Nigel Jacob

Boursier, New Urban Mechanics

Nigel est le cofondateur du Mayor's Office of New Urban Mechanics, un incubateur d'innovation civique et un laboratoire de recherche et développement au sein de la mairie de Boston. Le travail de Nigel consiste à améliorer la vie urbaine grâce à des applications innovantes de la technologie et du design, orientées vers les personnes. Avant de rejoindre la ville de Boston en 2006, Nigel a travaillé dans une série de start-ups technologiques dans la région de Boston.

Il a également été le technologue urbain en résidence à Living Cities, une collaboration philanthropique regroupant 22 des plus grandes fondations et institutions financières du monde. Il est actuellement membre du conseil d'administration d'organisations telles que Code For America et coUrbanize, et est cadre en résidence à l'université de Boston.

Le travail de Nigel a fait l'objet de nombreux articles dans des magazines tels que Wired, MIT Technology Review, Fast Company et dans des livres tels que The Responsive City, de Stephen Goldsmith et Susan Crawford, et Smart Cities, d'Anthony Townsend.

Ce travail novateur a valu à Nigel un certain nombre de récompenses, dont le titre d'agent public de l'année en 2011 par le magazine Governing, celui de "Whitehouse Champion of Change" et le prix "Tribeca Disruptive Innovation" en 2012. Nigel est également un sorcier-pirate de 12e niveau qui s'attache tout particulièrement à semer le chaos dans les grandes bureaucraties municipales par le biais de sortilèges de confusion.


Mary W. Rowe, de CUI, s'est entretenue brièvement avec Nigel pour lui demander : quels sont nos plus grands défis urbains ? Voici ce que Nigel avait à dire.

Catastrophe climatique

Je vis et je travaille dans une ville côtière qui est sur le point de sombrer dans l'océan. La catastrophe climatique est imminente et nous devons remédier à la situation.

Infrastructures sociales

2020 nous a clairement montré les inégalités raciales qui ont toujours existé aux États-Unis et au Canada. Comme nous l'avons vu, il suffit de peu de choses pour nous pousser au bord du gouffre. Elles sont profondes et ne sont pas résolues. Le dialogue et l'engagement publics constituent un moyen d'aborder cette question. Aux États-Unis, nous avons utilisé des modes très traditionnels de facilitation du dialogue pour mener des conversations difficiles à grande échelle, mais cela n'a pas fonctionné. Lorsque nous nous penchons sur la désinformation en 2020, nous constatons qu'il est nécessaire de trouver une manière différente et meilleure d'aborder les questions litigieuses dans notre société. Sinon, presque rien d'autre n'aura d'importance.

Expérimentation et surveillance urbaines

La pandémie a créé un espace pour encourager et permettre l'expérimentation urbaine. Compte tenu de tous les changements apportés aux infrastructures et à la technologie numérique dans les espaces publics, nous devons être en mesure d'expérimenter et de discuter de ces questions. Par exemple, regardez comment certains restaurants se sont adaptés pendant la pandémie en aménageant des terrasses et en utilisant des codes QR pour consulter les menus. C'est très bien, mais nous donnons aux fournisseurs de technologie l'accès à nos données chaque fois que nous utilisons nos téléphones pour scanner ces codes QR. Que pensons-nous de la présence de capteurs ou d'autres types de technologies de surveillance dans les espaces publics ? C'est un discours que nous devons tenir pour comprendre et peser le pour et le contre. Nous sommes une population très surveillée, certains plus que d'autres. À quoi voulons-nous que nos espaces publics ressemblent à l'avenir ?