du maire Nenshi. Les gens ne savent pas quel niveau de gouvernement est responsable de quelle fonction. Ils mènent leur vie sans vraiment savoir qui s'occupe de tout cela. C'est vrai. C'est donc le gouvernement. En ce qui concerne le logement, le dilemme que nous entendons souvent dans le cadre du COVID est qu'il y a un énorme problème de logement. Il y a une pénurie de logements abordables. Le système est cassé et il est presque impossible d'amener qui que ce soit à prendre l'entière responsabilité parce que chaque ordre de gouvernement rejette la faute sur l'autre. Quelqu'un pourrait-il m'expliquer l'approche que vous préconisez tous les trois et me dire comment nous pourrions résoudre le problème du logement ? Nigel, avez-vous trouvé au sein de l'Office of Urban, pour prendre cet exemple très précis, un moyen d'utiliser des expériences, de procéder de certaines manières pour aborder directement quelque chose qui est à notre portée.

 

Nigel Jacob [01:14:29] Oui et non. L'une des choses que nous essayons de faire, c'est de trouver des moyens d'accroître les échanges, de fournir ou d'encourager une plus grande créativité dans le domaine de la construction de logements. L'une des choses que nous essayons de faire, c'est de trouver des moyens d'accroître les échanges, de fournir ou d'encourager une plus grande créativité en matière de construction de logements. Il s'agit donc d'examiner le code de zonage et de le rendre plus susceptible d'évoluer. Et souvent, pour ce faire, il faut un vote public, etc. Et donc souvent, vous savez, c'est une question de, vous savez, les gens ne croient pas que les petites maisons peuvent fonctionner dans leur quartier. C'est vrai. Parce qu'ils pensent qu'il ne s'agira que d'immeubles et qu'ils seront avalés et qu'ils prendront de la drogue dans ces endroits. Nous avons donc réussi à trouver des moyens de faire du prototypage en construisant une petite maison et en la faisant circuler pour alimenter la conversation, puis en invitant les gens à entrer dans la petite maison et à donner des coups de pied dans les murs ou à se faire une idée.

 

Mary Rowe [01:15:29] Et dans ce cas, vous travaillez avec la stratégie d'Andrea. Vous prenez le troisième membre de l'équipe, le seau qui n'est pas encore là, et vous trouvez une stratégie pour le rallier.

 

Nigel Jacob [01:15:38] D'accord, d'accord. L'idée est donc de fournir, l'un des défis des démocraties libérales modernes, je pense que nous nous appuyons trop sur la rationalité et l'innumérisme. Les gens comprennent que, toutes choses égales par ailleurs, ceci est d'une certaine manière plus efficace dans l'utilisation de l'espace et du temps que cette autre chose, et je pense que nous oublions souvent d'utiliser le sens intuitif des gens quant à la façon dont les choses fonctionnent ou leur sens de l'esthétique. Ainsi, lorsque nous avons pu réaliser ce projet, nous nous sommes promenés en voiture. Je pense que ce que nous montrions aux gens avec cette petite maison que nous avions, nous l'avions construite. Ce n'était pas différent des chiffres que nous avions affichés, ou de ceux que le département du logement avait affichés sur ses tableaux, etc. Mais c'était vrai. On partait du principe qu'en montrant aux gens des listes de chiffres, ils pourraient comprendre ce que cela signifiait. Ainsi, lorsque nous avons pu montrer des chiffres aux gens, ils ont pu se rendre compte que cela était important. Et ils étaient alors en mesure d'avoir une discussion très spécifique sur la façon dont les gens voulaient voter sur les changements du code de zonage. L'un des aspects de cette question est que les gens considèrent souvent que le gouvernement est très monolithique. Je pense que nous avons un petit groupe appelé Housing Innovation Lab. Et l'une des choses qu'ils explorent est... Je pense que nous sommes également très conscients que chaque fois que nous allons à une réunion, parce que nous ne sommes qu'un gouvernement, les gens nous demandent tout ce qu'ils veulent. Nous sommes là pour parler de logement, mais ils nous posent des questions sur les transports, etc. Et je pense que nous devons de plus en plus avec nos collègues, les petites choses, mais nous ne devons pas avoir peur de cela et ne pas dire que ce n'est pas pertinent. C'est pertinent parce qu'ils parlent de l'habitabilité de leur quartier. Ainsi, l'habitabilité et la lisibilité, la lisibilité du gouvernement, sont vitales.

 

Mary Rowe [01:17:31] C'est l'idée d'être radicalement accessible.

 

Nigel Jacob [01:17:35] Exactement. Ce que nous essayons de faire, c'est de fournir des subventions en tant que capital de transition pour les personnes qui se trouvent actuellement dans une situation de crise en matière de logement. Il y a donc un ensemble de programmes proposés par l'État qui ont des programmes proposés par la ville, différents modèles de financement. Mais nous essayons de plus en plus d'évoluer vers une situation où nous ne nous contenterons pas de dire que c'est l'État qui doit s'en charger ou que c'est la ville qui s'en charge. Mais nous allons simplement essayer de nous approprier tout cela et de dire, si vous commencez par nous, nous allons répondre à cette question et si nous avons besoin d'un représentant de la division du logement de l'État, nous essaierons de le faire. Nous ne considérons donc pas qu'il s'agit d'une petite chose. Mais je pense que l'une des choses que nous essayons de faire, c'est de rendre les gens, de rendre le gouvernement, au sens large, plus lisible et plus accessible aux personnes qui ont besoin de faire avancer les choses.

 

Mary Rowe [01:18:29] Monsieur le Maire, voulez-vous intervenir ?

 

Naheed Nenshi [01:18:31] Vous savez, j'adore le mot lisibilité, je l'utilise parfois pour parler de ce que nous faisons et je l'utilise aussi beaucoup pour parler de l'art public. D'ailleurs, je pense que l'art public doit être lisible en tant qu'art. Il n'est pas nécessaire que ce soit quelque chose que j'aime et que les gens devraient voir. Mais c'est de l'art. Mais je voudrais revenir sur la question très spécifique du logement, parce que je pense que c'est le meilleur et le pire exemple, parce que le logement est un domaine où les trois niveaux de gouvernement ont un doigt et où personne ne sait vraiment à qui incombe la responsabilité. Mais nous sommes en train de vivre quelque chose de très intéressant en ce moment dans le domaine de l'expérimentation. Je vais utiliser ce mot plus souvent en ce moment. En raison de ce qui s'est passé avec COVID dans les circonstances économiques uniques ici à Calgary, qui sont également similaires à Edmonton, mais c'est une situation où nous avons des taux d'inoccupation particulièrement élevés, où nos loyers ne sont pas si mauvais, et où un certain nombre d'hôtels, et c'est vrai partout, sont en grande détresse. C'est pourquoi je présente actuellement aux gouvernements fédéral et provincial un plan qui dit qu'avec un peu de capital, à un moment où les taux d'intérêt sont nuls et où vous dépensez de l'argent pour tout, et un peu de fonctionnement pour les services d'accompagnement, nous pourrions mettre fin au sans-abrisme chronique à Calgary d'ici 2021. Et c'est intéressant parce que Calgary est très enthousiaste à ce sujet, mais nous n'avons pas l'argent. Les services sociaux de la province sont enthousiastes. Elle pense pouvoir trouver l'argent nécessaire au fonctionnement. Le gouvernement fédéral est très enthousiaste, mais bien sûr, il ne peut mettre en place que des programmes nationaux. Or, un programme national n'obtiendra qu'un dixième de ce dont nous avons besoin. Et la province n'est pas convaincue qu'elle doive construire des logements. J'ai donc l'opportunité de disposer de 500 millions de dollars pour mettre fin au sans-abrisme dans la troisième plus grande ville du pays, pour y mettre fin. Et je ne suis pas sûr que nous serons en mesure d'obtenir l'approbation dont nous avons besoin, alors je vais simplement vous donner les chiffres. Trois cents millions de dollars du gouvernement fédéral, deux cent quarante millions de dollars de la province, douze virgule sept millions de dollars de frais de fonctionnement par an. Ce ne sont pas des chiffres insurmontables. En fait, le gouvernement fédéral a récemment accordé trois cents millions de dollars pour le logement dans la région de Peel, à l'extérieur de Toronto, qui a la même taille que Calgary. Je regardais un documentaire sur le nouveau complexe de logements situé sur le site de l'ancien magasin Honest Ed à Toronto. Et au milieu de ce documentaire, j'ai entendu une voix, j'étais un peu à la dérive parce que bien qu'il s'agisse d'une histoire intéressante, j'étais fatigué, et soudain j'ai entendu une voix familière, et c'était le ministre Ahmed Hussein qui annonçait deux cents millions de dollars de financement fédéral pour le logement dans ce seul complexe. En faisant le calcul, je me suis rendu compte que cela représentait un million de dollars par porte. Vous pouvez donner deux cents millions de dollars au coin de Bay et Bloor, donner trois cents millions de dollars à Calgary et nous mettrons fin au sans-abrisme. En fin de compte, c'est donc une question de volonté. Et si nous avons la possibilité de le faire, faisons-le. Oh, pardon, quelqu'un me demande de quoi le gouvernement a peur pour mettre fin à l'itinérance. Je vais vous dire que le gouvernement fédéral a peur de dépenser de l'argent à Calgary où il n'obtiendra aucun siège. Et le gouvernement provincial a actuellement pour philosophie que les sans-abri ont peut-être fait quelque chose qui les oblige à être sans-abri, et que nous devons probablement nous occuper d'eux en tant que sans-abri plutôt que de les aider à trouver un logement.

 

Andrea Reimer [01:22:13] La réforme constitutionnelle, et je sais que ce n'est pas sexy et que cela ne fera jamais l'objet d'un site web ou d'un titre ou, je l'espère, d'un hashtag sur Twitter, parce que cela occuperait la moitié de votre tweet, mais cela doit être fait. Lorsque 92 % de l'argent, des impôts qui quittent Calgary vont à des gouvernements qui ne se soucient pas, n'ont aucune motivation politique pour résoudre un problème concernant des centaines de milliers de personnes qui sont soit sans-abri, soit menacées de l'être ou qui risquent de l'être, il s'agit d'un problème structurel qui nécessite une solution structurelle. Cela ne veut pas dire que nous n'expérimentons pas, que nous ne pilotons pas, que nous ne faisons pas de triage, que nous ne faisons pas ce qu'il faut pour essayer d'améliorer la vie d'autant de personnes que possible dans l'intervalle. Mais les solutions à long terme, et même à moyen terme, exigent ce niveau de réforme. À Vancouver, j'adore ce mot, la lisibilité est un mot parfait, car c'est là que vous regardez les visages des gens quand ils vous disent "mais pourquoi ne pouvez-vous pas faire une taxe carbone ou faire ceci ?" et vous leur répondez "je sais que cela vous semble illisible. Vous n'avez aucune idée de combien j'aimerais pouvoir faire cela, mais je ne peux pas le faire. Nous avons adopté une approche quelque peu opposée à la norme de Vancouver. J'avais l'habitude de penser qu'il s'agissait d'un jeu canadien. Lorsque j'ai travaillé sur l'environnement au niveau international, j'ai appris qu'il s'agissait en fait d'un jeu international où il s'agit de savoir quel niveau de gouvernement, quel niveau, vous savez, nous aimerions bien, mais et ainsi de suite. À Vancouver, nous avons décidé d'assumer cent dix pour cent de la responsabilité. Nous ferions pression. Nous avions Stephen Harper comme premier ministre. Nous savions qu'il ne viendrait pas avec un chèque pour nous aider à résoudre le problème des sans-abri ou à lutter contre le changement climatique. Nous avions un gouvernement provincial qui était au mieux tiède sur les questions pour lesquelles nous nous battions. Nous avons donc essayé toutes les solutions possibles. Nous avons pris les OSR. Nous avons fait passer de cinq mille dollars par chambre à cent quatre-vingt mille dollars par chambre le prix à payer pour se débarrasser d'une chambre d'OSR. Nous avons construit des milliers de nouveaux logements sociaux et locatifs. Nous avons ainsi mis en place le premier programme de logements locatifs du pays au niveau de la ville, sans avoir l'autorité juridictionnelle pour le faire. Nous avons construit la première coopérative depuis plus de dix ans. Nous avons investi des centaines de millions de dollars dans le logement au niveau de la ville. Nous avons été la première ville à réglementer AirBnB. Nous avons mis en place un comité consultatif des locataires. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir. Et ce que je retiens de tout cela, c'est qu'on ne peut pas réparer le capitalisme avec plus de capitalisme. Le seul outil dont nous disposions était le marché, mais on ne peut pas le faire. On ne peut pas résoudre le problème de certaines personnes qui construisent des logements comme investissements et fonds de retraite et d'autres qui ont besoin d'un logement en tant que droit humain fondamental. Il faut donc que le gouvernement joue un rôle d'arbitre dans ce domaine. Et si le gouvernement, comme l'a dit le maire Nenshi, n'a aucune raison d'être l'arbitre dans votre ville, vos habitants ne devraient pas mourir à cause de cela. Ils ne devraient pas souffrir. Ils ne devraient pas avoir à se poser de questions. Un Néo-Zélandais m'a expliqué que si l'on pense au capitalisme, au concept de gagnants et de perdants. Pensez au tableau du monopole. C'est ça ? Si vous avez du capital, c'est vrai. Vous êtes gagnant ou perdant sur ce tableau. Si vous n'avez pas de capital, vous n'êtes même pas sur ce foutu tableau. Vous espérez simplement qu'un gouvernement, quelque part, vous laissera vous accrocher au bord de l'échiquier suffisamment longtemps pour que vous puissiez peut-être obtenir le capital nécessaire pour y figurer. C'est le défi auquel sont confrontées les villes canadiennes à l'heure actuelle. Nous devons fournir des terrains, la sécurité d'occupation et des logements sûrs et abordables à nos habitants et à des villes comme Vancouver, où cinquante-huit pour cent des habitants sont locataires. C'est le nombre d'habitants qui ont besoin de ce pouvoir. Et il n'y a pas d'incitation politique. Nous devons donc mettre notre argent et notre respect pour les villes sur la table, que ce soit par le biais d'une réforme de la charte provinciale ou d'une réforme constitutionnelle, et probablement les deux. Nous devons en discuter si nous voulons sortir de la pandémie avec un niveau de sécurité et de prospérité proche de celui qui existait auparavant, sans parler de ce dont nous avons besoin pour que tous nos habitants prospèrent.

 

Mary Rowe [01:26:01] Bonne réponse. Je veux dire que je vais terminer avec vous, Monsieur le Maire Nenshi. Et comme nous sommes dans le coin pour laisser les gens aller déjeuner ou prendre leur thé ou autre chose, ils attendent de pouvoir le faire. Nigel, quelques mots de votre part, s'il vous plaît.

 

Nigel Jacob [01:26:16] Je veux dire qu'il y a beaucoup de choses ici, je pense que c'est le cas. Comme je l'ai déjà dit, je pense que nous sommes au cœur d'un moment important où nous devons nous pencher sur la question de savoir ce que font les collectivités locales et ce que nous pouvons faire. Il y a toute une série de questions autour de... J'aime qu'Andrea ait dit qu'on ne peut pas réparer le capitalisme avec plus de capitalisme. Je pense qu'il y a tout un ensemble de remises en question de nos hypothèses que nous devons faire au sein du gouvernement local, ce que le maire a dit lorsqu'il parlait avec une salle pleine de capital-risqueurs. Je pense que nous devons cesser d'emprunter le langage et les modèles d'autres domaines et de les utiliser. Aujourd'hui, même le mot "innovation" pose problème. L'innovation a une connotation de perturbation. C'est ainsi qu'il est toujours utilisé dans le secteur privé. Mais est-ce que c'est ce que nous faisons dans les collectivités locales ? Suis-je ici pour perturber le système scolaire ? Je pense donc qu'il faut faire preuve de sagesse dans la manière dont nous envisageons de changer les choses et ce que je pense. Mais nous devons le faire avec l'intention d'essayer de changer ce qu'il fait, ce que fait le gouvernement local, comment il le fait et qui en bénéficie. Je suis donc enthousiaste à l'idée de poursuivre ce travail. Je le fais depuis un certain temps, mais je sais que nos coordonnées seront affichées vers la fin. Y a-t-il quelqu'un qui souhaite parler à quelqu'un qui est intéressé par ce travail ? Appelez-moi.

 

Mary Rowe [01:27:47] Un dernier petit mot, Monsieur le Maire Nenshi.

 

Naheed Nenshi [01:27:50] Eh bien, je tiens à remercier encore une fois tout le monde pour le travail que vous faites, pour le temps que vous consacrez à cette conversation, mais je pourrais vous donner un conseil, Mary, et toute l'équipe pour cette série des prochains vendredis, c'est-à-dire que c'est une grande conversation. J'adore avoir cette conversation. Mais nous devons aller au-delà de la conversation, et je pense qu'il sera très important pour nous de creuser en profondeur certaines des questions critiques auxquelles nous sommes confrontés dans le cadre de la reprise du COVID. Alors que nous devons profiter de cette crise pour avoir les grandes conversations sur la réforme fiscale, la constitution et toutes ces autres choses, nous devons également nous assurer que nous nous préparons à la prochaine pandémie ou à la prochaine crise, mais aussi à tirer les leçons de ce qui s'est passé ici. Ainsi, des questions comme la réforme de la police, que nous n'avons fait qu'effleurer aujourd'hui, avec tout le concept de la santé mentale, de la première réponse, de la manière dont nous assurons la sécurité des membres de notre communauté. Il est important que nous soyons vraiment intelligents sur cette question, la question de l'équité et de l'accès aux services, la question de comprendre le transport en commun autrement que comme un simple déplacement des travailleurs du centre-ville où le stationnement est cher, et de s'assurer que nous comprenons comment nous fournissons ces services de transport en commun d'une manière qui, encore une fois, est équitable. Je pense qu'il s'agit là d'un mot très important auquel nous devons réfléchir en ce moment. Je vous encourage donc vivement, dans le cadre de cette série, à passer rapidement à la taxe d'airain, à apprendre les uns des autres et à faire preuve d'intelligence, car ceux d'entre nous qui jouent un rôle dans l'élaboration des politiques ont besoin de cette sagesse, car nous nous trouvons actuellement dans des eaux inconnues où nous n'avons pas la capacité d'innover. Nous avons l'obligation absolue d'innover. Nous ne pouvons pas revenir après ces crises exactement comme nous étions avant. Ce serait une terrible erreur. Sur ce, je vous remercie tous pour votre participation. Je sais que ce n'est que le coup d'envoi d'un travail considérable, mais j'ai hâte d'en voir les résultats. Et je tiens à vous remercier tous pour ce travail. Et si vous avez besoin de me joindre : themayor@calgary.ca. N'oubliez pas le "le".

 

Mary Rowe [01:30:12] Merci Monsieur le Maire Nenshi. C'est un excellent coup d'envoi pour le Forum sur le leadership municipal et pour toutes les personnes qui ont participé au Forum en tant que représentants de gouvernements municipaux. Vous pouvez entendre que tous ceux d'entre nous qui ne travaillent pas pour les gouvernements municipaux vous soutiennent et s'engagent à ce que vous fassiez de votre mieux et à ce que vous compreniez que vous innovez ou que vous vous transformez, quel que soit le mot juste. Et Nigel, ce n'est pas nécessairement perturbateur. Mais nous nous engageons tous à ce que vous soyez le meilleur possible. Et c'est un moment où je pense que nous sommes tous pleinement conscients, pas seulement les gens de CityTalks, mais les gens dans et autour du pays sont conscients que les gouvernements locaux sont vraiment importants. Alors, Andrea, merci. C'est un plaisir de vous voir. Merci de les avoir reçus. D'avoir pris le temps de faire cela. Nigel, c'est toujours un plaisir de vous voir. Monsieur le Maire Nenshi, c'est toujours un plaisir de vous voir. Je vais revoir beaucoup d'entre vous et de ceux qui travaillent dans la fonction publique municipale vendredi, les trois prochains vendredis. Et ne pensez pas que les autres le feront, nous ne vous avons pas oubliés. Pour ceux d'entre vous qui ne font pas partie de l'administration municipale, sachez que CityTalk reviendra la semaine prochaine, mardi. Surveillez votre courrier électronique pour recevoir un avis à ce sujet. Nous allons parler du pourquoi, du comment de l'avenir de nos lieux publics partagés alors que nous faisons face et émergeons de COVID. Et tout cela avec des gens fabuleux : Graham Singh de la Fondation Trinity Centers à Montréal. Carol Coletta, de Memphis, qui connaît la Memphis River Parks Initiative. Natalie Voland du Québec, La Belle Province, un promoteur qui fait toutes sortes de choses intéressantes autour de l'utilisation mixte et du développement. Et Tim Jones, le remarquable PDG d'Artscape, qui travaille avec des artistes à la création d'espaces et de lieux depuis un certain nombre d'années ici à Toronto et dans tout le pays. Merci de nous avoir rejoints sur CityTalk. Nous publierons la vidéo en direct et le chat se déroulera en direct, et nous vous remercions de vous joindre à nous. N'oubliez pas de continuer #citytalk. La conversation ne se termine jamais ici. Elle ne fait que commencer. Merci encore au maire Nenshi d'avoir pris autant de temps. Au revoir à tous.

 

Naheed Nenshi [01:31:48] Merci à tous.

 

Audience complète
Transcription de la salle de discussion

Note au lecteur : Les commentaires sur le chat ont été édités pour faciliter la lecture. Le texte n'a pas été modifié pour des raisons d'orthographe ou de grammaire. Pour toute question ou préoccupation, veuillez contacter events@canurb.org en mentionnant "Chat Comments" dans l'objet du message.

De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de la conférence d'aujourd'hui et de tous nos webinaires à l'adresse suivante : https://canurb.org/citytalk.

12:02:32 De l'Institut urbain du Canada : Bienvenue ! Veuillez changer vos paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir vos commentaires.

12:03:37 De Karen Levitt à Tous les panélistes : Les participants sont-ils invisibles ?

12:03:44 De Karen Levitt à tous les panélistes : Bonjour Andrea !

12:03:57 De Andrea Reimer à Karen Levitt et à tous les panélistes : Hey ! Comment allez-vous ?

12:04:12 L'Institut urbain du Canada s'adresse à Karen Levitt et à tous les panélistes : Karen, pouvez-vous voir nos panélistes ?

12:04:17 De Karen Levitt à Tous les panélistes : Super, merci ! C'est un plaisir de vous voir.

12:04:22 De Karen Levitt à tous les panélistes : Oui, je vois quatre d'entre vous.

12:04:28 De l'Institut urbain du Canada à Karen Levitt et à tous les panélistes : Le maire Naheed Nenshi

linkedin.com/in/nenshi

@nenshi

 

Nigel Jacob

linkedin.com/in/nsjacob

@nsjacob

 

Andrea Reimer

linkedin.com/in/andreareimer

@andreareimer

12:04:34 D'Andrea Reimer à Karen Levitt et à tous les panélistes : Et félicitations pour votre nouveau poste

12:04:50 De l'Institut urbain du Canada : Le maire Naheed Nenshi

linkedin.com/in/nenshi

@nenshi

 

Nigel Jacob

linkedin.com/in/nsjacob

@nsjacob

 

Andrea Reimer

linkedin.com/in/andreareimer

@andreareimer

 

12:05:03 De Karen Levitt à Tous les panélistes : merci, on s'est bien amusé.

12:05:29 De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de la séance d'aujourd'hui et de toutes nos séances à l'adresse https://www.canurb.org/citytalk.

12:06:16 De Branislav Henselmann : Bonjour de Vancouver !

12:06:25 De Alison Carlyle : Bonjour de Halifax, NS !

12:06:27 De Alain Gonthier à tous les panélistes : Bonjour à tous d'Ottawa. Nous nous réjouissons à l'idée de participer à un forum intéressant.

12:06:28 De Malithi Fernando : Bonjour de Paris ! (ex-Calgary !)

12:06:31 De Kim Goodall : Bonjour de Kamloops, BC !

12:06:32 De Kirsten Frankish à tous les panélistes : Bonjour d'Oshawa, Ontario !

12:06:32 De Emeka Ekwosimba Ekwosimba : Bonjour d'Edmonton

12:06:39 De Beverley Bradnam à tous les panélistes : Bonjour de Fort Erie !

12:06:40 De Martin Boulianne : Ici Montréal !

12:06:40 De Andrea Reimer à Branislav Henselmann et à tous les panélistes : Hey Branislav ! Comment allez-vous ?

12:06:41 De David Crenna : En direct de Gatineau, Québec...

12:06:45 De Jocelyne Turner à tous les panélistes : Bonjour de la part d'Ottawa 🙂

12:06:45 De Gillian Mason : Bonjour de Scarborough - partie orientale de la ville de Toronto - 630 000 habitants.

12:06:46 De Pam Hine : Bonjour de Whitehorse

12:06:47 De Sarah Smith : Bonjour de Calgary !

12:06:52 De Irena Nikolova à tous les panélistes : Bonjour de Toronto !

12:06:55 De Mark Garner : Bonjour de Toronto

12:06:55 De Alan Kasperski : Salutations de Stratford, ON

12:06:56 De Alex Popovic à tous les panélistes : Bonjour de Vancouver !

12:07:02 De Cheryl Blackman à tous les panélistes : Bonjour de Whitby, On. 60 km à l'est de Toronto

12:07:03 De Kate Wilcott : Nous sommes à l'écoute depuis Saint John, au Nouveau-Brunswick !

12:07:03 De Andrea Davidson à tous les panélistes : Andrea Davidson (elle/il), je suis une colonisatrice blanche non invitée qui reconnaît et respecte les territoires traditionnels, ancestraux et occupés des peuples Salish de la côte, y compris ceux des nations xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), shíshálh (Sechelt), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et səl̓ílwətaʔɬ (Tsleil-Waututh), sur lesquels je vis, j'apprends et je travaille.

12:07:05 De Anna Babicz à Tous les panélistes : bonjour de Victoria

12:07:07 De Kirsten Frankish : Bonjour encore une fois d'Oshawa, Ontario (je n'ai pas changé mes paramètres plus tôt.) !

12:07:07 De Karolina Gajewska à Tous les panélistes : Bonjour de Calgary, AB !

12:07:09 De James LaPierre : Salutations de Toronto

12:07:11 De Rhiannon Stromberg : Bonjour ! Bonjour d'Edmonton avec le Forum sur le leadership municipal. Je suis ravie d'être ici.

12:07:12 De Marie-Pierre Rouette : Bonjour tout le monde !

12:07:20 De Sandro Pampallona : Bonjour de l'Italie !

12:07:21 De P Reddy : Bonjour, de Durban, Afrique du Sud

12:07:22 De Alex Popovic : Bonjour de Vancouver !

12:07:24 De Karen Sveinunggaard à tous les panélistes : Salutations de Calgary !

12:07:24 De Max Brookman à Tous les panélistes : Bonjour de Londres

12:07:30 De Nada Peters : bonjour de Prince George

12:07:33 De Branislav Henselmann : Bonjour Andrea !!! Je suis ravi de te voir ici.

12:07:34 De Alain Larrivee à Tous les panélistes : Bonjour de Montréal

12:07:34 De Leandro Santos : Bonjour de Mississauga, Ontario !

12:07:36 De Lisa Sierra à tous les panélistes : Lisa Sierra Cohorte MLF fière de représenter Calgary. www.linkedin.com/in/lisajsierra

12:07:40 De Stuart Filson à tous les panélistes : Bonjour de London, Ontario !

12:07:49 De Alexandra Flynn : Bonjour de Vancouver, les territoires traditionnels, ancestraux et non cédés des xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Skxwú7mesh (Squamish) et səlil̓wətaʔɬ (Tsleil Waututh) des Salish de la côte.

12:07:52 De Bridget MacIntosh : Bonjour à tous de Toronto !

12:08:03 De Pascale Ladouceur à tous les panélistes : Bonjour et bonne journée d'Edmonton.

12:08:04 De John Fleming à tous les panélistes : Bonjour de London......Ontario

12:08:12 De Brian Pincott : Bonjour du territoire traditionnel des nations du Traité 1 et de la patrie des Métis.

12:08:16 De Sandra Nikolic à tous les panélistes : Bonjour de Vancouver. C'est un plaisir de vous revoir, Andrea 🙂 .

12:08:18 From Jayne Engle : Bonjour / hello de Montreal !

12:08:19 De Karen Redman à tous les panélistes : Bonjour de la région de Waterloo.

12:08:30 De Tina Conlon à Tous les panélistes : bonjour de Toronto

12:08:43 De Don Herweyer à tous les panélistes : Bonjour de la part de la ville d'Ottawa !

12:08:50 De l'Institut urbain du Canada : Nous rappelons aux participants qu'ils sont priés de changer leurs paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir leurs commentaires.

12:09:26 De Natalia Diaz-Insense à tous les panélistes : Bonjour de Halifax !

12:09:37 De Vivian Forssman : Bonjour de Vancouver

12:10:08 De michael mcclelland : Bonjour de Toronto !

12:10:29 De l'Institut urbain du Canada : L'IUC remercie chaleureusement ses partenaires pour la séance d'aujourd'hui : Apolitical, l'Institut d'administration publique du Canada, Ian O. Ihnatowycz Institute for Leadership at the Ivey Business School, et le Baromètre municipal canadien.

https://apolitical.co/home

https://www.ipac.ca/

https://www.ivey.uwo.ca/leadership/

Baromètre municipal canadien

 

12:10:50 De Don Herweyer : Bonjour de la part de la ville d'Ottawa !

 

12:11:00 De Gloria Venczel : Bonjour de North Vancouver ! Je suis très reconnaissante à CUI d'avoir créé un tel forum de collaboration et des ressources communes de récupération des covidés pour les villes et les communautés ! Une grande partie de la résilience démocratique canadienne....

12:11:02 De Mary W Rowe à Gillian Mason et à tous les panélistes : 🙂 .

12:12:23 De Clara Freire : Bonjour d'Ottawa et merci au peuple Algonquin Anishinaabe pour son hospitalité.

12:12:28 De Norm Connolly : Bonjour de la ville de Richmond dans le Grand Vancouver. Merci d'avoir organisé cette rencontre 🙂 .

12:13:39 De Colleen Bawn à tous les panélistes : Bonjour de Summerside PEI

12:13:45 De Mary W Rowe à Gloria Venczel et tous les panélistes : merci Gloria

12:15:20 De Godwin Chan : Crise de la santé mentale, à l'ordre du jour, Monsieur le Maire !

12:15:24 De Valerie Miller à tous les panélistes : Howdy from Dallas, Texas

12:15:55 De Karen Levitt : QUESTION : BEAUCOUP DE PERSONNES DIFFÉRENTES (PERSONNEL ET ÉLUS) ONT UNE DÉFINITION TRÈS PERSONNELLE ET PROFESSIONNELLE DIFFÉRENTE DE CE QUE SIGNIFIE "AMÉLIORER LA VIE DE NOS CITOYENS DÈS MAINTENANT". QUE PENSEZ-VOUS DE LA POSSIBILITÉ DE COMBLER CES FOSSÉS/POLARISATIONS ?

12:18:18 De Ralph Cipolla : bonjour d'Orillia Ontario, la ville du soleil, merci de faire cela.

12:18:25 De Leya Behra : Bonjour de la ville de New Westminster sur les territoires non cédés des Qayqayt, Katzie, Tsawwassen, Tsleil-Waututh, Stó:lō, Kwantlen, Musqueam, Squamish.

12:18:41 De Natalia Diaz-Insense : Bonjour de Halifax !

12:19:11 De Brian Moss : LA PLUPART DES DIRIGEANTS MUNICIPAUX NE VEULENT PAS DISCUTER DES SOINS DE LONGUE DURÉE ... C'EST BIEN POUR VOUS ....

12:19:41 De Gillian Mason : "Les gens pour lesquels nous ne pensons jamais à construire une ville...." C'est simple, c'est profond.

12:19:51 De Valerie Miller à tous les panélistes : Je pense qu'il est important d'établir des relations avec le public, par le biais d'organisations, d'églises, d'activistes, pour voir ce que signifie pour eux l'amélioration de la vie. Cela permet également de créer des conversations au sein de la communauté, de les laisser participer à l'élaboration et à l'évaluation des besoins. Je pense que nous sommes des facilitateurs pour aider à mettre en œuvre ce que la communauté, en montrant comment verbaliser leurs besoins et nous aidons à manœuvrer au sein du gouvernement local.

12:19:57 De Mary W Rowe : hey les amis - c'est plus facile pour moi de lire vos questions si elles ne sont pas en majuscules.

12:20:41 De l'Institut urbain du Canada : Nous apprécions vos commentaires et vos questions dans le chat ! Partagez-les avec tout le monde en changeant vos paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants". Merci beaucoup !

12:20:54 De Sarah Ellis : Bonjour de Vancouver ! En tant que personnel municipal travaillant à Vancouver, nous sommes constamment aux prises avec des problèmes tels que le logement et le changement climatique dont les solutions repoussent les limites de l'autorité (et des budgets) municipale traditionnelle. Nous avons l'impression qu'il faut commencer à voir plus grand en ce qui concerne le rôle des grandes villes. L'un de nos panélistes a-t-il des idées ou des tâches concrètes à ce sujet ?

12:21:01 De Mary W Rowe : pouvez-vous également ajuster vos paramètres pour les panélistes et les participants ? il est préférable que tout le monde puisse voir ce que vous proposez.

12:21:33 De Brian Pincott : Tout à fait, Naheed !!!

12:21:37 De l'Institut urbain du Canada à Valerie Miller et tous les panélistes : Bonjour, Valerie ! Votre commentaire n'a été envoyé qu'aux panélistes. Voulez-vous modifier vos paramètres de discussion pour inclure les participants et réafficher votre commentaire ? Merci de votre compréhension.

12:21:42 De David Katz : https://www.linkedin.com/in/davidkatzsustainable1

12:21:51 De Alain Gonthier : J'aime la franchise du maire Nenshi !

12:22:04 De Karen Redman : Il y a un débat dans la région de Waterloo sur la question de savoir si le transport public doit être un service essentiel ou une entreprise qui aide à payer les coûts ? Les personnes auxquelles Mayo Nenshi fait référence (les travailleurs essentiels comme les travailleurs sociaux, les commis d'épicerie, etc) sont celles qui dépendent des transports publics. La région de Waterloo a perdu 17 millions de dollars en faisant fonctionner les transports en commun gratuitement pendant plusieurs semaines à cause du Covid 19 et a maintenant une fréquentation très réduite.

12:22:04 De David Katz : Aider les villes à être plus durables.

12:22:32 De Alan Kasperski : @ Sarah Ellis ... www.masseycitiessummit.ca

12:22:45 De Cheryl Blackman à tous les panélistes : Maire Nenshi, merci d'avoir parlé franchement... une bouffée d'air frais !

12:22:55 De Keren Tang : Un grand respect (d'Edmonton) pour le maire de Calgary

12:23:00 De Shari Austin : Bonjour de Toronto. Le maire Nenshi est un trésor national. C'est merveilleux d'avoir de ses nouvelles.

12:23:02 De Joe Mihevc à tous les panélistes : J'apprécie vos commentaires, Monsieur le Maire Nemshi, en particulier votre volonté de parler des problèmes humains auxquels votre ville est confrontée d'une manière autocritique.

12:23:03 De Andrea Davidson à tous les panélistes : La ville de Calgary prévoit-elle d'accélérer l'innovation, d'éliminer les obstacles qui ralentissent l'expérimentation et d'adopter des cycles d'expérimentation rapides (prototypage, expérimentation et mise en œuvre rapide) ?

12:23:24 De Michael Diplock à Tous les panélistes : https://twitter.com/DiplockMichael

12:23:54 De l'Institut urbain du Canada : Nous rappelons aux participants qu'ils sont priés de changer leurs paramètres de chat pour "tous les panélistes et participants" afin que tout le monde puisse voir leurs commentaires.

12:23:55 De Karolina Gajewska : LES PETITES ENTREPRISES SONT TUÉES.

12:24:31 De David Walsh à tous les panélistes : Comment pouvons-nous travailler ensemble pour empêcher le gouvernement fédéral d'investir 19 milliards de dollars dans de nouveaux avions de chasse afin que cet argent puisse être réorienté vers les besoins décrits par le maire Nenshi.

12:24:39 De Gloria Venczel : Bravo au maire Nenshi sur tous les points ! L'égalité entre les hommes et les femmes doit également faire l'objet d'une plus grande attention.

12:25:34 De Brian Pincott : Quel beau projet !

12:25:59 De Kimberley Nelson : Et a lancé tant de choses grâce à la diversité des voix qui ont pu se faire entendre.

12:26:02 De Mary W Rowe à Brian Pincott et à tous les panélistes : Brian, y a-t-il un lien Internet qui a permis d'archiver cela ?

12:26:03 De Ralph Cipolla : de Ralph Cipolla orillia a recommandé que pour 2021 il n'y ait pas d'augmentation d'impôts.

12:26:07 De Gillian Mason : ... et où j'ai un sentiment d'appartenance...

12:26:29 De Brian Pincott : Voici le lien actuel sur le site de la ville ....https://www.calgary.ca/pda/pd/office-of-sustainability/imaginecalgary.html

12:26:41 De Mary W Rowe à Brian Pincott et tous les panélistes : thx

12:26:51 De Brian Pincott : (Ha... Je vous ai laissés derrière... Je n'ai pas besoin qu'on me rappelle pourquoi !)

12:27:39 De Gillian Mason : D'accord : comment nous pensons, oui ... et comment nous agissons pendant que nous apprenons. Nous ne pouvons pas attendre d'avoir tout compris, pour ainsi dire.

12:27:42 De Andrea Reimer à Brian Pincott et à tous les panélistes : hahahaha

12:30:01 De Kjeld-Mizpah Conyers-Steede : J'aimerais en savoir plus sur votre vision de la réforme fiscale.

12:31:24 De Gillian Mason : Merci Monsieur le Maire.

12:31:37 De Thiago Braga : Merci, c'est très inspirant !

12:31:38 De Cheryl Blackman à tous les panélistes : J'aimerais savoir si le maire a des idées sur le développement économique transformatif.

12:31:45 De Gloria Venczel : Je suis très fière d'être Canadienne et d'avoir un leader municipal aussi civique et dévoué, le maire Nenshi !

12:31:49 De Sandro Pampallona : Merci beaucoup M. Nenshi.

12:31:49 De Lorne Cappe : Inspirant ! Merci beaucoup Monsieur le Maire

12:31:50 De Cibele Donato : L'un des plus grands atouts du Canada est la diversité de sa population. Malheureusement, les néo-Canadiens sont largement sous-représentés dans les domaines de l'urbanisme et de l'architecture paysagère, ce qui signifie que nous passons à côté de perspectives différentes sur ce qui fait des villes des lieux où il fait bon grandir et vivre ! NOUS DEVONS COMMENCER À MARCHER !

12:31:58 De Cheryl Blackman à tous les panélistes : Merci Monsieur le Maire !

12:32:27 De Julie MacIsaac à tous les panélistes : Vous êtes une véritable source d'inspiration, Monsieur le Maire. Je vous remercie du fond du cœur. J'avais besoin d'entendre cela aujourd'hui.

12:32:38 De JIM SIMOS à Tous les panélistes : Pouvez-vous nous donner des détails sur la réforme fiscale ? la taxation de la consommation ? les frais d'utilisation ?

12:32:40 De Ralph Cipolla : merci au maire d'orillia

12:33:01 De Heather Kathol : Merci pour votre leadership inspirant le maire Nenshi

12:33:06 De l'Institut urbain du Canada : L'IUC remercie chaleureusement ses partenaires pour la séance d'aujourd'hui : Apolitical, l'Institut d'administration publique du Canada, Ian O. Ihnatowycz Institute for Leadership at the Ivey Business School, et le Baromètre municipal canadien.

https://apolitical.co/home

https://www.ipac.ca/

https://www.ivey.uwo.ca/leadership/

Baromètre municipal canadien

 

12:33:41 De David Katz : Comment votre vision se compare-t-elle à celle du TO Transform qui traite des engagements en matière de changement climatique ?

12:33:49 De l'Institut urbain du Canada : Maire Naheed Nenshi

linkedin.com/in/nenshi

@nenshi

 

Nigel Jacob

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@nsjacob

 

Andrea Reimer

linkedin.com/in/andreareimer

@andreareimer

 

12:34:07 De Godwin Chan : Un dirigeant municipal attentionné ! Je soutiens de tout cœur son point de vue sur l'importance de l'ordre de gouvernement qui fournit des services publics avec seulement 8 à 10 % d'impôts au Canada. De la dynamique ville de Richmond Hill, en Ontario !

12:35:47 De KRISTYNA NG : Maire Nenshi, merci de nous inspirer, à la ville de Calgary, à faire de notre mieux pour améliorer la vie de tous les jours. Votre engagement à l'égard de la "promesse" est très significatif.

12:36:01 De Allison Ashcroft à tous les panélistes : j'adore Andrea Reimer, elle exprime toujours exactement ce que je ressens. comment les résultats aux Etats-Unis peuvent-ils être aussi serrés ?

12:37:14 De Pamela Haskell : QE JH/SH représentent !

12:40:23 De Abby S : Si le vote vient de l'extérieur des villes, comment faire en sorte qu'il soit dans l'intérêt des provinces de céder le pouvoir ?

12:40:50 De Stephen Crozier : Vancouver dispose d'une charte qui lui aurait permis de répondre à la crise du logement, n'est-ce pas ?

12:40:54 De Asif Kurji : Question - L'innovation est un terme tellement vague - Quelles sont les stratégies tactiques pour encourager les collègues à penser différemment, à accepter le changement et à agir en conséquence ? Comment pouvons-nous encourager cela alors que les gouvernements locaux sont traditionnellement résistants au changement ?

12:41:38 De Andrea Reimer : La Charte de Vancouver ne lui a pas donné la possibilité de répondre à la crise du logement. Elle ne prévoit pas de règles ou de capacité à faire respecter les loyers, par exemple.

12:41:40 De Sandro Pampallona : @Asif Kurji +1

12:42:27 De Alan Kasperski : Une charte municipale qui peut être annulée ou ignorée par une province n'est pas une charte du tout ... et fait de l'autonomie locale une propriété d'une province.

12:42:50 De Lisa Sierra à Tous les panélistes : @Asif Ce travail contient de très bonnes recherches et des étapes pratiques https://failforward.centreforpublicimpact.org/p/2

12:42:50 D'Alan Kasperski : caprice, Siri ... caprice

12:43:16 De Andrea Reimer : @Asif Kurji et @Sandro - nous sommes d'accord sur l'innovation dans les villes, mais le personnel de Vancouver a montré qu'il est possible de prendre des risques et d'innover lorsque le maire et le conseil municipal sont prêts à les accompagner de manière cohérente.

12:43:43 De l'Institut urbain du Canada à Lisa Sierra et à tous les panélistes : Pouvez-vous modifier les paramètres de votre chat et réafficher votre commentaire ? Votre commentaire n'a été envoyé qu'aux panélistes. Merci de votre compréhension.

12:44:58 De Andrea Reimer : Il faut également tenir compte du fait que la fonction première des administrations municipales est de fournir des services stables, prévisibles et reproductibles, de sorte que la grande majorité du personnel est constituée de personnes qui sont douées pour la stabilité, la prévisibilité et la reproductibilité. Ce n'est pas grave (c'est même important), mais il faut trouver des moyens de faire cohabiter les deux approches au sein d'une même organisation.

12:45:11 De Keren Tang : Oui à la conversation nécessaire partout sur la refonte de la sécurité des communautés et du maintien de l'ordre - je serai ravie d'entendre comment et quand Boston l'aborde (Salut Nigel !)

12:45:11 De Kjeld-Mizpah Conyers-Steede : La ville d'Halifax a demandé une modification de la charte pour prendre en charge le logement, mais jusqu'à présent, c'est une fin de non-recevoir.

12:45:44 De Lisa Sierra : @Asif Ce travail présente des recherches et des mesures pratiques très intéressantes https://failforward.centreforpublicimpact.org/p

 

12:46:46 De Brian Moss : Pouvez-vous vérifier l'URL en cas d'échec ?

12:46:53 De Brian Pincott : Bonjour à tous mes amis qui travaillent pour la ville de Calgary. C'est un plaisir de voir vos noms apparaître !

12:47:06 De Anna Babicz à Tous les panélistes : l'une des raisons est probablement l'accent mis sur les attentes et les opportunités des collectivités locales.

12:47:39 De Asif Kurji : Bonjour @Brian Pincott !

12:47:48 De Brian Pincott : La fiscalité géorgienne ! !!

12:47:49 De Sandro Pampallona : @Andrea Reimer - merci ! il serait néanmoins utile de clarifier comment développer un sens du changement et comment freiner la résistance (@Asif Kurji parle d'un point de vue administratif et je parle d'un point de vue praticien/citoyen).

12:47:57 De l'Institut urbain du Canada : Correction de l'URL : https://failforward.centreforpublicimpact.org/p/1

12:48:30 De Guido Rodriguez à Tous les panélistes : Bonjour Brian !

12:49:21 De l'Institut urbain du Canada : Nous adorons vos commentaires et vos questions dans le chat ! Partagez-les avec tout le monde en changeant les paramètres de votre chat pour "tous les panélistes et participants". Merci beaucoup !

12:49:57 De Brian Pincott : Au Canada, les municipalités ne reçoivent que 8 cents de chaque dollar d'impôt perçu.

12:50:15 De Andrea Reimer : @Sandro - je serais ravie d'en savoir plus. c'est ce que j'enseigne à l'UBC ! vous ne parviendrez jamais à juguler la résistance, mais vous pouvez la faire coexister avec l'innovation sans relâche. ils font bon ménage si vous les concevez en conséquence.

12:50:15 De Abby S : @MayorNenshi c'est très triste à entendre....(re Charter)

12:50:16 De David Crenna : Comment remédier aux grandes disparités de richesse entre les municipalités, qui sont sans doute l'une des causes des inégalités aux États-Unis ?

12:50:23 De Lisa Sierra : Merci d'avoir corrigé l'url - j'avais oublié de saisir les derniers caractères. Nous avons une communauté d'innovateurs municipaux qui offre des ressources et du soutien - ouverte à toutes les municipalités du Canada.

12:50:53 De Mary W Rowe à David Crenna et à tous les panélistes : à l'intérieur ou entre ?

12:50:56 De Kimberley Nelson : Il me semble qu'une grande partie de cette question est liée à la réforme des élections provinciales - à la fois les préoccupations de Naheed concernant la fiscalité et les commentaires d'Andrea sur le fait que les députés provinciaux ne comprennent pas les problèmes urbains et essaient de créer des solutions pour les villes hors contexte, alors que 82 % des habitants vivent dans des zones urbaines.

12:51:11 De Godwin Chan : Le Centre Munk de l'Université de Toronto a publié des études sur la réforme des taxes municipales - l'élargissement des sources de revenus est essentiel. Le rapport entre la part commerciale et la part résidentielle de l'impôt foncier est une autre question.

12:51:52 de Alain Gonthier : Brian, ces 8 cents sont ceux qui rapportent le plus aux Canadiens. Imaginez si les villes avaient accès à une part plus équitable !

12:51:59 De Sandro Pampallona : @Andrea - avec plaisir, vraiment ! C'est très pertinent pour un travail que nous faisons avec plusieurs communautés au Kerala, en Inde - comment vous joindre ?

12:52:39 De Stephen Crozier : L'expression imprécise "defund the police" n'est-elle pas la raison pour laquelle cette question divise tant ? Le langage est important et cette expression ne reflète pas exactement ce qui est nécessaire pour résoudre les problèmes sociaux.

12:52:43 De Andrea Reimer : @Sandro - c'est vrai ! andrea.reimer@citizenandrea.ca

12:52:48 De Lisa Sierra : Et parlez de ce que vous avez appris de ces expériences.

12:53:20 De Michael Diplock à Tous les panélistes : quels sont les projets pilotes qui ont été couronnés de succès / que vous aimeriez essayer ?

12:53:50 De Sandro Pampallona : @Andrea - Merci, très reconnaissant !

12:53:57 De Martin Banach : Je voudrais juste dire que la discussion a été très instructive jusqu'à présent. Je dois partir tôt, mais j'ai apprécié l'ouverture du maire Nenshi. Il a une vision très romantique du service public municipal. J'aime l'approche pragmatique - " c'est une question d'argent ". Merci à tous 🙂 .

12:55:00 De Brian Pincott : Naheed parle d'un échec de la gouvernance au niveau politique.

12:55:05 De Abby S : Comment faire face aux personnes qui ne font pas confiance aux experts ? Quelle que soit la signification du terme "experts", ....

12:55:08 De Gloria Venczel : Les villes sont le lieu où la théorie démocratique rencontre la pratique. Les villes sont les moteurs économiques du Canada. Les villes sont les moteurs de l'innovation. Les villes ont besoin d'un nouveau pacte vert qui comprend une réforme fiscale, une autorité politique respectueuse du climat et des outils d'équité en matière de redressement pour la résilience économique, la résilience sociale par le biais d'un design urbain accessible à pied et d'espaces publics pour la connectivité sociale.

12:55:34 De Allison Ashcroft à Tous les panélistes : @Reimer, cela ne devrait pas être nécessaire, mais pouvez-vous prendre un grand coup pour l'équipe et déménager à Ottawa pour régler ce problème dès maintenant ?

12:56:00 From Andrea Reimer : Nigel a écrit le livre sur l'essai, l'apprentissage, la construction, le test et la répétition pour les villes !

12:56:12 De Brian Pincott : La politique peut entraver et entrave effectivement la bonne gouvernance. Et elle le fait sous le couvert de la gouvernance.

12:56:44 De Kimberley Nelson : Trop souvent, les "experts" semblent rédiger leurs rapports non pas en fonction des données réelles, mais en fonction de l'appétence du conseil - ce qui sera accepté par rapport à ce qui est juste.

12:56:57 De Brian Moss : Je me demande quel rôle jouent l'énergie, le bois, l'agriculture et le poisson dans les exportations... les villes ne sont pas tout...

12:57:52 De Andrea Reimer : @BrianMoss - c'est vrai. Je me demande dans quelle mesure les webinaires sur ces sujets parlent des villes et du rôle qu'elles jouent pour assurer le succès des économies basées sur les ressources ?

12:57:59 De Tobin Postma à tous les panélistes : l'innovation dans l'administration municipale consiste à concevoir des programmes et des processus pour les personnes qui en ont réellement besoin ou qui les utilisent, plutôt que de les concevoir pour faciliter la vie de ceux qui travaillent dans l'administration.

12:58:07 De David Katz : À la lumière de l'évolution de Twitter qui permet de s'adresser directement à l'occupant, comme l'ont montré les élections américaines, comment les villes utilisent-elles cette approche ?

12:58:22 De l'Institut urbain du Canada à Tobin Postma et à tous les panélistes : Pouvez-vous modifier les paramètres de votre chat et réafficher votre commentaire ? Votre commentaire n'a été envoyé qu'aux panélistes. Merci de votre compréhension.

12:58:35 De Andrea Reimer : Découvrez le travail de Nigel >> https://www.boston.gov/departments/new-urban-mechanics J'ai eu l'occasion de le découvrir à Boston et c'est un exemple étonnant.

12:58:36 De Tobin Postma : l'innovation dans l'administration municipale consiste à concevoir des programmes et des processus pour les personnes qui en ont réellement besoin ou qui les utilisent, plutôt que de les concevoir pour faciliter la vie de ceux qui travaillent dans l'administration.

 

12:58:38 De Alan Kasperski : @Naheed ... il y a eu 11 amendements constitutionnels depuis 1982. Bien qu'il s'agisse d'amendements portant sur une seule province.

12:58:54 De Asif Kurji : @Nigel - commentaire intéressant sur la différence entre pilote et expérience

12:59:04 De Allison Ashcroft à Tous les panélistes : Nous devons concevoir pour l'échelle de l'impact dont nous avons besoin, si vous pouvez concevoir pour l'échelle et réussir à faire un pilote, très bien, mais je pense que nous devrions être prêts à mettre en place un programme basé sur les résultats à une échelle et un calendrier continu qui peut conduire aux impacts à long terme que nous poursuivons et simplement évoluer continuellement le programme, pas commencer et s'arrêter avec de petits fonds et aucune chance d'avoir un impact réel.

12:59:20 De Allison Ashcroft : D'accord avec Nigel, les projets pilotes qui sont conçus pour les limites de nos capacités ou de nos ressources ne seront pas transformateurs. Nous devons concevoir pour l'échelle de l'impact dont nous avons besoin, si vous pouvez concevoir pour l'échelle et réussir à faire un projet pilote, très bien, mais je pense que nous devrions être prêts à déployer un programme basé sur les résultats à une échelle et un calendrier continu qui peut conduire les impacts à long terme que nous poursuivons et simplement évoluer continuellement le programme, pas commencer et arrêter avec de petits fonds et aucune chance d'avoir un impact réel.

 

13:00:18 De Keren Tang : Pilote vs. prototypage. Le pilote ne fait qu'inquiéter les gens. Le prototypage est vraiment une question de changement de culture.

13:00:40 De Lisa Sierra : Oui ! @Andrea excellent point

13:01:27 De Sandro Pampallona : Oui ! Excellent point @Andrea : il n'y a pas d'échec quand les gens et les administrations font des erreurs "ensemble" !

13:03:45 De Allison Ashcroft : il s'agit exactement d'un jeu à long terme, d'arrêter avec les petites subventions de projet limitées dans le temps qui renforcent les capacités avec des consultants plutôt qu'au sein de l'administration locale avec des postes permanents à temps plein qui permettent d'établir des relations, d'apporter et de mettre en œuvre l'innovation, etc.

13:03:52 De Andrea Reimer : Les ordures ont gagné

13:04:05 De Lisa Sierra : Il est important de coacher et d'enseigner aux gens à prototyper et à expérimenter, car cela ouvre leur réflexion et leur capacité à essayer des choses à une échelle appropriée, comme l'a fait remarquer @Nigel.

13:04:12 De Andrea Reimer : Le fait que les ordures ne soient pas ramassées lundi est en fait l'un des pires désastres qui puissent arriver à une administration municipale.

13:05:07 De Allison Ashcroft : oui - temps/capacité/ressources pour l'apprentissage, le partage de l'apprentissage et l'évaluation du développement axée sur l'utilisation.

13:06:32 D'Alan Kasperski : 🙂 .

13:07:12 De Sidney Ribaux à tous les panélistes : Que l'on parle de pilotes ou d'expériences, n'y a-t-il pas un risque que nous passions tout notre temps sur ces derniers et que nous passions trop peu de temps sur les changements de système comme la diversification des revenus par exemple.

13:07:41 De Olga Messinis : En reconnaissant la nécessité de faire preuve d'agilité pour essayer de nouvelles choses (des pilotes aux expérimentations), nous avons pris le risque de voir de grandes idées et de grands essais devenir du fourrage politique. Nigel, vous avez parlé d'une disponibilité radicale et de la dissolution des murs du conseil municipal. Comment gérez-vous cela au sein des structures de gouvernance ? Des conseils ?

13:07:44 De l'Institut urbain du Canada à Sidney Ribaux et à tous les panélistes : Pouvez-vous modifier les paramètres de votre chat et réafficher votre commentaire ? Votre commentaire n'a été envoyé qu'aux panélistes. Merci de votre compréhension.

13:08:20 De Allison Ashcroft : avec tout le respect que je vous dois, nous pouvons

13:09:27 De Allison Ashcroft : avec tout le respect que je vous dois, nous ne pouvons pas traiter chaque décision comme si elle était aussi risquée que l'acier défectueux d'un pont. nous devons gérer le risque et non l'éviter complètement.

13:09:34 De Gloria Venczel : En ce qui concerne l'adhésion de la communauté aux expériences/pilotes municipaux, il faut, dans la mesure du possible, créer un processus dans lequel la communauté perçoit qu'elle est l'initiatrice/l'auteur de l'innovation 🙂 .

13:09:46 De Lisa Sierra : Comment parler de nos échecs comme d'un apprentissage ? L'exemple que nous utilisons est que le WD40 est nommé ainsi parce que les 39 premiers ont été des échecs mais que l'apprentissage était là.

13:10:06 De Brian Pincott : C'est l'une des vraies joies des municipalités que de ne pas avoir (pour la plupart d'entre nous) de système de partis !

13:10:14 De Andrea Reimer : ^^ bel exemple @LisaSierra

13:10:15 De Irena Nikolova : En tant que fonctionnaire de la fonction publique du Canada, je comprends l'aversion pour le risque. L'innovation a toujours été alimentée par des idées nouvelles, parfois très peu conventionnelles et farfelues. C'est ainsi que la science et la technologie ont progressé tout au long de l'histoire.

13:11:13 De Branislav Henselmann : En réponse au point d'Andrea sur les "trois grands seaux" et la notion de transformation, alors que nous réexaminons le rôle actuel et futur des villes, il me semble qu'il est extrêmement important d'évaluer - et ensuite de rétablir - les nouvelles notions de devoir démocratique et civique pour tous ceux qui vivent dans nos villes. Tout cela pour dire qu'une véritable transformation, quelle qu'elle soit, exige un travail de la part de toutes les personnes concernées.

13:11:20 De David Katz : Pourquoi ne pas partager avec la FCM ?

13:12:01 De Brian Pincott : Le Fonds d'innovation du Conseil a soutenu un projet dans ma circonscription qui consistait essentiellement en un processus de budgétisation participative. Un projet très réussi

13:12:43 De Tobin Postma : il y a une bonne analogie entre la façon dont les gouvernements locaux utilisent la budgétisation incrémentale et la budgétisation à base zéro lorsqu'il s'agit de prototypage... nous cherchons comment créer et mettre en œuvre de nouvelles politiques/processus/programmes alors que nous devrions en fait examiner nos politiques/processus/programmes actuels...

13:12:50 De Natalia Diaz-Insense : Je suis tout à fait d'accord avec le maire Nenshi. L'aversion pour le risque existe, mais la crainte de devoir rendre des comptes ne devrait pas empêcher les gens d'essayer des choses. Le principal problème, à mon avis, est ce que Nigel a dit à propos du fait que beaucoup de projets pilotes (ou d'expériences, cela n'a pas vraiment d'importance) ne font pas l'objet d'un grand suivi. Un suivi adéquat permettrait d'obtenir les changements transformateurs dont parle Andrea. La Nouvelle-Écosse est souvent appelée le pays des pilotes...

13:14:11 De Olga Messinis : Excellente corrélation Tobin.

13:15:25 De Brian Pincott : ORDER !!!!!

13:16:46 De Lisa Sierra : Je ne peux pas l'afficher mais j'ai un excellent diagramme tiré d'un cours de l'école Ivey sur les types d'échec que je suis heureuse de partager.

 

13:17:17 De David Katz : Une utilisation mixte comme à Regent Park, de sorte qu'il y ait toutes sortes de reconstructions de quartiers plus anciens ?

13:17:22 De Asif Kurji : @Lisa Sierra - Je serais intéressé par cette question.

13:17:32 De Brian Pincott : Les municipalités américaines disposent de beaucoup plus de leviers, en particulier de leviers financiers, pour faire fonctionner le logement. Les villes canadiennes sont beaucoup plus limitées

13:18:09 De Abby S : Je regrette de devoir dire que la pensée rationnelle semble avoir disparu ces derniers temps...

13:19:37 De Lisa Sierra : @Asif c'est la meilleure représentation que j'ai vue qui s'applique à notre contexte

13:20:00 De Gloria Venczel : Les municipalités comprennent la gouvernance et ses responsabilités, alors que les entreprises, qui disposent parfois de sommes considérables pour couvrir leurs erreurs, sont récompensées pour les risques élevés qu'elles prennent et n'ont aucun concept/expérience en matière de gouvernance. Les municipalités, dotées d'une grande capacité de gouvernance et capables de trouver des moyens d'améliorer/encourager l'innovation et de joindre le geste à la parole, donneront le ton de la reprise économique et récolteront les fruits de leur leadership, en saisissant l'anneau de laiton.

13:20:17 De Abby S : @Nigel Je ne pense pas que ce soit une petite chose de réagir de cette manière... et de ne pas renvoyer la balle. C'est tellement important

13:20:28 De Abby S : Quand les gens sont entendus...

13:21:29 De Allison Ashcroft : oui, une plus grande lisibilité et un service plus personnalisé/conciergerie sont absolument nécessaires, mais cela requiert une capacité et une latitude dont le personnel des gouvernements locaux dispose très peu dans la plupart des divisions et des niveaux.

13:23:14 De Carrie Hotton-MacDonald : Le COVID nous offre d'excellentes occasions de repenser la manière dont nous abordons ces questions. Le maire Nenshi a soulevé d'excellents points concernant la lutte contre le sans-abrisme et la fourniture de logements stables et supervisés. Nous devons repenser collectivement notre façon de faire et saisir l'occasion qui se présente.

13:23:18 De Abby S : vous devez vous demander, Monsieur le Maire Nenshi... de quoi le gouvernement a-t-il peur... en ce qui concerne l'élimination du sans-abrisme.

13:23:22 De Abby S : YES will.

13:23:47 De Abby S : C'est tellement cynique... et horrible...

13:23:54 De Olga Messinis : Il fait nuit

13:24:08 De Abby S : Je ne veux pas dire cynique de votre part... cynique de la part du gouvernement.

13:24:09 De Pablo Orozco à tous les panélistes : Bien dit, Monsieur le Maire Nenshi !

13:24:27 De Keren Tang : J'aime la franchise de cette conversation - comme toutes les Citytalks !

13:24:41 De Allison Ashcroft : Je travaille en ce moment avec les personnes de notre campement en Italie pour les aider à remplir leurs déclarations d'impôts et leurs demandes de prestations. Beaucoup, évidemment pas tous, mais beaucoup ont droit à des remboursements et à des prestations qu'ils n'ont pas demandés parce que, comme le dit Nigel, ces systèmes et ces processus sont illisibles et décourageants, en particulier si quelqu'un est marginalisé par ces systèmes et doit chercher un abri, de la nourriture, de l'hygiène et de la sécurité tous les jours.

13:25:00 De l'Institut urbain du Canada : Vous trouverez les transcriptions et les enregistrements de la séance d'aujourd'hui et de toutes nos séances à l'adresse https://www.canurb.org/citytalk.

Maintenez la conversation #citytalk @canurb

Pour soutenir CityTalk et les autres initiatives de l'Institut urbain du Canada en matière de construction urbaine, faites un don à l'adresse www.canurb.org/donate.

 

Qu'avez-vous pensé de la conversation d'aujourd'hui ? Aidez-nous à améliorer notre programmation grâce à une courte enquête post-webinaire - https://bit.ly/362jCeV

 

13:25:24 De Abby S : conversation étonnante. oui, merci pour votre ouverture.

13:27:51 De Stephen Crozier : Absolument, Andrea !

13:28:19 De David Chaney : +1 sur les points d'Andrea

13:28:44 De David Crenna : Excellente conversation sur l'innovation dans les villes !

13:29:09 De l'Institut urbain du Canada : Maire Naheed Nenshi

linkedin.com/in/nenshi

@nenshi

 

Nigel Jacob

linkedin.com/in/nsjacob

@nsjacob

 

Andrea Reimer

linkedin.com/in/andreareimer

@andreareimer

 

13:29:22 De David Katz : Il est à espérer que la Banque de l'infrastructure fournira les fonds pour le logement dans le cadre de la reprise. Au lieu que les promoteurs s'enrichissent, ce sont les fonds de pension et d'autres qui financent le logement en profitant des faibles taux d'intérêt actuellement disponibles.

13:29:23 De Gloria Venczel : La désinstitutionnalisation des patients atteints de troubles mentaux dans la région métropolitaine de Vancouver à partir de Riverview, sans soutien communautaire, est un élément important du sans-abrisme local. Il n'y a pas de typologies de logement adaptées aux revenus - pas seulement des condos + des maisons unifamiliales. Le Canada a une longue histoire de diversité des types de logement avant la Seconde Guerre mondiale. Après la Seconde Guerre mondiale, les banques et d'autres institutions ont interdit l'accès aux maisons de campagne et aux centres-villes du Canada. Le BC Community Land Trust fait de grands progrès dans le domaine de l'habitat coopératif non marchand et non subventionné !

13:29:43 De Sandro Pampallona : Merci à tous d'avoir été si généreux pendant cet exposé ! J'ai beaucoup apprécié.

13:29:58 De Natalia Diaz-Insense : Excellents points sur la nécessité d'agir sur la question du logement abordable et de travailler avec d'autres niveaux de gouvernement.

13:30:04 De Andrea Reimer : +1 sur les points de Nigel sur l'innovation >> l'innovation neutre en termes de valeurs est mon équivalent de l'aversion du maire Nenshi pour les niveaux de gouvernement.

13:30:48 De Lisa Sierra : Excellente conversation - merci pour cet aperçu et cet appel à l'action @nenshi Merci à tous

13:31:04 De l'Institut urbain du Canada : L'IUC remercie chaleureusement ses partenaires pour la séance d'aujourd'hui : Apolitical, l'Institut d'administration publique du Canada, Ian O. Ihnatowycz Institute for Leadership at the Ivey Business School, et le Baromètre municipal canadien.

https://apolitical.co/home

https://www.ipac.ca/

https://www.ivey.uwo.ca/leadership/

Baromètre municipal canadien

 

13:31:11 De Abby S : comment dépasser le stade de la discussion ????

13:31:29 De Tobin Postma : Merci à tous, c'est très inspirant et oui le défi est de passer du discours à l'action, de la politique à l'opération !

13:31:31 De Allison Ashcroft : avec le financement provincial pour les suppléments au loyer, le maire de Victoria a des conversations avec les propriétaires de logements locatifs abordables pour trouver 200 unités afin de déplacer 200 personnes de plus à l'intérieur dans les logements locatifs existants. mais avec le moratoire sur les expulsions à partir du 1er septembre, ces mêmes propriétaires émettent des avis d'expulsion de 10 jours pour non-paiement du loyer. Nous devons également surveiller ce qui se passe à l'arrière, car les personnes logées de manière précaire vont être poussées dans la rue ou sur le canapé de quelqu'un plus rapidement que nous ne trouverons des suppléments de loyer et des logements supplémentaires à offrir par les propriétaires. Utilisons la banque infr du cda pour acheter ces bâtiments et les placer dans les mains de community land trusts ou de fournisseurs de logements à but non lucratif, pour les rénover, construire sur leurs parkings, etc. et achetons ces bâtiments en offrant des exonérations d'impôt sur les plus-values, car sinon nous ne ferons qu'augmenter le prix des bâtiments en entrant en concurrence avec les REIT pour les acheter.

13:31:37 De Brian Moss : Nous parlons du filet de sécurité sociale canadien, à tous les niveaux ... ayant dépensé 350 milliards de dollars ou plus cette année, il y aura des limites à toutes ces aspirations ....

13:31:46 De Alan Kasperski : Merci à la commission. Une excellente utilisation des 90 minutes...

13:31:52 De l'Institut urbain du Canada : themayor@calgary.ca

13:31:54 De John Fleming : Excellente conversation - beaucoup d'idées et de points intéressants à "mâcher".

13:32:08 De Brian Pincott : Merci à tous !

13:32:12 De Andrea Davidson à tous les panélistes : Merci pour votre temps et votre perspicacité !

13:32:17 De Bridget MacIntosh : Merci pour l'organisation ! Excellente discussion !

13:32:19 De Abby S : merci.

13:32:25 De Godwin Chan : Merci

13:32:27 De Julie Jodoin : un bel appel à l'ACTION ! Merci beaucoup

13:32:32 De Andrea Reimer : Merci à tous ! J'ai adoré le chat et les commentaires des autres membres du panel. Si vous souhaitez rester en contact avec nous, rendez-vous à l'adresse andrea.reimer@citizenandrea.ca

13:32:36 De Allison Ashcroft : merci, c'est super comme toujours Mary !!!!

13:32:50 Du maire Naheed Nenshi à Allison Ashcroft et à tous les panélistes : merci à tous !

13:33:00 De James LaPierre à tous les panélistes : Merci à tous. Excellente discussion. Passons à l'action !

13:33:09 Du maire Naheed Nenshi à Allison Ashcroft et à tous les panélistes : merci à tous !

13:33:17 De Gloria Venczel : Merci à CUI pour cette très importante réunion des meilleurs munis ! Merci aux intervenants !

13:33:21 De Emeka Ekwosimba Ekwosimba : Merci à tous.